Je viens de finir le deuxième recueil de l'excellente série The Unwritten. Une bédé fascinante dont le thème principal est la création et en particulier la création littéraire. Le personnage principal, dont l'origine est encore incertaine, partage son nom et certaines caractéristiques avec un personnage de sorcier dont son père a écrit les aventures dans des romans à grand succès.
Et alors que je pensais que le modèle de ce protagoniste était évidemment Harry Potter, le scénariste nous apprend que : "the most important reference point is the autobiography of Christopher Milne – who is famous as the Christopher Robin of the Winnie the Pooh books. Milne grew up feeling that his father had stolen his childhood from him, turned a profit from it and then given it back to him in a form he couldn’t use. Our Tom is very much in that situation when we first meet him, although we take his identity crisis a fair bit further than that"
Du coup, je fais quelques recherches sur le Christopher Milne en question et je tombe sur cette photo, encore plus fascinante à mes yeux, d'artefacts littéraire, les véritables personnages, qui appartenaient à Christopher Milne, dont nous connaissons tous les représentations (via Disney pour la plupart d'entre nous) et donc son père s'est inspiré. Je vous présente donc Tigrou, Grand Gourou, Winnie l'ourson, Bourriquet et Porcinet.
En personnes.
Y a pas que Christopher Milne qui ait vécu ce genre de situation. Un des plus dramatiques exemples a été celui des frères Llewelyn Davies, qui ont toujours été associés avec Peter Pan et les Garçons perdus. À tel point que lorsque le dernier des trois, Peter, se suicida en 1960, la presse anglaise titra "Peter Pan est mort".
Mais bon, il n'empêche que Harry Potter reste quand même lourdement la référence fictionnelle des aventures de Tommy Taylor. Je suppose que c'était l'idée de best seller mondial qui voulait ça, mais c'est la facette qui me plaît le moins dans la série.
# posted by Anonyme : lundi 8 novembre 2010 à 20:39:00 UTC+1
Je pensais aussi à Alice Liddell, mais le lien semble plus ténu. L'histoire des frères Llewely Davis est fascinante elle aussi, très triste également.
Dans Unwritten, tout l'arc avec Kipling est magnifique...
# posted by Gino : lundi 8 novembre 2010 à 20:43:00 UTC+1
En fait, y a beaucoup de livres pour enfants qui semblent bâtis sur des drames humains, ou qui ont débouché sur une issue tragique: Le Vent dans les saules, de Kenneth Grahame, contient également un portrait: Crapaud, avec ses lubies et son inconséquence, serait en fait inspiré par le propre fils de Grahame.
# posted by Anonyme : mardi 9 novembre 2010 à 15:48:00 UTC+1