vendredi, janvier 07, 2011
Vendredi 28 janvier, réunion pour la désignation du Grand Prix de la Ville d'Angoulême.
— Bon, les gars, alors, qui on choisit cette année? — Christophe ? Emile ? Il reste pas mal de copains qui l'ont pas eu. — Ha, non, Christophe, on lui a promis pour 2013. Emile, il a fait qu'une série pour les gosses, pas encore d'album majeur, sérieux. Il l'aura un peu plus tard. — Bah, alors moi, j'ai quelqu'un à proposer. — Je t'en prie, Marcel, vas-y. — C'est Roro, un pote avec qui je joue à la belote. Regards circonspects. — Mais il fait pas de bédé ? — Non, mais Georges non plus... Eclats de rire. — Et Joann. — Enfin, Lewis, il a déjà eu le prix spécial... — Ouais, mais bon, c'est Joann, quoi. — Heu, on pourrait le donner à un scénariste pour une fois... Nouvel éclat de rire. — Allons, Robert... — Mon pote Harvey, qui est mort cette année, aurait mérité cet honneur, par exemple. Regards gênés. — Ouais bon, restons sérieux. Le premier qui dit Van Hamme se prend mon poing dans la gueule... — Du calme, Charles, on va bien trouver quelqu'un. — Ouais, allez, sortez vos carnets d'adresses. Et comme on a eu José y'a quatre ans, on a fait notre quota d'étranger, on peut encore nommer des copains français pendant un bon bout de temps... — Et un Japonais, non ? Eclat de rire général. Régis et François sont écroulés de rire. — Bon, alors Nicolas ? Ou Riad ? — Ca me plaît déjà plus. — Allez, les gars. On vote.
Je crois que j'exagère à peine. Il suffirait juste d'une vision un peu moins étriquée et même pas de courage, mais d'éthique, pour nommer des gens qui méritent vraiment ce genre de prix. Allons, Moore? Urasawa ? Burns ? Sacco ? Je pourrais en citer un paquet.... 10:12
# posted by dave : vendredi 7 janvier 2011 à 10:58:00 UTC+1
Mauvaise approche. Prends un argument plus insidieux: choisir un étranger ou un scénariste serait un choix inhabituel qui susciterait un peu de buzz et ferait parler du festival.
En même temps, ça ne changera guère la donne: dans le grand calendrier des marronniers, la bédé a droit à ses trois jours fin janvier, de même que le cinéma a ses quinze au mois de mai (et un peu en septembre, avec Deauville).
Et pis c'est tout.
Alors, savoir si on décerne un prix mérité, original, vivant... pourquoi le serait-il plus que lors des autres sauteries buzzantes, style littérature, cinéma, remise de la Légion d'honneur, etc.? Est-ce seulement prescripteur (le critère ultime de jaugeage d'un prix)?
# posted by Anonyme : vendredi 7 janvier 2011 à 12:27:00 UTC+1
belle scène ! on devrait la jouer en live, à l'entrée de la bulle des grands anciens, toutes les 2 heures pendant toute la durée du Festival jusqu'à la PROCLAMATION où nous serions équipés de seaux de tomates fraiches livrées par avion cargo. Sinon, pas d'accord du tout avec TES nominations ;-) mais l'esprit est partagé. Loiselet
# posted by Anonyme : lundi 10 janvier 2011 à 13:53:00 UTC+1