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vendredi, janvier 31, 2003
 

14:09


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jeudi, janvier 30, 2003
 

De la pop exigeante, voila ce qui me semble résumer le mieux la musique de Calc.
J'étais à leur concert, hier soir, et j'avoue avoir été, comme d'habitude, bluffé par les talents de compositeur du chanteur. C'est de la pop exigeante dans le sens où les mélodies ne vont pas où on les attends. Il y a toujours une cassure, la petite fêlure qui confère son charme à la voix. Je pourrais aussi parler des structures même des morceaux qui s'éloignent des sempiternels couplets/refrains/pont. Je me sens tout petit.
Calc est donc de la pop exigeante car les bordelais demandent à leurs auditeurs une capacité de passer outre les difficultées de façade qui cernent leurs morceaus. Si l'on casse ce mur, on pénètre dans un monde mélancolique et beau. De l'éternité.
Inutile de vous dire que le concert m'a plu...

14:19


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mardi, janvier 28, 2003
 


13:43


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Vu Blade II. Un série B bien bourrine. Le plus mauvais film de Guillermo del Toro, mais quelques passages réellement réussis.
La bande annonce des deux prochains Matrix ne joue pas dans la même catégorie et enfonce sérieusement celle de Hulk. Me tarde.

Dans un post précédent, j'ai parlé de Steranko, il faut que je vous en parle un de ces quatre, car en plus, j'ai acheté un de ses recueils à Angoulême.

13:40


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samedi, janvier 25, 2003
 

D'entrée, il a fallu se lever tôt. Sept heures, c'est trop tôt pour moi. Momo ( dont le vrai prénom est Frédéric, c'est important pour le reste de l'histoire) m'a rejoint et nous sommes parti chez Luc, un collègue, avant de prendre Manu et Mick en route.
Arrivé à Angoulême, notre premier objectif est de faire signer nos bouquins de Gaiman. Nous arrivons dans la queue devant le stand Albin Michel. Il n'y a que 3 pelés qui attendent. Le tondu devant nous n'est autre que Patrick, le traducteur de l'anglais (à ce propos, Les mystères du meurtre est une excellente BD). Gaiman arrive à l'heure. Pas trés grand, semblant avoir grossi (par rapport aux photos que j'ai vu de lui) et paraissant fatigué, il se montre pro et amical et montre à Patrick les planches de Manara en sa possession pour la série Endless (superbe). Il nous indique qu'il a entendu dire que Sandman devrait sortir en France chez Delcourt. Bonne nouvelle.
Patrick nous montre ensuite le palmarès des alph-arts. Le Chat du Rabbin n'a pas gagné (bonne nouvelle, car cet album est surfait) et Jimmy Corrigan marque son empreinte en étant meilleur album. Il nous montre aussi son livre d'or sur lequel Momo et moi laissons quelques traces de bave envieuve.
La tournée démarre alors: on croise Pasamonik puis Fabrice Neaud (qui confirma sa venue à notre festival, chouette).Je vais voir Patrice Lesparre, un chanteur punk qui fait Darkhold pour Semic et j'achète une tonne de BD.
Pendant ce temps Tic et Tac (Momo et Patrick) flanent. Patrick présente Momo à des gens en disant: "Voici Maurice", ce qui me fait bien rire.
On mange tous ensemble au Mars Attacks et on repart vers l'autre bulle. Angoulême est toujours pareil: les mêmes éditeurs au même endroit et les mêmes personnes croisées...
A la bulle New-York (celle des fanzines), je croise mon vieux pote Yann Marinier qui sert du café à la fanzinothèque (c'est un activiste de l'underground depuis l'âge de trois ans, je l'adore). On papote puis je flane et continue à dépenser de l'argent.
En attendant que Patrick s'achète un Daredevil des années 40, je vois passer une nana qui ressemble fort à Sylvie Denis et qui se révèle être ... Sylvie Denis. On trace ensuite vers l'expo Schuiten et on est déçu par le contenu. La scénographie est chouette, mais elle sert à masquer du vide. Décevant.
Ensuite, c'est l'assemblée générale de l'ACBD, (asso des critiques de BD) moment assez drôle.
Puis c'est l'heure de la projection du premier court métrage de Neil Gaiman en exclusivisité mondiale. Ca s'appelle A short story about John Bolton et c'est pas mal bien qu'un peu prévisible pour qui connaît l'auteur. A la fin, bref échange avec l'auteur qui vient de voir son film sur grand écran pour la première fois et qui semble satisfait.
On repart ensuite, crevés, mais satisfaits, le sac à dos rempli de bonnes bande dessinées et la tête remplie de moments sympas.

Nuff' said!

10:56


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jeudi, janvier 23, 2003
 

Après d'apres délibérations, le grand prix de la critique du festival d'Angouleme a été décerné à Jimmy Corrigan de Chris Ware. Nous avons soutenu ce titre contre certains journalistes qui voulaient couronner JC Denis dont le Quelques mois à l'Amélie est tout juste passable. C'est bien car l'oeuvre de Ware a, d'après mois, une vrai importance historique.

Jacques Arbeau vient de m'appeler et il m'a invité à une conférence sur Paul Bérato qui aura lieu dans quelques mois.

Demain départ pour Angoulème. Une seule journée où mon seul but concret est de rencontrer Gaiman.


17:02


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mercredi, janvier 22, 2003
 

La SF nous parle du présent, dit-on. Alors Claude Ecken fait de la putain de bonne SF et son dernier texte dans Bifrost est, une nouvelle fois, un grand texte francophone qui enfonce tous les autres auteurs (à part peut-être Sylvie Denis et le recueil à venir d'Ugo Bellagamba). J'ai pas l'habitude de m'emflammer, mais là, merde, le gars me fait le coup à chaque texte. Claude Ecken rules!!!
Le reste de la revue est nettement moins bon. Le texte de Mamier est une merde de sempiternelle histoire sur la fin du monde sans aucune originalité (encore qu'il soit meilleur que l'histoire de voiture maléfique publiée dans le numéro précédent) et celui d'Andrevon est plaisant, sans plus. Moorcock, lui, assure avec un bonne histoire à chute.
Le truc marrant, c'est aussi le compte-rendu des Utopiales par Francis Valery, l'homme qui met sa vie en scène avec un certain talent, du style, et parfois un peu de ridicule.
Au final, un bon numéro, meilleur que les précédents, qui alterne le meilleur et le pire.

21:50


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Le château dans le ciel est un trés bon film. Rien de surprenant à ce que je le dise, tout le monde l'a fait durant la semaine passée.
Je ne crois pas avoir parlé de Mon idole, le premier long de Guillaume Canet, qui n'est pas un mauvais film sans être trés bon. Le genre de trucs que tu regardes à la téloche.

Dimanche, nous avons fait des photos pour un concert au Mans (les mecs ont besoin de voir nos gueules, je comprends pas; si on est môche on joue pas ou quoi? Nous ne sommes pas prêts de jouer alors) et elles seront bientôt disponibles sur le site.

10:43


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mardi, janvier 21, 2003
 

Moment surréaliste dimanche. Place St-Pierre, nous tombons sur le tournage d'une pub pour une voiture japonaise. Clichés français et gravures de modes. Assez drole.

Tandis que Mars Hotel travaille dans l'ombre, le side-project Pedro Delgado (qui bosse en acoustique) se produira à nouveau à Barbey le 13 février. Tout ceci est trés bizarre...

11:27


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samedi, janvier 18, 2003
 

Hier soir, j'étais dans mon bled natal et j'ai retrouvé un vieux pote (encore un), le dénommé Olivier Hunch Lebof, avec lequel je me suis rendu à un séance attractive d'images qui bougent plus communément appelée cinéma.
Gangs of New-York, donc, m'a emballé. Trois heures de pur bonheur que l'on ne voit pas passé. De la violence, des décors magnifiques, des personnages bigger than life, une histoire d'amour pas trop cliché et une charge contre l'Amérique bien sentie. Bref, tout ce que j'aime. Ah, j'oubliais: les acteurs sont formidables (même Leo qui est un vrai bon comédien).

Ce soir, Jean-Phi (le guitariste éteigneur d'incendie de Mars Hotel) fête son anniversaire et demain reprise des répéts avec des nouveaux morceaux (ça y est, je m'y suis remis).

Les révisions de ma nouvelle sur Neurotwistin' sont presque finies et les grands esprits se rencontrant, André, Ugo et Patrick ont tous les trois trouvés qu'il manquait une fin. Heureusement que vous êtes là, les gars.

17:08


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vendredi, janvier 17, 2003
 

Chick est un vieux pote avec qui j'ai collaboré au sein du groupe qu'il avait créé avec deux autres potes et qui s'appelait Bobby Burns. On tournait pas mal et notre musique ressemblait à un mélange bizarroïdes de nos influences. Mais ça plaisait bien.
Aujourd'hui, il a monté un projet plus personnel (ce que j'ai fait sans trop faire exprès de mon côté) qui s'appelle Mongol Rodéo et qui est trés trés punk. Hier, j'étais à son concert au Local et j'ai été déçu. Non, pas par le concert. Le groupe était prêt, carré, original et malgré un mauvais son a donné une belle prestation. Non, j'ai été déçu par le public de merde qui n'a pas daigné applaudir. Même s'ils n'aimaient pas, ils n'avaient qu'à huer, mais pas rester impassible, en attendant comme des cons que Schultz pointe le bout de son nez. Fais chier ces cons de punks (private joke qui date de Mathusalem).


13:17


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mercredi, janvier 15, 2003
 



C'est à ça que Neurotwistin' devrait ressembler. On dirait du Steranko!

17:05


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mardi, janvier 14, 2003
 

Lu le dernier Galaxies. Bof. Je commence à perdre tout intérêt pour les revues. Ne surnage que Bifrost dont la partie rédactionnelle marrante compense les lacunes fictionnelles. Je viens de recevoir le n° 29 et j'espère vraiment que les nouvelles seront meilleures que dans le précédent. Il y a Claude Ecken, donc ça devrait être mieux.
Sinon et comme d'habitude le texte d'Heliot dans Galaxies m'a laissé froid. Tout le monde le couvre de louanges et il est sympathique, mais son délire steampunk ne me touche pas du tout. Pourtant l'idée de la disparition des USA qu'il décrit dans son dernier texte est sympa, mais non, je n'adhère pas.

Tout à l'heure je suis passé chez Mollat et c'était la croix et la bannière pour trouver un bouquin de vulgarisation sur la physique quantique. Je suis donc en possession d'un ouvrage intitulé Le Chat de Schrödinger et que je vais devoir lire. J'ai aussi pris Un amour d'Outremonde de Tommasio Pincio que je dois critiquer pour... Bifrost.

20:46


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Un point sur le travail:
Le texte pour Comballot est accepté, reste à savoir chez quel éditeur l'antho paraîtra.
Le texte pour l'antho rétro-futur (dont je ne connais pas encore le nom, d'ailleurs) est accepté sous réserve de quelques modifications auxquelles il faut que je m'attelle.
Jusqu'ici, rien que du positif.

Et puis il y a Rebecca est revenue, le texte maudit que je n'arrive pas à vendre, mais dont je n'ai aucune envie de réécrire la moindre ligne (c'est bien le seul qui me fasse cela). Peu importe.

Au rayon des projets: tout un tas dont certains bien avançés, mais chuut.

14:17


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Depuis 7 ans, Fabrice Neaud se raconte. Dans les pages de son journal, il se pose en narrateur ou se met en scène pour transcrire des événements de sa vie en bande dessinée. Vaste projet qui, et malgré le fait que la distance entre l’exécution et les événements racontés se creuse, est en train de prendre une ampleur rare. Avec ce quatrième tome, l’auteur livre un véritable chef d’œuvre dont les points d’accès sont nombreux, qu’ils soient théoriques ou qu’ils prennent comme base des interrogations plus générales sur l’humain.
Pour la première fois depuis le début de son journal, Fabrice Neaud donne un titre à un volume, en l’occurrence ici, Les Riches heures comme pour montrer que les choses semblent avoir changées dans la vie du jeune homme. Si le volume débute par une sorte de ballade fantasmée dans le pays basque, c’est pour signifier une sorte d’apaisement, un renouveau. Et en effet, on va le retrouver dans une situation qu’il retranscrit d’une façon plus sereine. Nouvel appartement, nouveaux amis, Fabrice Neaud ne change pas fondamentalement, mais se trouve dans une période de sa vie qu’il juge plus heureuse. Les pointes d’humour, comme l’hilarant voyage à Bruxelles, se font plus fréquentes, tout comme les scènes de détentes et de complicités (celles de la radio, par exemple). Mais la moelle, ce qui fait la spécificité du Journal, subsiste. Neaud traite des thèmes qui lui sont chers : la création, l’art, la nature des relations humaines, le sexe, bref tout ce qui fait sa vie. De là à dire que toute son existence est contenue dans ces pages il n’y aurait qu’un pas que nous ne franchirons pas. Neaud transcrit, il ne s’en cache pas et travaille même sur cet aspect de sa création. La ville où il habite n’est jamais nommée et il explique pourquoi dans son livre. De plus la distance entre l’acte de création et la date des événements racontés est telle qu’un prisme temporel est à même d’exercer une influence contre l’avis de l’auteur. Le Journal n’est pas la vie de Fabrice Neaud, il représente ce que Fabrice Neaud a à dire sur sa vie. Ceci étant posé, on peut admirer la façon avec laquelle il met en scène son existence. Alternant moments forts et faibles, épisodes naturalistes (pour autant que l’on puisse en juger) et passages fantasmés, assertions théoriques et tranches de rigolades, sa maîtrise narrative lui offre une souplesse et une force rarement égalée dans le genre. Les changements de style de dessins sont un exemple parfait de cette adéquation entre forme et fond que Neaud semble avoir acquis et dont il use à merveille. Certaines scènes, ou parfois simplement une seule case, sont dessinés dans un style plus cartoony que le réalisme habituel de l’auteur comme pour souligner le ridicule d’une situation ou illustrer un propos de manière métaphorique.
Outre ce changement de l’outil de représentation (le style de dessin, en bande dessinée, semble revêtir une fonction plus immédiate et concrète que le « style » littéraire), on note un fossé assez net entre les passages clairement destinés à raconter les événements de la vie de l’auteur et ceux qui lui permettent de s’exprimer plus largement sur d’autres sujets. Il ne s’agit pas d’opposer les deux types de scènes, mais on constate que Neaud ne se sert pas de son journal comme d’une banale autobiographie. Il utilise l’espace de ses pages pour élaborer un projet plus vaste et se questionne sur la validité de son entreprise et des moyens par lequel il l’a met en œuvre. Fabrice Neaud apparaît alors sûr de son fait et de ses choix. Le contraste entre moments de réflexions et scènes de la vie quotidienne est correctement équilibré et démontre le sens de la construction rythmique de l’auteur. Il ménage son lecteur en lui dévoilant ses réflexions sur la fausse modestie, par exemple, puis en passant à une anecdote plus terre à terre (celle du voyage à Bruxelles). Tout cela fait partie de la vie de Fabrice Neaud et c’est ce rapprochement, cette mise en parallèle constante entre plusieurs strates de l’existence de l’auteur qui est passionnante. La diversité qui est celle d’une vie est donc bien représentée. Neaud construit son œuvre dans un mouvement mimétique à celui de sa vie et se faisant, se livre complètement. L’absence du nom de la ville ou de certains noms propres, par exemple, ne sont que des leurres qui masquent la véritable ampleur du projet. Il ne s’agit pas de dire tout sur sa vie, mais de dire tout comme si le livre était la vie, sujet et objet tendant à se confondre telles deux lignes droites que l’on croit parallèle, mais qui se toucheront à l’infini.
Fabrice Neaud se pose en narrateur, mais parfois aussi en acteur dans le récit qu’il livre dans Journal. Mais c’est par son œil que l’on assiste à des réflexions d’acteurs de son livre. Ainsi de ce morceau de bravoure ou Denis (Bajram, auteur de Universal War One) explique en quoi les comics américains, malgré la complexité de leurs univers, parviennent à imposer des schémas abstraits que la bande dessinée francophone, encore frileuse, n’ose évoquer. On sait que, depuis, Bajram s’est attaqué à une certaine mythologie de l’espace dans ses bandes dessinées, et ce désir de bousculer les choses apparaît, avec le recul, comme jubilatoire. On touche ici un autre aspect, de l’œuvre, plus anecdotique certainement, mais tout aussi porteur de plaisir de lecture.
Car, après tout, il s’agit aussi de cela ; du plaisir que l’on peut prendre à lire ce qu’un auteur livre sur sa vie. Et, à suivre les élans chargés d’émotions ou de réflexions de Neaud, on en prend indéniablement. Or du contexte qui préside à sa création (l’autobiographie), le Journal est une œuvre d’art qui existe plus en tant que telle que comme témoignage ou représentation de soi. Livre riche, protéiforme, Les Riches heures est tout bonnement fascinant, tant par la maîtrise qui s’en dégage que par sa teneur.
Sur un sujet apparemment moins vaste que d’autres projets autobiographiques (pas de mention à la politique, tout au moins en apparence), Fabrice Neaud réussit le tout de force de passionner son lecteur sans faire jouer un quelconque sentiment d’identification ou tout autre effet jouant sur les sentiments immédiats. Son œuvre est forte et belle, et s’impose comme un des plus beaux projets de bande dessinée de la décennie.
D’ores et déjà.




10:11


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samedi, janvier 11, 2003
 

Je n'ai toujours eu qu'une vieille cassette pourrie du Slanted and Enchanted de Pavement. Ben ouais, lo-fi à mort, quoi.
Mais une édition luxe vient de sortir et elle est remplie d'inédits (Peel sessions, concert et EP). Bref, j'ai acheté la bête.
Comme pour commémorer les 10 ans de la sortie du disque. Ca vieillit pas...



David annonce une mauvaise nouvelle. J'aimerais vraiment pouvoir l'aider ou au moins lui remonter le moral, mais on se sent impuissant dans ces cas-là. Ca fait chier, mais je suis sûr qu'il va remonter la pente.

16:29


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vendredi, janvier 10, 2003
 


16:38


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Nous sommes tous des cyberpunks!

Si les beatnicks se caractérisaient pas leur refus de la technologie et les cyberpunks par leur volonté de la maîtriser, alors on peut dire que ces derniers ont gagnés. N'importe quelle pisseuse de 15 ans est capable d'effectuer des opérations de programmation complexe, un portable collé à l'oreille, tandis que son père se démène pour programmer le magnétoscope.
Simpliste, hein?

Mais tellement vrai.

Si ça se trouve, les suites de Matrix vont même exploser Le Seigneur des anneaux au box office.

14:50


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jeudi, janvier 09, 2003
 

Né en 1957 et mort en 1990, Yves Chaland n'a travaillé qu'une dizaine d'années dans la bande dessinée professionnelle. Ce génie aurait pu œuvrer dans tous les styles, mais il a rapidement choisi sa voie : se faire naturaliser belge et emprunter une machine à voyager dans le temps...

Comme bon nombre d'auteurs de sa génération, Chaland fait ses débuts dans la bande dessinée professionnelle dans Métal Hurlant. Il sort d'une école de Saint-étienne et est monté peu avant à Paris. Sa première planche n'est qu'une demi-page puisqu'il travaille à l'époque en tandem avec Luc Cornillon. Panique à la terre et Major McDouglas apparaissent ainsi dans le n° 28 d'avril 78 de la revue dirigée par Jean-Pierre Dionnet. Tous les travaux effectués durant cette période seront regroupés dans les recueils Les années Métal et Captivant. Ce dernier album (disponible dans l'intégrale Chaland publiée chez Les Humanoïdes Associés) est remarquable. On y retrouve toute la diversité des styles que Chaland aurait pu adopter. L'éventail va d'un réalisme fantastique à la Bernie Wrightson jusqu'à un trait ressemblant comme un clone à celui de Maurice Tillieux, en passant par quelques fines allusions à Vaughn Bode, ce qui tendrait à prouver que le jeune dessinateur connaît ses classiques ! Le coup de génie de ce recueil est d'avoir réuni des histoires très disparates en les regroupant sous le prétexte de publier un journal appelé Captivant qui est une parodie des hebdomadaires de bande dessinée des années 50. On retrouve même un faux courrier des lecteurs et une devise : «Captivant, Ami, Partout, Toujours !». Le pastiche est parfait et on pressent déjà le goût pour le second degré de Chaland. En effet, sous une telle couverture, un journal des années 50 n'aurait jamais publié des histoires d'horreur se rapprochant de celles des EC comics. Les auteurs mélangent les genres en tentant de réinventer des classiques.
Toute l'œuvre de Chaland y est déjà en germe.

Franquin uchroniste

Le numéro 50 de Métal Hurlant de juin 80 marque le début de Bob Fish, personnage de détective privé habitant à Bruxelles. Déjà, Chaland a choisi : il fera de la ligne claire ! Mieux, il réinventera la ligne claire en s'en appropriant les techniques et en y rajoutant son esthétique dandy qui, avec le recul, portera la marque des années 80. L'intrigue porte sur deux personnages en parallèle : Bob Fish évidemment et le jeune Albert qui sera repris pour une série de strips qui orneront la troisième de couverture de Métal Hurlant durant de nombreux numéros. Chaland se place dans une optique plutôt inhabituelle. Il crée cette bande dessinée comme elle aurait pu l'être dans les années 50 en Belgique. Le graphisme participe de cet effet : l'architecture et le mobilier sont résolument datés mais portent, à la façon d'une image rémanente, presque imperceptiblement, la marque des années 80. La façon dont sont traités les étrangers, et en particulier les noirs, part du même principe : nous sommes dans une bande dessinée fabriquée en 1950 par un auteur belge ! Cependant, l'ironie et la distance sont là comme pour rappeler que Chaland n'est pas dupe. Il est arrivé trop tard et est obligé de jouer avec les codes du passé ; les assimiler pour pouvoir les réinventer. Ainsi, l'intertexte avec Hergé est perceptible grâce à un dessin signé Georges Remy et publié dans Le petit vingtième qui est présent dans l'album. à contrario, le héros éponyme ne se comporte pas comme Tintin ou Gil Jourdan : il commet un crime pour de l'argent et a une vie sexuelle intense. Chaland travaille donc dans cet entre-deux qui sépare ses rêves du passé et sa vision du 9° art tel qu'il devrait être.

Freddy Lombard

Le Testament de Godefroy de Bouillon, publié en 1982, est la première aventure de Freddy Lombard. Suivront Le Cimetière des éléphants, La Comète de Carthage, Vacances à Budapest et F-52.
Le premier tome nous transporte à Bouillon en Belgique et ressemble, dans la construction du récit, à une version rétro du Garage hermétique de Mœbius. La narration y est étrange, sans réel fil conducteur et un long passage onirique se situant au Moyen-âge intervient au milieu de l'histoire. Les héros récurrents de l'auteur y sont introduits : Freddy Lombard, Sweep et Dina sont trois amis toujours à court d'argent qui s'embarquent dans de folles aventures dans la Belgique de l'après-guerre. Le nom du héros est directement inspiré des éditions du Lombard, une manière pour l'auteur de rendre hommage à cette collection.
Le deuxième album, Le cimetière des éléphants, sort en 83 et contient deux histoires à l'aspect rétro. L'Afrique de la colonisation y est mise en scène comme elle pouvait l'être à l'époque mais l'ironie désamorce un point de vue qui aurait pu apparaître, dans les années 80, comme tendancieux. Certains personnages sont volontairement caricaturaux et la deuxième intrigue fait sourire par son propos : elle narre la vie d'un Tarzan qui n'aurait pas été recueilli par des singes mais par des éléphants. Le trait de Chaland semble pleinement maîtrisé et son sens du détail abreuve le lecteur d'informations, dans les décors notamment. Les pubs pour Dubonnet accrochées sur les murs s'opposent, par exemple, aux formes des voitures dont le côté rétro est contrebalancé par une esthétique typiquement années 80. Ici, encore, le tiraillement entre deux époques est mis à jour, consciemment ou non, par l'auteur.
La comète de Carthage sort en 86 et bénéficie de l'apport de Yann Lepennetier en tant que co-scénariste. Il s'agit d'un drame assez éloigné de l'atmosphère détendue des précédents opus de la série. La pluie mouille les pages de l'album et le cœur des personnages tout en montrant l'étendue du talent de Chaland pour la création d'atmosphères. L'intrigue torturée est à l'opposé de celle du cimetière des éléphants.
En 88, paraît Vacances à Budapest, le quatrième Freddy Lombard. L'idée de l'auteur, toujours secondé par le même co-scénariste, est de traiter la révolte de 1956 à Budapest c'est-à-dire faire : « l'album qui aurait dû exister à l'époque ». L'histoire tourne autour d'un jeune hongrois fait prisonnier dans l'insurrection que les trois héros vont tenter de libérer. Bien entendu, malgré les dires de Chaland, cet album n'aurait pas pu exister à l'époque. La relation entre Sweep et une jeune femme ne serait pas passée dans un vieil album du Lombard. La série prend encore un nouveau tournant avec cet opus : après l'aventure pure et le drame, on passe à l'histoire sans que Chaland ne se trahisse. On retrouve sa patte dans ses dessins, mais aussi dans une certaine manière de développer ses intrigues. Il maîtrise parfaitement le support bande dessinée et en utilise toutes les possibilités. Sa gamme s'étend et va enfin aboutir à un véritable chef-d'œuvre qui, malheureusement, sera son dernier apport au genre. à la manière des Bijoux de la Castafiore, Chaland instaure un huis clos dans un avion supersonique atomique, sorte de rêve d'un futur improbable regardé au télescope depuis les années 50 : le F52. Une jeune fille est enlevée par un couple maléfique et les trois héros vont tenter de dénouer cette affaire. Plus que le récit lui-même, c'est l'utilisation du découpage, du graphisme et de la couleur qui fait de cette œuvre un must. Certains effets, relativement classiques, comme le travelling arrière depuis un hublot de l'avion (planche 25), prennent une dimension et un impact rarement vus en bande dessinée. La mise en scène est magnifique et l'écho émotionnel provoqué par l'empathie que le lecteur ressent pour la petite fille, dont le modèle avoué est la propre enfant de Chaland morte avec lui dans l'accident de voiture, est poignant. L'histoire de lutte des classes symbolisée par la séparation dans l'avion est vite détrônée par l'émotion qui se dégage des certains personnages, telle l'enfant trisomique traitée avec pudeur et respect par les deux auteurs. F52 reste l'aboutissement d'une œuvre qui aurait dû être encore longue.

Spirou

Un inconditionnel de Franquin tel que l'était Chaland n'a pas manqué de s'attaquer à Spirou. Ainsi, une série de strips est parue dans le journal éponyme et l'histoire terminée est parue en album en 90 chez Champaka sous le titre Cœurs d'acier. Chaland joue sur le charme rétro et sur le format pour lancer des intrigues ou des pistes qu'il prend un malin plaisir à désamorcer dès la première case du strip suivant. Son personnage suit une tradition mais est ancré dans cet hommage permanent que l'auteur accomplit en jouant avec les codes et les références. Le graphisme du personnage est évolutif et acquiert une personnalité propre pour devenir un protagoniste de Chaland et non pas le groom que l'on connaît. Ce Spirou lisible à plusieurs degrés aurait dû prendre une vraie ampleur avec la sortie d'un album que Dupuis avait commandé mais qui n'a jamais vu le jour à la suite de remous éditoriaux. Les chanceux qui ont visité l'exposition à Angoulême ont eu le privilège d'admirer trois des planches de cet opus mort-né. La force qui s'en dégage et la passion de Chaland pour le personnage sont perceptibles dans chaque coup de crayon. Rarement, une telle intensité s'est dégagée des pages de Spirou (dont certaines ne sont même pas encrées), et que le fan de Franquin me pardonne, cet album promettait d'être un coup de génie au milieu de la production de l'époque.

Une telle œuvre s'étendant sur 10 ans reste un apport majeur à la bande dessinée. La tentative de réinvention d'un genre ou d'une atmosphère prend toute son ampleur aujourd'hui à travers des albums référentiels, tendance post-moderne dont Chaland fut un précurseur. Son inadéquation feinte avec son époque restera comme un tentative de briser des règles, de croquer la pomme en étant un ver dans le fruit. Bibliographie complexe et multiforme, s'attaquant à tout et ne semblant renoncer à rien, le flambeau de l'auteur reste encore à reprendre. Certains s'y essayent en utilisant des stratégies différentes (je pense à Trondheim, par exemple) et adaptées aux années 2000.
Mais prenons-nous à rêver qu'un jeune homme tel que lui retrouve sa machine à voyager dans le temps et revienne à Paris, dans les années 80, pour nous livre les futurs chefs-d'œuvre de Chaland.


19:21


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mercredi, janvier 08, 2003
 

Tout à l'heure je suis passé dans une librairie de BD fort connue pour déposer et reprendre des exemplaires de la revue et je suis tombé sur la réédition du premier tome de l'intégrale Chaland. Alors je n'ai pas pu résister; ces volumes coûtent une fortune dans les bouquineries et je suis ravi de cet achat.
Plaisir de la surprise...

Ensuite tombé sur la première émission de la version française de Top of the pops. C'est vraiment trop pareil, du logo à l'animatrice au milieu du public et aux lettrages des albums, bref on se croirait sur la BBC... sauf qu'il y a De Palmas et Renaud. Mwhahahaha.

19:22


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En relisant un passage du Journal (4) de Fabrice Neaud en vue d'un article que je prépare, je tombe sur un passage sur la pudeur. Neaud s'interroge sur cette notion et aussi sur le principe de se donner à voir. Je dois avouer que, meme si le principe de ce blog, dans ma tete tout au moins au début, avait été de se livrer, je ne l'ai que rarement fait. S'il m'arrive de raconter des choses personnelles, c'est sur le ton de l'anecdote et jamais dans la posture du gars qui se livre. Pas besoin de réfléchir beaucoup pour comprendre pourquoi. Je n'en ai ni l'envie, ni le besoin. Je ne sais s'il est question de pudeur ici, mais je pense exprimer ce que j'ai besoin d'exprimer par d'autres moyens. La musique et l'écriture sont peut-etre des moyens détournés, mais l'art me permet de vider le trop-plein, celui qui menace à tout moment sans que l'on s'en rende forcèment compte.

Alors ici, c'est fun, quelques avis sur les choses que j'aime et des anecdotes de ma vie que j'ai envie de raconter (pour diverses raisons). Mes autres modes d'expressions me servent plutot bien, merci!


17:13


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mardi, janvier 07, 2003
 

Avec le premier tome de son Histoire du comic book, des origines à 1954, Jean-Paul Jennequin offre un livre qui s’impose d’entrée comme une référence incontournable sur la bande dessinée américaine. A la fois introduction et plongée vertigineuse dans un monde bigarré (les illustrations du livre sont, en ce sens, particulièrement bien choisies), l’opus est intéressant à plus d’un titre. D’abord car il reprend de façon méthodique et chronologique l’histoire des fascicules que sont les comic books et ensuite car il dresse un inventaire fascinant des différents genres et personnages auquel le format de publication s’est intéressé.
Dans un premier temps, on suit donc la création même du comic book et le passage des bandes dessinées des journaux vers leur propre magazine. C’est un phénomène intéressant que l’apparition d’un format de publication et Jennequin insiste bien sur le fait que cette nouveauté est synonyme d’errances, d’expérimentations, mais surtout de créativité extrême. Certes, les débuts sont difficiles et la création n’est guère encouragées, mais l’apparition de Superman va remédier à tout cela. Dorénavant, les reprises des strips des quotidiens ne suffiront plus et la déferlante de super-héros (bien qu’ils ne soient pas encore appelés comme cela) copiés sur l’homme de fer va suivre. L’auteur se lance alors dans une énumération hallucinante de tous les personnages créés de 1939 à 1942, certains étant ridicules au plus haut point.
C’est avec la période suivante que le livre prend une autre ampleur car Jennequin y traite de la diversification des genres et piétine quelques idées reçues. Non, les comic books ne se résument pas aux histoires de super-héros et ont vécu des périodes où ces derniers étaient même minoritaires. Et non, les lecteurs de bandes dessinées ne sont pas que des garçons, le nombre de titres de romance comics est là pour le prouver.
Mais, ce qui prédomine et imprègne toute cette Histoire du comic book est l’idée que ce médium a toujours été populaire et lu par le plus grand nombre. A une époque où la télévision n’existe pas ou n’en est qu’à ses premiers balbutiements, cette forme de divertissement revêt une grande importance dans la vie quotidienne des américains. Les bandes dessinées sont en vente chez une multitude de détaillants et de kiosques alors qu’aujourd’hui ce sont majoritairement les librairies spécialisés qui les distribuent. C’est peut-être ce côté populaire, supplanté par la télévision et surtout les jeux vidéos, qui a manqué par la suite et qui cause la situation actuelle des comics (baisse des ventes et crise du lectorat)

En mêlant l’Histoire (la seconde guerre mondiale) et la sociologie à l’évocation de l’évolution d’un format éditorial, Jean-Paul Jennequin réussi son coup. Il offre un livre qui est à la fois une mine d’information et une passionnante évocation d’un médium populaire qui a mis des étincelles dans les yeux de millions de gamins. Nul doute que Jennequin a fait partie de ceux-là.

16:31


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lundi, janvier 06, 2003
 

Week-end pourri: pas envie de rentrer dans trop de détails. Gastro qui m'a laissé tout ramollo.

Rien fait donc, rien à dire...

18:55


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vendredi, janvier 03, 2003
 

Vu une grosse daube avec les potes hier soir: Black Hawk Down du pauvre Ridley Scott.

Lu une bonne Bd (ça me change du quotidien), mais ne cherchez pas vous ne la trouverez pas. C'est un album qui a 20 ans: Le Cinquième coin du monde de Patrick Marcel et Jean-Daniel Brèque, publié aux éditions Francis Valéry. C'est de la fantasy avec des personnages animalier, en noir et blanc. C'est original, bien rythmé et ma foi, surprenant. Aux antipodes des merdes d'héroïc fantasy que je me tape par dizaines chaque mois. En voila un chouette cadeau de noël.

Par contre je suis énervé. Je suis pas du style militant et encore moins intello, mais les plaques de fuel et les plages souillés (mes plages), ça me fout en rogne (et c'est pas faux comme la colère de Chirac). Je peux rien y faire, comme pour tout ce qui touche les décisions qui concernent cette planète. C'est ce constat d'impuissance qui me fout le plus les boules peut-être...

Il ne nous reste qu'à hurler!
Que ceux qui veulent des CD de Mars Hotel se manifestent et envoient leurs adresses.

13:31


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jeudi, janvier 02, 2003
 

Aujourd'hui, ce blog a un an. Faire un bilan me paraît trop compliqué et trop long. Disons juste que l'exercice me plaît malgré des hauts et des bas, des baisses de régime et des périodes d'hyper-activité.
C'est donc reparti pour une autre année qui sera, je l'espère, meilleure que la précédente.

Un article sur mon pote Jacques Arbeau et Paul Bérato? C'est ici!

13:31


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mercredi, janvier 01, 2003
 

Soirée déguisée hier soir. Petite forme, mais quelques moments de franche rigolade tout de même.

Bonne année à tous!

16:56


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