Accueil

Ecrivez moi

Twitter

Le Palais des déviants

Blogs

Neverlands

Remy Cattelain

Dickien

La Escoba

Fabrice Colin

David Calvo

Blackolero!

Greg Tocchini

Ed Tourriol

Nikolavitch

Désiré Costaud

Jérôme Meynardie

Warren Ellis

Kevin Smith

Rêves de Cendre

Fred

EPO

L'atelier

LinkMachineGo

Pas Longtemps

June

Nébal

Gabriel Delmas

Di Filippo and friends

Jérôme Cigut



 
Archives
<< current 01/01/2002 - 02/01/2002 02/01/2002 - 03/01/2002 03/01/2002 - 04/01/2002 04/01/2002 - 05/01/2002 05/01/2002 - 06/01/2002 06/01/2002 - 07/01/2002 07/01/2002 - 08/01/2002 08/01/2002 - 09/01/2002 09/01/2002 - 10/01/2002 10/01/2002 - 11/01/2002 11/01/2002 - 12/01/2002 12/01/2002 - 01/01/2003 01/01/2003 - 02/01/2003 02/01/2003 - 03/01/2003 03/01/2003 - 04/01/2003 04/01/2003 - 05/01/2003 05/01/2003 - 06/01/2003 06/01/2003 - 07/01/2003 07/01/2003 - 08/01/2003 08/01/2003 - 09/01/2003 09/01/2003 - 10/01/2003 10/01/2003 - 11/01/2003 11/01/2003 - 12/01/2003 12/01/2003 - 01/01/2004 01/01/2004 - 02/01/2004 02/01/2004 - 03/01/2004 03/01/2004 - 04/01/2004 04/01/2004 - 05/01/2004 05/01/2004 - 06/01/2004 06/01/2004 - 07/01/2004 07/01/2004 - 08/01/2004 08/01/2004 - 09/01/2004 09/01/2004 - 10/01/2004 10/01/2004 - 11/01/2004 11/01/2004 - 12/01/2004 12/01/2004 - 01/01/2005 01/01/2005 - 02/01/2005 02/01/2005 - 03/01/2005 03/01/2005 - 04/01/2005 04/01/2005 - 05/01/2005 05/01/2005 - 06/01/2005 06/01/2005 - 07/01/2005 07/01/2005 - 08/01/2005 08/01/2005 - 09/01/2005 09/01/2005 - 10/01/2005 10/01/2005 - 11/01/2005 11/01/2005 - 12/01/2005 12/01/2005 - 01/01/2006 01/01/2006 - 02/01/2006 02/01/2006 - 03/01/2006 03/01/2006 - 04/01/2006 04/01/2006 - 05/01/2006 05/01/2006 - 06/01/2006 06/01/2006 - 07/01/2006 07/01/2006 - 08/01/2006 08/01/2006 - 09/01/2006 09/01/2006 - 10/01/2006 10/01/2006 - 11/01/2006 11/01/2006 - 12/01/2006 12/01/2006 - 01/01/2007 01/01/2007 - 02/01/2007 02/01/2007 - 03/01/2007 03/01/2007 - 04/01/2007 04/01/2007 - 05/01/2007 05/01/2007 - 06/01/2007 06/01/2007 - 07/01/2007 07/01/2007 - 08/01/2007 08/01/2007 - 09/01/2007 09/01/2007 - 10/01/2007 10/01/2007 - 11/01/2007 11/01/2007 - 12/01/2007 12/01/2007 - 01/01/2008 01/01/2008 - 02/01/2008 02/01/2008 - 03/01/2008 03/01/2008 - 04/01/2008 04/01/2008 - 05/01/2008 05/01/2008 - 06/01/2008 06/01/2008 - 07/01/2008 07/01/2008 - 08/01/2008 08/01/2008 - 09/01/2008 09/01/2008 - 10/01/2008 10/01/2008 - 11/01/2008 11/01/2008 - 12/01/2008 12/01/2008 - 01/01/2009 01/01/2009 - 02/01/2009 02/01/2009 - 03/01/2009 03/01/2009 - 04/01/2009 04/01/2009 - 05/01/2009 05/01/2009 - 06/01/2009 06/01/2009 - 07/01/2009 07/01/2009 - 08/01/2009 08/01/2009 - 09/01/2009 09/01/2009 - 10/01/2009 10/01/2009 - 11/01/2009 11/01/2009 - 12/01/2009 12/01/2009 - 01/01/2010 01/01/2010 - 02/01/2010 02/01/2010 - 03/01/2010 03/01/2010 - 04/01/2010 04/01/2010 - 05/01/2010 05/01/2010 - 06/01/2010 06/01/2010 - 07/01/2010 07/01/2010 - 08/01/2010 08/01/2010 - 09/01/2010 09/01/2010 - 10/01/2010 10/01/2010 - 11/01/2010 11/01/2010 - 12/01/2010 12/01/2010 - 01/01/2011 01/01/2011 - 02/01/2011 02/01/2011 - 03/01/2011 03/01/2011 - 04/01/2011 04/01/2011 - 05/01/2011 05/01/2011 - 06/01/2011 06/01/2011 - 07/01/2011 07/01/2011 - 08/01/2011 08/01/2011 - 09/01/2011 09/01/2011 - 10/01/2011 10/01/2011 - 11/01/2011 11/01/2011 - 12/01/2011 12/01/2011 - 01/01/2012 01/01/2012 - 02/01/2012 02/01/2012 - 03/01/2012 03/01/2012 - 04/01/2012 04/01/2012 - 05/01/2012 05/01/2012 - 06/01/2012 06/01/2012 - 07/01/2012 07/01/2012 - 08/01/2012 08/01/2012 - 09/01/2012 09/01/2012 - 10/01/2012 10/01/2012 - 11/01/2012 11/01/2012 - 12/01/2012 12/01/2012 - 01/01/2013 01/01/2013 - 02/01/2013 02/01/2013 - 03/01/2013 03/01/2013 - 04/01/2013 04/01/2013 - 05/01/2013



 

vendredi, février 28, 2003
 
Mon pote Momo écrit des critiques de bédés de bonnes tenues sur XBee . Cela mérite un coup d'oeil. Il parle même du Journal de Fabrice Neaud.
Puisqu'on en parle, sachez que je vais avoir le plaisir d'animer une rencontre débat avec Neaud, Howard Cruse, Etienne Davodeau, Philippe Squarzoni sur le thème: La BD du réel.
L'autre rencontre sur la SF que j'organise aura David Calvo, Claude Ecken et Denis Bajram comme participants.

Miam, miam...

Jean-Phi vient de m'envoyer un SMS: on va faire un tremplin à Langon.
Cela signifie que nous allons jouer lors d'une compétition contre des mômes de 18 piges qiu vont jouer du métal et qui seront beaucoup plus forts que nous. On va prendre un coup de vieux, là!

16:03


0 comments

jeudi, février 27, 2003
 

J'inaugure à nouveau une nouvelle liste de liens évolutivé dédiée aux groupes que j'écoute en ce moment. Cela changera en fonction des mes humeurs et de mes coups de coeur.
Après l'oeil, les oreilles...

Trouvé sur Heures creuses (qu'il va bien falloir que je me décide à mettre en lien permanent un jour) cette pub.

11:35


0 comments

mercredi, février 26, 2003
 

Vu deux films d'animation pas mauvais: L'Age de glace avec sa scène hilarante où les dodos prouvent qu'ils ne méritaient pas de survivre et Lilo et Stitch, un bon Disney.

Ecoutez les Hot Hot Heat : trés sympa. Bon exemple de musique qui fait bouger la tête et dont je parlais il y a peu.

Lu La Cité du Soleil d'Ugo Bellagamba.

La nouvelle éponyme m'a plongé dans une ambiance assez inhabituelle, mais qui n'aurait pu être écrite par un autre. On sent toutes les obsessions du gars: la provence, Campanella et même dans les passages sur l'Université, je reconnais mon Ugo. J'avoue que je ne sentais pas vraiment la fin. Je me demandais comment il allait s'en sortir pour que cela ne soit pas trop artificiel. Et bien, il m'a bluffé et a rempli son contrat.
Remarquable aussi est le fait que L'Apopis Républicain en soit à sa 3° réédition. Bientôt traduit en américain??

Tout autre chose avec le site de Mongol Rodéo, le groupe de mon pote Chick. Oreilles sensibles s'abstenir...

10:42


0 comments

mardi, février 25, 2003
 

Ma manière de penser mes créations est simple:
- Je fais des chansons dans l'espoir qu'elles puissent au mieux procurer des émotions, au pire faire bouger la tête: ce qui n'est déjà pas si mal et pas si simple.
- J'écris des histoires parce qu'elles sont en moi. Parce qu'elles doivent sortir. Parce qu'elles me soignent le crâne comme jouer mes morceaux peut me soigner le coeur parfois. Si elles peuvent procurer quelques instants d'évasion ou de détente, tant mieux. Mais c'est pas le but premier et je ne suis pas sûr d'en être encore là.

Finalement, je ne suis pas un gars compliqué. Laissez moi une guitare, un ordi et des cours de piano; je vais trouver de quoi m'occuper...

15:59


0 comments

dimanche, février 23, 2003
 

Balade dans St Emilion. Ecouter le chant des oiseaux, traverser les petits tertres sans se presser et picorer des cannelés.
Et ouais, parfois, il faut savoir se détendre.
Comme en écoutant le superbe album de Calc ou en lisant le superbe bouquin de l'ami Ugo, La Cité du Soleil et autres récits héliotropes, dont je reparlerais certainement.

17:55


0 comments

vendredi, février 21, 2003
 


La couverture est jolie, mais l'intérieur pas aussi bien que ça.

12:37


0 comments

jeudi, février 20, 2003
 

Je viens de rajouter quelques liens sous la rubrique illustrations que j'enrichirais au fur et à mesure. Promenez vous dans ces belles images...

17:43


0 comments
 

Diablo se téléporte et Colossus se transforme!Whaouh!


09:58


0 comments
 

Le Trailer de The Filth est sympa. Tout comme la série d'ailleurs, bien que l'on ne sache guère où Morrison veut en venir.

Vu Kiki's delivery service, hier soir. Excellent. Ambiance féérique et moments drôles. Le plus impressionant reste la ville où s'installe Kiki. Elle est un mélange de toutes les villes européennes, semble-t-il. Elle a des côtés trés méditerrannéens (petites ruelles aux maisons colorées) et d'autres trés anglo-saxons (parcs et grosses maisons bourgeoises).
Un endroit fantasmé magnifique, vraiment trés agréable à contempler. Car ce genre de film ne se regarde pas, il se contemple.

09:49


0 comments

mercredi, février 19, 2003
 

Allez ici et cliquez sur le clin d'oeil en bas à gauche...

15:30


0 comments

mardi, février 18, 2003
 

Pas aimé Le Tombeau des Lucioles. Trop mélo pour pour moi. On veut vous faire chialer alors on va prendre l'histoire la plus triste possible, celle de la déchéance d'une petite fille. Mouais.

Par contre, agréable vision que celle d'Arrête moi si tu peux de Spielberg. Di Caprio et Walken sont de grands acteurs.

Le trailer de La Ligue des Gentlemen extraordinaires est risible. Ca sent aussi mauvais que Daredevil.

J'ai changé quelques liens, mais je n'arrive toujours pas à avoir toutes mes archives. Help welcome!

14:43


0 comments

lundi, février 17, 2003
 

Vincent a mis en ligne une photo du concert de jeudi.

Faites aussi un tour sur le site de Lunchbox, le groupe de Mary, qui jouait avec nous ce soir là.

L'article sur le cyberpunk est terminé. Etant donné les délais et les circonstances, j'ai fait ce que j'ai pu. J'espère que cela suffira.

18:01


0 comments

vendredi, février 14, 2003
 

Concert sympa. Nous avons chanté juste. Beaucoup de nos potes étaient là pour nous applaudir. Ca fait plaisir.
La pochette est prête, mais pas imprimée. Que les amateurs envoient leur adresse.

Je rentre chez mes parents tout à l'heure. Les amis savent pourquoi...

10:02


0 comments

jeudi, février 13, 2003
 

Rappel aux bordelais mélomanes (ou pas, d'ailleurs). Nous faisons un concert ce soir à 19h30 à Barbey.

C'est gratuit, alors n'hésitez pas à venir et à boire comme des trous: nous sommes payés sur la recette du bar...

11:41


0 comments

mercredi, février 12, 2003
 

André-François m'a recommandé pour faire un article sur le Cyberpunk pour le magazine made in Delcourt, Pavillon Rouge. J'ai accepté évidemment.
Le délai est trés court (j'ai jusqu'à lundi) et j'ai pas que ça à faire: concert demain et d'autres choses disons, plus personnelles.
En gros, je vais tracer tout en faisant ça bien, hein, attention!
Non, il n'y aura sans doute pas de post de sitôt. On verra l'avancement des travaux.

J'aime ce genre de défis!

19:33


0 comments

mardi, février 11, 2003
 

Regardez bien...


12:11


0 comments

lundi, février 10, 2003
 

Jean-Pierre Dionnet vieillit. Il parle de bédés pas terribles dans sa dernière chronique pour Métal en les encensant: Fidès et Anne Ploy ne méritent pas tant d'éloges, cher Jean-Pierre. A moins qu'il ne s'agisse d'auto-promo de tendance humanoïde?
Bref, le bougre vieillit et ose des propos à l'emporte-pièce sur les mangas assez ahurissants. Et puis il parle de Takeshi Miike dont Les Inrocks disent le plus grand bien et Mad Movies le plus grand mal; Dionnet du côté des Inrocks?!?
Je ne prend pas encore parti, n'ayant vu aucun des films du gars en question. Du débat en perspective...

Ha oui, j'allais oublier: Metal Hurlant distille des bédés de merde. Je ne l'achèterai plus. Et pourtant, j'étais vraiment accroc à la première version du magazine. Tout passe, tout lasse... surtout lorsque des sagouins saccagent des légendes (oui, je sais, je m'emporte).

17:49


0 comments

dimanche, février 09, 2003
 

I'm so fucking tired: once again.

Week-end tranquille à la campagne. J'ai rangé des tonnes de comics chez mes parents, écrit la critique du Pincio pour Bifrost (décevant) regardé Smallville, acheté le DVD de Zombie et lu un poil.

Dimanche pluvieux et triste. Shit.

17:35


0 comments

vendredi, février 07, 2003
 

Dès son arrivée, je me suis demandé quelles dénominations argotiques notre nouvelle monnaie allait bien pouvoir acquérir face aux nombreux mots qui caractérisent le franc. Je viens d'en voir la première mention dans la BD de Jean-Philipe Peyraud, Premières Chaleurs du mois de juillet par ailleurs excellente. Un des personages y parle de roros.

Pas convaincu, moi. Vous en connaissez d'autres?

15:37


0 comments

jeudi, février 06, 2003
 

Vu Totoro, hier soir. Génial. Drôle et génial.
Patrick (grâce lui en soit rendue) m'a prété un coffret avec tout plein de films du studio Ghibli dedans. Que du bonheur! Seul hic: c'est en japonais, sous-titré en anglais.

Et la chanson de Totoro squatte mon crâne depuis lors...


14:19


0 comments

mercredi, février 05, 2003
 

J'ai l'impression de me répéter, mais ça me fait assez chier comme cela: je suis fatigué.
Beaucoup de travail et aucun temps libre pour me concentrer sur mes autres activités.
Résultat: ma critique du bouquin de Pincio attends tandis que je me complais dans la lecture de l'excellent Les Aventures extraordinaires de Kavalier et Clay.
Je me couche tôt et compte bien me reposer ce week-end. Et passer un peu de temps devant mon écran tout de même. J'ai un projet auquel il faut que je m'attelle.

Vu le premier épisode d'Animatrix. Bien foutu, il raconte les débuts de la révolte des robots et la création du monde que l'on connaît dans le film.



20:09


0 comments

lundi, février 03, 2003
 

Pas écrit une seule ligne aujourd'hui. Journée bizarre. D'habitude, j'écris tous les jours au moins une petite critique. Alors je me venge sur le blog.
Week-end poussif. Petite poussée samedi, balade dans les magasins à la recherche d'un jean, la tête me tournait, bref, pas la pêche. Hier, répét tranquille: le dernier morceau est un des plus vifs et énergiques que nous n'ayons jamais fait. Un régal à jouer; la tête bouge toute seule.
Chandeleur et crêpes, hier soir. Saine tradition qui fête le retour de le lumière et qui a choisi un plat trés agréable...
Les vertus du blog: Jean-Phi en sait un peu plus sur Steranko!

17:57


0 comments

samedi, février 01, 2003
 

Monsieur miracle : Jim Steranko

Dans le domaine de la pop culture, il est un homme dont le nom résonne encore dans le monde des créateurs comme un mythe.
Maître de l'évasion, du tour de cartes, de la bande dessinée, du graphisme et de l'illustration, il aurait pu faire sien le titre d'un roman de Richard Matheson : Je suis une légende.
Prénommé Jim, il préfère qu'on l'appelle Steranko (son nom de famille) un nom qui claque comme le pseudonyme d'une star du cirque !


L'œuvre de Steranko dans le domaine du 9e art est relativement limitée et ne date pas d'hier... Mais elle reste tellement marquante qu'elle lui a valu le surnom d'Orson Welles du comic books (ce qui tend à soutenir l'idée que tout est lié puisqu'Orson Welles, passionné de magie a été l'élève de Houdini). Il s'agit donc ici de faire découvrir quelques repères biographiques d'un phénomène artistique qui a touché plusieurs domaines en laissant, à chaque fois, son empreinte.
La vérité semble parfois moins réelle que la fiction.

Magie et évasion

Jim Steranko est né en 1938 à Reading, Pennsylvanie. Son père effectuait des tours de magie et l'enfant a grandi dans cette ambiance : comme d'autres avant lui, il était tombé dans la marmite…Dès son plus jeune âge, le petit Jim a un appétit vorace pour la pop culture et il apprend à lire dans les comics que lui apporte son oncle. Adolescent, il apprend la magie et suit un cirque itinérant pendant plusieurs étés. Il y effectue des numéros de magie, d'avaleur de feu et même de fakir. Au lycée, il intègre l'équipe de gymnastique et se spécialise dans les anneaux et les barres parallèles. Ayant maille à partir avec des gangs, il apprend la boxe puis se spécialisera, plus tard, dans l'escrime à New-York. Son autre domaine de prédilection est l'évasion. En effet, à l'âge de 15 ans, il décide d'organiser une performance : il demande à un policier de se faire enfermer en prison et s’en évade pour montrer ses aptitudes dans ce domaine. Réussissant à merveille et faisant de la publicité autour de cet exploit, il va alors entamer une carrière de roi de l'évasion assez fascinante, suivant en cela les traces de son maître Houdini. Possédant totalement une telle technique, il va commettre des larcins et devenir un expert en vol de voitures sans pour autant se lancer véritablement dans le monde de la délinquance.
Lorsqu'il décide de rompre avec l'évasion, c'est pour se lancer vers une pratique à l'autre bout du spectre de la magie, la prestidigitation. Le rapport avec le public lors de ses performances est devenu routinier et la perspective de continuer dans la voie de l'évasion ne l'enchante guère. Il ne voit qu'un moyen pour retrouver son enthousiasme : se lancer dans une nouvelle discipline complètement différente, le close-up, tour de cartes rapproché qui nécessite une grande agilité des doigts. Il va révolutionner cette pratique en inventant de nouvelles techniques et publiera plus tard des ouvrages de référence sur son approche unique de cet art (on trouve aujourd'hui des vidéos expliquant certains des tours que Steranko a inventés). à la même époque, il mène de front plusieurs carrières. En effet, en plus de ses spectacles de magie, il travaille dans une imprimerie de Reading où il dessine des pin-up pour des publicités de soirées dansantes dans des pubs locaux. Le soir, il fait des concerts car il est aussi un musicien accompli qui joue de plusieurs instruments, chante et s'occupe des arrangements dans un groupe. à 21 ans, il abandonne la magie. Plus tard, il quitte l'imprimerie pour devenir directeur artistique d'une entreprise de packaging. Autant dire que l'adolescence de Jim Steranko a été bien remplie. C'est alors qu'une rencontre va le faire bifurquer à nouveau pour l'amener sur un terrain qui nous intéresse.


Premiers pas

Décidant, une fois de plus, de changer radicalement d'orientation professionnelle, Steranko va frapper à la porte de Harvey publishing, une compagnie spécialisée dans les comics d'humour remplis d'animaux. Nous sommes en 1965, et l'editor (équivalent américain du rédacteur en chef) de Harvey se nomme Joe Simon, un grand de l'âge d'or, créateur avec Jack Kirby de Captain America. Il souhaite monter un département super-héros au sein de la firme et l'arrivée de Steranko tombe donc à pic. Ses propositions sont acceptées et il va créer, scénariser et dessiner trois séries : Magicmaster, Spyman et The Gladiator. Et voilà notre homme créateur de bande dessinée…
Les bandes dessinées qu'il anime ne vont pas durer longtemps et Steranko va prendre le volant de sa coccinelle et rouler jusqu'à New-York pour présenter son portfolio au département animation du studio Paramount. Son projet Secret Agent X est accepté et part en production pour devenir un dessin animé. Voyant que sa carrière de dessinateur est en aussi bonne voie que ses incursions dans l'illusion, il va chez Marvel et montre son travail à Stan Lee. La réponse de ce dernier est simple : « Que veux-tu dessiner ? » Nous sommes en 1966 et Jim Steranko est prêt à révolutionner le comic book.

Nick Fury

Son premier travail chez Marvel est l'encrage de Nick Fury, Agent of Shield dans Strange Tales # 151, sur des crayonnés de Jack Kirby. Steranko est ravi de collaborer avec une personne qu'il considère comme un de ses héros. Pour autant, son travail ne va pas rester dans les mémoires tant les styles des deux créateurs ne s'accordent pas.
Après ces trois épisodes, il se voit confier seul la charge du dessin des douze pages de Nick Fury contenues dans chaque numéro. Au numéro 155, il devient aussi scénariste puis coloriste pour l'épisode suivant. Ses idées sur le médium sont alors mises en pratique avec un talent novateur. Il expérimente et n'hésite pas à mêler dessins, photos et collages en utilisant une mise en page originale qui, même aujourd'hui, s'écarte de la production standard. Son approche n'est pas celle d'un illustrateur qui dessine case par case. Au contraire, il raconte son histoire en utilisant la planche entière (ou la double planche) en cherchant à atteindre l'impact graphique maximal qui permettra à son scénario d'être totalement immergé et intégré à son graphisme. Son expérience de designer est utilisée à plein et lui permet de sortir des sentiers battus tout en gardant la priorité à l'histoire qu'il raconte. Sa connaissance de la culture pop lui permet de saupoudrer son travail d'une approche plus cinématographique et en même temps plus psychédélique (dans l’air du temps à l'époque) de l'art de la mise en page. Le lecteur se retrouve face à une nouvelle façon de traiter le comic book et d'utiliser toutes ses possibilités. Un artiste pop est né.
En 1968, Nick Fury accède à son propre mesuel de 20 pages et Steranko est au sommet de son art. Il réalise 4 numéros et 3 couvertures (publiés en France sous le titre Nick Fury, agent du SERVO aux Humanoïdes associés) puis quitte le titre pour faire quelques remplacements sur X-Men (Strange 51-52) et des couvertures de Hulk. Les 4 épisodes sont un sommet de ce qu’il a lui-même appelé Zap Art. Il y mélange les espionnes sexy à la James Bond aux gadgets de haute technologie et rend la bande dessinée plus adulte. Il a même des problèmes avec le Comics Code (organisme qui réglemente et censure, si besoin, les comics destinés aux enfants) qui retouche certains de ses dessins de femmes, les trouvant trop sexy. Son approche du monde des espions, et surtout des espionnes, n'est pas du goût de tout le monde...
Les trois épisodes de Captain America qu'il va ensuite rendre sont considérés parmi les meilleurs jamais effectués. Le graphisme prend le pas sur les textes et on se rend compte alors d'où vient l'originalité du travail de Steranko : son approche du médium est plus celle d'un graphiste que d'un pur dessinateur de bande dessinée. La composition de ses planches témoigne d'une aptitude particulière à la mise en page et au jeu avec l'œil du lecteur.
L'histoire suivante est un court récit d'horreur At the stroke of midnight dans Tower of shadows #1 (en France dans L'Echo des savanes spécial U.SA n°4) dans lequel Steranko travaille en noir et blanc et développe un nouveau style. Il agit comme un caméléon une nouvelle fois, sans pour autant perdre son identité, dans sa dernière histoire pour Marvel, une romance : My heart broke in Hollywood dans Our love story #5. Il parodie le style de Peter Max et remplit ses illustrations de mini-jupes et de longues bottes qui collent parfaitement à l'époque. Son trait y est plus fin et fait des merveilles. Nous sommes en 1970 et Steranko a marqué de son empreinte le monde du comic books.

Illustrateur

Le magicien musicien devenu dessinateur décide de quitter Marvel, excédé par le fait que ses dessins puissent être retouchés pour se conformer aux recommandations du Comics Code. Il va alors s'orienter vers l'illustration. Ne connaissant pas les techniques de peinture, il va de nouveau se familiariser avec une nouvelle pratique artistique et se lancer dans les couvertures de romans et en peindre une douzaine en deux ans. Pourtant, il n'est toujours pas satisfait professionnellement. En 1969, il a fondé sa propre compagnie d'édition, Supergraphics au sein de laquelle, il va publier son History of comics (Histoire des comics) ouvrage de référence sur le 9e art américain. à la même époque, il réalise une courte bande dessinée pour Witzend, la revue de Wallace Wood : Talon, the timeless. Steranko opte pour le plaisir et s'investit dans des projets graphiques à court terme. Ainsi, il rêve de réaliser un calendrier de pin-up et va donc réaliser son fantasme… à une différence près. Ses illustrations sont d'un genre un peu particulier puisqu'il s'agit de versions féminisées de 12 des plus célèbres super-héros de l'époque. On raconte que Robert Heinlein, célèbre auteur de science-fiction (Starship troopers), souhaitait acheter une pin-up mais que Steranko, flatté, a néanmoins refusé, préférant garder ses meilleurs travaux.
Supergraphics va lui permettre d'assouvir sa passion pour la pop culture. Ainsi, il va créer une revue qui traitera de tous les sujets inhérents à ce domaine : Comixscene qui deviendra Mediascene puis Prevue (disponible sur le net à prevuemagazine.com). Il y cumule les rôles de rédacteur en chef, designer, directeur de publication et interviewer.
Pendant ce temps, il continue de fournir des illustrations pour des romans (notamment pour ceux du Shadow et de G-8) où ses peintures font merveille et des couvertures pour Marvel.

Graphic Novel

En 1976, il produit le premier graphic novel (roman graphique) de l'histoire : Chandler, The red tide (publié en France sous le titre Chandler, la marée rouge chez Les humanoïdes associés). Il se frotte pour la première fois au genre hardboiled dans un hommage aux polars publiés avant-guerre dans les pulps.
En 1978, il adapte une des plus célèbres nouvelles de l'auteur de S-F américain Harlan Ellison : Repent Harlequin said the ticktockman. De temps en temps, en effet, il revient à la bande dessinée et produit des histoires courtes.
En 1981, il signe l'adaptation du film Outland, avec Sean Connery, pour Heavy Metal (repris en français dans les n° 67 à 70 de Metal Hurlant). Malgré la faiblesse du scénario original, Steranko excelle dans le rendu graphique, sans toutefois parvenir à combler le manque de dynamisme du film. Encore une fois, il développe un nouveau style plus en phase avec son sujet : plus technologique, plus science-fiction.
Toujours en rapport avec le cinéma, il travaille sur des dessins préparatoires, permettant à Georges Lucas et Steven Spielberg de visualiser leur dernière création : Indiana Jones. Le résultat laisse pantois tant les illustrations peintes de Steranko projettent dans un univers dynamique et aventureux, nostalgique des pulps, et inventent ainsi le côté visuel du film à venir. Plus tard, il travaillera aussi sur le Dracula de Coppola.
En 1984, pour le numéro 400 de Superman, il écrit une courte nouvelle qu'il illustre lui-même. Exile at the edge of eternity est une fable futuriste. En 1998 sort Steranko-Graphic prince of darkness, une autobiographie mêlant texte et illustrations, dont certains passages semblent être fantasmés par l'auteur.
Actuellement, il refait la couleur de Red Tide en vue d'une publication chez Dark Horse.
Fréquemment cité comme l'un des dessinateurs de comics les plus influents de l'histoire, Steranko n'a pourtant que très peu produit de bandes dessinées. Son approche narrative du médium reste pourtant inégalée, autant par sa force et sa pertinence, que par son adéquation avec le sujet développé. Sa passion envers la pop culture sous toutes ses manifestations transparaît dans chacun de ses travaux, non pas comme une réminiscence remplie de références vaines mais plutôt comme une remise en situation de quelques-uns des archétypes du genre. Dire que Steranko a révolutionné le comics serait un euphémisme. Il l'a marqué de son empreinte et ses héritiers ont continué le mouvement (Frank Miller, Howard Chaykin etc.). Sa vie elle-même ressemble à celle d'un héros pop. D'ailleurs, Jack Kirby s'est fortement inspiré de sa carrière de roi de l'évasion pour créer son personnage Mister Miracle.
Steranko a donc même fait carrière en tant que héros de bande dessinée.

12:37


0 comments

 
This page is powered by Blogger.