samedi, novembre 17, 2007
Je le ressentais fortement, mais ils l'écrivent bien mieux que je ne l'aurais fait.
Semaine faste niveau cinoche: Deux comédies drôles et sensibles (bien que balayées de bout en bout par une lourdinguerie enthousiasmante): Supergrave et Encloque, mode d'emploi.
Et un chef d'oeuvre de film noir: Les Promesses de l'ombre, le dernier Cronenberg. Script en béton, acteurs habités (surhabités, dans le cas de Cassel) et scène de baston d'anthologie. Impressionnant.
Je viens de mater le concert de Macca à l'Olympia. Question à Mica: pourquoi les foules chantent-elles toujours superbement juste? Y a-t-il une explication scientifique ou musicale à ce phénoméne? Les gens qui sont dans le ton surpassent ceux qui beuglent comme des veaux? Ou bien la moyenne des justes et des faux aboutit-elle au mieux?
11:21
Ouais, ça me semble aussi être la réponse: les justes s'entendent, et les faux, dans un sens ou dans l'autre, s'annulent réciproquement, ou servent de contre-chant qui met encore plus les justes en valeur.
Ou autre chose. Va savoir.
Et c'est pénible, le clip qui se déclenche tout seul au bout d'un moment. Grmbl.
# posted by Anonyme : dimanche 18 novembre 2007 à 11:52:00 UTC+1
J'ai vu ces deux comédies, et les qualifier de "drôles et sensibles" me semble les parer d'une aura de qualité dont elles manquent. Bon, ce n'est ni complètement idiot ni complètement dépourvu de sensibilité, et il m'est arrivé de rire de bon cœur à plusieurs reprises, mais c'est plutôt de l'humour gras, des grosses ficelles et de la sensibilité à deux balles. Trouve-je.
# posted by Anonyme : dimanche 18 novembre 2007 à 12:33:00 UTC+1
Alors pour le chef d'oeuvre de film noir on repassera. Un bon film soit mais surement pas un chef d'oeuvre. Merci Viggo Mortensen pour tout et puis c'est tout. Y'a rien d'autre à voir à part la scène de baston et là encore merci Viggo. "Le samouraï"(de Melville) est de retour. Vincent C. si tu nous écoutes à quand la claque dans la gueule de "Sur mes lèvres"?
# posted by Anonyme : lundi 19 novembre 2007 à 11:55:00 UTC+1
Ben, je suis plutôt pour le chef-d'œuvre, moi. Scénario impeccable, pas une image ou plan de trop, un casting impeccable,une photo et une composition de rêve, Viggo impérial comme d'hab' mais je suis tout sauf objective… surtout lorsqu'il est en Olympia de Manet sur le sofa rouge. ;-))))
Cet extrait d'un article des Inrocks(dont je ne suis absolument pas fan) signé Olivier Père, résume exactement ce que j'en pense :
"La complexité des personnages et de leurs relations, la profondeur des situations sont mises en scène avec une apparente limpidité et une virtuosité invisible, comme si les conceptions classique et moderne du cinéma parvenaient à coïncider dans un seul geste cinématographique. Si Lynch a opté pour une approche expérimentale de son art, Cronenberg parvient à concilier des films narratifs, commerciaux et une fidélité absolue et sans compromis à sa conception à la fois ironique, charnelle et cérébrale du cinéma comme exploration de l’être humain. "
# posted by Sylvie Denis : lundi 19 novembre 2007 à 13:28:00 UTC+1
L'ex prof d'anglais et son ancien élève ne sont pas d'accord... Moi je persiste à penser que Cronenberg atteint la perfection dans son art. Et l'argument "y'a rien à voir", je comprends pas.
# posted by Anonyme : lundi 19 novembre 2007 à 13:32:00 UTC+1
"et son ancien élève"
Pardon ?????????????????
# posted by Sylvie Denis : lundi 19 novembre 2007 à 13:55:00 UTC+1
Jérôme est un de tes anciens éléves, from Cognac!
# posted by Anonyme : lundi 19 novembre 2007 à 14:01:00 UTC+1
Question à Mica: pourquoi celui qui beugle comme un veau est toujours à côté de moi?
# posted by Anonyme : lundi 19 novembre 2007 à 22:13:00 UTC+1
Le "y a rien à voir" est peut-être un peu fort, mais je n'ai retiré de ce film que la présence de Mortensen. L'histoire est banal, la façon de filmé est épuré (ce qui n'est pas un défaut), mais à la différence d'un Haneke qui épure énormément mais qui arrive à troubler voir à mettre mal à l'aise, je trouve que "les promesses de l'ombre" n'y arrive pas. Par moment j'avais l'impression de me retrouver devant un bon téléfilm (image fade, cadrage sans imagination, Cassel qui surjoue). Je trouve son précédent beaucoup plus inspiré. Donc je persiste, merci Viggo pour ta présence. Sans lui je ne pense pas que le film serait réussi.
# posted by Anonyme : mardi 20 novembre 2007 à 11:51:00 UTC+1
Je suis d'accord pour Cassel, mais je trouve que Les Promesses de l'ombre surpasse le précédent. Et la comparaison avec Haeneke m'étonne. Jamais Cronenberg ne cherche à mettre mal à l'aise, en tous cas, pas de la façon dont s'y prend Haeneke. Leurs visées sont différentes et forcément, les moyens d'y parvenir divergent.
Quant à "image fade" et "cadrage sans imagination", je ne sais que dire. Ce que tu appelles fade est sans doute le rendu adéquat et magistral pour une ville comme Londres, un bon boulot de directeur photo, donc. Et cadrage sans imagination: ouais. Tu préfères sans doute que ça virevolte ou les plans symétriques de ce cher Luc B. Non, sérieusement, la mise en scène est parfaite...
Je te propose de continuer la discussion ici (http://marshotel.aceboard.fr/), ça sera plus pratique...
# posted by Anonyme : mardi 20 novembre 2007 à 11:57:00 UTC+1
"Et la comparaison avec Haeneke m'étonne. Jamais Cronenberg ne cherche à mettre mal à l'aise, en tous cas, pas de la façon dont s'y prend Haeneke. Leurs visées sont différentes et forcément, les moyens d'y parvenir divergent."
Oui surement quoi que. C'était juste un exemple pour illustrer ce que je trouve vraiment efficace.
"Quant à "image fade" et "cadrage sans imagination", je ne sais que dire. Ce que tu appelles fade est sans doute le rendu adéquat et magistral pour une ville comme Londres, un bon boulot de directeur photo, donc."
Tu es d'accord avec sa vision. Soit, mais ce n'est pas pour cela qu'elle est représentative de Londres. Par contre, si la photo est en adéquation avec la communauté russe qu'il dépeint alors là en effet il a réussi puisque l'on se croirait dans un pays de l'est. D'ailleurs bizarrement (et ridiculement), la photo s'éclaircit à la fin du côté de Naomi Watts quand on la voit dans sa jolie robe avec le bébé dans les bras. Viggo, lui, reste avec l'ombre,ses promesses et son Londres.
"Et cadrage sans imagination: ouais. Tu préfères sans doute que ça virevolte ou les plans symétriques de ce cher Luc B. Non, sérieusement, la mise en scène est parfaite..."
Oui pour toi. Moi elle ne m'a pas transcendé. Je suis beaucoup plus sensible aux effets de styles je le concède, mais j'aime aussi les cadrages classiques. Là c'est classique et dans ce cas là il faut de très bon acteurs avec des rôles forts qui impriment la pellicule. C'est le cas pour Mortensen et le vieux chef de mafia. Je trouve les autres fades ou too much. Quant à la mise en scène de Besson, je ne sais pas ce qu'elle vient foutre là. Fais attention à ce que tu dis peut-être qu'un jour tu bosseras pour lui ;D (ça à déjà failli non?)
# posted by Anonyme : mardi 20 novembre 2007 à 13:18:00 UTC+1