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jeudi, octobre 31, 2002
 
Halo win!

Ce soir, je passe récupérer Ugo à la gare et je l'emmène bouffer au Palatium. On est censé finir à la soirée Sauvagine au Zoobizarre. Mais dans quel état?

Ohla, doucement Gino. Demain tu pars pour Nantes de bonne heure.

Ha, oui, pardon conscience.

J'aurais certainement des choses à raconter à mon retour (ça va changer).

16:23


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mercredi, octobre 30, 2002
 

J'ai appris hier en lisant le dernier Bifrost que le mot Cyberpunk vient d'une nouvelle de Bruce Bethke, publiée en 80 dans Amazing stories.
Le gars explique comment il a créé ce mot ici. On peut même lire la nouvelle.

13:20


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Je suis assez excité par mon départ pour Nantes. Rien d'extraordinaire en soi, mais cela va sans doute me faire du bien de me changer les idées et d'oublier les problèmes du quotidien. Ugo arrive demain soir et on part ensemble vendredi matin.

Fear and loathing in... Nantes

10:25


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mardi, octobre 29, 2002
 

Les chansons du moment sont (assez bizarrement): There by the grace of god des Manic Street Preachers, Living in a hiding place d'Idlewild et le dernier single de Beck, une belle ballade dont j'ai oublié le nom.

16:59


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Tiré d’une histoire vraie assez peu connue, Bendis et son complice Andreyko livrent un petit bijou de noirceur policière: Torso. Ayant accès aux archives du journal de Cleveland où il tient une chronique, le scénariste d’Ultimate Spiderman a ainsi pu donner sa vision de l’affaire. Torso, le tueur aux torses ou le boucher de Cleveland, est un serial-killer tels que nous sommes habitués à en voir. Avant-guerre, ce genre de phénomènes n’était cependant pas connu et on suit les personnages tandis qu’ils découvrent les notions de mode opératoires et de profilage. En dehors de l’aspect historique, ce qui fait la vraie force de Torso est un découpage des scènes impeccables et des personnages plus vrais que nature. Même un protagoniste aussi utilisé qu’Eliott Ness est ici mis en valeur par le biais de dialogues finement ciselés et d’une mise en page où les photos d’archives complètent les dessins en noir et blanc de Bendis. On pourra regretter certains effets utilisés de manière trop systématique voire vaine, mais cet épais Graphic Novel reste tout de même une très bonne bande dessinée qui prend de la valeur suivant la passion du lecteur pour le genre noir.

15:51


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Manipulation médiatique?

Il en est pourtant un, où le fond et la forme du problème ont été un peu plus discutés. Il s'agissait d'une demande d'autorisation de poursuivre la chaîne de télévision TF1 devant le tribunal suite à un reportage diffusé sur Marmande dans l'émission « Combien ça coûte » le 9 octobre dernier. « L'émission présentait le problème de la hausse des impôts dans divers départements dont le lot-et-Garonne. Et comme par hasard, c'était Marmande qui était choisie pour l'illustrer. J'ai alors été indigné de voir l'amalgame qui était fait entre une augmentation exceptionnelle des impôts du Conseil Général et ceux de la ville. Surtout lorsqu'on sait que sur ces derniers les taux n'ont pas été touchés depuis 4 ans. Je considère que nous avons subi un important préjudice. J'ai pensé que nous pourrions demander 15 millions d'euros de dommages et intérêts devant un tribunal », a expliqué Gérard Gouzes.
(Sud-ouest 29/10/02)

La droite poujadiste représentée par l'immonde Pernaut pourrait bien payer. Chouette!



13:49


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Hier, cela m'est apparu comme une évidence en me relisant: j'écris mal.

Ouais!

Je ne pratique certainement pas assez la fiction et le résultat est là.

Remise en question, travail etc.

13:31


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lundi, octobre 28, 2002
 

J'ai l'impression d'avoir eu une bonne idée pour la motivation des méchants dans Neurotwistin'.
Nous sommes dans une uchronie dans laquelle la révolution informatique s'est effectuée dans les années 60. On est donc en 63-64 et on voyage dans le cyberespace (appelé ici Intanciel) comme dans Neuromancien.
Les méchants terroristes qui luttent contre la technologie le font car ils ont le sentiment profond que ce qui est arrivé n'est pas ce qui aurait du. Ils ont la conviction que l'informatique de masse est arrivée trop tôt. Leurs motivations marchent dans le récit, mais aussi à un autre niveau car c'est comme s'ils se rendaient compte qu'ils sont dans une uchronie.

Je trouve ça pas mal, moi...

15:18


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dimanche, octobre 27, 2002
 

Le blocage semble être passé. Tout coule.

J'écris la nouvelle pour André-François et j'écoute le dernier album des Foo Fighters avant d'aller répéter.


13:51


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C'est peut être con à dire, mais Retour vers le futur a une importance capitale pour ma formation d'adulte. Je l'ai vu vers 12 ans, et il m'a énormément marqué, obsédé même. Je lui dois en grande partie mon intérêt pour la science-fiction (l'autre moitié est due à The twilight zone) et peut être mon envie d'écrire. J'ai toujours trouvé le personnage du père introverti qui écrit des textes assez fascinant. Et la thématique du voyage dans le temps a longtemps été au centre de mes délires narratifs. J'ai une pléthore de théories sur ce problème...
A l'époque, je voulais même faire du skate, mais comme je n'avais pas de planche...

Je me suis payé le coffret de la trilogie et il va rester un moyen de me plonger dans une époque révolue, car chaque nouvelle vision me replonge dans l'état d'esprit qui m'animait à l'époque. C'est quelque chose de magique qui passe à travers un film qui n'a rien d'un chef d'oeuvre, mais qui prend des résonnances particulières de mon point de vue.
C'est une madeleine visuelle qui me redonne le goût de l'enfance et de ses projets.

Magique, je vous dis.

12:04


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vendredi, octobre 25, 2002
 



Le superbe ouvrage de Fred Beltran est sorti. Oyez, oyez, fans de Betty Page et autres filles à accrocher, voici un livre pour vous : Pin-Up Girls ! On y retrouve une cinquantaine d’images créées par ordinateur et mettant chacune en scène une poupée au sein défiant les lois de la gravité et au minois hanté par les centaines de créatures de rêves, celle-là bien réelles, qui les ont précédées. Au-delà de la qualité graphique époustouflante que Beltran parvient à donner à chacune de ses illustration, on retiendra avant tout une mise en scène impeccable qui offre un réel sous-texte à chaque mise en scène. En recyclant et en convoquant un siècle de culture populaire mondiale, l’auteur, aidé par deux collaborateurs, fait de chaque fille la muse d’un univers particulier. Chaque pin-up pourra parler plus ou moins à chacun et évoquer d’autres images car, en vérité, voici ce qu’est ce recueil, un livre plein de visions enchanteresses qui peuplent l’esprit et en amènent inévitablement d’autres. Une machine à rêver, en quelque sorte.




15:07


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C'est marrant. Il y a dans Pin-Up Girls une fausse couverture d'un vieux paperback d'horreur dont l'auteur est Hrundi V. Bakshi.
C'est le personnage joué par Peter Sellers dans The Party, un des films les plus drôles de l'Histoire.

Ce bouquin est vraiment bien (je l'ai déjà dit dans mon post précédent). D'habitude je trouve ça froid (Megalex est horrible), mais là, j'adore.

14:40


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Le Pin-up Girls de Beltran est tellement superbe que je vais me l'acheter.

In Boobs-O-Rama

14:18


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jeudi, octobre 24, 2002
 

Je sors de réunion avec mon président. Comme je m'y attendais, il souhaite me garder et est prêt à me proposer des choses pour cela.
Oui, mais quoi?
Il est parti en disant qu'il va réfléchir, mais que les choses devront changer trés vite.
J'attends de voir ce qu'il va me proposer pour savoir s'il est honnête ou si je lui ris au nez.

Il est clair que j'ai besoin d'argent, mais d'un autre côté je ne peux plus travailler dans ces conditions. Et il m'apparaît impossible de ne pas adresser la parole au directeur.

Qu'est-ce que je dois faire?

La bonne nouvelle du jour, c'est que mon pote Vince, guitariste de Mars Hotel, vient de créer un blog. Il y commence d'une façon un peu agressive, mais claire.

Ce gars là a des choses à dire.

Vas-y vieux...

15:22


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mercredi, octobre 23, 2002
 

Je ne parle jamais de politique dans ce blog.
Pourquoi?
C'est comme ça, c'est tout. Rien n'est prémédité.

Sauf qu'hier j'ai entendu un mec déblatérer des choses au sujet de gens qui s'étaient fait brûler leur voiture par des voyous. Le mec parlait du droit des victimes et tout ça.
Ca ne pouvait être qu'un mec accoudé à un comptoir, le genre de gars qui boit un blanc limé à 9 heures du matin en racontant des lieux communs, des paroles de bon sens comme on dit (l'expression "bon sens" devrait être ôtée du dico) avec ses autres compagnons pochtrons...

Hein?

Ha bon?!

Non, non, en vérité, c'était Sarkozy à la radio.

Brrr.

13:50


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mardi, octobre 22, 2002
 

Cure de Belges...

Après la bio d'Hergé, j'attaque A l'ombre de la ligne claire, bouquin de Benoît Mouchard sur Jacques Van Melkebeke. Le gars est le scénariste officieux d'Hergé et le modèle de Mortimer le personnage de E.P. Jacobs.

Je m'emmerde au boulot où tout le monde fait profil bas depuis le tremblement de terre de vendredi.

16:55


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lundi, octobre 21, 2002
 

Vendredi, j'ai claqué la porte. Marre de me faire prendre pour un con et marre d'être exploité et traité comme de la merde. Je fais mon mois de préavis et je me taille. Je ne peux plus supporter sa façon de travailler, l'odeur de ses gitanes brunes et la façon dont il te demande le matin si la vie est belle:
"Non, la vie elle est pas belle quand tu es dans les parages, connard!".

La vie, elle est belle lorsque tu prévois de ne rien faire pour ton anniversaire et que trois jours avant tu décides tout de même d'aller au restau. Tu te retrouves 15 dans une pizzeria à rigoler et à se chambrer mutuellement.
Merci les potes et la famille pour les magnifiques cadeaux (La maison des feuilles, une litho de Jean-Jacques Peyraud, la place du concert d'Interpol, un super débardeur, deux bouquins de SF, une boîte de paté (sic), des chaussettes, un pyjama etc.).
Ca y est, j'ai 27 piges.
Et je suis bientôt sans emploi.

Envoyez vos dons!

Sinon, pour ceux qui voudraient écouter une vieille démo de Mars Hotel, c'est par ici.
On y chante faux et la boite à rythme ne vaut pas Neult, mais c'est mieux que rien.
En attendant mieux...



10:52


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vendredi, octobre 18, 2002
 

Mixed feelings

J'ai vu Signes et je suis un peu déçu. On nous y rejoue une guerre des mondes intimistes pour parler de la foi d'un type comme on le ferait dans le pire des téléfilms américains. Certes, il y a d'excellents moments de tensions et Shyamalan sait créer une atmosphère, mais ce putain de mysticisme américain à deux balles me court sur la rondelle. J'en peux plus de voir des fictions nord-américaines avec des gens qui croient en Dieu.
A croire que les autres n'ont pas droit à être représentés.

Non, sérieusement, qui a encore la foi de nos jours??

11:54


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jeudi, octobre 17, 2002
 

Les éditions Niffle continuent leur politique de réédition de grandes séries en noir et blanc et dans un format inhabituel. C’est l’occasion rêvée de poser un autre œil sur Spirou, Jeremiah et maintenant Blueberry dont le premier volume contient les quatre albums initiaux de la série.

Au commencement, il y eu une rencontre ; celle de Jean-Michel Charlier, alors scénariste reconnu, avec Jean Giraud, jeune illustrateur envoyé par son mentor Joseph Gillain, plus connu sous le nom de Jijé. Le dessinateur aime la science-fiction et le western, mais le scénariste lui rétorque que la SF ne l’intéresse. Ce sera donc l’ouest américain qui sera le décor des aventures de Mike S. Blueberry. Pourtant, « à l’origine, le personnage principal de Blueberry devait être Fort Navajo et non le lieutenant Blueberry lui-même » explique Giraud dans son autobiographie Histoire de mon double. Mais c’est véritablement le personnage au nez cassé dont le visage (tout au moins au début) s’inspire de celui de Belmondo qui va devenir le véritable (anti)héros de la série.
Depuis 1965 et la sortie du premier album Fort Navajo, le succès ne s’est jamais démenti. Découpée en plusieurs cycles, la série s’est, au fil du temps, peuplée d’une formidable galerie de personnages, d’Angel Face à Chihuahua Pearl, de Prosit Luckner à Guffie Palmer. Commencée comme un feuilleton basé sur l’action, Blueberry s’est enrichi au fur et à mesure des parutions. C’est d’abord le personnage titre qui s’est complexifié et qui est passé de Lieutenant dans l’armée à rebelle à la barbe de trois jours recherché par le pays entier et, plus surprenant encore, aux problèmes amoureux insolubles. Ensuite, ce sont les protagonistes qui l’entourent qui ont acquis aussi une épaisseur inhabituelle dans la bande dessinée d’aventure et qui ont fait passer la série de bande tout public à véritable œuvre pour adulte (ce phénomène s’est même accentué depuis la mort de Charlier). Les thèmes aussi sont devenus plus matures et les intrigues se sont complexifiées. Bref, Blueberry a toujours été une série en mouvement et ce malgré la biographie du personnage, déjà écrite par Charlier et livrée à ses lecteurs en introduction du Spectre au balles d’or. On sait donc déjà que Blueb’ va mourir dans son lit pendant la prohibition. Pourtant, malgré ce qui pourrait passer pour une contrainte, le personnage semble avoir de multiples vies. En témoignent les séries parallèles : La jeunesse de Blueberry, Marshall Blueberry et le projet avorté qui devait être dessiné par Boucq, Blueberry 1900. La constellation Blueberry va même s’enrichir d’un film de Jan Kounen déjà tourné et dont la sortie est prévue courant 2003.

La richesse de cet univers ne doit pas nous faire oublier qu’au départ, tout n’est pas gagné d’avance pour cette histoire qui se situe dans les paysages désertiques de l’ouest américain et dont l’empathie avec les indiens est plutôt à contre-courant (le temps du revirement symbolisé par Danse avec les loups est encore loin). La série n’est pas encore très originale et le trait de Giraud subit encore la forte influence de son aîné Jijé. C’est d’ailleurs lui qui réalise la couverture du premier album. On chuchote même qu’il aurait œuvré sur les pages 33 à 38 de Tonnerre à l’ouest et qu’il aurait réalisé 20 planches du Cavalier perdu durant une escapade de Giraud. La réédition que nous offre Niffle nous permet donc d’apprécier les débuts et la formation de celui qui n’est pas encore le génie que l’on connaît. Le trait n’est pas encore aussi fin et les décors moins beaux qu’ils vont le devenir, mais on sent déjà une patte, une envie, un désir d’aller toujours plus loin dans les décors, les personnages ou la mise en page de certaines situations. Le noir et blanc donne une plus grande importance au trait et permet d’apprécier différemment les quatre premiers albums.
Le scénario de Charlier, avec le recul, surprend par son rythme et son efficacité (que j’avais presque oubliés à force de lire tous les mois des dizaines d’albums qui ne lui arrivent pas à la cheville). On est encore loin de la complexité et de la nervosité de cycles ultérieurs, mais la machine fonctionne déjà très bien. Tout ce qui va faire le succès de Blueberry est déjà en germe, y compris l’humour qui est aussi pour une part du plaisir de lecture (et d’ailleurs l’absence d’humour dans certains albums accentuera la tension d’une façon terrible dans un superbe effet de style).
A la relecture, les débuts de Blueberry sont donc à la fois classiques et étonnants. On sent poindre le chef d’œuvre par certains petits détails (facile à dire avec ce que l’on sait maintenant) tout en restant dans un certain type de bande dessinée des années 60. Le plus réjouissant reste tout de même le reste de l’édition intégrale à venir et surtout les nouveaux albums de Blueberry d’un Jean Giraud qui a repris avec brio les destinées de la série à la mort de Charlier.
La vie de Blueberry ne peut plus être conçue comme une continuité. On doit pouvoir arriver à une vision plus globale : sa naissance, son enfance, sa jeunesse, son âge adulte, sa vieillesse et sa mort. On doit même pouvoir envisager, à travers son fils, de se projeter dans le futur.

Jean Giraud in Histoire de mon double p :137-138

17:12


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Vous savez ce qu'il y a de plus énervant?
C'est que je suis constamment entouré de personnes qui créent et dont certaines arrivent, en plus, à en vivre. Et puis, je croise pas mal de dessinateurs (je suis jaloux et presque haineux face à ces gens qui ont le talent que je n'aurais jamais; je ne suis qu'un dessinateur frustré, c'est pour cela que j'écris). Tiens, pas plus tard que ce matin, un dessinateur du coin qui est aussi prof d'arts plastiques m'annonce qu'un de ses meilleurs potes est Richard Isanove, le coloriste de la mini-série Origins entre autres, et qu'il est du coin. Pour tout dire, je ne savais même pas qu'il était français...

C'est énervant tout ces gens qui arrivent à créer des mondes avec un crayon.

Surtout en ce moment.

Putain, je deviens un vieux aigri...

A l'aide!

14:53


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Je suis plongé dans la biographie d'Hergé de Benoit Peeters. C'est marrant comme c'est souvent les gars de la même branche qui font les bios de leurs illustrent ainés. Peeters est un grand scénariste belge et il travaille sur le plus grand bédéaste de son pays. Sa bio est passionnante, ni hagiographique, ni féroce. Elle remet pas mal de choses à leur place et comme toutes les bonnes biographies, se lit comme un roman.

Tiens, ça me fait penser à la bio de Thelonious Monk par Laurent de Wilde, pianiste de jazz lui aussi.
On pourrait croire que je suis un jeune con qui n'écoute que de la musique calibrée pour les jeunes cons, mais en cachette, lorsque personne ne me regarde, je me passe un vynil de Thelonious Monk et croyez-le ou non, j'adore cela. C'est une sorte de pêché mignon et c'est d'autant plus bizarre que je n'écoute que trés peu de jazz, en dehors de lui (quelques Parker ou Davis, j'ai même eu une période Wheather Report, mais c'est passé).
Tout ça pour dire que la bio de Monk est aussi un must read.

Ugo m'appelé tout à l'heure et il m'a bluffé. A peine j'avais raccroché, qu'il rappelait pour me dire:
"Tu sais, pour ta nouvelle, j'ai pensé à un truc..."
Trop fort, le mec.

C'est pas comme moi. Je bloque sur mon texte pour l'antho rétro-futur et cela ne m'était jamais arrivé de la sorte. J'ai l'univers et les personnages, mais je n'arrive pas à commencer. D'habitude, même si je n'ai pas d'intrigue, j'arrive à écrire une scène qui ne sera pas forcèment dans le produit fini, mais qui me permet de bosser avec le matériel dont je dispose.
Cette fois, que dalle! La putain de page blanche.

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NAAAAN!

13:56


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mardi, octobre 15, 2002
 

Trois nouveautés intéressantes, ce mois-ci, et toutes chez Marvel France. L’hexagone est envahi, avec le retard due à la traduction, par les changements de fonds apportés par Joe Quesada depuis qu’il est à la tête de la maison des idées.
Le premier exemple de ce mouvement est l’X-Men hors série n° 10 qui reprend le dernier annual X-Men américain. J’entends dernier comme ultime puisque il n’y aura dorénavant plus de numéros de ce type. A la place, les lecteurs américains (et par ricochets, les français) auront droit à plusieurs numéros en plus de la série régulière. Pour ce dernier annual, la Marvel a frappé fort en publiant le titre dans un format à l’italienne. On retrouve donc Grant Morrison et Leinil Francis Yu aux commandes d’un objet qui sort de l’ordinaire et dont l’intrigue prend place dans la continuité de la série. On découvre, dans ce numéro, de nouveaux adversaires pour les mutants et une nouvelle recrue aux pouvoirs plus qu’étonnants. Morrison regorge d’idées toutes plus folles les unes que les autres et fait de X-Men (dont on fête le numéro le plus érotique ce mois-ci, le n°69), la série du moment. Je devrais peut-être dire « les » séries du moment car la version Ultimate des mêmes personnages par Millar et Kubert est d’un aussi bon niveau bien qu’un brin moins folle.
La ligne Ultimate s’enrichit d’une nouvelle série baptisée simplement Ultimates et présidée par Mark Millar et Bryan Hitch. Il s’agit d’une nouvelle version des vengeurs qui dans ce que l’on peut en voir dans les deux épisodes proposés dans le numéro 1 s’annonce comme réjouissante. Les personnages y ont l’air complexes, névrosés et semblent évoluer dans un cadre plus réaliste que la série régulière. Rien de révolutionnaire, mais le point de vue que Millar a choisi pour ces nouveaux vengeurs est un peu plus dans l’air du temps et dans la mouvance des super-héros qui dominent le monde.
Dans le genre cadre différent, mais nettement moins sérieux, le numéro 4 de Marvel Manga nous montre différentes versions des super-héros de la maison des idées cuisinés à la sauce manga (en vérité à l’image de l’idée que ce font les américains des bandes dessinées japonaises). Graphiquement assez pauvre, on retiendra surtout de ce numéro quelques idées très originales et qui exploitées autrement pourraient devenir de bons cadres narratifs. Ainsi, on apprend comme Reed Richards fait pour être si intelligent et cette théorie est aussi réjouissante et fraîche qu’elle est farfelue. Passé cela et en dehors de l’effet de nouveauté, on n’est guère transporté par ces histoires.
Finissons en notant un épisode très inhabituel de Spiderman dans le numéro 33 (sous une couverture de Kaare Andrews). Peter Parker parle avec sa tante durant 22 pages sans que la moindre scène extérieure d’action vienne leur couper la parole. Chapeau M. Straczynski !
Nuff’said.

16:38


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lundi, octobre 14, 2002
 

La suite des aventures aura lieu en Australie...


14:20


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dimanche, octobre 13, 2002
 

La répétition s'est super bien passée. Nous avons travaillé chaque morceau en prenant le temps qu'il faut et certains sont ressortis transfigurés. Nous n'avons même pas eu le temps de nous pencher sur la reprise programmée de When you sleep des My Bloody Valentine.

Ha, au fait, j'ai une nouvelle copine...

Elle s'appelle Manon et est mignonne comme un coeur.

Elle a deux jours.

Et le bonheur de ses parents fait plaisir à voir...

19:39


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Jeudi soir, soirée sympa chez Vince. Bonnes pâtes, bières et petit vin rouge sympathique...
Hier soir, Guinness au O'Rowlands, où la bière est bonne, mais peut-être un peu trop fraîche.
Répét' cet après-midi. Je vais faire une liste et on va essayer de vraiment travailler morceau par morceau.

Lu les trois premier épisodes de The Filth, la dernière création de Grant Morrison (courtesy of Patrick, l'homme aux piles... de comics!).
Pour le moment, difficile de se faire une idée. C'est pas mal, mais le fait que des personnages sortent des cases et se rendent compte qu'ils sont dans une BD ne me dit rien qui vaille. En effet, c'est un classique chez Morrison.

Le recueil de Gaiman est fini, snif. La dernière histoire, Neige, verre et pommes est carrément géniale. Voila une idée fabuleuse exploitée de manière superbe. S'il n'y a qu'un texte à lire dans ce livre, c'est celui-ci. Et pourtant, je ne suis pas trés conte de fées...

12:15


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mercredi, octobre 09, 2002
 

André-François se met lui aussi à raconter des rêves bizarres. Et en plus, je suis dedans. Content de ne pas être seul à livrer mes bizarreries sandmaniennes...

Apparemment, mon post sur Dick n'a pas été pris au sérieux. Ben, merde!

Enfin lu la nouvelle de Gaiman, Les mystères du meurtre, dont Patrick me parle depuis longtemps. En effet, elle est trés bonne et il me tarde de voir l'adaptation en BD, que ce même Patrick doit traduire (ou qu'il a déjà traduite, je ne sais plus).
Il ne m'en reste plus qu'une avant de finir le recueil Miroirs et fumées dans lequel j'ai pris beaucoup de plaisir à picorer. Dommage...

17:41


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mardi, octobre 08, 2002
 

J'avais déjà parlé de McLusky, ce trio punk au bon esprit il y a quelques temps.
Ben depuis, j'ai redécouvert cet album et je l'écoute en boucle. C'est sauvage, instinctif, bruyant et ça hurle dans tous les sens. Bref, c'est bon. It smells like Come on pilgrim et les paroles sont drôles...

We take more drugs than a touring funk band. Sing it!

17:57


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Ca y est, j'ai vu ADickted, le documentaire sur Dick et surtout sur son influence. La conclusion qui semble s'imposer est la suivante:

Phil Dick avait raison.

Nous vivons dans le monde qu'il a décrit.

Il était un véritable prophète qui exprimait une parole divine par l'intermédiaire de fascicules bons marchés.

Vous croyez que je déconne???


17:53


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lundi, octobre 07, 2002
 

Dupuy et Berbérian ne sont plus les seuls maîtres de la mise en scène du quotidien et du trait stylisé visant l’efficacité narrative. Andi Watson nous ravit avec Breakfast after noon, l’histoire d’un jeune couple d’anglais aux prises avec une société qui ne tourne pas rond et qui n’offre qu’un avenir limité. Sur un sujet plus sombre et plus délicat que ceux habituellement traités par les auteurs français de Monsieur Jean, Watson excelle à rendre l’ennui et les difficultés de Rob dans sa vie quotidienne qu’elle soit affective ou professionnelle. Avec ces quelques traits d’humour et malgré son happy end trop prévisible et systématique dans ce genre d’œuvres, Breakfast after noon est une très belle bande dessinée empreinte d’une grande sensibilité et d’une forte maîtrise.

15:41


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C'est con, mais c'est drôle.

Mars hotel, le film.

11:15


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Vendredi soir, concert à Barbey. Kaolin, un groupe français qui fait de la pop un peu noisy entre Muse et Slowdive. Pas mal.
Derrière, c'était les fous furieux de Chokebore, énormément assagis, mais dont les fulgurances soniques et physiques font toujours plaisir à voir.

Samedi, Jacques Arbeau m'offre des illustrations de SF des années 60 à la fois kitsch et fabuleuses. Il me montre sa correspondance avec Paul Bérato. Un femme essaye de gérer l'héritage livresque et la mémoire l'auteur et s'intéresses donc à ses lettres, mais il ne veut pas les faire lire: "Tu comprends, il me parle de gens qui sont encore vivants et me raconte des histoires les concernant...". J'ai juste pu lire la dernière lettre qu'il lui ai envoyé où il explique qu'il ne peux plus écrire et que ses "nerfs lachent".
Sinon ballade dans la petite ville et achat d'un album de chansons des Beach Boys choisies par Brian Wilson lui même.

Hier, répétition assez calme. Cela commence à venir. Il y a de grandes différences de niveau entre certains morceaux. L'ensemble devra être plus cohérent à l'avenir.

10:43


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vendredi, octobre 04, 2002
 

Quand Clerks rencontre les super héros Marvel, cela donne ça.

Hilarant!

14:17


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Muse reprend le House of the rising sun (les portes du pénitencier, en français) sur une compil de charité anglaise.

Johnny s'en retourne dans sa tombe.

10:29


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jeudi, octobre 03, 2002
 

Richard Vance Corben est né en 1940 à Anderson dans le Missouri. Après des études à l’Institut d’Art de Kansas City, il commence à travailler dans l’animation à la Calvin Communications Inc., où il s’occupe surtout de publicité. Parallèlement, il offre quelques uns de ses travaux à des fanzines et commencent à y raconter des histoires en bande dessinée en 1968. Son style graphique y fait merveille et c’est donc tout naturellement qu’il va entrer dans le marché de l’édition underground en publiant principalement des histoires courtes pour les éditeurs Last Gasp et Rip Off Press. Cette période de production intense lui permet de multiplier les expérimentations et de se lancer dans la couleur directe avec une histoire devenue culte : Cidopey ( que l’on retrouvera quelques années plus tard au sommaire de Métal Hurlant n° 1). Réellement révolutionnaire, sa technique de couleur reste personnelle et inégalée.
C’est lors de cette même année, en 1971 qu’il rencontre, lors d’une convention de science-fiction, Jan Strnad qui deviendra son scénariste attitré et quasi-exclusif. Le tandem va ainsi réaliser un grand nombre d’histoires courtes sur de nombreux supports.
En 1970, le premier numéro de Fantagor, magazine lancé par Richard Corben, a été un échec retentissant : trop beau et de trop bonne qualité par rapport au prix de vente. Ne cédant pas aux sirènes des grosses maisons de publications (DC et Marvel), il abandonne néanmoins son emploi chez Calvin et commence à pas mal travailler pour Warren Publishing, dans leurs magazine Creepy, Eerie et Vampirella. Il y perfectionne sa technique de mise en couleur et réalisera environ 400 planches en quatre ans pour ces trois magazines. Il produit énormément d’histoires courtes tout seul ou avec des scénaristes, mais c’est paradoxalement dans une autre production, Grim Wit n°2, en 1973 qu’il crée son personnage le plus connu et certainement le plus emblématique de sa production pour le grand public : Den.
Cette série sur une jeune homme qui se retrouve dans un monde parallèle où il est un géant hyper-muscleux se baladant nu et convoité par des femmes aux seins hypertrophiés est celle qui va apporter à Corben le plus de reconnaissance. L’auteur laisse libre court à ses fantasmes d’adolescents et met en scène un monde qui doit autant à Robert E. Howard qu’il s’en éloigne radicalement par une certaine finesse de propos et de mise en scène. Corben reviendra souvent à cette série qu’il semble affectionner tout particulièrement.
Repris avec sa suite dans le Métal Hurlant français, la première série Den va permettre à l’auteur de toucher un plus large public de connaisseurs et surtout de montrer réellement, grâce à la qualité du papier, ses talents de coloriste. Par un effet boomerang, la série aidera à sa reconnaissance à venir dans son propre pays. Un segment du film d’animation Métal Hurlant sera même consacré à Den et l’affiche américaine le met en scène… revêtu d’un pagne.
Ensuite, la déferlante Corben va arriver en France avec des albums comme Les milles et une nuits, Monde Mutant et Den Seconde époque pour ne citer que ceux là. Des Humanoïdes associés dans les années 80 aux éditions USA pour la décennie suivante, les publications en français continuent sans relâche bien que les tirages ne soient pas extraordinaires.
Depuis quelques années Corben a changé de cap et accepte de travailler pour les gros éditeurs (c’est à dire ceux qui font du super-héros). Il commence chez Dark Horse avec la mini-série Aliens Alchemy traduite chez nous aux éditions de Toth qui publieront aussi le passage du maître sur Hellblazer. En compagnie de Brian Azzarello, il y met en scène John Constantine enfermé dans une prison et se tire de ce projet avec les honneurs même si l’univers développé est aux antipodes du sien. C’est chez Marvel qu’il travaille en ce moment. Après la sortie de Banner, on va le retrouver sur Cage, une mini série sur le super-héros qui a inspiré à un certain Nicholas Coppola son pseudonyme.

Corben est un cas à part de la bande dessinée américaine. Surdoué graphique, il est à l’origine d’une technique de dessin et de mise en couleur complètement personnelle et inimitée (car certainement inimitable). Son statut de dessinateur culte vient de son style reconnaissable entre mille et de son univers personnel qu’il utilise pour raconter des histoires originales. Bizarrement, il semble ne pas avoir une grande influence sur les nouvelles générations d’artistes même si son talent et sa maîtrise technique sont reconnus. A la fois produit d’un certain underground dont il ne fait pas partie, Richard Corben est peut-être en train d’essayer de concilier l’inconciliable en travaillant sur des séries de héros existants et en y apportant sa patte. Le grand fossé entre deux visions de la bande dessinée américain peut se combler de la sorte… ou pas.

14:48


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Minority Report a été encensé par la critique qui a cru y voir du fond.
L'univers et la réflexion de Dick y sont à peine effleurés. On a droit à de l'action bien foutu, un monde futuriste novateur, une intrigue de roman noir qui tire sur la corde vers la fin, mais surement pas à une adaptation fidèle de Dick (de toute façon, c'est impossible).
Le personnage le plus intéressant et peut-être le plus dickien est celui de la précog qui pose pas mal de questions (dommage que les réponses suivent d'ailleurs) et dont la caractérisation est parfaite.

Pour rester dans l'univers de l'auteur, on regardera, ce soir, la soirée spéciale sur Canal Jimmy qui propose une interview du maître à Metz en 77 (vous savez, lorsqu'il avait une croix énorme sur le torse et qu'il a fait un discours qui a fait un tollé).

10:19


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mardi, octobre 01, 2002
 

Hier au journal du cinéma de Canal +: petit reportage sur Dick avec l'auteur de SF de service, Spinrad, dont le français est tellement mauvais qu'il était tout de même doublé. Assez drôle.

Aujourd'hui, une bonne nouvelle. Jean-Pierre Dionnet reprend sa chronique dans Métal Hurlant et avoue qu'il était Joe Staline. Tout le monde le savait déjà; je lui en avais même parlé à Nantes, l'année dernière.
Il a bien changé, mais il nous déniche néanmoins des choses folles et belles qui viennent de tous les coins du globe.
Je vais enfn pouvoir lire cette chronique en temps réel car je n'ai jamais acheté la revue lorsqu'elle paraissait (elle a commencé avant ma naissance). Mais j'ai bizarrement eu l'impression que le gars s'adressait tout de même à moi et ce, qu'elle que soit la distance temporelle qui nous séparait.

Peut-être même que je vais être déçu...

Baaahh, non, impossible!

16:20


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