Accueil

Ecrivez moi

Twitter

Le Palais des déviants

Blogs

Neverlands

Remy Cattelain

Dickien

La Escoba

Fabrice Colin

David Calvo

Blackolero!

Greg Tocchini

Ed Tourriol

Nikolavitch

Désiré Costaud

Jérôme Meynardie

Warren Ellis

Kevin Smith

Rêves de Cendre

Fred

EPO

L'atelier

LinkMachineGo

Pas Longtemps

June

Nébal

Gabriel Delmas

Di Filippo and friends

Jérôme Cigut



 
Archives
<< current 01/01/2002 - 02/01/2002 02/01/2002 - 03/01/2002 03/01/2002 - 04/01/2002 04/01/2002 - 05/01/2002 05/01/2002 - 06/01/2002 06/01/2002 - 07/01/2002 07/01/2002 - 08/01/2002 08/01/2002 - 09/01/2002 09/01/2002 - 10/01/2002 10/01/2002 - 11/01/2002 11/01/2002 - 12/01/2002 12/01/2002 - 01/01/2003 01/01/2003 - 02/01/2003 02/01/2003 - 03/01/2003 03/01/2003 - 04/01/2003 04/01/2003 - 05/01/2003 05/01/2003 - 06/01/2003 06/01/2003 - 07/01/2003 07/01/2003 - 08/01/2003 08/01/2003 - 09/01/2003 09/01/2003 - 10/01/2003 10/01/2003 - 11/01/2003 11/01/2003 - 12/01/2003 12/01/2003 - 01/01/2004 01/01/2004 - 02/01/2004 02/01/2004 - 03/01/2004 03/01/2004 - 04/01/2004 04/01/2004 - 05/01/2004 05/01/2004 - 06/01/2004 06/01/2004 - 07/01/2004 07/01/2004 - 08/01/2004 08/01/2004 - 09/01/2004 09/01/2004 - 10/01/2004 10/01/2004 - 11/01/2004 11/01/2004 - 12/01/2004 12/01/2004 - 01/01/2005 01/01/2005 - 02/01/2005 02/01/2005 - 03/01/2005 03/01/2005 - 04/01/2005 04/01/2005 - 05/01/2005 05/01/2005 - 06/01/2005 06/01/2005 - 07/01/2005 07/01/2005 - 08/01/2005 08/01/2005 - 09/01/2005 09/01/2005 - 10/01/2005 10/01/2005 - 11/01/2005 11/01/2005 - 12/01/2005 12/01/2005 - 01/01/2006 01/01/2006 - 02/01/2006 02/01/2006 - 03/01/2006 03/01/2006 - 04/01/2006 04/01/2006 - 05/01/2006 05/01/2006 - 06/01/2006 06/01/2006 - 07/01/2006 07/01/2006 - 08/01/2006 08/01/2006 - 09/01/2006 09/01/2006 - 10/01/2006 10/01/2006 - 11/01/2006 11/01/2006 - 12/01/2006 12/01/2006 - 01/01/2007 01/01/2007 - 02/01/2007 02/01/2007 - 03/01/2007 03/01/2007 - 04/01/2007 04/01/2007 - 05/01/2007 05/01/2007 - 06/01/2007 06/01/2007 - 07/01/2007 07/01/2007 - 08/01/2007 08/01/2007 - 09/01/2007 09/01/2007 - 10/01/2007 10/01/2007 - 11/01/2007 11/01/2007 - 12/01/2007 12/01/2007 - 01/01/2008 01/01/2008 - 02/01/2008 02/01/2008 - 03/01/2008 03/01/2008 - 04/01/2008 04/01/2008 - 05/01/2008 05/01/2008 - 06/01/2008 06/01/2008 - 07/01/2008 07/01/2008 - 08/01/2008 08/01/2008 - 09/01/2008 09/01/2008 - 10/01/2008 10/01/2008 - 11/01/2008 11/01/2008 - 12/01/2008 12/01/2008 - 01/01/2009 01/01/2009 - 02/01/2009 02/01/2009 - 03/01/2009 03/01/2009 - 04/01/2009 04/01/2009 - 05/01/2009 05/01/2009 - 06/01/2009 06/01/2009 - 07/01/2009 07/01/2009 - 08/01/2009 08/01/2009 - 09/01/2009 09/01/2009 - 10/01/2009 10/01/2009 - 11/01/2009 11/01/2009 - 12/01/2009 12/01/2009 - 01/01/2010 01/01/2010 - 02/01/2010 02/01/2010 - 03/01/2010 03/01/2010 - 04/01/2010 04/01/2010 - 05/01/2010 05/01/2010 - 06/01/2010 06/01/2010 - 07/01/2010 07/01/2010 - 08/01/2010 08/01/2010 - 09/01/2010 09/01/2010 - 10/01/2010 10/01/2010 - 11/01/2010 11/01/2010 - 12/01/2010 12/01/2010 - 01/01/2011 01/01/2011 - 02/01/2011 02/01/2011 - 03/01/2011 03/01/2011 - 04/01/2011 04/01/2011 - 05/01/2011 05/01/2011 - 06/01/2011 06/01/2011 - 07/01/2011 07/01/2011 - 08/01/2011 08/01/2011 - 09/01/2011 09/01/2011 - 10/01/2011 10/01/2011 - 11/01/2011 11/01/2011 - 12/01/2011 12/01/2011 - 01/01/2012 01/01/2012 - 02/01/2012 02/01/2012 - 03/01/2012 03/01/2012 - 04/01/2012 04/01/2012 - 05/01/2012 05/01/2012 - 06/01/2012 06/01/2012 - 07/01/2012 07/01/2012 - 08/01/2012 08/01/2012 - 09/01/2012 09/01/2012 - 10/01/2012 10/01/2012 - 11/01/2012 11/01/2012 - 12/01/2012 12/01/2012 - 01/01/2013 01/01/2013 - 02/01/2013 02/01/2013 - 03/01/2013 03/01/2013 - 04/01/2013 04/01/2013 - 05/01/2013



 

vendredi, mars 31, 2006
 


Un colis est arrivé rue Pelleport. Je suis content.

12:15


0 comments

jeudi, mars 30, 2006
 

Plutôt content du morceau que je viens d'enregistrer à l'instant. Seul hic, j'ai deux versions et je n'arrive pas à me décider: Avec ou sans batterie à la fin.
Si vous avez un avis, mail ou commentaire...

Trigger et la deuxième version.

17:35


0 comments
 

Mon roman n'est pas encore dans les librairies, mais il est déjà dispo auprès de l'éditeur. Vous pouvez le commander , il arrivera dans les meilleurs délais...

11:45


0 comments

mercredi, mars 29, 2006
 

Hier, conf sur les super-héros à Evreux avec Angelier, Jim Lainé et le professeur Xavier, devenu anarchiste depuis peu. Très bien passé. Accueil sympa et bon public.

Maté un bon nanar, chez Toto, hier soir. Collision (Crash, en VO) qui a eu l'oscar du meilleur film cet année, je crois. Une belle merde, pleine de bons sentiments mieilleux et over the top en terme de persos et de dialogues du début à la fin.

Gilles Tréhin est autiste et a créé une ville qu'il visualise dans sa tête et qu'il dessine. C'est stupéfiant et c'est .

15:19


0 comments

samedi, mars 25, 2006
 

Puisque mon hébergeur merde depuis presque un mois et que mes chansons ne sont plus en ligne, la seule solution pour écouter mon nouveau morceau (composé en cinq minutes pour tester du nouveau matos) est sur cette page.
Après, vous faites ce que vous voulez, hein...

11:26


0 comments

vendredi, mars 24, 2006
 

Cette nuit, j'ai rêvé que Philip José Farmer était mort et que je l'écrivais sur ce blog.

Alors, bon, non.

Philip José Farmer est vivant.

16:27


0 comments

jeudi, mars 23, 2006
 

Transformations (1971-2001)

Les années 70 vont être le début d'une époque de grands changements pour l'Homme d'acier. De petites transformations en immenses bouleversements, la vie du personnage va être chamboulée plus d'une fois. Novateurs ou artificiels, ces changements vont susciter soit l'engouement, soit la désaffection d'une partie du public.

Julius Schwartz, le nouvel editor du titre Superman, veut rompre avec la vision de son prédécesseur. Il décide de rendre le personnage plus humain en prenant plusieurs décisions. Dorénavant, la kryptonite ne servira plus comme arme ultime (et ainsi d'astuce narrative) et les robots ressemblant à Superman seront bannis. De plus, Clark Kent ne va plus être un journaliste du Daily Planet mais va travailler à la télévision. Ces changements émanent aussi du scénariste principal engagé par Schwartz : Dennis O'Neil. Associé à Neal Adams aux couvertures et à Curt Swan et Murphy Anderson aux dessins, le nouveau venu va rendre Superman un peu moins puissant pour pouvoir, selon lui, écrire des histoires plus intéressantes. Cette période va durer un an au bout duquel le scénariste va quitter la série, ne se sentant pas très à l'aise. De son côté, Schwartz va se voir freiné par la direction de DC et va retourner vers le type d'histoires qu'avait développées son prédécesseur Weisinger. De jeunes et talentueux scénaristes (Cary Bates, Elliot S ! Maggin) remplacent O'Neil sur Superman alors que dans Action Comics, sur lequel Schwartz n'a aucun pouvoir, les aventures se poursuivent dans la continuité de la période précédente : on y trouve parfois des robots et une idéologie plus rétrograde s'y fait sentir.
Petit à petit, Superman va rentrer dans le moule : Clark Kent va réintégrer le Daily Planet et la kryptonite va à nouveau faire effet. Au milieu des années 70, tout est revenu comme avant et c'est au cinéma que Superman va se remettre à faire parler de lui.

Créé par...

Alors que la préparation d'un film sur l'homme d'acier fait grand bruit, les deux créateurs du personnage vont essayer une nouvelle fois d'obtenir une part du gâteau. Tous les deux âgés d'une soixantaine d'années, ils sont dans une situation difficile. Siegel est greffier dans un tribunal de Californie et Shuster, presque aveugle, garde la maison de son frère. Tous les deux se plaignent de l'erreur qu'ils ont faite de vendre les droits de leur personnage. Des journalistes s'emparent de l'affaire et des créateurs, à la tête desquels se trouve Neal Adams, se mobilisent pour aider les vieux artistes. Le bruit fait autour de ces réclamations tend à transformer les cadres de la Warner (dont DC est une filiale) en des personnes plus compatissantes. Ils estiment que quelque chose doit être fait, même s'il n'y a pas d'obligation légale. Ainsi, Siegel et Shuster touchent une pension annuelle de 25 000 dollars chacun (et ce jusqu’à leur mort: Shuster en 92 et Siegel en 96) et sont mentionnés en tant que créateurs à chaque apparition du personnage. L'éternelle revendication s'achève donc ainsi, sur une note positive, non sans avoir mis sens dessus dessous le monde de l'édition et sans avoir réveillé chez certains artistes du monde des comics des vocations de redresseur de torts.

Alan Moore


D'avril 85 à mars 86, une révolution s'opère chez DC. Crisis on infinite earth est un cross-over géant dans lequel tout l'univers de l'éditeur va être remis à plat. En effet, il était devenu quasi impossible de se repérer, même pour un lecteur averti, parmi les terres parallèles et les différentes versions des personnages. Pour Superman, Schwartz, qui va quitter son poste, décide de finir en beauté et de livrer la dernière histoire du personnage. En effet, il veut offrir au lecteur la fin de la série qu'il anime depuis 15 ans et que Curt Swan dessine depuis 30. Ce final est donc, selon la volonté de Schwartz, l'occasion de faire croire à la conclusion d'une histoire qui existe depuis 1938.
Un scénariste sort alors du bois et supplie Schwartz de le laisser écrire cette histoire. Il s'agit d'Alan Moore. Son travail sur Superman, Whatever happened to the man of tomorrow ? sortira le même mois que le premier numéro de sa série Watchmen. Comme d'habitude, il s'agit là d'un travail d'exception effectué par le scénariste anglais magnifiquement secondé par le vétéran Swan. Ce final dépeint le siège de la forteresse de solitude, montre la mort de personnages importants de l'univers de Superman (Luthor, Brainiac, Lana Lang, Jimmy Olsen) pour finir sur un Homme d'acier qui a perdu ses pouvoirs et vit sous un nouveau nom en compagnie de Loïs Lane. Le mythe s'achève donc lorsque le personnage devient enfin humain, comme si toute l'histoire de Superman avait été celle de l'adoption d'un étranger et de l'adaptation de celui-ci à la vie sur Terre. Moore fait mourir Superman en tant que héros et lui offre une existence normale comme récompense pour services rendus à l'humanité. La fin de Superman est donc une superbe histoire pleine d'émotions et de sentiments qui a laissé une marque dans le cœur des lecteurs. Pour autant, l'aventure va se poursuivre… avec un nouveau départ.

John Byrne


Un cycle s'est achevé avec la fin créée par Alan Moore, la place est donc libre pour faire repartir le personnage à zéro. Andy Helfer, le remplaçant de Schwartz, charge John Byrne de retravailler les origines de Superman. Le Canadien, devenu une valeur sûre depuis son passage sur les X-Men, va s'attacher à redéfinir le concept du plus célèbre des super-héros dans une mini-série de 6 numéros (débutée en juin 86) : The Man of steel (dont la traduction française est disponible depuis peu par souscription chez Semic). Byrne ne révolutionne pas le personnage mais lui fait un lifting qui passe, avec le recul, pour une réussite. Dans cette nouvelle version, les parents de Kent ne meurent pas et Superboy n'existe plus. De plus, la personnalité du journaliste n'est plus celle d'un homme coincé et peu sûr de lui : Clark Kent est le vrai protagoniste et Superman n'est qu'un déguisement. Finalement, cette version doit beaucoup au film qui en reprend plusieurs éléments dont le design de la planète Krypton, froide et stérile. John Byrne donne un version plus actuelle d'un personnage vieux de presque 50 ans mais ne révolutionne pas pour autant le fond de Superman, qu'il va cesser de scénariser et de dessiner en 88.
Helfer quitte vite son poste pour être remplacé par Mike Carlin. Ce dernier crée deux nouvelles séries (Superman est retitré The adventures of Superman pour pouvoir repartir au n°1 et Superman : The man of steel débute en 91) et ainsi, avec quatre titres, les lecteurs peuvent retrouver une histoire de l'Homme d'acier chaque semaine. L'idée du nouvel editor est de relier tous les titres par le biais d'une histoire globale, dont la suite n'est pas dans le même titre mais dans un autre comic-book de Superman qui paraît la semaine d'après. Ainsi, et malgré les problèmes de gestion humaine que cela implique, la cohérence du personnage est maintenue.
Mariage ou mort?

Le numéro 50 de Superman est le théâtre d'un des plus grands changements depuis le début de l'existence du personnage : Clark Kent y demande Loïs Lane en mariage. Celle-ci dit oui et les lecteurs médusés sont alors bien obligés de prendre cette éventualité au sérieux, d'autant plus que Clark livre le secret de son identité secrète à sa belle. L'équipe de Carlin a, en effet, décidé d'unir les deux personnages.
Pour autant, tout ne va pas se passer comme prévu. L'apparition de la série télévisée Loïs et Clark, basée sur la persistance du trio amoureux, va perturber la bande dessinée. Chez DC, on pense qu'il serait préférable de retarder le mariage pour le faire correspondre à celui de la série. Il faut donc, pour l'équipe créatrice, trouver d'autres intrigues là où aurait dû avoir lieu le mariage. C'est ainsi qu'un événement sans précédent va se produire : Superman va mourir !
Face à un nouvel et mystérieux adversaire, Doomsday, il va livrer son dernier combat et pousser son dernier souffle après avoir une fois de plus sauvé l'humanité dans Superman 75. Ce numéro scénarisé et dessiné par Dan Jurgens n'est composé que de cases de la taille d'une planche comme pour donner une plus grande ampleur à ce combat mythique. On pourrait déplorer que la mort de Superman soit le résultat d'un combat brutal et pas le fait d'un adversaire à l'intelligence égale à celle du super-héros. Cependant, le traitement de la mort de cette icône moderne a été bien exécuté et la psychologie a été rendue d'une manière très fine par rapport aux standards habituels du genre.
Le lecteur de comics, habitué à voir ses personnages favoris mourir puis renaître, se doutait des plans de DC mais pas les journalistes qui ont relayé la nouvelle autour du monde prenant la disparition de Superman pour argent comptant. Le résultat de cette publicité a été la vente de Superman 75 à plus de 6 millions d'exemplaires. Les funérailles du héros ont, elles aussi, bien marché et l'homme d'acier n'a fait son retour que des mois plus tard, après l'apparition de quatre nouveaux héros (un par titre) qui étaient là pour le remplacer.
Les plans initialement prévus vont finalement avoir lieu et en septembre 96, Clak Kent va épouser Loïs Lane. L'histoire qui aurait dû durer un an va durer un mois et le mariage va ainsi être sorti du placard et avoir lieu simultanément dans les pages de la bande dessinée et à la télévision. Le personnage de Loïs va donc prendre une place plus importante dans la vie et dans les aventures de son mari.

Changements

En novembre 96, une nouvelle série, Superman Adventures voit le jour. Elle est basée sur le dessin animé éponyme et est scénarisée par Scott McCloud (auteur de la référence incontournable sur le 9è Art : L'art Invisible). On y retrouve des histoires en un épisode, fleurant bon l'âge d'or, attirant de nouveaux lecteurs ou de vieux fans nostalgiques.
En avril 97, sous l'impulsion de Joey Cavalieri le nouvel editor, Superman est transformé en un être d'énergie pure. Il change de costume et de pouvoirs. Il va aussi vite que la lumière, passe à travers les objets et se laisse traverser par les balles. Son alter ego Kent est vulnérable, ce qui laisse la possibilité pour de nouvelles histoires, notamment celles tournant autour de la découverte de ses nouveaux pouvoirs. Pour compliquer un peu plus le tout, le personnage va se diviser en deux : il y aura donc un Superman bleu et un Superman rouge. Après le sacrifice de l'énergie de ses deux entités, le héros est de retour sous son apparence de toujours, à temps pour fêter son 60è anniversaire. Cette péripétie ne laissera pas un souvenir impérissable tant le manque d'inspiration a semblé évident lors de ces transformations. La tentative de renouvellement n'a pas fonctionné et aujourd'hui, les scénaristes (Joe Casey, Jeph Loeb, Joe Kelly et Mark Schultz) travaillent, sous la houlette de l'editor actuel Eddie Berganza, sur les bases de toujours : ils se permettent même des écarts avec la vision du personnage qu'a définie John Byrne. Actuellement, Lex Luthor est, dans la bande dessinée, président des états-Unis, ce qui laisse présager des dilemmes moraux pour Superman. De plus, les auteurs promettent une superbe histoire pour cet été. Superman est donc toujours vivant et poursuit ses aventures avec, ces jours-ci, une qualité autant scénaristique que graphique, qui n'avait plus été atteinte depuis bien longtemps.

En France


Superman a fait son apparition en France en 1939 sous le nom de Yordi. Publié dans le magazine Aventures, il change de nouveau de nom lorsqu'il est traduit dans Spirou (Marc, hercule moderne). Dans Hurrah ! il s'appellera Superman. De 1976 à 1983, il bénéficie de plusieurs titres : Superman Poche, Superman Géant chez Sagédition. Ces épisodes correspondent, pour l'essentiel, à la période durant laquelle Julius Schwartz a été editor. On retrouve ainsi l'histoire d'Alan Moore dans un numéro de Superman Poche.
Chez Futuropolis, les premiers strips de Siegel et Shuster ont été publiés dans un format à l'italienne. Quelques albums ont vu le jour chez USA éditions.
Actuellement, on retrouve Superman dans des périodiques Semic, souvent associé à d'autres personnages. Par exemple, en juin, l'Homme d'acier partageait une aventure avec les Quatre Fantastiques sous les crayons de Dan Jurgens. Soleil vient de rééditer Superman paix sur Terre par Paul Dini et Alex Ross. De plus, en juillet, Semic sort le premier tome de la version française de Superman for all seasons, une relecture du mythe par deux auteurs à la sensibilité européenne.
Superman, bien que trop souvent absent de nos bacs, arrive à se frayer un chemin de temps en temps et parfois par le biais d'autres titres (comme JLA, par exemple, chez Soleil). Les lecteurs français ont néanmoins, sur leurs homologues américains, un retard impossible à combler. Il reste à espérer que les éditeurs hexagonaux ne nous priveront pas, à l'avenir, des faits marquants de la vie de cette icône du 20° siècle qu'est devenu Superman.

12:55


0 comments

mercredi, mars 22, 2006
 

L'expansion (1939- 1970)

Après avoir finalement réussi à publier leur création dans Action Comics, le duo Siegel et Shuster voit son héros lui échapper.
Superman, d’abord personnage auquel personne ne croit devient phénomène planétaire qui envahit tous les supports.
La bande dessinée poursuivra son évolution.


«Les éditeurs eux-mêmes n'avaient pas réalisé le pouvoir de Superman jusqu'à ce qu'ils apprennent que, dans les kiosques, les gens ne demandaient pas Action Comics mais le magazine où se trouvait Superman n°1».


Cette citation de Jerry Siegel montre bien que très tôt, Superman est devenu un objet de fascination pour les lecteurs qui ont tout de suite adhéré aux aventures du personnage. Alors que quelques mois auparavant, personne n'y croyait, à part les deux créateurs, les couvertures d'Action Comics à partir du n° 19 (décembre 39) vont toutes accueillir le héros qui, par sa popularité, fait vendre le comic-book. L'attrait pour le personnage vient du désir de Siegel et Shuster de parler des problèmes sociaux de l'époque. Les deux hommes sont issus d'un milieu modeste et ils sont tout naturellement en phase avec le public populaire des comics. Les pages de Superman sont remplies de maris abusifs ou de politiciens corrompus avec lesquels le héros peut être violent, mais ce qui fait sa caractéristique principale est son désir d'aider les autres, sa bonté et son empathie. De la même manière que la littérature policière hardboiled connaît un grand succès dans les années trente avec des auteurs tels que Hammett puis par la suite Chandler, le lectorat se jette sur le personnage de Superman car ses auteurs y traitent des préoccupations quotidiennes des Américains de l’époque. La violence fait partie intégrante de la bande dessinée à l’époque. Même si elle n’est pas explicite, il arrive tout de même que des méchants meurent, pas à cause de Superman, mais ce dernier n’hésite pas à dire à propos d’un homme écrasé par un véhicule « qu’il l’avait bien mérité ». évidemment, tout ceci va bien vite évoluer et l’homme de fer va changer de comportement.

Origines

A l'époque, les origines du personnage sont très simples, si simples qu'elles tiennent en une page. Un vieux savant sans nom, sur une planète sans nom envoie son fils sur Terre pour qu'il échappe à la destruction de son monde d'origine. L'enfant grandit dans un orphelinat et, devenu adulte, prend le costume de Superman. Il travaille comme reporter sous le nom de Kent et c'est tout ce que le lecteur sait alors. Aucune explication n'est donnée sur le silence des autorités (le personnel de l’orphelinat était forcément au courant) à son propos, par exemple. Au fil du temps, ces origines vont évoluer et s'épaissir, mais on se rend compte qu'alors, seules comptaient les aventures du héros et les contradictions étaient légion.
En janvier 1939, Superman paraît enfin dans un strip journalier en noir et blanc. Ce format est publié dans des centaines de journaux par le biais des Syndicates et touche ainsi plus de 20 millions de personnes. On peut alors avancer, sans risque de se tromper, que ce sont les strips plus qu'Action Comics qui ont donné une véritable ampleur à la popularité de Superman et qui ont entraîné la création de franchises. C'est dans les premiers strips que les origines du personnage vont être pour la première fois complétées. La planète originelle s'appelle maintenant Krypton, les parents Jor-L et Lora et le futur Superman, Kal-L. Tous les habitants de ce monde ont des super-pouvoirs et les parents Kent n'existent toujours pas. La construction d’une origine bien définie a mis longtemps à se produire. De plus, des médias autres que la bande dessinée ont rajouté des éléments et l’apport de la radio dans ce processus ne peut être passé sous silence comme nous allons le voir plus loin.

Superman n°1


L'été 1939 voit la sortie de Superman n° 1, constitué de réédition de matériel déjà publié dans Action Comics. à cette occasion, les éditeurs demandent à Siegel et Shuster de raconter les origines sur deux pages avec un cahier des charges très précis. Les deux hommes s'exécutent et créent les Kent qui seront les parents adoptifs de l'enfant rescapé de Krypton. Ils meurent avant de le voir devenir Superman. Le père n'a toujours pas de prénom et la mère s'appelle alors Mary (et non pas Martha comme elle sera nommée plus tard), ce qui fournit de l'eau au moulin de ceux qui voudraient voir en Superman une figure christique.
La création du strip puis de la nouvelle revue nécessitent de produire plus. Shuster monte donc un studio avec des collaborateurs qu'il paie lui-même pour assumer la multiplication des titres.
Le personnage accroît ses apparitions et sort même des cases pour aller vivre ses aventures sur d'autres supports. La radio est le premier de ces médias qui accueille Superman, mais il serait hors de propos, ici, de trop s’attarder sur ces incartades hors bande dessinée qui, pourtant, par leur nombre et leur importance, ont défini tout autant le personnage. Notons simplement que l'apparition de la Kryptonite, du moins sous cette appellation, s'est faite dans l'émission de radio. Les deux créateurs avaient déjà utilisé une substance similaire sous le nom de K-Metal, mais dans une histoire qui n'a jamais été publiée (2).
à partir de 1940, tout s'accélère dans le monde du comic-book, suite à l'impact de Superman : Batman, qui vient d'être inventé par Bob Kane et Bill Finger au sein de Detective Comics, fait équipe avec l'Homme de Fer et toute une vague de super-héros est créée. Certains sont des copies de Superman faites par des éditeurs concurrents et d'autres comme Flash, Green Lantern, Wonder Woman et The Spectre, plus originaux, traversent les pages de All Star Comics édité par DC.
La vitesse exponentielle à laquelle le genre évolue et multiplie ses publications est en grande partie due au succès de Superman et au formidable élan créatif qu'il a suscité. La surcharge de travail commence à devenir telle que des dessinateurs sont engagés par les éditeurs et pour la première fois, sur la couverture de New York World's Fair Comics n°2, Superman n'est pas dessiné par Shuster ou un de ses assistants, mais par Jack Burnley qui est le premier d'une très longue série d'illustrateurs qui vont œuvrer sur le personnage.
Procès

Les aventures de Superman dans les années 40 voient le personnage perdre un peu de sa conscience sociale pour vivre des aventures plus cocasses et remplies d'humour. Les adversaires ne sont plus de vulgaires gangsters, mais on voit apparaître toute une panoplie de super-vilains dont le premier est l'Ultra-Humanite qui fait ses premiers pas en juin 1939 dans Action Comics n° 13. Deux mois plus tard, arrive Lex Luthor, la nemesis de Superman et son plus célèbre ennemi puis suivent The Archer, The Prankster, The Toyman et Mr Mxyztplk qui est la dernière grande création de Siegel au moment où le personnage échappe véritablement à ses créateurs (1944). En effet, Shuster dessine de moins en moins, alors que des artistes tels que Wayne Boring travaillent directement pour DC, sans passer par le studio du créateur. Siegel est appelé pour la guerre et livre donc moins de scénarios, tandis que son collègue est réformé à cause de ses problèmes de vue.
Superman poursuit donc ses aventures sous la houlette d'autres créateurs tels que Don Cameron et Alvin Schwartz. Le véritable clash va survenir lorsque DC va refuser la proposition de Siegel pour une nouvelle déclinaison du héros. La version de Superboy qui va voir le jour sera celle de Don Cameron et débutera en 1945. Le ressentiment de Siegel va le pousser, et avec lui Shuster, à attaquer DC en justice pour récupérer les droits de Superman qui appartiennent à l'éditeur. Nous sommes en 1947 et avec la fin de la guerre, les super-héros ne se portent plus aussi bien en terme de ventes.
En mai 1948, le verdict tombe : Siegel et Shuster n'ont aucun droit sur leur personnage, car ils avaient signé un accord 10 ans plus tôt. DC leur verse 100 000 $ de compensation pour la cession définitive de Superman et Superboy. Les deux compères tentent alors de créer un nouveau héros, Funnyman, qui ne durera que le temps de 6 numéros. Finalement, ils se retrouvent hors du monde des comics en un rien de temps.
DC et ses rédacteurs en chef vont alors pouvoir prendre l'orientation qu'ils souhaitent pour le héros. Boring va enfin dessiner Superman à sa manière, plus grand, moins massif, et non plus comme un clone de celui de Shuster.
Ce dernier ne veille donc plus aux destinées graphiques du personnage et une évolution va donc s’ensuivre. De la même manière, Siegel absent, c’est un editor (terme américain qui signifie rédacteur en chef) de DC qui va s’occuper pendant plus de vingt ans de diriger les aventures de Superman.



Weisinger

Les années 50 commencent donc sous la houlette de Mort Weisinger, qui gère alors trois séries dans lesquelles apparaissent Superman: Action Comics, Superman et World’s Finest Comics. Superboy, quant à lui, occupe les pages de deux publications et d’autres séries dérivées vont voir le jour : une sur Jimmy Olsen, nouveau personnage popularisé par la série télévisée, et une autre sur Lois Lane. Superman’s pal Jimmy Olsen a, pour seul intérêt, le fait que Curt Swan y fait ses débuts. Cet artiste fait ses gammes avant de devenir un des plus grands dessinateurs de l’Homme de Fer.
Weisinger touche le jeune public grâce à ce type de séries et parvient à créer une complicité par l’intermédiaire d’un courrier des lecteurs, Metropolois Mailbag, initié en 1958. Il s’agit là d’une période charnière puisque les comics de Superman vont atteindre un autre statut. Par le renouvellement constant et la création de nouveaux concepts et de nouvelles idées qui contaminent toutes les séries, Weisinger va créer un univers qui va s’adresser de plus en plus aux fans de Superman plutôt qu’aux lecteurs occasionnels. Ce processus de fidélisation va permettre de relancer le personnage autant en terme de vente que de créativité pure. à la base de cette renaissance, on peut citer le scénariste Otto Binder, ancien auteur de Captain Marvel et de nombreux artistes au sommet desquels se situe encore le vétéran Wayne Boring. En effet, c'est lui qui dessine les aventures les plus marquantes du personnage à l'époque.
Action Comics n° 241 de juin 58 marque la première apparition de la Forteresse de Solitude, refuge de Superman situé dans l'Arctique et magnifié dans le long-métrage de 1978. Le numéro suivant voit l'arrivée simultanée dans les pages de la bande dessinée de Brainiac, un des plus grands ennemis du héros et de la cité de Kandor, vestige de la Krypton disparue et formidable outil scénaristique.

Ménagerie

Supergirl ne va pas tarder à suivre et à rejoindre ce qui devient de plus en plus la famille Superman. Cette autre (encore une !) survivante de Krypton s'appelle Kara et elle va vite avoir son propre magazine. Les ventes continuent de bien fonctionner et les lecteurs plébiscitent cette arrivée de sang-neuf. Weisinger continue de faire bouger les choses et va même parfois un peu trop loin. Ainsi, vont apparaître des animaux aux super-pouvoirs dans une surenchère qui frise le ridicule et qui vont finir par former une vraie ménagerie. Le premier à voir le jour est Krypto, le super-chien, vite suivi par le chat de Supergirl, Streaky. Beppo le super-singe et Comet l'étalon blanc chargé en sous-entendus sexuels vont compléter les rangs. Le ridicule de ces créations n'entame en rien l'enthousiasme du jeune lectorat et cet univers à l'intérieur d'un autre univers (celui de DC) fonctionne à merveille. Nous sommes alors en plein dans un schéma narratif propre aux littératures populaires avec l'utilisation de gimmicks, de trucs permettant de renouveler les intrigues. Un bon exemple de cela est l'utilisation de la Kryptonite et de ses différentes déclinaisons (rouge, bleue, or et blanche) qui ont chacune un effet différent et qui sont le moteur de nombreuses histoires.
La présence de scénaristes tels qu'Edmond Hamilton, un ancien auteur de pulps à qui l'on doit la création du Captain Future (plus connu chez nous sous le nom de Capitaine Flam), va dans ce sens. Weisinger sait s'entourer, même si son comportement despotique l'amène à faire face à des rebellions parmi ses auteurs.

Retour

Pendant ce temps, Jerry Siegel est dans une période de vaches maigres et sa femme va intervenir auprès de Weisinger pour trouver du travail à son mari. Ainsi, le scénariste-créateur va écrire de très bonnes histoires de Superman, sans être crédité et en touchant un salaire de base. Il va contribuer à la nouvelle série de Legion of Super-Heroes (une série futuriste dont Superboy est le pilier) pendant quelque temps avant de quitter DC et de tenter, à nouveau sans succès, de regagner les droits de Superman.
Au niveau graphique, Curt Swan a définitivement pris l'ascendant sur Boring et son style va devenir celui qui va définir la version ultime de Superman. L'évolution graphique depuis Shuster penche vers de plus en plus de réalisme. Il en va de même pour les histoires qui, au départ de Weisinger en 1970, vont être plus ancrées dans un quotidien et dans une modernité telle que la conçoit le nouvel Editor : Julius Schwartz.
(A suivre…)

1) The publishers themselves didn’t quite realize the power of Superman until they learned that at the newstand people were asking not for Action Comics, but for that magazine with Superman in it.
2) En effet, dans cette histoire Superman avouait à Loïs son identité secrète. Les éditeurs ont alors décidé qu’il était trop tôt pour briser le triangle amoureux.

15:52


0 comments

mardi, mars 21, 2006
 

L'histoire de Superman



Le premier et plus puissant des super-héros, Superman, reste l'archétype d'une certaine conception populaire de la bande dessinée américaine. Connu dans le monde entier, il s'est vite échappé des feuilles des comic-books pour aller vivre ses aventures sur d'autres supports : radio, dessin animé, cinéma, livres, télévision, comédie musicale, produits dérivés.
Comment ce mythe a-t-il été créé ?


Jerry Siegel et Joe Shuster, tous les deux nés en 1914, se rencontrent en 1931 au lycée Glenville à Cleveland. Mus par la même passion pour les pulps de science-fiction, les strips de Tarzan, de Buck Rogers, et fascinés par Douglas Fairbanks, ils décident de collaborer, chacun mettant à profit son talent. Shuster dessine et Siegel écrit.
Ce dernier essaye de vendre ses textes aux magazines de science-fiction de l'époque mais voit ses nouvelles rejetées les unes après les autres.
Poussés par leur enthousiasme, il décident donc de créer eux-mêmes un support pour leurs créations.

C'est l'époque où les premiers fans se regroupent et créent des magazines amateurs vendus uniquement par correspondance.

Alors que Doc Savage et The Shadow hantent les pulps, de nombreuses publications amateurs vont voir le jour. Ainsi, le fanzine de Siegel et Shuster intitulé Science Fiction et sous-titré : The Advance Guard of Future Civilization (1) paraît en octobre 1932. Publication amateur de deux jeunes adolescents rêveurs, ce fanzine est historique car c'est dans son numéro 3 (janvier 1933) que la première version de Superman va être créée. Siegel écrit une nouvelle illustrée par Shuster qui s'intitule The Reign of the Supermen (2).

Le premier Superman qui s'appelle alors Bill Dunn est mégalomane. Variation sur le thème de Frankenstein, le héros est transformé par un professeur et commence à acquérir des pouvoirs mentaux qui vont devenir physiques au fil du temps. Le plus frappant dans cette intrigue est que le personnage principal est humain et use de ses pouvoirs pour faire le mal.
D'ailleurs, sa condition d'homme l'empêche de pleinement maîtriser ses capacités. Ce problème sera résolu dans la version finale de Superman…

Premiers strips


Les deux jeunes hommes vont alors commencer à proposer des strips aux Syndicates (structures qui vendaient les bandes dessinées à différents journaux à travers les Usa). Un de leurs premiers efforts dans ce sens s'appelle Interplanetary Police (3) et sera rejeté par United Features. En 1933, ils arrêtent la publication de leur fanzine au numéro 5.

Une révolution va alors s'opérer dans le monde de la bande dessinée américaine avec la création des premiers comic-books. Ces fascicules sont composés de rééditions de strips puis s'émancipent avec Détective Dan : Secret Operative n° 48, publié par Consolated Book Publishers, premier comic comprenant du matériel inédit. Les deux compères s'intéressent à ce nouveau format et vont, dès août 33, soumettre à la compagnie un comic-book intitulé : The Superman. Il sera rejeté par la compagnie qui se retire du marché de la bande dessinée et il ne subsiste de cette première ébauche de Superman que la couverture, le reste ayant été brûlé par Shuster. Le héros à l'œuvre dans ce fascicule n'a ni super-pouvoirs ni cape mais est, cette fois-ci, du côté des gentils. Les deux incarnations présentées jusqu'alors, sont très différentes et ne s'accordent que sur un point : le nom Superman.

Nuit Blanche

C'est une nuit de 1934 que Siegel et Shuster, pris de fièvre créatrice, créent le vrai Superman. Les super-pouvoirs ne sont plus mentaux mais physiques. Ceci s'explique par le fait qu'il s'agit d'une création en vue d'une bande dessinée et non plus d'une nouvelle illustrée. Le passage de l'écrit au 9é art implique la recherche d'un fort impact visuel que les deux jeunes hommes vont trouver dans la force physique mais aussi dans la cape et le S sur la poitrine de leur héros. Les bases que nous connaissons sont posées cette nuit là. Superman est un extraterrestre venu de la planète Krypton mais le véritable coup de génie réside dans la création de son identité secrète. Comme le Shadow des pulps ou le Zorro du Masque de Zorro (joué par Douglas Fairbanks), Superman vit parmi les terriens sous le nom de Clark Kent. Ce dernier ressemble à ses créateurs : myope, timide mais intelligent et travailleur. C'est sans doute cette touche d'humanité qui a entraîné le succès. En effet, le lecteur moyen peut s'identifier à Kent et fantasmer ensuite sur sa transformation en un héros invincible. Toujours la même nuit, Loïs Lane fait son apparition. Témoin humain des aventures de Superman, elle traitera avec dédain son alter-ego Clark Kent. La touche de glamour qu'elle apporte participe, elle aussi, au succès de l'univers créé.
Pourtant, pour l'instant, le concept ne trouve pas preneur. Siegel et Shuster le gardent sous le coude.


Professionnels


En octobre 1935, paraît la première vente professionnelle des deux créateurs : Henri Duval of France, Famed soldier of fortune. Il s'agit d'une planche inspirée de Fairbanks et publiée dans New Fun n°6. Dans le même numéro on trouve aussi Dr Occult, signé par les deux hommes sous des pseudonymes. Cette bande dessinée plus fantastique se rattache à un genre qui fonctionne mieux dans les pulps et, par ricochet, dans les comics. La National Allied Publishing, qui deviendra plus tard DC Comics, publie New Fun et est dirigée par son créateur, le Major Malcolm Wheeler-Nicholson. Ils décident donc de lui proposer Superman. Face à son manque d'intérêt, et aussi au vu des problèmes qu'ils rencontrent pour se faire payer, ils vont garder leur super-héros et continuer de lancer des bandes dessinées plus classiques. Ainsi, en janvier 1936, Federal Men paraît dans New Comics. Ils y content les aventures de l'agent du gouvernement Steve Carson. On peut voir alors une progression s'effectuer. Grâce aux travaux effectués en tant que professionnels, Siegel et Shuster font leurs classes. Le dessin s'affine et les intrigues se complexifient. Ainsi, en janvier 1937, il publient un épisode typiquement science-fiction de leur série : The Federal Men of Tomorrow (4). Un des personnages du futur s'y nomme Jor-L comme sera plus tard appelé le père de Superman. Autre allusion à Superman dans les numéros 14 à 16 de More Fun Comics dans lesquels le Dr Occult acquiert d'immenses pouvoirs : il peut voler, porte un costume bleu et une cape rouge. Sous leurs pseudonymes, les deux auteurs essayent Superman.
En mars 1937, dans le premier numéro de Detective Comics (revue où Batman sera plus tard créé), il donnent vie à Sam Bradley qui ressemble à la deuxième version de leur héros, celle dont ne subsiste que la couverture.


Action Comics

Le salut pour l'ultime version de Superman va venir de M. C. Gaines (futur éditeur des EC Comics) qui, en novembre 1937, demande à Siegel et Shuster des personnages neufs pour une nouvelle publication. Ils proposent donc Superman mais se voient répondre qu'ils arrivent trop tard car Gaines a assez de matériel. Ce dernier demande alors l'autorisation de donner Superman à une autre revue, Action Comics, publiée par DC (Detective Comics), maison d'édition fondée sur les cendres de la National Allied qui a fait faillite entre-temps. Vin Sullivan, rédacteur en chef de la nouvelle publication, leur demande 13 pages de Superman pour le premier numéro. Ils adoptent donc la version strip qu'ils avaient l'habitude de proposer à un autre format avec 8 cases par planche. En juin 1938, Action Comics n°1 sort.
Après une longue gestation s'étirant sur des années, Superman est enfin publié…

à suivre…

(1) - L’Avant garde de la civilisation future.
(2) - Le règne des Supermen.
(3) - Police interplanétaire.
(4) - Les agents fédéraux de demain.

16:37


0 comments

lundi, mars 20, 2006
 

Rencontre avec deux Pixies après la première de loudQUIETloud.

11:08


0 comments

vendredi, mars 17, 2006
 

La soirée de lancement du bouquin avec expos de quelques illustrateurs à l'IUT, présentation de Neurotwistin' puis finition dans un bar aura lieu le 5 mai.

D'autre part, j'anime une rencontre avec Loisel et Tripp à la librairie Mollat le Samedi 25 mars à 15h et je fais speech sur Watchmen au théâtre d'Evreux le mardi 28, en compagnie de Xavier Mauméjean et de Jim Lainé.

14:55


0 comments

jeudi, mars 16, 2006
 

Il y aurait tellement de choses à dire sur Lunar Park de Bret Easton Ellis qu’il faudrait y consacrer un long article, passer du temps à en défaire les mécanismes narratif pour aboutir à la conclusion qui s’impose : c’est du grand art.
Lorsqu’on commence le livre, on est amusé par la réécriture de la vie de l’auteur par lui-même puis diverti par ce roman qui reprend la structure de tout bon livre fantastique, l’irruption de l’irréel et de l’étrange dans un quotidien banal, chose dons Stephen King s’est fait une spécialité et qu’il maîtrise parfaitement. Les thématiques résonnent : la paternité, l’écriture. C’est bien, quelques passages sont fabuleusement bien écrits, mais rien de transcendant à ce stade.
Puis un basculement s’opère en même temps que le récit sombre dans le côté fantastique. Ellis reprend son détachement et son jeu sur le narrateur, l’auteur et le personnage (déjà en œuvre dans Glamorama, mais version cinéma, caméra qui tourbillonne et tout le toutim, c'est mieux pour "filmer" les explosions…) et là, le bouquin prend une autre ampleur. C’est un thème régulièrement abordé de nos jours, mais on est loin des tics ou des clins d’oeils au lecteur d’un Grant Morrison, ici la mise en pratique de cette réflexion sur le récit et ses doubles est effectuée avec une finesse, une intelligence, une maîtrise de l’art narratif qui laisse pantois. On finit le bouquin un peu hébété par tant de force et de talent et la comparaison n’est pas flatteuse pour King. On a un auteur populaire hyper doué et très imaginatif versus un des plus grand écrivains de notre époque, rien de plus. Le combat n’est pas équitable. Bret Easton Ellis risque d’en étendre beaucoup pour le compte avec ce livre, sur lequel quelqu’un ne va certainement pas tarder à consacrer une thèse.

Sur un plan plus personnel, j’ai pris une grosse claque et j’ai notamment appris quelques règles de finesse. La façon de traiter les thèmes via les événements est une des leçons que je vais retenir de ce livre…

J’ai aussi lu No Logo, dans un registre qui n’a rien à voir. Ça ne mérite même pas que j’en parle dans le même post. Et puis je n’ai rien à en dire, en fait.

12:50


0 comments

mercredi, mars 15, 2006
 

Reçu le supplément à Fiction 3 (réservé aux abonnés) qui est composé seulement d'une de mes nouvelles: Rebecca est revenue. Un vieux texte. Le marathon de publication commence. A venir, le roman et une autre nouvelle dans Fiction 3 (écrite avec Jim Dedieu).

Lu une critique involontairement drôle dans Lanfeust Mag. Le gars parle de LGM de Roland Wagner et regrette de perdre un peu d'humour par rapport à la VO. Encore un critique au courant.

12:08


0 comments
 

Hostel a beau être pas trop mal foutu (même dans ses côtés too much, l'ensemble marche pas mal), il ne marquera pas la rétine autant qu'Open Water, un film de trouille qui joue sur d'autres ressorts pour susciter l'angoisse et qui risque de faire plus cauchemarder que le coup de la torture près de Brastislava.
Une autre scène qui risque de marquer, c'est celle où Napoléon Dynamite danse dans le film éponyme. Faux rythme où l'on suit la vie du gars à qui l'on n'a jamais parlé au lycée et qui, finalement, nous ressemble plus qu'on ne le croit. Bon, si vous avez déjà traîné un Big Jim par la fenêtre du bus, faut peut-être consulter.

Le final de la saison deux de Galactica est pour le moins surprenant et plein de promesses. Si seulement cette série n'avait pas un ventre mou d'épisodes nazes à chaque milieu de saison...

11:09


0 comments

lundi, mars 13, 2006
 

Alors là, les gars, vous pouvez me remercier...
Alan Moore en vidéo!

N'oubliez pas le guide...

15:17


0 comments

vendredi, mars 10, 2006
 

Une nouvelle plus directement liée à Neurotwistin' que l'on pourrait le croire.
John Profumo est mort.

18:49


0 comments

mercredi, mars 08, 2006
 

Malgré un début rythmiquement et narrativement faible, Sky Captain fonctionne totalement au premier degré. Film d'aventure SF rétro, les surprises qu'il propose (hélicarrier, jetpack, ce genre de choses) ont réussi à souffler le petit garçon qui regardait le film à l'intérieur de moi. Simple, mais efficace, plein de sense of wonder et sans aucune, mais alors aucune ironie. Ca fait parfois du bien. C'est comme relire un vieux Fantastic Four des familles...

14:38


0 comments

lundi, mars 06, 2006
 




18:27


0 comments

vendredi, mars 03, 2006
 

Locas
Jaime Hernandez
Seuil



Locas est un recueil d’histoires courtes parues à l’origine dans le magazine des frères Hernandez, Love and Rockets, de 1982 à 1996 (un deuxième volume est prévu toujours au Seuil). Au début du livre, nous sommes donc en pleine explosion punk dans la Californie des eighties et nous suivons les péripéties de Hopey et Maggie, deux jeunes femmes libérés, modernes, totalement dans l’air du temps et, bien évidemment, ayant du mal à trouver une place dans cette société qui a, années 80 oblige, tendance à rejeter tout le monde. C’est aussi la chronique d’un barrio latino, peuplé de personnages totalement déjantés et loufoques, mais aussi complètement réalistes dans leurs réactions. Certaines histoires s’attachent à coller aux états d’âmes des protagonistes, tandis que d’autres partent dans des univers oniriques ou fantastiques gérés avec tellement de naturels qu’ils fonctionnent complètement. On croise donc des catcheurs, des ex-taulards, des scooters sur aéroglisseurs, des concerts de rock, des dinners, de l’architecture vernaculaire de la Californie du sud et le soleil, toujours le soleil. Au-delà de ses scénarios irracontables et que l’on ne peut réellement appréhender qu’en les lisant, Locas est aussi l’occasion de se délecter du trait de Jaime Hernandez, noir et blanc sublime, entre Kirby et ligne claire. Le dessinateur épate autant par sa science de la narration (simple, belle et efficace) que par la densité et la maîtrise de son trait, véritable régal pour l’amateur. Il y a donc de tout dans Locas, un graphisme magnifique au service d’histoires de tarés, de la folie et du quotidien, du rock et des larmes et même, paraîtrait-il, de l’amour et des fusées…



The Goon t. 2 Enfance assassine
Eric Powell
Delcourt



Après un premier volume décevant par rapport au buzz qui avait accompagné sa sortie en France, The Goon surprend ses détracteurs (dont j’étais) avec les premiers épisodes de la série régulière publiés ici par Delcourt. On y assiste à l’habituel déluge de références détournées (de Archie à la Quatrième Dimension, tout y passe) et aussi à l’enfance, évidemment perturbée, du personnage titre. The Goon est méchant, brutal, pince-sans-rire, bref, il n’y rien du héros américain typique et l’univers dans lequel il évolue, sorte d’années 50 où les EC Comics auraient été la littérature dominante, est un canevas idéal pour ses aventures. Ce qui plaît dans The Goon, outre les clins d’œil adressés au lecteurs, est cet humour de sale gosse, jouissif et immédiat, comme si Groucho Marx pissait sur tout ce qui bougeait, cigare aux lèvres. Eric Powell s’amuse énormément à dessiner The Goon et malgré ses dehors d’américain discret, le gars offre un trip délirant et fun à l’opposée de la production mainstream actuelle.



La Nouvelle Frontière tome 1. Des dieux et des monstres.
Darwin Cooke
Panini



Ancien animateur sur le dessin animé Batman, Darwin Cooke est un de ces nouveaux talents qui allient modernité et respect des traditions. Son approche graphique convoque autant Jack Kirby qu’Alex Raymond ou Steve Ditko tandis que sa mise en page en trois strips lui permet quelques audaces de narration. Sous de beaux atours, La Nouvelle frontière raconte l’histoire des super-héros de l’univers DC, et surtout de la Ligue de Justice, replacée dans le contexte de l’après deuxième guerre mondiale et des années 50. Nous suivons les aventures d’Hal Jordan, du Martian Manhunter, de Batman, de Wonder Woman et de tous leurs supers amis aux prises avec la réalité de l’époque : guerre de Corée et conquête de l’espace. Au Sands, Cassius Clay balance des bourre-pifs sur le ring tandis que Sinatra fait son numéro avec Dino et dans le ciel, des personnages héroïques se battent contre des pieuvres géantes. Cooke rend bien l’atmosphère de ses années 50 fantasmées et rétro-futuristes et signe un album novateur et respectueux d’une certaine tradition super-héroïque qui semble, de nos jours, ensevelie sous les Crises d’Identité et autres relaunchs. Ne cherchez pas plus loin, le côté merveilleux et éblouissant des gars en capes et en collants est tout entier contenu dans cet album….



Les aventures de Luther Arkwright
Bryan Talbot
Khymera



Comment parler de Luther Arkwright a un lecteur qui n’est pas déjà familier avec les travaux de Michael Moorcock sur le Multivers et Jerry Cornelius ? Mission difficile tant toute l’œuvre de Bryan Talbot semble être un contrepoint parfait, version bande dessinée, d’une certaine vision de la science-fiction selon Moorcock. Il n’est pas nécessaire d’avoir lu ce dernier pour comprendre ou apprécier Luther Arkwright, mais l’impression, pour le lecteur qui connaît Cornelius, de se trouver face à une adaptation non-officielle de ce fascinant personnage est présente tout au long des 200 pages de la bédé. Je ne parle pas ici de plagiat, Moorcock lui-même, dans une introduction à la version anglaise de ce volume malheureusement non reproduite ici, coupe court à cette idée. On pourrait alors, à l’instar de la reprise d’un même morceau de musique par différents interprètes, évoquer une variation sur les mêmes thèmes : ceux des univers parallèles et du anti-héros romantique anglais. Talbot y ajoute un désespoir apocalyptique et ôte à la vision de Moorcock une coolitude sixties que l’époque où le dessinateur créé son œuvre n’autorise plus. Impression de décadence et de déréliction renforcée par le trait noir et précis de l’auteur dont cette édition française, de l’avis même de Talbot, offre une meilleure reproduction. On passera donc sur les couleurs ratées de la couverture pour saluer le courage des éditions Khymera qui n’hésitent pas à publier des œuvres exigeantes au milieu d’un tas de traductions américaines dont on cherche souvent l’intérêt.



Deux Sœurs

Matt Kindt
Rackham



Sous-titré Un Roman d’espionnage, cet énorme pavé est autant un puzzle qu’une bande dessinée. De la couverture à la quatrième de couve, tout fait sens dans ce labyrinthe narratif qui conte, vous l’aurez deviné, l’histoire de deux sœurs aux prises avec le tourbillon de la guerre et des événements qui les dépassent. Derrière un graphisme quasi-iconique qui vise à l’efficacité, Kindt déploie plusieurs niveaux narratifs et entrecroise motifs et personnages pour offrir un véritable roman d’espionnage avec codes secrets, poursuites et assassinats, le tout dans l’atmosphère pesante de l’Europe en guerre. Un ouvrage exigeant qui récompensera les lecteurs qui auront osé l’expérience.

18:38


1 comments

mercredi, mars 01, 2006
 

Quelques jours à Paris à base de potes, de balades, de rendez-vous et surtout à l'occasion d'un concert de Death Cab for Cutie très pro et travaillé. Comme on pouvait s'en douter, tout est bien carré, assez peu spontané ou rock'n roll, mais cela fonctionne super bien. Le choix des titres était incapable, l'énergie et la sueur présente. Le public était en mode bordelais, un peu mou (à coté de nous y'avait le grand rouqmoute de Air, en parlant de mous), mais les Death Cab assurent, rien à dire. Et la première partie, Vanderslice, était un bon moment de song-writing à l'amerloque. Une belle découverte.

15:49


0 comments

 
This page is powered by Blogger.