lundi, décembre 22, 2008
Ce blog sent le moisi, non? C'est une période de vacances qui démarre pour beaucoup et comme quasiment tous les ans, pas pour moi. Je suis enseveli de boulot, à tel point que je fais attendre des collaborateurs, une situation assez intolérable pour moi. Je suis dans un tournant au niveau professionnel, avec énormément d'opportunités et de travaux sur lesquels je ne dois pas me planter. Du coup, je vais me mettre en vacances. En vacances d'internet. Laisser un peu tomber le blog (si j'ai vraiment quelque chose d'important à dire, je viendrai poster, mais ça ne sera pas une priorité), arrêter de lire ceux des copains, cesser d'errer sur des forums ou de lire des sites de nerds sur les rumeurs concernant les prochains films de super-héros. Exposer un peu mes yeux à moins de conneries, quoi. Je continuerai à lire mes mails, indispensable pour travailler, mais pas grand-chose d'autre. Soyez sage pendant mon absence, ne cassez pas le réseau.
Là, tout de suite, j'ai envie d'écouter des vieux disques. Où est mon Sister de Sonic Youth?
09:55
jeudi, décembre 18, 2008
Bon, je viens de terminer ça:
Et c'est pas génial. On est loin de la bonne biographie factuelle. L'auteur, chanteur de Durutti Column pendant à peu près dix minutes, raconte ses souvenirs avec Hannett plus des éléments de bio. C'est parfois intéressant, rarement passionnant, souvent mal écrit, mais globalement, ça donne un autre point de vue que celui de Tony Wilson. La légende prend peu à peu le pas sur la réalité concernant le Manchester de Factory...
21:17
4 comments
Je vais pas faire mon enfoiré d'UMP, mais tout de même, j'adore la poste... Mitton a retrouvé ses originaux. Tant mieux pour lui...
Chers amis,
Miracle de Noël: les originaux de BEN HUR perdus par La Poste ont été retrouvés ce jour au bureau de Paris, en bon état, et remis à leur destinataire les Editions Delcourt! Jamais mon héros n'aurait pu s'attendre à pareille galère, et croyez bien qu'il se serait passé d'une telle publicité.
15 jours entre Villefranche-sur-Saône et Paris pour un recommandé R3! Moins bien que l'antique Poste à cheval.
15 jours d'attente, d'inquiétude et d'appels auxquels ont répondu de nombreux lecteurs, de nombreux amis et de nombreux journalistes qui ont mis leurs moyens médiatiques au service d'une chaîne de soutien et de solidarité dont l'ampleur a dépassé mes espérances. Un véritable Bédéthon qui devrait dissuader de futurs et éventuels dealers, puisque ce risque faisait partie des probabilités, ayant déjà touché quelques confrères. Un Bédéthon d'une efficacité de transmission dont la Poste publique ferait bien de s'inspirer dans sa mission essentielle, même en période d'encombrement: l'acheminement du courrier.
A toutes et à tous, merci du fond du coeur; particulièrement à Eric-Thor Bathias, responsable de mon site Internet, à Stéphanie Liot, Cadre à la Grand Poste de Lyon, et à Gilles Ratier, Secrétaire Général de l'Association des Critiques et Journalistes de la Bande Dessinée (ACBD).
Avec ce bouquet de remerciements, avec toute ma gratitude, recevez toutes et tous ma meilleure amitié à laquelle je joins des voeux de Joyeux Noël plein de bulles!
lundi, décembre 15, 2008
Le chef des Moutons Electriques m'ordonne de signaler l'adresse du nouveau site vu que l'autre a explosé comme une pastèque trop mure se prenant un coup de boule de Gérard Depardieu. Siryesir: Le nouveau site est donc là.
16:03
1 comments
Jean-Yves Mitton, un type que j'apprécie malgré ses talents de chanteur de paillardes, s'est fait tiré des planches. Je relais l'appel qu'il a envoyé à Ratier et que ce dernier a balancé à tous ses contacts. Je sais pas si ça pourra aider, mais on sait jamais...
Le 2 décembre dernier, j'ai adressé par la Poste 13 planches originales et inédites du tome 2 de BEN HUR aux éditions Delcourt, en recommandé R3, du bureau de Villefranche-sur-Saône au bureau de Paris 10ème. Ce paquet n'est jamais arrivé chez l'éditeur. J'ai déposé une réclamation, une enquête est en cours. Pour l'instant, aucune trace dudit paquet. De quoi devenir fou! D'autant plus que les responsables émettent la possibilité d'un vol! Ces 13 planches A3, noir & blanc, numérotées de 24 à 36 décrivent la fameuse bataille navale entre galères. Un boulot de titans, tu le devines. S'il s'agit d'un vol, ces planches risquent de réapparaître sur le marché noir de la BD, paraît-il très florissant, ce qui entraîne pour les dealers éventuels complicité de vol et recel. Pour l'instant, je n'ai pu lancer un appel que sur mon propre site et sur eBay. Toujours rien...et je t'avoue ma déprime. Ne sachant plus à qui lancer un appel, j'ai pensé à toi et à tes services, tellement passionnés de cet art qui enchante notre vie . J'espère que tu ne m'en voudras pas. Pour peu que tu puisses, selon tes possibilités, donner écho à mon appel, alors le Père Noël saura-t-il se manifester...d'autant que je promets une récompense à tout informateur ou à toute personne qui me restituerait ces précieux documents. Mon appel est intégralement rédigé sur mon site.
vendredi, décembre 12, 2008
Bientôt noël, tout le monde vend son DVD et va faire la pute sur les plateaux télé. Et comme je suis qu'un suiveur, je vais faire de même. Bientôt, donc, le DVD de mes plus grands moments.
Des heures de plan fixe où l'on me voit taper sur le clavier de mon ordinateur (avec des variantes, soit chez moi, soit à l'atelier), quelques moments de lecture dans le bus, des kebabs avec les potes (les potes seront floutés évidemment, pour ne pas que des employés d'une grande librairie girondine ou d'un opérateur téléphonique n'aient de problèmes avec leur hiérarchie), des enfilages de pintes aux Lutins (pub déguisés, rue du Parlement St Pierre), des remontées de Cours mal éclairés en zig-zag à quatre heure du matin, de pénibles moments où j'essaye de jouer du Led Zep ou Blackbird à la guitare et des plans subjectifs de lectures de mes bédés préférées de l'année. En bonus, quelques-uns de mes plus beaux changements de couches en odorama (faut juste gratter la capsule) et les clips de mes nouveaux tubes à destination des enfants. N'hésitez pas à vous faire plaisir...
15:21
mercredi, décembre 10, 2008
Grand plaisir de fan: le DVD The Penultimate truth reprend des extraits de la vidéo du discours de Dick à Metz. Je ne savais même pas qu'il avait été filmé...
13:24
mardi, décembre 09, 2008
Ce qui n'était que rumeur semble se confirmer, la chaîne de magasins de bédés Album va fermer (ou en faire autre chose, ce n'est pas encore clair) 80% de ses magasins. La première explication qui m'avait été donnée était plus que drôle: "Ce n'est pas une question d'argent, c'est juste qu'ils en ont marre." Hahaha. La véritable explication est bien plus prosaïque et réaliste. La surproduction de bédé de la décennie précédente était un signe qu'une crise couvait. Que la "grande" crise mette au jour celle du marché de la bédé n'a rien d'étonnant. Tout le monde s'y attendait depuis un bail et voici donc les prémices.
C'est le bon moment pour commencer à publier des bédés...
15:47
dimanche, novembre 30, 2008
Ajout d'un twitter ici.
18:08
1 comments
Lu Conan le Texan, le magnifique ouvrage de Simon Sanahujas & Gwenn Dubourthoumieu. C'est pas donné, mais c'est vraiment magnifique. Je rêve de faire un jour un tel voyage (peut-être pas sur les traces de Howard, mais me perdre au fin fond du Texas, ça ouais.)
14:13
samedi, novembre 29, 2008
Vu Last Days, le film sur les derniers jours d'un simili Kurt Cobain. Réussi à ne m'endormir qu'une seule fois durant le visionnage. Tout le monde ne doit pas pouvoir en dire autant. C'est assez drôle. Le personnage principal mange des céréales, se prend la tête dans les mains et fait même des pâtes. Mais bon, il ne se pique pas. Jamais.
18:21
Il y a parfois des films passés inaperçus qui représentent pourtant la quintessence de genres. J'ai déjà parlé ici du magnifique Spartan de David Mamet et je viens de découvrir un autre film de ce type. Il s'agit de La Dernière légion, un long-métrage d'aventure plutôt pour enfant qui mêle la chute de l'Empire Romain à la tradition Arturienne d'une façon qui m'aurait complètement fait chaviré si j'avais eu 12 ans. Comme j'en ai bien plus, j'ai simplement apprécié ce divertissement pour ce qui l'était. Ils sont bien trop rares, de nos jours, les films qui ne cherchent pas à se la jouer...
12:39
A lire le livret accompagnant Alone 2, le second album de démos de Rivers Cuomo, le leader de Weezer, on regrette vraiment que l’ambition du musicien de remplir des stades l’ai poussé à s’éloigner des compositions qui avaient formées un grand disque, Pinkerton. Dans ces lignes où il se livre avec une grande honnêteté, Cuomo explique que le manque de succès du deuxième album de son groupe l’a conduit à revenir à des formules pop plus simples et à tourner le dos à la complexité grandissante qu’il intégrer dans ses chansons. Son souhait de toucher le plus grand nombre nous a sans doute privé de morceaux aussi fascinants que ceux de Pinkerton et on se prend à rêver de ce qu’il nous aurait offert s’il avait accepté de faire une carrière à la Robert Pollard. Le second regret provient lui de l’écoute du disque. En passant ces démos, on se dit que, décidément, Cuomo a le don pour écarter de superbes morceaux qui auraient largement eu leur place sur les albums de Weezer (au détriment d’autres qui ont atterri sur les disques et qui sont plus que dispensables). Et donc oui, cette collection de démos couvrant les années 92 à 2007 est bien meilleure que le dernier Red Album du groupe. Outre le copié/collé des Pixies (I was scared), celui de Nirvana (Paperface, morceau de jeunesse) et une reprise du Don’t worry baby des Beach Boys franchement foirée, on retrouve ce qui fait la qualité des meilleurs morceaux de Cuomo. Des mélodies inattendus sur des suites d’accord clichés, des ballades d’une tristesse à faire pleurer un supporter de Barack Obama le jour de l’investiture, des chansons pop catchy et même un hymne destiné à l’équipe des USA de foot pour une coupe du monde dans laquelle ils ont été ridicule (le résultat donne un morceau plein d’espoir en l’avenir, on peut toujours rêver). En bonus, et comme dans la première collection de démos sortie l’année dernière, Rivers Cuomo offre trois morceaux de son opéra-rock jamais terminé : Songs from the black hole. Et pointe alors un troisième regret : celui que cet album qui aurait pu être magnifique n’ai jamais vu le jour… Mais l’espoir de voir sortir toutes les démos de ce disque de moins en moins mythique augmente de jour en jour. En même temps que celles de voir un album de Weezer retrouver le niveau d’antan ? N’exagérons rien et profitons simplement de cette plongée dans les archives d’un des songwriters pop les plus intéressants des années 90.
17:57
dimanche, novembre 23, 2008
Depuis la naissance de ma fille, je n'ai guère le temps de faire de la musique. En revanche, je compose des chansons a capella dans un autre genre. Après mon succès "Papounet", je viens de pondre une scie intitulée "La famille rototo". Prends ça, Henri Dès!
18:34
La synchronicité est un concept qui m'a toujours fasciné. Pourquoi lorsqu'on pense à quelqu'un, on reçoit un coup de fil de lui le lendemain? Pourquoi plusieurs oeuvres sur des thèmes similaires et novateurs paraissent souvent en même temps?
Et surtout bordel: pourquoi alors que j'ai déjà du travail de traduction par-dessus la tête pour les mois à venir, des opportunités et des projets de bédé se débloquent-ils tous en même temps??
Je ne me plains pas, hein, je m'interroge...
Et je pleure aussi un peu sur mes heures de sommeil.
12:48
It is demonstrable that power structures tend to attract people who want power for the sake of power and that a significant proportion of such people are imbalanced-in a word, insane.
jeudi, novembre 13, 2008
Ca sort le 26 novembre et il y a mon nom dessus.
La suite de mes aventures en bédé semble réjouissante, mais j'hésite toujours à trop en dire. Pas de la superstition, non, je ne saurais expliquer pourquoi. Bref, je reparle des projets à venir bientôt.
17:49
mardi, novembre 11, 2008
Aujourd'hui, il n'y avait pas grand monde à l'atelier. J'en ai profité pour changer mon bureau de place et faire des photos, histoire de vous montrer les lieux.
Là, c'est Jérémy qui fait semblant de bosser. Il dessin Shin chez les Humanos.
A gauche le bureau d'Alice (Okhéania, Weena) et à droite le mien, à peine installé de ce matin.
Le bureau de Pierre-Mony (Crossfire) flou.
A gauche, le bureau d'Anton (Miki, Quatre) et son poster des Sisters of Mercy. A droite, celui de James dont l'album-tuerie Malice et Catastrophe sortira bientôt (je prédis qu'il va en bluffer plus d'un).
A gauche le bureau de Nadine qui colorie plein d'albums et à droite, Anissa qui est architecte.
Le bureau d'Arnaud (Nini chez Delcourt), l'autre scénariste égaré dans ce monde de gens qui savent dessiner.
Le coin larve.
En partant tout à l'heure, je suis passé devant Mollat et j'ai vu qu'ils avaient fait une vitrine Bond en prenant le titre d'un ouvrage qu'il me semble avoir déjà vu quelque part...
Quantum of solace tente le difficile pari de mélanger le personnage dur et froid des romans de Fleming et une certaine tradition des films bondiens. Et même si le résultat ne plaira pas sans doute aux nostalgiques de Connery, il est indéniable que le mix fonctionne et que 007 est entré dans le 21ème Siècle. Niveau psychologie et alcool, c'est tout bon. Il manque juste les quatre paquets de clopes de par jour et le côté fonctionnaire londonien. Mais puisqu'on est dans l'action à fond, c'est compréhensible. Le dépaysement est là aussi et le goût du luxe de Bond s'affiche enfin. La brute n'aime pas les hôtels miteux. L'intrigue ne reprend rien de la nouvelle originale Quantum of Solace, mais pique plutôt une intrigue secondaire à For your eyes only. Quant au quantum du titre, en faire une organisation tentaculaire à la SPECTRE est une excellente idée dans le genre hommage au passé. L'idée de la réunion dans un opéra face à la Tosca est excellente, tout comme ce clin d'oeil à Goldfinger pour le meurtre de la belle Fields (dont on apprend le prénom que dans le générique, rien de sexuel malheureusement...). Ce qui manque vraiment à ce film, c'est un intrigue de Fleming, tout simplement. Bond parcourt le monde, mais le côté posé de la seconde moitié de Casino Royale ressort grandi de la comparaison. Craig n'est pas le Bond de Fleming, loin de là. Il est plus dur, plus brutal, son côté torturé est plus affiché. Le 007 littéraire ne boit jamais pour oublier. En tout cas, il ne se met pas la tête dans des moments de déprime, comme il le fait dans le film dans l'avion. L'alcool est présent, tout simplement, jamais utilisé comme médicament quelconque. Sans lui, Bond ne fonctionne pas. Quantum of Solace est un spectacle moins bluffant que Casino Royale, moins surprenant. Le spectateur est maintenant habitué à ce nouveau 007 et l'intrigue suit son cours sans s'attarder sur lui. Le final, dans l'équivalent 2008 d'une base secrète (en gros, on n'est pas dans les Indestructibles), ne joue pas dans la surenchère. Appréciable. Quantum of Solace a vraisemblablement écrémé les spectateurs. Ceux qui, passée la surprise de cette nouvelle incarnation, rejetteront le personnage et ceux qui, comme moi, attendent de pied ferme la suite.
L'option choisie par les producteurs me plaît. Mais l'idée d'un Tarantino de faire un Bond à la Fleming dans les années 60 (avec la cicatrice, please) me botterait à mort. Encore une bonne idée qui restera un rêve.
Message personnel au Ian Fleming's trust: J'ai une super idée pour un roman dans la continuité de ceux du créateur. J'ai juste besoin d'une petite avance. Vous n'aurez qu'à le faire traduire en rosbeef dans la foulée...
Trente euros, une affaire. Bref, à l'intérieur est publié le script original (qui ressemble à un pitch plutôt) du numéro 1 des FF par Stan Lee. Et je dois avouer qu'il y a pas mal d'idées intéressantes qui n'ont pas été exploitées ensuite. La femme invisible est censée rester invisible et porter un masque pour qu'on la voit. La torche ne s'enflamme que quand il s'énerve et pour une durée de cinq minutes. Reed Richards ne peut pas s'étendre trop longtemps car c'est super douloureux. Et la chose n'est pas un héros à proprement parler. Il est amoureux de Susan et est prêt à tout pour la conquérir, c'est pour cela qu'il reste dans le groupe. Il ne tient pas à faire des bonnes actions et, d'après Lee, le lecteur doit toujours s'attendre à ce qu'il puisse trahir les autres. Niveau physique, il est difforme, mais pas forcément en brique, c'est une chose plutôt visqueuse d'après la description de Lee (assez vague, il faut bien l'avouer). Je ne sais pas si c'est Kirby qui a enlevé ses éléments ou si Lee a changé d'avis ensuite, mais la série ressemble plus, dans ce pitch initial, à une bédé de monstres que de super-héros, c'est assez troublant.
10:08
samedi, novembre 01, 2008
Hellboy 2 est assez formidable. Très riche visuellement, assez drôle et surtout, Del Toro sait filmer des scènes d'actions sans faire shaky-shaky avec sa caméra. Alors, certes, on entre plus dans l'univers du réalisateur et on s'éloigne de celui de Mignola, mais justement, ce mélange est savoureux. Un pur bonheur.
19:23
vendredi, octobre 31, 2008
Lu le tome 1 de New Byzance... Comment dire? C'est mauvais. Dessins moyens, mais surtout histoire sans intérêt. Concept fumeux, anticipation sans idée, recyclage de clichés tous azimuts. 'baille'. Tout les défauts qui m'énervent dans la bédé "de genre" française réunis.
Pendant ce temps, Thelonious Monk joue au ping-pong et vous emmerde, tas d'enculés de blancs.
jeudi, octobre 30, 2008
Les amis Ugo B., Etienne B. et Gilles G. sont déjà aux utopiales et viennent de m'appeler. Information qui n'étonnera guère ceux qui les connaissent: ils sont déjà bourrés...
17:22
mercredi, octobre 29, 2008
Ce matin, dans le tram, une quinqua aux mèches blondes lit Castaneda. Un peu plus tard, sous l'arche de Gambetta, je surprends une conversation téléphonique. Un type du genre vendeur de tuyaux d'arrosages parle à un interlocuteur invisible: — Flaubert... mais oui, Flaubert. Et Mallarmé!
L'accélérateur de particules du CERN est en marche ou c'est moi?
12:42
lundi, octobre 27, 2008
Je n'irais pas aux Utopiales cette année pour plusieurs raisons dont la plus importante mesure 51 cm et père 3kg690. Je regrette fort de manquer William Gibson, dois-je avouer. Si une bonne âme est d'accord pour me faire dédicacer un de ces bouquins, je lui serai fortement reconnaissant.
18:09
3 comments
Depuis qu'ils ont raccroché l'éponge, les Mars Hotel comptent sur leur progéniture pour reprendre le flambeau. Iris est prête pour ses cours de basse et depuis hier, un nouveau guitariste a fait son apparition. Bouge pas, Hugo Rouvière, je vais aller t'acheter un médiator...
12:08
mercredi, octobre 22, 2008
Retour à l'atelier aujourd'hui. Bonne nouvelle, alors que la situation semblait précaire, nous restons dans nos locaux plus longtemps. C'est assez génial, je dois avouer. Un qui ne reste pas, par contre, c'est Paul, qui part rejoindre sa belle et laisse donc une place vacante. Du coup, une place est libre et les détails sont ici.
14:46
mardi, octobre 21, 2008
Un bon départ dans la vie? Ma fille apprécie bien plus le nouveau Cure (surtout Siren song) que le CD de vieilles comptines traditionnelles qu'une de ses grand-mère lui a offert. Way to go! 12:34
6 comments
Puisque j'en suis à parler de séries qui déraillent, je peux dévoiler ici un secret qui circule en ce moment à Hollywood: les scénaristes de Heroes ont tous été lobotomisés par un esprit vengeur à la Candyman pendant la grève des scénaristes. Voila ce que c'est que de faire le con devant sa glace.
10:22
dimanche, octobre 19, 2008
La seconde saison de Sarah Connor Chronicles est tout de même bien moins intéressante que la première et se traîne en mode redite. Et la chanteuse de Garbage, en plus de faire de la musique de merde, est la pire actrice que j'ai vu depuis longtemps...
13:13
samedi, octobre 18, 2008
Un mail de l'ami Xavier Mauméjean:
Hello le mardi 21 octobre à 23h 50, je fais le zazou sur TF1 dans l'émission Au Field de la nuit, interviewé par Michel Field pour Lilliputia. Avec notamment Salman Rushdie pour son roman L'enchanteresse de Florence et Vincent Cassel pour la sortie de L'instinct de Mort son film sur Mesrine.
Il paraît que Rushdie parle des pals de Dracula...
11:34
vendredi, octobre 17, 2008
Ca n'intéresse sans doute pas beaucoup de lecteurs de ce blog, mais voici tout de même un concert où Cure joue les morceaux de son prochain album... Pas de commentaires, je n'ai pas encore écouté. Mais j'avoue ne guère me faire d'illusions.
09:11
jeudi, octobre 16, 2008
Deux bonnes histoires dans des comics récents. D'abord dans le Hellblazer 247 où Constantine dégotte le tombeau du véritable St Nicolas (le père noël, quoi) et se fait une sniffette avec ses os réduits en poudre pour capter l'esprit de noël. Un bon début d'arc à mes yeux. Puis dans le Wolverine 177 en français, une histoire de complément qui démarre très bien. On y suit les états d'âme d'un pauvre type dont le travail est de tirer quotidiennement avec un gros fusil sur un homme nu au fond d'une fosse et qui ne meurt jamais. Vous avez deviné de qui il s'agit, évidemment. C'est signé Jason Aaron (dont il va falloir que je tente la série Scalped) et dessiné par un Chaykin plus en forme que lors du dernier arc de Serval exécuté en mode automatique.
11:57
mercredi, octobre 15, 2008
Oui, oui, oui. Tout le monde le sait, je suis débordé. Mais, lorsque les nuits sont humaines, j'arrive à surnager. Et je traduis donc du Alastair Reynolds en attendant de trouver quelques demi-heures pour finir une nouvelle intitulée Nuit noire, sol froid. Pour une fois, je n'ai pas utilisé un titre en anglais (qui fait tant râler mon ami André-François), mais j'ai traduit le titre de la chanson de Blind Willie Johnson qui désigne aussi la nouvelle: Dark was the night, cold was the ground. D'autre part, je ne lis plus. C'est officiel. Je survole Mad Movies ou SFX, picore dans les comics du mois (avec un retard démentiel) et il m'arrive de jeter un oeil sur des passages du dernier Naomi Klein lorsque le biberon chauffe (et ça va vite de nos jours). J'ai réussi à mater l'épisode 3 de Fringe et un ou deux Entourage. L'objectif d'aujourd'hui est d'arriver à regarder un DVD avant de le ramener à la bibliothèque demain. Quel suspense...
16:27
lundi, octobre 13, 2008
J'ai entendu hier que 67% des français sont prêts à travailler le dimanche. Je comprends très bien ce qui peut les pousser à cela (ils manquent d'argent), mais en ces temps de crises où des chiffres plus indécents les uns que les autres se baladent d'états en établissements privés, je me demande comment 67% de mes compatriotes peuvent envisager comme une solution de travailler le dimanche. Est-ce qu'ils sont vraiment si cons ou est-ce que l'idée de se battre et d'exiger un peu de décence leur passe au-dessus de la tête?
13:35
mercredi, octobre 08, 2008
Prise de tête: retravailler des dialogues à la marvel way dans des bulles parce que le dessinateur rital a lettré en italien et que certaines bulles sont vraiment trop grandes. Mes yeux coulent...
17:12
lundi, octobre 06, 2008
Frank Black et sa nana reprennent Cure. Et c'est sympa. Scrollez donc jusqu'à Grand Duchy... (Bon ok, elle chante comme une patate, mais la zique est bien. Et puis, je sais pas, moi, imaginez Kim Deal à la place.)
11:25
lundi, septembre 29, 2008
Vous imaginez sans doute que c'est un peu la folie pour moi en ce moment. Je passe mes journées à la maternité et je n'ai donc matériellement pas le temps de répondre à tous les messages de félicitations reçus ces dernières quarante-huit heures. Je lance donc ici un merci collectif pour tous vos appels téléphoniques (je n'ai pas pu répondre à tous), sms, mails et autres commentaires. Merci donc d'accueillir aussi chaudement Iris. Toutes ces petites marques d'affection nous vont (ma brune et moi) droit au coeur...
08:55
Tout à l'heure, j'ai regardé la traversée à la manche de l'homme-oiseau, un suisse du nom de Gilles Rossy, aussi appelé Jet-Man. Ouais, ok. Mais je préférais les jet-pack des pulps. Et où était le blouson en cuir et le sosie de Bettie Page? Rocketeer n'est plus ce qu'il était.
lundi, septembre 22, 2008
Mater des navets, c'est un peu comme jeter un oeil sur un accident de la route que tu croises en voiture, c'est pas bien, mais on ne peut pas s'en empêcher. J'ai beaucoup pensé à Alan Moore en regardant Jumper. Il a dit un jour qu'il aimait bien regarder ou lire des oeuvres nulles car il s'essaye alors à trouver comment elles auraient pu être bonnes. Jumper part d'une bonne idée, mais le traitement est raté du début à la fin. Quelques erreurs évitables et quelques idées un peu originales auraient pu sauver le film, mais en l'état, c'est une belle merde. Ce qui me fascine avec Stallone et ses deux derniers films, c'est de me demander s'il se fout de la gueule des gens ou s'il possède vraiment cette sincérité naïve, cette épure qui fait du dernier Rocky et du Rambo que je viens de voir des films aussi simples et efficaces. Après le quasi-remake de Rocky, le Rambo est une pur film de guerre et de charcle avec un scénar prétexte, mais une maestria évidente dans la mise en scène des bastons (la dernière du film est un modèle de gestion de l'espace). Hulk est un aimable divertissement hollywoodien bas du front rempli de clichés. Aussitôt vu, aussitôt oublié. Le Dernier roi d'Ecosse est étrange: je ne suis jamais arrivé à me dire qu'il s'agisssait de personnes réelles, sans doute à cause d'un traitement qui se voulait documentaire dans sa mise en scène, mais assez cliché dans ses péripéties.
Terminé Lint de Steve Aylett dont je parlais récemment. Il s'agit de la fausse bio de Jeff Lint, un auteur de SF plus que déjanté, sorte de croisement entre Dick, Thompson et les plus fêlés des auteurs de pulps. C'est drôle, bien écrit, mais ça laisse une impression d'amusement stérile, de coup d'épate virtuose, mais sans aucun fond. Il faut que je lise d'autres bouquins de Steve Aylett pour savoir si ce type a vraiment quelque chose à raconter.
True Blood, la nouvelle série du créateur de Six Feet Under, malgré une bande annonce pourrie est un show plus qu'agréable. Ambiance bien rendue, persos clichés mais vivants et dialogues excellents. Après deux épisodes, j'avous que je suis hooké...
16:19
jeudi, septembre 18, 2008
C'est marrant comment la plupart des mangakas mettent en scène de la même manière des choses totalement différentes. Par exemple, en lisant Me and the devil blues, variation anecdotique, mais bien foutue sur la vie de Robert Johnson, j'ai découvert des pages où le musicien joue du blues dans lesquelles, le dessinateur, pour montrer son génie et sa virtuosité le met en scène comme il pourrait le faire d'un kamehameha dans Dragon Ball ou d'un dunk dans une manga de basket. Avec pêche, force, du "dans ta face". D'aucuns pourraient dire que c'est un défaut, un manque d'originalité des mangas, je trouve au contraire que cette manière de tout oser, d'y aller à fond, sans se poser de questions est la chose la plus salutaire qui soit arrivée à la bédé depuis Metal Hurlant. Les gamins qui ont grandis en lisant des mangas et qui commencent juste à être en âge de faire de la bédé vont certainement oser des choses démentes. Mais seuls les réussiront ceux qui n'auront pas lu que des mangas, il me semble...
En réécoutant Pornography de Cure, j'ai eu un flash. Robert Smith ne refera de la musique intéressante que lorsqu'il prendra conscience qu'il est vieux, chauve, gros, mortel et que ses bagnoles de luxe ne sont qu'une façade à sa décadence. Mais lorsqu'on vit, comme lui, dans une bulle focalisée sur le culte de sa propre personne, c'est probablement difficile. Dommage.
16:15
mercredi, septembre 17, 2008
Vu Crimes à Oxford. Sympathique film d'enquête à twist qui cherche à mettre en scène les mathématiques, tentative aussi vaine et ratée que le sera probablement l'adaptation de La Conspiration des Ténèbres lorsqu'elle verra le jour (tout finit par arriver à Hollywood).
Sinon je lis ça et tout un tas d'autres choses en écoutant j'écoute toute sorte de musique (Bud Powell right now par exemple), l'esprit (à peu près) en paix.
lundi, septembre 15, 2008
Les vacances ont démarré samedi soir par une expérience nouvelle: un match de hockey. Les Boxers de Bordeaux affrontaient les Castors d'Avignons. Les Boxers ont gagné 7 à 1. Je dois avouer que même en ne comprenant rien aux règles, le côté inédit et dépaysant de la chose m'a bien plu. Accent québécois et musique de merde alternent avec gros tampons et jolis buts (que l'on voit bien mieux qu'à la téloche). A recommencer.
10:52
dimanche, septembre 14, 2008
Inespérées, mais bel et bien arrivées : les vacances. Au programme: écrire, lire, jouer à la console et faire de la musique... Les projets bédés ne s'arrêtent pas, eux, je vais donc continuer à bosser un minimum, parce qu'il le faut bien (et puis que la bédé, c'est pas du boulot, c'est un rêve de gosse).
12:17
vendredi, septembre 12, 2008
Tiens, j'y pense, malgré l'extraction de deux dents de sagesse, je n'ai pas perçu la réalité différemment, je n'ai pas eu l'impression de vivre à Rome et d'être possédé par une autre personne. Peut-être parce qu'aucune fille au pendentif en forme de poisson n'est venue me livrer des médocs.
Merde... J'aurais pu être moi aussi le héros d'une bédé de Crumb. Je ne m'approcherai jamais plus aussi près de la célébrité, je pense...
Sinon, j'en ai déjà parlé des milliards de fois, mais j'insiste et je réitère:
Une réédition d'American Flagg vient de sortir en hardcover (mais en format comics, malheureusement, je garde précieusement mes graphic novels de chez First) avec une préface de Chabon et une histoire inédite. Je l'ai reçu et je vais certainement le relire pour la millième fois bientôt.
mercredi, septembre 10, 2008
Ce qu'il y a d'étrange avec ce blog, c'est que la fréquentation ne baisse pas lorsque je n'écris pas. A croire que chaque jour des personnes différentes font un tour par ici ou que mes lecteurs ne se servent pas de fil RSS et viennent vérifier tous les jours si je n'ai pas lâché trois mots.
Plus d'une semaine sans bafouille, donc, parce que je me suis fait arracher deux dents de sagesse, moments inoubliables. Les jours qui ont suivis j'ai bataillé entre la douleur dans les gencives et l'oreille, les malaises dus à un anti-douleur probablement expérimental et cette sensation d'être en éponge (mais pas de vivre sous l'eau). Bref, c'est pas encore le top, mais ça va mieux. Et tant mieux puisque l'accélérateur de particules du CERN n'a pas fait imploser le monde. Ce monde-ci en tout cas. Celui dans lequel je n'ai pas mal aux dents a sans doute été avalé par un trou noir.
14:56
mardi, septembre 02, 2008
Enfin vu Autour de Minuit. Compil d'anecdotes mises bout à bout et que l'on a impression d'avoir déjà lues cent fois. Reste les morceaux musicaux, d'une grande valeur.
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Voilà à quoi je ressemblais, à Nyons, lorsque je faisais mon Arthur C. Clarke... Derrière moi, ce sont Siegel et Shuster.(Photo: Bruno Para)
vendredi, août 29, 2008
Je viens de lire cet article sur les briseurs de records de jeux d'arcade et je reste fasciné par les limites, les kill screens, ce dont parle Christopher Priest dans Les Extrêmes. L'opposition entre le type qui connaît le code et pour qui tout n'est que zéro et un et l'artiste qui brise le record de Ms. Pac Man à l'intuition montre deux fonctionnements extrêmes du cerveau humain, aussi passionnants l'un que l'autre...
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En ce moment, relectures intensives (pour ne pas dire pénibles, 10 mois de boulot sans s'arrêter, ça commence à me peser dans les bottes). Quand je ne dors pas, je suis dans ça.
jeudi, août 28, 2008
Les trois lecteurs de Neurotwistin' et les fanas de fusée connaissent John Whiteside Parsons. Un webcomic raconte sa vie ici.
16:03
Lu Los Angeles de Peter Moore Smith (le frère de Julianne Moore, apparemment), drôle de petit livre noir qui narre le trip d'un albinos, film d'un riche producteur de films de L.A., qui vit enfermé dans son appart seulement éclairé par la lumière de son écran de télé diffusant en boucle Blade Runner. Itinéraire en zig-zag pour ce livre qui ne révèle son sel qu'à la toute fin, dans un enième retournement de situation, et qui fait penser à tant d'oeuvres (de Hammet au Desolation Jones d'Ellis en passant, évidemment, par Dick) que l'impression reste mitigée. Hommage ou pastiche? Ratage ou réussite? Essayez le premier chapitre ici.
17:31
dimanche, août 24, 2008
Le plus fascinant dans les discussions avec Eddie et Howard, étaient les moments anodins où ils lachaient, l'air de rien que l'un d'eux avait vu Thelonious Monk en concert à Manhattan (et que le pianiste avait dédié un morceau à Eric Dolphy en ajoutant "you've killed him, you white motherfuckers!), que l'autre avait accueilli trois jours chez lui Robert Crumb ("C'était comme avoir les Beatles à la maison") où que tous les deux avaient été invité à une fête en compagnie d'Arthur C. Clarke.
Vu The Dark Knight. J'ai ressenti les mêmes émotions qu'il y a presque une vingtaine d'années lorsque j'ai découvert pour la première fois The Killing Joke de Moore et Bolland ou Dark Knight Returns. Cette sensation de ténèbres et d'étouffement, ce frisson typiquement adolescent qui te fait dire que le grim'n gritty, c'est vraiment cool. Le film te serre à la gorge dès le début et ne te lâche pas. J'ai rarement vu une telle intensité dans un long-métrage. La musique lancinante à base de larsens à la Sonic Youth couplée à ces plans de caméra qui tournent ne provoquent pas le vertige, mais le malaise. Non, vraiment, à chaud, je ne trouve presque rien à redire à ce film ressenti vraiment viscéralement. Le plus surprenant reste sans doute le scénario qui ne me pas sembler se répéter par rapport aux centaines d'histoires de Batman que j'ai déjà lu. Et cette noirceur, ce discours sur le terrorisme... Vraiment: Gino's approved!
12:01
vendredi, août 22, 2008
Le sort s'acharne. Non seulement j'ai une infection à une dent de sagesse, mais j'ai failli y passer, hier, lors de l'effondrement d'un balcon en plein-centre de Bordeaux. Quand j'ai vu des gens qui regardaient vers le haut, j'ai bien fait de lever les yeux à mon tour juste au moment où la pierre commençait à s'effriter. Je me suis écarté en courant tandis que le balcon s'effondrait dans un bruit de tonnerre.
14:19
jeudi, août 21, 2008
Mon intervention par visio-conférence à la convention de Nyons a donc eu lieu aujourd'hui. Le son n'étant pas terrible, Ugo a dû passer l'enregistrement que j'avais fait quelques jours avant, mais j'ai tout de même pu répondre en direct aux questions. Et comme lesdites questions étaient intéressantes, c'était plutôt très sympa. J'essaierai de remettre en forme le texte et de le publier quelque part lorsque j'aurais le temps. Howard Cruse et Eddie Sedarbaum sont ici et parler anglais toute la journée m'épuise. Je manque vraiment de pratique et de vocabulaire. Mais les discussions sont super intéressantes. C'est sans doute le bon moment pour vous inciter à lire ou relire le chef d'oeuvre d'Howard, Un Monde de différences.
mercredi, août 20, 2008
Lu Spin, le meilleur livre de SF que j'ai lu depuis bien longtemps. Impressionnant de bout en bout. Une nouvelle idée sidérante vient remplacer la suivante à une cadence hallucinante. La narration, aller-retours entre présent et passé, est sans faille et semble couler (on imagine aisément le travail de folie derrière) et le style est limpide, sans éclat, mais hyper adapté (la traduction est super, paraît-il, je n'ai pas de mal à le croire puisqu'elle est del Senor Goullet, mais je l'ai lu en angliche). Ca faisait longtemps que j'avais pas pris un tel pied avec un bouquin de SF. Disons aussi que finalement, j'en lis assez peu, en proportion de toutes mes lectures.
Vu Doomsday. Trip total. Excellent. Un canon, mélange entre Lara Croft et Snake Plissken, tire sur tout ce qui bouge et balance des low-kicks. Un bout de Escape from NY (musique comprise), un autre de Mad Max et des tas d'autres de plein de films des années 70 forment un film assez débile, mais super jouissif pour l'amateur. On frise souvent le ridicule sans jamais y sombrer franchement, mais les scènes d'action fonctionnent hyper bien et c'est, sans doute, tout ce qu'on demande à un tel film. Une bédé de 2000 AD en live, quoi.
11:37
vendredi, août 15, 2008
J'ai réussi à tenir trois quart d'heure devant Frontières, une bouse mal écrite, mal jouée et enfilant plus de clichés que Cartier-Bresson pendant la libération de Paris. Quand le méchant nazi est apparu, mon doigt a glissé inconsciemment vers la télécommande pour réveiller mon cerveau du spectacle de ce vide absolu.
19:02
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Je suis une légende est vraiment un gros ratage. Même le début, le plus intéressant morceau du film, est plombée par des moments ridicules et peu crédibles. Si on y ajoute un scénar qui trahit le roman, des créatures ratées et un personnage de chercheur peu crédible, on aboutit encore à un film de Will Smith. Après I, Robot, il va sans doute réussir à gâcher Foundation ou Le Maître du Haut-Château. Imaginez Tagomi joué par Will Smith, pendant la scène du bijou, il fredonnerait une chanson de Queen...
10:25
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Je me rends compte que je ne lis plus le blog de Neil Gaiman depuis trois ans... Hop, un coup de ménage. Et du coup, je le remplace par celui d'Elric qui, étonnamment, n'était pas dans la liste. Certains d'entre vous verront bientôt un dessin d'Elric, mais chuuut.
11:30
dimanche, août 10, 2008
Le début de Wall E. est absolument parfait. Du pur cinéma: muet, inventif, drôle, touchant, intelligent, en un mot: génial. Et puis le film devient plus classique, change de décor et met en scène des humains. Malheureusement. On reste dans de l'animation haut de gamme, du Pixar de bon niveau, mais on ne retrouve jamais l'enchantement du début. Quel chef d'oeuvre, ce film aurait pu être...
19:51
mercredi, août 06, 2008
Patienter dans l’antichambre du bureau du président de la République française peut s’apparenter au temps passé dans la salle d’attente d’un dentiste. Les questions s’y amoncellent. De quoi va-t-il s’agir cette fois ? Simple détartrage terminé en cinq minutes ou demi-heure de soins pour une carie que l’on s’ignorait ? Va-t-on vivre un moment désagréable, mais court ou bien un enfer qui risque de s’éterniser ? Lorsqu’on travaille pour la DGSE, une rencontre avec le chef de l’état suscite le même genre d’interrogations : le président va-t-il vous accorder cinq minutes pour vous serrer la main ? Vous féliciter de votre travail « décisif pour la France » ? Ou va-t-il au contraire vous injurier à propos de votre dernière mission, puis menacer de faire trucider votre famille si l’envie vous prenait de dévoiler le moindre éléments de cette opération raté avant de vous mettre au placard ? Ou, s’il vous reste un peu de chance à ce stade, va-t-il se contenter de vous virer ? Fred Minard n’avait jamais croisé la route de celui que le peuple avait élu avec plus de 93% des voies, mais les récits glanés à propos de ce type de rendez-vous ne le rassuraient pas. Assis sur un fauteuil XVIIème dans un large couloir près de la porte du bureau présidentiel, il ne pouvait s’empêcher de repenser à cette histoire que lui avait raconté un jour Bruguet. Une agente dont une erreur de traduction avait compromis une importante transaction avec la Lybie n’était jamais réapparue après sa visite à l’Elysée. Des rumeurs courraient sur ce qu’il lui était advenu. La plus farfelue évoquait un cadavre balancé par une équipe de nettoyage sur la côte bretonne. Minard frissonnait à l’idée de la température de l’eau au large de Perros-Guirrec, lorsque le craquement du plancher le tira de sa rêverie Atlantique. La porte qui le séparait du bureau du président s’ouvrit et un huissier en costume lui indiqua qu’il pouvait entrer. A l’intérieur, le secrétaire général lui tendit une main ferme que l’agent s’empressa de serrer. — Monsieur Minard, ravi de vous rencontrer. — Euh, moi de même. — Si vous voulez bien me suivre, le Président vous attend. Le second du chef de l’état ressemblait au haut fonctionnaire standard. Cheveux grisonnants, raie sur le côté, yeux vides, sourire carnassier, un faux air d’Hergé, mais un Hergé qui aurait enculé Milou avant le petit-déjeuner. Son costume bien taillé et son eau de toilette de luxe parvenaient à peine à masquer son allure de représentant de commerce typique. L’image d’un hôtel Formule 1 traversa l’esprit de Minard tandis qu’il passait le seuil qui le séparait du bureau du président. La pièce n’était pas aussi grande qu’il l’avait imaginé. Le bureau, en revanche, mesurait plus de deux mètres ; l’agent n’en avait jamais vu d’aussi grand, pas même lorsqu’il s’était retrouvé devant celui de ce mégalo de préfet des Antilles lors d’une mission qui avait impliquée une fille magnifique, mais unijambiste, un poison mortel et une session de plongée sous-marine en compagnie d’un commando mené par un général corse à l’haleine provençale.
12:04
lundi, août 04, 2008
Certains films sont pensés et calibrés pour un public bien précis. Dirty Dancing (Danse lascive en québécois) fait partie de ce genre de films pour filles adolescentes. Rien d'étonnant à ce que je sois passé à côté. Après tout, combien de filles ont vu Karaté Kid? La comparaison n'est pas fortuite, car après avoir regardé, hier, Danse Lascive, j'ai eu l'impression qu'il s'agissait du strict équivalent féminin de Karaté Kid. Les scènes de baston y sont remplacées par des scènes de danse, mais le récit de passage à l'age adulte et de combat face à l'adversité est semblable. Les acteurs jouent aussi mal dans les deux films et les dialogues sont aussi mauvais dans l'un que dans l'autre.
Il existe apparemment un Dirty Dancing 2, que je vais m'empresser de regarder en repensant à Karaté Kid 2 évidemment...
10:21
dimanche, août 03, 2008
Tous les signes étaient là. Critiques calamiteuses pas ou très peu contrebalancées par des avis positifs et même Jérôme me conseillait le film, alors que je sais bien que Jérôme aime tout ce qu'il va voir au cinéma. Bref, j'aurais dû voir venir. Mais, poussée par la nostalgie, j'ai tout de même décidé d'aller voir le nouveau film X-Files. Je n'ai pas eu l'impression de voir un navet, j'ai même plutôt bien aimé le côté "les héros vieillissent, ils ont des problèmes de couple...", mais l'intrigue principale, sorte de resucée de Clyde Bruckman Final's repose à la Frankenstein, m'en a touchée une sans faire bouger l'autre. Bref, un film devant lequel le ferai la sieste lorsqu'il repassera dans quatre ans, un après-midi durant les fêtes de noël...
17:50
jeudi, juillet 31, 2008
C'est marrant ce que Mélanie Fazi raconte au début de ce message, c'est un peu ce que j'ai ressenti en démarrant à l'atelier. J'y fais la même chose qu'à la maison, mais les journées se déroule différemment... Vous aurez remarqué au passage que Mélanie Fazi a ouvert un blog et même qu'il est bien, nom de nom.
18:17
Lu Le Chasseur Déprimé de Moebius. Derrière une préface de Dionnet qui nous ressort sa sempiternelle histoire sur Jack Kirby, papy Giraud balance en roue libre une enième aventure du Major Grubert. Narrativement, ça n'a aucun intérêt sinon de prouver que Giraud n'a plus grand-chose à raconter (a-t-il déjà eu quelques chose à dire autre que graphiquement), mais au niveau dessin, ça reste magnifique. Qui a un telle maîtrise de son art dans la bédé actuelle? Cette sorte de ligne claire à laquelle Moebius est arrivé et qu'il est le seul a utiliser ainsi reste hors du commun. Giraud a toujours eu peur du moment où il ne pourrait plus dessiner car sa main tremblerait. Pour l'instant, ça va plutôt très bien.
Lu aussi The Autobiography of me too free (as a bird), de Bouzard. Suite des aventures pseudo-biographiques de l'auteur et de ses relations avec sa compagne, son chien et ses potes du bistrot Chez Jacquot, sorte de version charentaise du Combat Ordinaire. C'est très drôle. On n'en demande pas plus...
16:22
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Pas résisté à la tentation et lu Au coeur de la mort, le troisième volume des aventures du privé Matt Scudder. Un bon petit polar qui n'atteint pas la dureté et l'efficacité de Huit Millions de façons de mourir, un livre plus tardif de la série. Ce qu'il y a de bien, après une visite de Manhattan, c'est que l'on se représente tout de suite les quartiers, les endroits sur la carte et les rues cités dans les polars new-yorkais. Le quadrillage et les numéros des rues permettent de situer immédiatement les endroits en questions. La lecture n'en est pas facilité, non, elle se renforce d'un niveau supplémentaire bien agréable.
En repensant à l'article sur les dictionnaires et la guerre des linguistes de David Foster Wallace, je me dis que les américains parlent sans doute aussi bien anglais que les québécois, français. Autant dire que cela doit être catastrophique...
14:37
Hier, journée bateau. Petit trimaran sur un lac suffisamment venteux, pique-nique et soleil. J'aurais au moins eu un jour de vraies vacances.
Fini à l'instant de regarder The Signal, un étrange film qui emprunte autant au gore qu'au film d'auteur et qui mêle de façon maline horreur, fantastique et SF. Sorte de film à sketches avec les mêmes personnages, les ruptures de ton entre les trois sketchs sont brusques et donne un aspect bancal au film dont l'atmosphère pâtit. Mais ce petit modèle de fusion est suffisamment intelligent et bien réalisé pour bien fonctionner, y compris sur l'amateur de gore bas de front que je suis. Si l'on s'attache au sous-texte, c'est là que le film devient véritablement effrayant. Je laisse ma télé éteinte pendant une semaine, moi.
Boulimie de lecture en ce moment. Mes envies surpassent largement le temps que j'ai à leur consacrer. J'ai néanmoins réussi à m'enfiler Hypérion (une des immenses lacunes à ma culture SF et loin d'être la seule) avant d'enchaîner avec l'essai Consider The Lobster de David Foster Wallace (passionnant, drôle et érudit) puis d'entamer Croisières sans Escales d'Aldiss, Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer et de me retenir (pas pour longtemps) de commencer Au Coeur de la Mort de Lawrence Block.
Je ne sais pas pourquoi je fais de telles listes sans grand intérêt. Peut-être un moyen pour m'obliger à finir ces livres.
14:47
mardi, juillet 22, 2008
Ce post de Dave me parle et ce genre de grain de sable me fait me sentir proche de lui, comme de quelques autres. C'est étonnant, ces communautés d'esprits, ces confluences de goûts. J'ai parfois l'impression qu'il n'y a qu'une poignée d'êtres vivants qui apprécient tel ou tel groupe de la même façon que moi. Et ça ne marche qu'avec les disques, pas avec les livres ou les films. Ces sensations immédiates, ce choc primitif adolescent (qui se perpétue à l'âge adulte, heureusement, mais pas avec la même intensité) ne peuvent être produit que par la musique, qui est toujours associée à d'autres choses: émotions particulières, contexte etc.
Quand David dit: "je me dis que ce disque m accompagnera toute ma vie. je me dis que je vieillis, car ils me ressemblaient, ces shoegazers"
Je me dis qu'à ce niveau là, nous n'avons pas besoin de mots pour nous comprendre. Je me dis que les années 90 étaient une époque formidable pour être adolescent. Je me dis que je devrais finir mon livre.
13:47
vendredi, juillet 18, 2008
Le trailer de Watchmen est conforme aux attentes. Ils ont même poussé le mauvais goût jusqu'à l'accompagner d'un titre des Smashing Pumpkins. Les Smashing Pumpkins, bordel de merde!
10:01
I need my own pirate TV station. I wanna go to the moon. I wanna do this duet with Morrissey. I wanna keep making good rocking music that takes me. I just wanna be reduces to skin and bones. I want my songs to paralyse me.
Black Francis, 1990
Putain, si ça sonne pas comme le personnage de Planet of sound, ça...
12:20
jeudi, juillet 10, 2008
Le monde de l'édition bédé va sans doute subir une révolution dans les mois qui viennent. Ca commence déjà à bouger avec l'annonce de l'implantation de Kodansha au US et les rumeurs de l'arrivée de Shueisha en France. Les éditeurs français vont voir leurs marges de bénéfices dues au manga se réduire comme peau de chagrin si le "péril jaune" s'implante de façon durable (ce qui n'est pas dit étant donné les différences d'approches et de conception du boulot et du marché.) Dans ce cas, vont-ils se lancer dans la concurrence frontale et faire produire des mangas à la française Ankama style, par exemple, ou prendre des risques en lançant des nouveaux formats en laissant les manettes à des créateurs qui ont été biberonnés aux bédés du monde entier? Je serai pour que les deux se fasse simultanément, mais je n'ai guère d'espoir. Une seule chose est sûre, il faut que les tenants, aggripés à leur certitudes, des formats cartonnés franco-belges se remettent en question, ou passent la main. L'avenir de la bédé n'est plus là. Je ne dis pas que ce format cessera d'exister, mais il devra cohabiter avec d'autres formats populaires. On m'objectera qu'il y a bien d'autres formats, mais les seuls véritablement grand-public, sont ceux des mangas et des séries cartonnées qui datent de mes robes. Je ne suis pas pour une révolution, les tours sur soi-même ne m'intéressent pas, mais pour une multitude de micro-explosions nucléaires qui feront bouger les lignes et amèneront des nouveaux publics vers les créations des auteurs français. Encore faudraient-ils que ces derniers viennent chatouiller la qualité de leurs homologues étrangers en ce qui concerne la bédé de divertissement grand-public...
13:54
mercredi, juillet 09, 2008
Ca revient un peu comme une litanie, mais c'est vrai. Je n'ai guère le temps de poster ici. Pour tout avouer, je suis un peu cramé. J'ai traduit quelques millions de signes depuis novembre sans prendre plus de trois jours de repos de suite (mes dernières "vacances" remontent à Noël) et je suis embringué dans deux bouquins qui me mèneront jusqu'en décembre sans grand espoir de repos étant donnés les délais. Bon, je ne me plains pas non plus. Je bosse dur, mais c'est assez important en ce moment. Les projets hors travaux alimentaires avancent bien, mais comme d'habitude, je ne peux/veux pas trop en dire. Sachez seulement que je suis sur plusieurs projets bédés avec des gens de plusieurs continents. Je n'ai même plus le temps d'enregistrer mes morceaux débiles et ma dernière acquisition, une magnifique guitare électrique (qui, me murmure-t-on, a auparavant appartenue à un membre des Thugs) n'est guère sortie de son étui. Lu le premier volume du Journal de Manchette. Assez pénible, je dois l'avouer. Son style behavioriste appliqué au journal fait ressembler l'ensemble à une liste de course. Et c'est geignard. Le mec est mal, mais le seul mot qui lui semble résumer sa situation est celui de "fatigue". L'ensemble est à peine plus intéressant que ce blog. Vous imaginez. Seules quelques petites phrases dans lesquelles joue à plein la synchronicité sont agréables. Les rencontres avec A.D.G. ou les lectures de "classiques" SF pourraient être franchement passionnantes si elles étaient développées. Ce qui n'est que trop rarement le cas. Avec Manchette, comme avec beaucoup d'auteurs, je vais m'en tenir à l'oeuvre et ne pas m'aventurer dans la biographie.
17:22
mardi, juillet 08, 2008
Nicolas Trespallé tient un blog pour Mang'arte et interviewe des minettes cosplay la bave aux lèvres. C'est ici et c'est bon.
11:08
jeudi, juillet 03, 2008
Aujourd'hui, j'ai une pensée pour ce Renaud qui a perdu une de ses maigres causes. Il ne lui reste plus que la corrida et c'est vraiment pas grand-chose. Comme dirait Desproges : "Le pauvre homme..."
dimanche, juin 29, 2008
Hier soir, en sortant du restau vers 23h30, le patron nous demande: "Vous allez voir le feu d'artifice?" "Putainmerdecon, je lui réponds, encore un feu d'artifice?" Ca fait déjà deux soirs que peu avant minuit, les bords de Garone étincèlent d'une musique ringarde et de déflagrations colorées qui nous empêchent de dormir, pile au moment où nous nous couchons. Tout ça pour la fête du vin, une immense beuverie (officiellement dégustation, mais avec 13 verres offerts pour le prix d'entrée, ça se transforme bien vite en énorme soulerie) située sur les quais. Et donc, tous les soirs pendant les quatre jours que dure l'orgie, pim pam et repam: feu d'artifice pendant vingt minutes. N'importe quoi.
Du coup, on est allé le voir leur putain de feu d'artifice d'hier soir. C'est long, c'est chiant, c'est beau parfois (mais pas longtemps et plutôt beau comme un but de quarante mètres que comme une planche de Moebius), mais bon, voilà quoi...
Et ce soir, pas question de se coucher avant que l'ultime divertissement de masse à base pétards colorés ne soit passé.
Tiens, sinon, un chouette blog avec même un article sur Robojox. Et quelqu'un qui a vu Robojox est forcément un bon gars.
19:55
vendredi, juin 27, 2008
Avec Diary of the dead, Romero, pourtant plus un perdreau de l'année, enterre tous les jeunes loups qui se la sont pété avec Cloverfield et Rec. Il offre, comme d'habitude, une réflexion (légère, mais réflexion tout de même) sur la société qui l'entoure et un spectacle d'horreur rempli d'idées sympathiques (un cervelle qui fond à la soude, un Amish sourd qui balance des explosifs...). Ce qui reste le plus bluffant lorsqu'on regarde tous ses films de Zombies, c'est que ce sont les moins chers qui restent les meilleurs et que, malgré tout, le réalisateur a toujours su capter l'époque et renouveler son propos en fonction du monde qui l'entourait. Le réveil des Zombies est sa page blanche sur laquelle il peut traiter de tous les sujets dont il a envie. Alors ici ça ne vole peut-être pas bien haut en terme de critique, mais ça reflète au moins le monde occidental tel qu'il est en appuyant bien là où ça fait mal. C'est déjà bien plus que n'importe quel morceau de pelloche hollywoodien...
mercredi, juin 25, 2008
Centres de rétention, démantélement progressif et annoncé de la Sécu et des retraites, chasse à l'homme de sans-papiers, taxe sur les ordinateurs pour financer le cadavre de la télé publique, trucage des chiffres du chomage, Grenelle de l'environnement foutage de gueule, j'en passe et des meilleures... Le premier qui prononce les mots solde ou 4X4 en ma présence se prend un high-kick Seagal style (ouais, je suis plus tout jeune) dans sa gueule.
mardi, juin 24, 2008
La dernière production de Judd Apatow, Forgetting Sarah Marshall, est sans doute aussi une des meilleures. Drôle sans être lourde, romantique sans être con, la comédie est une bonne surprise. Des acteurs au poil, un scénar (écrit par le comédien principal) qui évite les clichés, une bande son du tonnerre (Smiths, Frank Black). Tous les bons ingrédients.
lundi, juin 23, 2008
Je suis en train d'écouter la version remasterisée du Unknown Pleasures de Joy Division, et je ne sais pas si c'est moi qui me fait des idées ou si c'est à cause du MP3, mais j'ai l'impression que les nouveaux "producteurs" ont arrangé quelques pétouilles. Le pain de basse sur Shadowplay est beaucoup plus difficile à entendre et Curtis chante un peu mieux sur New Dawn Fades (voice pitcher, sans doute).
Ou c'est moi...
En tout cas, ça me donne envie de revoir le film sur Curtis et le documentaire aussi, tiens, tant qu'on y est.
16:25
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Il fait toujours huit cent degrés, tant à la maison qu'à l'atelier. Je transpire des doigts.
Vu Origine. Très beau film d'animation malheureusement plombé par un scénario à la Miyazaki (entre Mononoké et Nausicaa) dont les enjeux ne sont jamais clairement défini. Alors certes on évite le manichéisme, mais on n'est jamais impliqué dans l'histoire. Dommage, car graphiquement le film est une merveille.
12:21
dimanche, juin 22, 2008
Il est fort cet Aaron Sorkin. La fin de la saison 3 d'A la Maison Blanche donne au spectateur une énorme envie de voir la suite. Pourtant, tous les arcs sont quasiment clos et pas de trace de cliffhanger; simplement une sorte de bande annonce super bien foutue sur ce que la suite pourra être. Un affrontement entre Bartlet et son rival aux élections, les troubles amoureux de Lyman, la remontée de Seaborn et la chute de Cregg. Bref, on anticipe sans savoir et on ne se demande pas qui va vivre ou mourir (comme à la fin de la saison 1, par exemple): du grand art.
14:48
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Enfin lu le troisième tome de Je suis légion de Nury et Cassaday. Scénario très touffu, peut-être un peu trop complexe, mais rempli de bonnes idées et de personnages bien équilibrés. Bons dialogues, travail de recherche convaincant et bonne utilisation d'une idée archi-bateau. Cassaday fait du Cassaday et fournit le quota d'images chocs et de pêche. C'est d'ailleurs quelque chose qui me bluffe chez lui, cette façon de donner du mouvement et du rythme alors que chaque image peut-être lu comme un tableau. On m'objectera que c'est le propre de toute bédé, mais il y a quelque chose chez lui qui exacerbe cet effet.
13:41
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Les pre-air, les pilotes tournés avant que la série entière ne soit vraiment commandée, sont de retour. Maté Fringe, la nouvelle série de JJ Abrams, une sorte de X-Files modernisé à base de pseudo-science. Un peu mou du genou et dépourvu d'une idée vraiment bluffante, cet épisode d'une heure vingt lance une gigantesque mythologie dont on se dit forcément qu'il ne s'agit que d'esbrouffe. Lorsqu'on voit comment Abrams a mené sa barque avec l'arrière-plan fascinant qu'offrait Alias, on ne peut qu'être inquiet avec celui-ci. Il y aura sans doute des stand-alone fascinants (Daryl Morgan anyone?), ceci dit.
C'est Rock & Folk qui demande souvent ce qui est rock aujourd'hui? Je n'ai aucune réponse à apporter à cette question, mais je peux dire ce qui n'est pas rock. Par exemple, qu'une de ses chansons soit reprise pour devenir un hymne de supporters de foot (hahaha, j'ai toujours détesté les Whites Stripes).
Lu les épisodes 4 et 5 de Northlanders, la nouvelle série de Brian Wood. Ca devient vraiment très bien. Les dessins de Gianfelice s'améliorent d'épisodes en épisodes. DMZ, de son côté, est toujours aussi bon, sans doute une des meilleurs séries Vertigo du moment.
J'ai déjà dit que la rééd de l'album de Dennis Wilson est formidable?
12:05
samedi, juin 21, 2008
Tombé hier, par hasard, à la téloche, sur A l'intérieur. Très bonne suprise que ce film français totalement gore et barré, le genre de long-métrage si déviant qu'il n'aura jamais droit au traitement du remake américain. Béatrice est excellente en psychopathe et le résultat est dérangeant à souhait.
Acheté la magnifique réédition de l'album solo de Dennis Wilson, Pacific Ocean Blues: une merveille.
11:19
jeudi, juin 12, 2008
L'iniative du dernier numéro de Chronic'art est sans doute inédite, ok. Mais la seule question valable reste: la lecture de ce numéro restait-elle possible et agréable une fois la supercherie (mot un peu fort, je vous l'accorde) révélée? Clairement non. Aucun intérêt. Les gars du magazine se sont fait un plaisir onaniste semble-t-il...
12:22
mercredi, juin 11, 2008
Je sais bien qu'il y avait hier soir un concert de rock progressif à Bercy, mais moi j'étais au milieu des relents de sueur et de bière rance, dans un no man's land d'anciens entrepôt à Bègles pour voir les Thugs. Je n'ai jamais vraiment compris l'engouement pour ce groupe et je pense avoir décelé un élément de réponse pendant qu'ils jouaient. Je me suis aperçu que je n'aimais pas du tout leurs morceaux punks alternatifs basiques qui les font ressembler à du sous Husker Dü ou à un quelconque groupe punkoïde lot-et-garonnais, mais que j'apprécie énormément leurs chansons lentes, chaudes et atmosphériques, très mélodiques. Je suis persuadé que beaucoup des spectateurs présents hier pensent exactement le contraire, ce qui augmente, de fait, le public. Chacun vient voir la partie du groupe qu'il aime (sans doute que certains apprécient les deux) et au final, le BT59 était plein comme une huitre après une marée noire. Rien à dire sur Dead Pop Club, étrange mélange entre Fugazi et Get-up Kids. Carré et efficace. A côté les Thugs avaient vraiment l'air de venir directement d'une autre époque, avec leur son de batterie à l'ancienne, leurs morceaux parfois ultra-simple et leur mise en place rythmique limite. Mais globalement le concert était très bon dans le genre "rescapés d'un monde révolu" et les fans semblaient plus que satisfaits. Et il aurait été impossible de se faire autant chier que devant un match de l'équipe de France...
11:31
An unidentified robber entered [Courtney] Love's Hollywood home and snatched clothing, jewelry, and Cobain's ashes, which were kept in a 'pink teddy bear-shaped bag along with a lock of his hair.
samedi, juin 07, 2008
J'ai pas encore fait de photos de l'atelier, mais Paul a rempli son moleskine de croquis qu'il a posté ici. C'est encore mieux, finalement...
10:37
vendredi, juin 06, 2008
Le dernier album de Weezer aurait pu être un vrai retour en grâce. Ne nous méprenons pas, le groupe n'a jamais été rien d'autre qu'un pourvoyeur de superbe power pop et Pinkerton, bible de l'émo, représentait simplement le pic créatif d'un des meilleurs songwriter pop actuel. Inutile de chercher plus que des chansons pop qui font remuer la tête dans un disque de Weezer. Le Red Album remplit donc bien son contrat. Cuomo ne cherche pas à faire du métal ou de la variétioche, mais fait du Weezer et de l'excellent Weezer. Les singles sont excellents, les morceaux plus ambitieux BrianWilsonesques à souhaits (The greatest man that ever lived, une symphonie de poche estampillée 90's). Là où le bat blesse, c'est que le chanteur a autorisé ses acolytes à composer et à chanter leurs propres chansons. Dommage. Trois titres du milieu de l'album viennent donc sensiblement gâcher ce qui aurait pu être un des meilleurs albums de la discographie du groupe. On peut toujours se fabriquer l'album idéal en virant les titres des faire-valoir et en y ajoutant les divers bonus, essentiellement des reprises, qui fleurissent sur les différentes éditions de l'album.
jeudi, juin 05, 2008
Alerte télé. Oui, jeunes gens, un bon film ce soir. Malheureusement c'est sur RTL9, ce qui signifie doublage, 28 coupures pubs pour des 0809 incitant à venir tchater avec Mamela ou Salopa, et probablement un bon vieux recadrage des familles. Mais Spartan de David Mamet reste un putain de bon film. Si vous le pouvez, jetez-y un oeil.
12:13
mardi, juin 03, 2008
Hier soir, j'ai regardé Armageddon sur M6. Expérience fascinante que de regarder un navet recadré et coupé deux fois par des pubs ahurissantes. Le film est nul, mais je le savais avant, hé, con.
Lu ça:
Belle introduction, plutôt bien écrite et évocatrice, au genre. Je reste fasciné par les bluesmen du delta du Mississippi, ceux des premiers temps, dont la musique ne faisait pas qu'évoquer, mais transpirait la boue, les chaînes aux pieds, les couchers de soleil sur le fleuve et la peine. Dans mon esprit, ce delta où je n'ai jamais mis les pieds ressemble à la plaine de la Garonne dont j'ai, enfant, arpenté les recoins, entre champs de maïs et cours d'eau incandescent. Nulle raison objective à cela, il me semble, juste une juxtaposition intime qui ressemble un territoire fantasmé par un autre, bien connue qui, faute de mieux, fait sans doute l'affaire.
J'ai beaucoup travaillé sur un nouvelle qui mêlerait Blind Willie Johnson et Space opera, mais je suis complètement bloqué sur le début. Impossible de me lancer de façon satisfaisante. Ca ne sort pas, ne coule pas. Encore trop de questions. Toujours trop de questions.
15:07