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jeudi, avril 29, 2004
 
Articles, trads, répéts, lectures pour Biiip et tout et tout et j'ai plus le temps de faire grand chose d'autre. Mais je ne me plains pas, pas du tout... Au contraire, c'est ce que je voulais et j'apprécie plutôt.

Mars Hotel jouera le 13 mai au Titty Twister (ouais comme dans From Dusk Till Dawn, mais sans Salma Hayek, dommage) en acoustique.

12:22


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mardi, avril 27, 2004
 

Hier soir on a mangé chez un auteur de bédé dont je tairais l'adresse car on a super bien bouffé et pas mal bu aussi. A tel point qu'on a pris un coup de chaleur lorsque Jérôme s'est fait arrêter et qu'il a soufflé dans le ballon. J'avais trop bouffé et j'ai mal dormi et j'ai remis ça à midi avec Momo à La Grignote, le resto qui porte bien son nom. Après-midi burp!
Puis commencé une trado de Moore et il me fait déjà chier le barbu avec ses citations de chansons de Syd Barrett.
Je sens qu'on va bien s'amuser lui et moi...

20:48


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Avec lui, c'est un des derniers de la génération des Burroughs ou Miller qui disparaît.

14:41


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dimanche, avril 25, 2004
 

Xavier a parlé hier soir... On peut le réécouter ici.

Après-midi à prendre le soleil au parc. Encore d'autres lectures: deux numéros de Freak of the heartland, pas assez développé pour qu'on puisse encore juger et un one-shot, suite de Criminal Macabre, intitulé Love Me Tenderloin; pas mal.
Le deuxième Queen and Country est mieux que le premier, à mon goût. Et le premier TPB Starman commence bien.

17:54


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Y fait beau et le haut du QG commence déjà à ressembler à une étuve. Va falloir que je travaille en bas, bientôt.
Lu pas mal de choses.
L'Omnibus de Ministry of Space, qui reprend les deux premiers numéros. Assez bien foutu, une uchronie où l'Angleterre a conquis l'espace avant tout le monde. Le dessin est dans l'esprit des vieilles bandes anglaises des années 50/60. C'est bien vu.
El Zombo fantasma, une histoire de catcheur qui doit protéger une jeune fille. Des dessins intéressants, mais une intrigue qui ne casse pas trois pattes à un canard. On verra la suite, mais encore un objet à regarder...
Le numéro 9 de Human Target, l'excellente série de Milligan qui, c'est presque un exploit, ne faiblit pas d'un iota. Je suis vraiment fan.
Les relances de Superman: j'ai lu le Rucka et le Austen et je ne suis pas vraiment convaincu. Attendons Azzarello...
Par contre, la mini-série Superman Secret Identity était vraiment trés trés bonne: cette histoire d'un quidam qui s'appelle Clark Kent (je ne peux en dire plus, tellement cela m'emmerderait de gâcher la surprise) est vraiment excellente. Il y a un souffle particulier et une maîtrise des personnages de la part de Busiek. Les dessins d'Immonen sont plus qu'à la hauteur. Du trés trés haut niveau...

Et le Bifrost 34 spécial uchronie, alors?? Et bien, je l'ai lu aussi, bande de curieux!!
Et il est plutôt trés bon. Xavier Mauméjean joue avec Alain Delon (que je déteste, mais dont la légende reste fascinante: tu as The Queen is dead, Xavier??) et sort une nouvelle brillante. Andrevon essaye de faire rire avec Jeanne d'Arc et son intrigue est finalement trés banale: heureusement qu'il écrit bien, mais je le pense un peu dépassé, le pépére. Johan Heliot nous montre un drôle de super-héros, une idée diabolique et fun qu'il traite comme elle le mérite: d'une façon punchy et sans s'y apesantir. Du beau boulot. Gilbert Millet ne m'a pas convaincu par son propos, même si le thème me parlait, son développement me semble tiré par les cheveux (mais c'est bien écrit tout de même). Di Filippo livre une uchronie avec Albert Camus comme personnage principal et relie l'homme à l'oeuvre d'une manière originale, inventive et bien construite. Trés bon texte.
Le reste est comme d'hab. Je ne suis pas souvent d'accord avec les critiques bédés et la forte présence de critiques de romans de Patrick Imbert est un peu agaçante, on a l'impression de ne lire que son avis.
L'interview d'Heliot semble fidèle au personnage: pas prétentieux, sympa et talentueux.
Le panorama de Pedro Mota est un peu léger, mais c'est sans doute ce qu'on lui avait demandé (j'aurais aimé plus, mais, je sais, je suis exigeant...).

12:49


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vendredi, avril 23, 2004
 

Lu BPRD, la série dérivée d'Hellboy: une bonne surprise. Bien foutu, bien dans l'esprit, bref, trés agréable.

Et puis la bonne dose de Punisher: le début avec Born et la fin avec The end. Les deux sont trés bons. Ennis a trouvé la voie. Il traite Pupu comme un putain de psychopathe détestable ce que d'autres n'osaient pas faire. Il en fait même un pourri pour qui la vengeance n'est que prétexte à assouvir sa soif de sang. Enorme!

J'ai oublié de le dire, mais Richard Corben rules...

15:59


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jeudi, avril 22, 2004
 

Xavier réagit à mon post sur le livre de Cornwell (j'adore, j'ai l'impression de faire le même blog que Gaiman, en répondant à des messages et en les citant et tout et tout).
Pour info, la dame du crime avait acheté avant la parution de son livre plusieurs toiles de Walter Sickert. Après le coup médiatique de son bouquin, qui a surpris le grand public mais pas les spécialistes de Jack qui connaissent cette thèse depuis au moins les années 70, elle a revendu les tableaux, faisant une -très - jolie opération.

Ca confirme bien la thèse du foutage de gueule, voire de l'escroquerie, à laquelle, je dois bien l'avouer, j'ai contribué en achetant le bouquin (mais en poche, tout de même).

Sinon, plein de boulot en ce moment et des trucs plutôt trés cools. Je suis vraiment ravi. On en reparlera quand le boulot en question verra le jour...

Rien à voir, mais un Daredevil de Quesada est en ligne ici.

12:34


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mardi, avril 20, 2004
 

Résonnance 3: Ugo

Des listes, des listes, faites des listes ! Il en a de bonnes le Laurent... Alors qu'on s'évertue en général à éviter les énumérations ennuyeuses... Ceci dit, Xavier a contourné brillamment le problème, lui, en faisant les courses. Mais, bon, je ne suis pas Lord Kraven, ni même Lord Karrouf, et comme il n'y a rien que je ne ferai pour ma "famille SF", me voilà avec mes listes ! Comme dans une anthologie thématique, je ne contourne pas le sujet, j'y colle (c'est toujours comme ça avec moi, je reste aussi proche que possible de la "source", sans doute un réflexe d'historien : coller aux faits, c'est la meilleure manière de réussir un commentaire de texte) Attention, ce qui suit est totalement spontané, en vrac, mais j'espère bien que ça me vaudra une nomination pour le Queyssi 2004. Si c'est le cas, j'apporte l'Armagnac ;-) Au fait, mes amitiés à "celui qui n'est pas Mary Higgins Clark". On y va ?

1) J'aime... écrire (et travailler) en musique. Mieux encore, je ne peux quasiment pas écrire sans musique. C'est peut-être parce que j'ai un grand-père chef d'orchestre, un oncle compositeur, je ne sais pas... Le fait est que la musique, voyez-vous, me galvanise, m'inspire, me libère, m'ouvre l'esprit et le coeur, me permet de larguer les amarres, de m'éloigner des rivages du doute et des hauts-fonds de la lâcheté, tels que : "je n'y arriverai pas" ou "je ferai ça demain". Tiens, là, par exemple, devinez ce que j'écoute en ce moment précis ? Mars Hotel, si, si. D'ailleurs, je vous tiendrai au courant de tout ce que je vais écouter jusqu'à ce que je termine cette "résonance", d'accord ? Donc, là, pour l'instant, c'est "Alone and Clear", l'une de mes préférées. Donc, je ne crée jamais en silence. Et mes choix sont assez éclectiques, je vous laisse le soin d'en juger : pour un cours d'histoire du droit, ça peut être Prokofiev, Chopin, Beethoven, Liszt, Armstrong, Gershwin, Phil Collins, Fleetwood Mac, etc. Pour une nouvelle/novella/roman, c'est très souvent des bandes originales de film, donc des compositeurs comme Howard Shore, Kenji Kawai, Ennio Morricone, Hans Zimmer, Randy Edelman, John Williams, Basil Poledouris, etc. Et parfois, c'est encore plein d'autres trucs, de Brassens à Daho, en passant par Bowie et Dassin. Avec une mention spéciale pour Springsteen et Clapton. Il y a de tout. Comme j'ai de la place sur mon disque dur, sur lequel, il n'y a rien d'autre ou presque, que des fichiers word et quelques images (voir la raison ci-dessous), j'ai copié tous mes albums CD dans la machine, afin de ne pas devoir aller les chercher à chaque fois. Du matin au soir, c'est la valse des mp3. La musique est, pour moi, consubstantielle à l'écriture. J'utilise délibérément des supports auditifs pour créer des ambiances sur lesquelles s'appuie mon imaginaire. C'est une méthode, au même titre que les horaires précis ou autres rituels d'auteurs lents au démarrage. Comme dit le King, "le moment le plus dur, c'est quand on s'y met ; après les choses ne peuvent que s'améliorer". La musique m'aide à décoller. Après, pour m'arrêter... c'est une autre histoire !

2) Je n'aime pas... les jeux vidéo. Les trucs sur quinze CD avec de la 3D partout, des "accelerator" et autres conneries. Je déteste ça, en fait. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, attention. Surtout que certains univers ludiques imaginaires sont très recherchés, très subtils, voire poétiques. J'en ai vu un récemment, très lent, presque contemplatif, qui se passe dans un monde crépusculaire, vaguement wagnérien. Il faut délivrer une jeune fille diaphane, pâle, fragile, qu'il faut ensuite protéger des ombres omniprésentes. Je ne l'achèterai pas. Il n'y a rien à faire : mettez-moi devant un jeu vidéo, qu'il s'agisse d'un jeu de rôles (pourtant j'en ai fait des tas de jeux de rôles, enfin des vrais, où tout se passe dans la tête), d'un jeu de stratégie, d'un de ces pathétiques "shoot them all" (vous savez, ces jeux où l'on ne voit du personnage que le bout du fusil, symbole phallique dérisoire, genre Serious Sam, même si j'aime bien les décors vaguement égyptiens : plus le flingue est gros, plus les méchants crient fort, mon dieu...) ou d'un jeu de simulation, même "Age of Empires", pourtant magnifiquement conçu, et bien je m'ennuie au bout d'un quart d'heure. Je n'ai jamais fini un seul jeu. Je me suis toujours lassé avant. Le seul que j'ai failli terminer c'était une adaptation de "RAMA" d'Arthur Clarke. Bref, mes copains jouent pas mal, sur PS2, sur GameCube, sur d'autres consoles, ou en réseau. Moi, ça m'emmerde un point c'est tout (Tiens, là j'écoute la B.O. d'Intelligence Artificielle, un film contemplatif, un texte intelligent, une parabole sur Pinocchio, non exempte de défauts, mais intéressante). Lorsque je joue, par miracle, c'est cinq minutes, pour faire plaisir. Par politesse. Je me souviens, en creusant profondément, d'une partie hilarante de MicroMachines sur PS1. Alors, la conséquence, c'est que bien que je dispose d'un processeur ultra-rapide, d'une carte video "accelerator3Dtamèresurquake", je ne me sers de ma machine que pour écrire et faire mes cours. Oui, je sais, ça va en énerver plus d'un, mais c'est comme ça. Et puis, ma connexion ADSL haut débit, pareil, elle ne me sert qu'à surfer tranquillement ou à écouter la radio en ligne. Na. J'assume.

3) J'aime (que, dis-je, j'adore)... les bouquinistes, je pourrai y passer des heures, voire des journées entières. Rien que dans mon quartier, il y a en a cinq, très divers. Je ne me lasse jamais de fouiller dans les piles de livres, tantôt bien rangées par ordre alphabétique ou par thème, tantôt en équilibre instable et éparpillées dans un improbable capharnaüm de papier et de savoir. Il y en a un comme ça, "Le Pittoresque" qui ressemble à s'y méprendre à une caverne creusée par des livres rebelles ayant échappé à l'empire des hommes et ayant inventé une société livresque libertaire et égalitaire. Pierre Grimal y côtoie le Général Dourakine, Jean Tulard y joue au poker avec Tim Powers, A. E. Van Vogt y rencontre les amis de Platini, et il y a même du Jimmy Guieu à quelques couvertures de Boris Vian, c'est dire ! On dirait, pour ceux qui ont des bulles, la caverne des dossiers non-classés (ou en retard) que se constitue Gaston Lagaffe dans un des albums de Franquin (ne me demandez pas lequel). J'adore cet endroit et j'y ai déjà trouvé de véritables petits trésors. Ainsi, les cours de Marc Bloch sur "Seigneurie française et Manoir anglais", sublimes à mes yeux. Ainsi, une vieille édition de "La civilisation romaine" de Grimal, etc. De façon connexe, j'aime bien la BD aussi, même si j'en achète très peu, le plus souvent chez les bouquinistes justement. Les BD, je préfère qu'on me les offre, en général :-) Il y a toujours un ami qui y pense, n'est-ce pas Raphaël ? N'est-ce pas André ? Parce que tout mon argent (enfin, celui que ma chère et tendre me laisse dépenser) part dans les bouquins, qu'ils soient d'histoire ou de science-fiction. Récemment, la BD qui m'a le plus marqué, c'est SILLAGE de Morvan et Buchet qui, sur le long terme (j'ai déjà découvert les cinq premiers tomes) s'avère ambitieuse et très maîtrisée. Ma préférence va, sans hésitation, aux volumes 3 et 5, volontiers sociologiques et très politiques. Les auteurs savent éviter les clichés et la plupart des raccourcis dont souffrent beaucoup d'oeuvres lorsqu'elles abordent les questions de la diversité culturelle et/ou du terrorisme politique. SILLAGE est une vraie découverte qui, par certains côté, m'évoque parfois le cycle de la Culture de Banks (c'est un sacré compliment, notez). J'espère que Laurent n'est pas en train de hurler à la lecture de ces lignes, lui qui a une "vraie" culture en la matière.

4) Je n'aime pas les (jeunes) auteurs qui s'y croient, mais j'adore les (jeunes) auteurs qui y croient. Vous percevez la différence ? Non ? Je vous l'explique... J'aime les auteurs qui y croient, d'abord parce que j'en suis un, ensuite parce qu'ils écrivent avec le coeur, la passion, et enfin parce qu'ils ont la conscience, comme le rappelait Laurent il y a quelques jours sur ce blog, de tout ce qui a été fait de bon, d'excellent avant eux. Ils perçoivent les chefs-d'oeuvres à la proue desquels ils avancent vers de nouveaux horizons. Souvent ils jonglent avec un moment, font leurs gammes, avant de prendre leur véritable envol. Nous sommes là parce que d'autres avant nous ont fait vivre la SF et lui ont donné ses lettres de noblesse. Nous sommes là pour leur faire honneur, avant de tenter de les dépasser. Persévérance et arrogance s'accordent mal. Donc, vous l'aurez compris, je n'aime pas les (jeunes) auteurs qui s'y croient. Ceux qui pensent que le passé c'est de la merde, que les oeuvres ont vieilli, que les anciens sont illisibles, qu'il faut faire "table rase" afin d'avancer librement. Ceux-là me navrent, m'attristent, mais surtout m'emmerdent profondément. Attention, je ne veux pas être mal compris : je ne fais pas l'éloge du passé, ce qui serait une attitude tout aussi stérile que de l'ignorer superbement. Je dis qu'il faut savoir d'où l'on vient pour atteindre le but auquel on aspire. Je souviens d'un sujet de dissertation de philo : "un peuple sans mémoire peut-il être libre ?". Non, bien entendu, car il serait condamné à refaire sans cesse les mêmes erreurs, réinventer sans cesse les mêmes choses. D'un autre côté, une mémoire totale serait sans doute paralysante, empêchant la prise de risque nécessaire à l'évolution. Donc, la mémoire de la SF est un propulseur. Ceux qui ne savent pas s'en servir, à mon avis, font beaucoup de bruit, mais ne vont pas bien loin. Les autres prennent le plus long chemin, le plus difficile, mais c'est le bon chemin, pavé d'efforts, entouré de champs à moissonner, mais montant doucement vers la lumière... Comme le boulevard Alpha Ralpha de Cordwainer Smith (dont la réédition en Folio SF est la meilleure nouvelle de l'année, vive Sébastien Guillot), qui fait le lien entre le passé et l'avenir (je me permets de citer, une fois de plus, l'ouverture la plus poétique de toute l'histoire de la SF : "Nous étions ivres de bonheur dans ces premières années. Tous et particulièrement les jeunes. Les premières années de la Redécouverte de l'Homme, lorsque l'Instrumentalité plongeait loin dans le trésor, reconstituant les anciennes cultures, les anciens idiomes, et même les anciens maux. Le cauchemar de la perfection avait poussé nos ancêtres au bord du suicide (...) les civilisations anciennes se levaient comme de grands continents de l'océan du passé. Je fus moi-même le premier, après quatorze mille ans, à coller un timbre sur une lettre. Je conduisis Virginie au premier récital de piano (...)". Voilà notre but en tant qu'auteurs, même si la machine à l'Abba-Dingo est peut-être un leurre : inventer, au sens juridique du terme, c'est-à-dire, découvrir de nouvelles formes qui feront le lien avec le passé, et non pas rechercher une perfection stérile. Trouver de nouveaux paradigmes, car nous vivons dans un monde différent, et essayer de les exprimer aussi bien que Smith, Silverberg, Dick ou Ellison l'ont fait en leur temps.

10:39


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lundi, avril 19, 2004
 

Un livre sur Morrissey!

Quand je lis le blog de Bob Mould, je suis souvent sidéré par la fascination de ce gars pour la WWF (celle du catch, pas des pandas), mais aujourd'hui je suis jaloux. J'aimerai habiter à Washington car il y fait beau.
Moi, je suis dans mon QG, enfermé, à écouter la grêle taper sur le velux alors que j'aimerais boire des coups en terrasse, me balader en short ou lire Survivant de Palahniuk sur un banc, les cheveux au vent. Shit!

17:46


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Patricia Cornwell tente de convaincre, tout le long de Jack l'éventreur, affaire classée, que le gars qui signait From Hell était Walter Sickert. Elle n'y arrive pas et fait même montre d'une grande imagination en mêlant tout et n'importe quoi au peintre. D'ailleurs, son hypothèse est farfelue car elle ne mentionne jamais le fait que l'art auquel se livre Sickert aurait pu lui servir de catharsis si tant est qu'il eut des pulsions criminelles.

Je picore L'invention du christianisme, enregistré sur arte, et c'est passionnant. J'apprends plein de choses sur ce qui, malgré mon athéisme radical et militant, me fascine tout de même.

17:24


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dimanche, avril 18, 2004
 

Vu Le Convoyeur qui est un film qui hésite trop longtemps entre film social et film d'action. Au final, il n'est ni l'un ni l'autre, mais plutôt un mariage improbable et raté entre les deux. En prime, la plus mauvaise actrice du monde (Aure Atika) en est.

Par contre The French Connection est un pur chef d'oeuvre qui fait dire que finalement, Narc n'a rien inventé, mais a bien recyclé et travaillé tout ce matériel tout de même.

17:48


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vendredi, avril 16, 2004
 

Jason Lee est linké ici. Les amerloques vont bien rigoler...

09:41


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mercredi, avril 14, 2004
 

Bon alors je suis en train d'écouter ce putain de concert. On sent que c'est en rodage, mais y'a un truc tout de même... Et puis La la love you, live, c'est la première fois. Drôle.
Mailez-moi, si vous le voulez.

20:51


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Bone Machine
Wave of Mutilation
U-Mass
Levitate Me
Broken Face
Monkey Gone To Heaven
Holiday Song
Winterlong
Nimrod's Song
La La Love You
Ed Is dead
Here Comes Your Man
Vamos
Debaser
Dead
Number 13 Baby
Tame
Gigantic
Gouge Away
Caribou

Encore:

Isla De Encanta
Velouria
In Heaven->Wave of Mutilation (UK Surf)
Where Is My Mind?
Into The White



Les héros sont fatigués (et ont des coupes de mullets)!

16:11


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mardi, avril 13, 2004
 

Après 12 ans d'attente, plus que ça à patienter

18:37


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Ce soir à 8 heures, heure du Minnesota, ils reviennent. J'aimerai bien y être.

Lu le premier TPB des Losers de Diggle et Jock et c'est vraiment trés bien, trés fun et bien fichu. Sans complexe. Sympa.

Puis je suis allé chez Corbeyran pour une petite interview avec lui et le toujours trés cool Guérineau. Trés trés bel atelier qui rend jaloux...
Mais mon bureau dans mon QG de Pelleport est pas mal non plus. Bientôt des photos pour que vous vous rendiez compte...

17:15


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lundi, avril 12, 2004
 

Il y a un échange d'idées auquel je participe en ce moment à propos d'un truc qui ne vous regarde pas, mais qui m'amène à penser à ce que nous faisons, et à ce vers quoi nous tendons avec nos écrits.
Je dis nous, je pense à tous ceux qui écrivent en ce moment dans les littératures de genre ou de l'imaginaire.

Je me demande vers quoi on va, ce qu'on fout à recycler sans cesse. On a tout repiqué, tout mixé, tout bouffé et tout rendu et maintenant?? Je sais que c'est pas un débat nouveau, mais je suis en train d'écrire et j'ai l'impression de refaire des choses que d'autres ont déjà faites en mieux.
Dans la SF, par exemple, quoi de neuf depuis les cyberpunks, de vraiment neuf?? Rien.
China Mièville recycle, les amis. Ouais, mais c'est ce que faisait aussi Gibson avec son style et ses intrigues et persos hardboiled. Je relis Neuromancer en ce moment et ce qui me frappe le plus n'est pas tout l'attirail technologique, mais plutôt le squelette, tout ce qui n 'est pas le rembourrage et qui est du Chandler plus sophistiqué, point.
Alors, vers quoi on tends? Faut-il aller essayer de se colleter avec la singularité, aller péter droit dans le mur? Allez-y si vous voulez, j'ai pas le bagage suffisant. Faut-il empaqueter tout d'une autre manière et s'en sortir par l'écriture? Faut-il faire comme si de rien n'était et raconter ses histoires à sa sauce, du mieux possible?
Honnêtement je n'en sais rien et j'aurai sans doute peur si on me disait demain " toi, tu écris dans tel genre" ou "tu fais partie de tel mouvement". Ouais, j'aurai peur, parce qu'il y a encore des notions de liberté dans le fait d'écrire et c'est un des grands pouvoirs de la chose.

Je réfléchis à tout ça souvent (et certaines activités m'incitent à le faire de plus en plus et c'est un truc qui me dévore, ça), mais je crois honnêtement que je n'en suis pas là et, de loin. J'ai encore trop de travail à faire, mon apprentissage dans l'artisanat est loin d'être fini et je ne vais pas révolutionner quoi que ce soit.

Mais j'aimerai bien voir ça, ça oui. Et y participer, d'une manière ou d'une autre. Ou, au moins, croire pendant un temps qu'on est en train de faire quelque chose d'important. Ca serait bien.

22:28


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Hier, nous étions au Futuroscope. Passons sur le film de propagande à la gloire de René Monory et de son slogan "Travail, emploi, loisir" et sur les putains de plans de ciné dynamique dans les airs qui foutent la gerbe.

Y'avait des moments magiques, ouais, des trucs qui faisaient rêver et qui emplissaient l'âme de sense of wonder. Par exemple la visiste de l'ISS en relief sur un écran de 900 m². A un moment, j'ai même essayé d'attraper un M&M's qui venait vers moi en apesanteur. Ca m'a fait penser à Allen Steele et à ses bricolos de l'espace.
Et puis, y'a eu le voyage à la suite d'Hubble. T'es couché sur ton siège et tu regardes l'écran comme tu regarderais le ciel. Et tu suis le téléscope dans l'infiniment grand et c'est pour le moins vertigineux...

On est rentré super tard et super crevés, mais c'était vraiment bien...

15:14


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samedi, avril 10, 2004
 

J'ai enfin vu 28 jours plus tard et c'est vrai que c'est pas mal. Les zombies qui tracent est un concept assez intéressant. Le happy-end est décevant, mais certains côtés sont vraiment bien trouvés.

18:09


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vendredi, avril 09, 2004
 

Que de choses, ce matin: d'abord un coup de fil pour me donner encore un autre article à faire: positif, ça. Puis un gros colis dans la boîte aux lettres avec le premier tome de la saga de fantasy de Martin (puisque j'ai décidé d'essayer), le premier TPB de The losers et le DVD de Weezer.
Ensuite, suis allé voir Ong-Bak: dérouillées et bonnes torgnoles dans la face: pas d'histoire (enfin si, mais elle est tellement con), mais de la baston jamais vue, les réactions de la salle en devenaient marrantes: les mecs portaient souvent les mains à la tête puis rigolaient ensuite, d'un rire qui signifie plus "Oh putain" que "j'suis mort de rire". Par contre, le charcutage du distributeur Luc Besson vaut autant que ses propres films: le rap à la Snoop Dog sur la poursuite est ridicule...

Hier soir, c'était Kiki sur grand écran et c'était que du bonheur. Ensuite, pour rester dans le ton, dîner au resto japonais proche du cinoche. Le serveur m'a rappelé, par son accent, mon pote Takayoki, le japonais plus français que moi.
C'était un pote de la fac qui bossait sur Breton et le premier jour de l'année, c'était le seul gars plus perdu que moi alors il m'a demandé des trucs. En fait, il était tellement fasciné par la France qu'il s'était forgé un personnage de français, inconsciemment, qui n'existe plus. Il fumait des gitanes, écoutait Brigitte Fontaine et était toujours tiré à quatre épingle. Il conduisait une vieille Citroën Visa et était toujours trés calme, nonchalant.
Il ne riait jamais autant que lorsque je faisais le lourd et il se délectait de mon personnage grotesque, lui qui était tout en retenue. Il a failli mourir de rire lorsque je lui ai montré que j'arrivais à écrire mon nom contre un mur en pissant. Lorsque j'avais vraiment envie, j'arrivais même à faire des phrases et cela lui paraissait tellement incongru qu'il n'en pouvait plus.
Un matin, je suis allé chez lui pour qu'il m'amène à la fac et il s'était pas levé. Il m'a ouvert la porte en pyjama et même là, il était plus classe et mieux habillé que moi. Un autre matin, on a passé 20 minutes à chercher sa voiture: il se souvenait plus où elle était garée (en fait elle était à la fourrière).
Un jour qu'on mangeait chez mes parent, il a répondu "Oh non", d'un air outré à ma mère qui lui demandait s'il aimait le pain avec son accent lot-et-garonnais. Il avait compris Le Pen...
C'était comme un gars d'un autre tant, qui aurait du vivre à St-Germain des près dans les années 50...

Bref, il est reparti et on a pas eu de nouvelles. J'aimerais bien le revoir, qu'il me tape sur l'épaule un jour dans la rue et qu'on boive encore des bières en parlant de chez lui et de chez moi.

Mon pote Takayoki...

15:46


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John Constantine??

09:59


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mercredi, avril 07, 2004
 

Résonances 2

J'aime les aéroports et les hypermarchés. Mais j'achète plus souvent du jambon qu'un billet pour Gotham. Et ça c'est un fait. Voici donc le classement de mes hypermarchés préférés, ce jour à 16h 57'. J'indique le moment car c'est susceptible de changer, un peu comme un tirage Yi-King.
- Le Carrefour de Châlons en Champagne.
- Le Alcampo de Fuenterrabia (ex Pryca, c'est important).
- Le Inno de Marc-en-Baroeul.
( Hors classement figure le Mall de Charleston, North Carolina, improbable création à la J.G Ballard, où je suis resté une après-midi sans repasser deux fois au même endroit, et qui m'a valu de rapporter en France une figurine Mego du Joker sans chaussures, et les novelizations de deux suites de Planet of the Apes. Excusez du peu.)
Le Carrefour de Châlons-en-Champagne est au top pour des raisons évidentes. C'est l'archéomagasin, celui de mon enfance. J'y allais un jour sur deux avec ma mère et mes sœurs. La plus jeune a vomi un soir, en voyant une grue lâcher son contenu, croyant que c'était un dinosaure qui dégueulait. Une autre fois, ma mère a voulu acheter de la glace à la pastiche. On lui a dit pistache, au moins pendant trois ans, et encore parfois. Mais il se trouve que j'ai écrit des pastiches plus qu'à mon tour. Ma mère doit être un genre d'oracle, ou simplement une mère. Et puis dans la librairie de la galerie marchande, je faisais le plein de publications Artima (ou Aredit ?) et d'Alan Ford, une série injustement méconnue de Magnus & Bunker. Enfin, c'est dans le cinéma de ce Carrefour que j'ai vu mon premier Bruce Lee, Dieu le bénisse.
L'Alcampo de Fuenterrabia tient la deuxième position, sous son identité précédente : Pryca. J'y allais avec mon père, cosa de padre a hijo. Les petits gitans grignotaient du chorizo suspendu à la gondole, avant de s'esbigner vite fait. Et puis il y a eu longtemps un rayon de disques vinyl, bien après l'apparition du CD. J'en achetais à cause des pochettes, et des cartes ou posters qui y étaient inclus, alors que certains fils de pute fâcheux les chouraient en France. Pour être exhaustif, il convient de mentionner le portique en jambon, véritable construction babylonienne qui a survécu à la reprise du groupe Auchan.
Le Inno de Marc-en-Baroeul prend la troisième place du podium. C'est un hypermarché pour gens qui ne vont pas dans les hypermarchés. Rien à voir avec le père de famille qui envoie ses gniards en éclaireur débusquer le Saupiquet, écho ancestral des chasses où l'on partait en clan charcler du mammouth, avant de s'en tailler une tranche sur place, de prendre une pizza aux trois fromages dans le Flunch de la galerie. Non. Inno est le paradis de ceux qui jouent à la marchande, et achètent des couilles de moustique farcies. Mais il se trouve que j'aimais bien y aller, et que c'est là que j'ai renoué avec les comics, après douze années d'abstinence.
Il faut croire que les hypermarchés comptent pour moi, parce que j'en ai fait un film dont voici le texte :

Ticket de caisse


Scène 1 : caddies

Oh ! le bel hyper !
Rien n'est plus agréable à la vue qu'un passage de train de caddies sous les traits de la foule confuse et ensommeillée et j'ai le cœur agité par la dilatation. Chacun a un air de besoin très pressé. Et lorsque le chariot arrive, on se prépare à l'écarter. Les clients se détournent vite comme l'eau qui coule en abondance.

Scène 2 : vue d'ensemble à l'entrée

À ce niveau là, on se trouve entouré de caisses et d'appels à portefaix. Les ronflements du mouflet et les adieux des parents forment tout à coup un spectacle merveilleux à la volée qui se change en des airs de ministre.

Scène 3 : caisses

On se bouscule pour se rivaliser l'entrée devant les madames tout en beauté. Et le tourniquet de passage régule le battement des clients au cœur de mon hyperette. Oh ! quel plaisir de circuler dans les allées en globulant j'ai de la veine !

Scène 4 : rayons pâtes

L'attention du client est médusée par les tortillons empaquetés qui mettent les yeux en éveil. Les nouilles calment en vitesse les boyaux affinés au WC. Car le water closed est le nom anglais qui donne en français le cabinet d'aisance.

Scène 5 : rayons PQ lessives. Un type de dos
Et là, aux pleurs émouvants et lamentables se mêlent les grognements des cochons et truitesses dans leurs liens.
Plus loin, quelques messieurs font leurs baisers et se serrent la main chaleureusement réciproque. Ils frétillent de la queue leu leu en cherchant les œufs de la fermière, peut-être pour lui garnir la caisse à bébé.

Scène 6 : rayons vinasses et au fond boucherie

Après avoir fait vœu de sa bouteille, on foisonne vers la boucherie.
Les numéros d'appel à la main, les badauds commis d'aise discutent d'un nez rêveur et on se vide un à un pour se diriger vers le monsieur qui coupe au steackateur en titulant son tablier avec un geste habituel. Son sourire ingénu flatte bien des yeux. Il a du pâté à l'ancienne !

Scène 7 : miroir de surveillance

Monsieur le chef du bureau des vols,
Je suis très respectueusement votre obligé de recevoir ma doléance en très urgent dans votre haute bienveillance. Quelle n'a été ma stupéfaction de surprendre un chaland pourtant très respectable coiffer des objets directement dans sa poche ! Vous entendez cela en le faisant passer ? Quant à moi non, mon commandant ! Il faudrait le convoquer afin de ranger cette histoire.
Et d'avance, par congratitude à l'assis, je vous prie de croire, votre respectable justice, que je vous suis reconnaissant.

Scène 8 : rayons conserves. deux femmes, maman, gamin.

Comme tous les jours, la maman à fort à faire pour vilipender la curiosité de son lardon. Pensez-vous, il plébiscite les bonbons ! Cette raillerie aboutit à la chicane et la lutte réjouit les dégâts regrettables de carnages de gueules et motive le renversement dans la vocifération et l'injure.

Scène 9 : fruits et légumes

De tous les rayons les acheteurs débouchent avec vacarme et rentrent dans les cageots où une fraîcheur s'y baigne. L'aimable connaisseur en fruits ronds et carrés plastique les denrées pendant qu'on bronze sous les lampages. C'est bien d'être en vacances grâce au manger, mais attention à la banane dans l'araignée !



Scène 10 : sortie caisses

Les retardataires courent à plat ventre et tombent scrupuleusement dans la gondole qui se disperse dans le lointain. La bousculade fait pleurer les marmots dans le sein de leur mère à l'atmosphère suffocante et à la bouche ornée d'un sourire. Mais enfin il faut sortir pour revenir !

Scène 11 : Pharmacie

Monsieur le pharmacien,

Je viens respectueusement auprès de votre haute personne me plaindre du cas suivant :
Depuis bientôt trois mois maintenant je souffre beaucoup d'une maladie, et je crois que c'est vous qui serez mon sauveur. Je sens une vive douleur ou grattement dans la cage qui se propage dans les reins, hanches, cuisses et, fin du fin, un grondement monotone qui raisonne du bassin aux oreillettes accompagné d'une démangeaison qui s'agite comme un ours.
Puis une sensation de douleur qui se donne comme le tic tac d'une montre par intervalles dans le pylôre d'où je suis forcé à serrer fortement mon méat. Je n'en puis plus.
Aussi, monsieur l'apothicaire, si vous voyez qu'en jour ouvrable vous pourriez avoir un remède efficace dans votre pharmacie, prière de me le remettre d'urgence tout de suite et reste dans l'attente, votre sainteté, votre débiteur reconnaissant.


Sûr, ça ne risque pas de bouleverser Stanley Kubrick. Mais Kubrick est mort, et je suis vivant.

Xavier Mauméjean

18:02


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Le numéro 3 de Comic Book Artist est excellent. On y lit une interview passionnante de Darwin Cooke. J'adore de le style de ce gars, tout comme j'avais adoré son Catwoman.


10:18


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mardi, avril 06, 2004
 

Alors, on se pose des questions...

Ben, bourniller, ca vient de chez moi et ça doit être trés local. Je dirais que c'est un synonyme de farfouiller, fureter, mais aussi de travailler sur quelque chose qui n'est pas précis, de branler.

Par exemple, lorsque je surfe paresseusement, je dis que je bournille.

13:24


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I've got the Dungeon Master's Guide
I've got a 12-sided die
I've got Kitty Pryde
and Nightcrawler too

Waiting there for me
Yes I do, I do

I've got posters on the wall
My favorite rock group Kiss
I've got Ace Frehley
I've got Peter Criss
Waiting there for me
Yes I do,I do

In the garage I feel safe
No one cares about my ways
In the garage
Where I belong
No one hears me sing this song
In the garage

I've got an electric guitar
I play my stupid songs I
write these stupid words
and I love every one
Waiting there for me
Yes I do, I do


12:24


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lundi, avril 05, 2004
 



Je viens de lire ce bouquin et je trouve que, décidément et malgré les qualités de la choses, il est vain de vouloir représenter graphiquement l'imaginaire de Lovecraft. Sinon, le livre est honnête, bonne intrigue bien documentée, et trés beaux dessins.

La meilleure adaptation de maître de Providence reste tout de même L'antre de la folie (qui n'en est pas une...)

18:44


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De bons films:

La Cité de Dieu est une sorte de Pulp Fiction réaliste situé dans une favella de Rio. Un truc méchant, saignant et pas fun du tout qui marque le spectateur. Vraiment trés bon.

Mari Iyagi est un petit bijou d'animation coréenne. Un temps passé dans un monde de rêverie où, bizarrement, ce sont les moments situés dans l'univers réaliste qui m'ont le plus fait rêver. Faut dire que je suis fasciné par les villages de pêcheurs, tout ce qui est vaguement oriental et par la découverte d'autres façons de vivre. Et puis, il y a un phare...

Darkness est un film de pétoche qui fonctionne bien en jouant sur une des peurs les plus primordiales de l'humanité, celle du noir. C'est pas spécialement fin, mais certaines images sont trés marquantes et la fin... ha, la fin. Trés bon moment, comme je les aime.

J'attends toujours vos résonnances. Vous laissez pas abattre!

12:14


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vendredi, avril 02, 2004
 

Résonnance n°1: Fred

Voila pourquoi j'aime le cinema. alors tout de suite, on va me dire que
je ne suis pas le seul, et j'en conviens , on est même plutot nombreux
sur cette planete à etre attirés par cette chose étrange qui fonctionne
à 24i/secondes. Je commencerais en disant que si cette passion me
touche aujourd'hui c'est indirectement à cause de mes parents. Lorsque je me
remémore mon 1er souvenir de cinema, j'avais 4 ou 5 ans, c'était en
vacances sur le bassin et le film c'était "Orca". Je me souviens de ce
film car il m'a surtout fait tres peur à l'epoque.(Je me souviens que je
me suis retourné carrement sur le fauteuil, dos à l'ecran pour échapper
aux images).Mon 2eme souvenir vient plus tard vers 7/8 ans avec "la
Belle et la Bete" de Cocteau diffusé une apres midi à la TV alors que
j'étais malade.Puis ceux sont mes frere beaucoup plus agés qui m'ont fait
découvrir "Star war",et certains films de Sergio Leone.D'autre part
grace au C.E de l'hopital où travaillait ma mere, à l'époque ou le
magnetoscope était un produit de luxe, on avait la possibilité de louer des
videos sur une periode donnée. Je ne cache pas qu'on en louait une
vingtaine à chaque fois, ce qui on s'en doute n'a pas diminué mon gout pour
les films.De même l'un de mes oncles parlait souvent avec ma mere de
grands classiques que je ne connaissait pas à ce moment ce qui m'a donnait
envie de les voir.Cependant, pendant longtemps je voulais etre un
chirurgien, orthopedique, (si si c'est vrai, d'ailleurs c'est aussi à cause
de ma mere vu qu'apres l'ecole je l'attendais à son travail pour me
ramener à la maison),mais mon interêt pour le cinema ne s'était jamais
éteint.Seulemant je pensais que c'était quelque chose de totalement
inaccessible, alors que la chirurgie c'était plus "simple"....Or petit à
petit à force d'aller au cinéma je cherchais à comprendre le pourquoi du
comment, et surtout je voulais connaitre les ficelles.Ce n'est pas tant
le coté "paillettes" qui me plaisait,à vrai dire je n'en n'ai rien à
secouer, mais plutot le fait que ce 7eme art était capable de me
transporter dans des univers, des ambiances, des histoires vraies ou de pures
fiction (ou science-fiction), ce qui m'a permit quelque part d'acquerir
un autre regard sur le monde, les choses de la vie (jeu de mot, cf
Claude Sautet).De même apprenant comment les films étaient fabriqués, cela a
attisé encore plus la passion qui germait en moi.Et petit à petit,
m'interressant à la chose de plus en plus prêt et à tous les niveaux
(techniques, economiques et culturelles), et ayant ce plaisir à imaginer des
histoires depuis que je suis gamin, j'ai decidé de franchir le pas et
finalement d'en faire mon metier. Evidemment c'était loin d'etre simple
étant donné qu'en France tout ce passait à Paris, avec ce que cela
implique comme difficultés (financieres et morales).Mes parents ne s'y sont
jamais opposés (heureusement)même si ce milieu les inquitait
(légitimement).Moi j'avais conscience de l'univers dans lequel j'allais mettre
les pieds.Certe aujourd'hui beaucoup d'étapes restent encore à franchir,
mais je suis sur de deux choses
1) Je ne regrette rien,
2)Pour tous ceux qui ont une vraie passion, et qui veulent en faire
leur metier, surtout n'abandonnez pas. C'est un bonheur qui ne viendra
pas de soi, ni tout de suite. Il faut savoir etre patient. Il faut
avoir une vision à long terme mais quand ce bonheur est là, rien au monde
ne peut le remplacer, et votre vie n'en sera que plus remplie.Sur ce,
bonne continuation à tous les passionnés.

23:50


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Envie de résonnances!!!

Quand j'étais ado, un de nos passe-temps préférés, était de faire des listes. Bien avant que Haute Fidélité ne soit écrit, nous décrétions déjà que tel titre est un meilleur single que tel autre et nous faisions même la moyenne de nos résulats pour arriver à une artificielle et synthétique moyenne qui représenterait nos gouts en commun. Momo, en particulier, adorait cela et était toujours le premier à lancer la chose.
Evidemment, on n'est pas ce qu'on aime, mais on parle souvent bien de ce que l'on adore, si on le fait sincèrement et avec passion.

J'ai envie d'un retour autre que celui des maigres commentaires qui ne permettent guère de s'épancher. J'ai envie que, vous qui me lisez, participez à ce blog me parlant de ce que vous aimez et pourquoi vous l'aimez. Choisissez quelque chose qui vous passionne et parlez-en, dites moi pourquoi c'est génial. N'essayez pas de faire partager votre passion, non, expliquez plutôt pourquoi cela vous touche à vous en particulier et quel effet cela fait sur vous. Que je vous connaisse ou non, n'hésitez pas à m'envoyer vos textes, bien ou mal écrits, on s'en tape, ici. J'ai bien des idées sur ce dont les lecteurs de ce blog que je connais pourraient parler, mais j'attends d'être surpris. Pas la peine d'y passer trois heures, soyez clairs et honnêtes et ça risque d'être super intéressant, mais j'ai besoin de vous, là...

Pour montrer l'exemple, je commence et je fais pas dans l'original (désolé):

Pourquoi j’aime les Pixies

C’est un week-end que j’ai découvert les Pixies, en écoutant Doolitle. À l’époque, j’écoutais encore des vynils et des cassettes, je n’avais même pas de lecteur CD. C’était en 91, j’étais en seconde. C’est David, le guitariste du groupe dans lequel je jouais alors, bien plus âgé que moi (il devait avoir 19 ou 20 ans) qui m’a prêté la cassette. J’entendais parler de ce groupe, mais je ne connaissais pas. Trouver de bons disques dans mon bled, relevait du chemin de croix. Je me souviens même du bouquin que je lisais alors, lorsque j’ai écouté pour la première fois cet album. C’était Bleu comme l’enfer de Djian : je l’ai jamais fini ce livre… et j’en ai toujours pas fini avec ce disque non plus.
J’ai écouté une ou deux fois le samedi, et je me souviens très bien du dimanche. Nous sommes parti manger, avec mes parents, chez une tante dans une maison au milieu de la forêt des Landes. Pendant tout le trajet, j’ai écouté la cassette, j’y ai pensé pendant que l’on bouffait (j’avais qu’une hâte, aller dans la voiture pour remettre mon casque de walkman) : l’album me hantait. Je n’avais jamais entendu ça. C’était très sombre parfois, mais aussi très pop par moment, sans que je m’en rende bien compte alors, c’était la musique qui convenait parfaitement à l’idée inconsciente que je me faisais du rock n’roll et qui allait devenir la bande son de ma vie. La basse et la batterie bien carrées, tendues et toujours sur le fil du rasoir, éclatés parfois par le scalpel de la guitare lead et par les cris du gros Francis. Et les paroles, mon dieu, les paroles: "There's a cave in the buried west", ça m'évoque tellement de choses. Et "Wave of mutilation" comment on peut visualiser ça?
Sur le coup, je n’avais même jamais vu la tête de ces gars qui faisaient une musique si fascinante… Ils sont devenus encore plus fascinants lorsque je me suis aperçu que ce n’étaient pas des pseudos rock-stars prenant des poses, mais des types normaux, pas spécialement beaux et même plutôt chauves et gros. De vrai gens qui jouaient de la vrai musique.
Ensuite, je suis devenu un peu maniaque et j’ai essayé de tout trouver. Je n’y suis jamais parvenu, bien évidemment, mais cette quête continue de m’amuser. Je suis en train d’écouter les démos de Doolittle, récupérées y’a pas une semaine et je suis toujours autant fasciné : fasciné comme la première fois que je me suis aperçu de la beauté des violons sur Monkey gone to heaven, fasciné par le contraste sauvage de Dead, par la douceur de Hey, par l’inventivité et l’audace de ces quatre personnes qui ont changé mon monde et ma façon de voir celui des autres.
Même lorsque Trompe le monde est sorti, je n’avais toujours pas de lecteurs CD et c’est donc sur le vieux double cassette noir posé sur mon bureau que j’ai écouté et réécouté toute la discographie des Pixies. Et puis, j’étais un peu amoureux de Kim Deal aussi…

Finalement, je me rends compte qu’il n’y a aucune nostalgie dans ma fascination, que même le plaisir de la découverte envolé, le groupe me transporte toujours…

La la love you…

12:11


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jeudi, avril 01, 2004
 

Je viens de finir de regarder Apt Pupil (un éléve doué) et je trouve que Brian Synger a une façon de filmer assez reconnaissable, un style, une patte. Je ne m'y connais pas trés bien en analyse filmique ou en mise en scène, mais j'ai néanmoins perçu cela. Au-delà de ça, le film est trés intéressant dans sa façon de montrer le mal et son "passage" d'une personne à une autre. J'avais pas lu la nouvelle, mais l'histoire que je viens de voir me prouve une fois de plus que King est un grand.

13:50


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Frank Miller se fait piller, on dirait...

12:10


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