Le véritable affrontement n'était pas entre les Beatles et les Rolling Stones, mais entre les Beatles et les Beach Boys. Tout comme la véritable guerre n'était pas entre Blur et Oasis, mais entre les Boo Radleys et tous ces groupes brit-pop merdiques qui hantaient les pages du NME Maker. Les grands gagnants: Brian Wilson et Martin Carr. Amen.
15:19
La majeure partie des séries télé américaines se déroulent en fait dans la tête d'un jeune autiste. La preuve. Une explication. Et l'impressionnante liste des liens entre les séries.
14:35
Une des choses qui me fascine dans les westerns et les récits mythologiques sur l'Ouest américain est cette proximité historique avec nous, le fait que, contrairement aux récits fondateurs de notre histoire européenne, on puisse toucher du doigt les acteurs des événements les plus mythiques de cette Histoire. Contrairement aux récits sur la Seconde Guerre Mondiale, par exemple, archi-documentés et finissant plus à ressembler à des archives d'actualités tant leur précision est grande, des événements comme le combat à OK Corral (qui n'a d'ailleurs pas eu vraiment lieu à OK Corral) ont vite acquis une stature mythique (à la fois par le manque de sources fiables que par la main-mise rapide de la fiction sur ces faits historiques). Le Vieil Ouest est à la fois très proche, mais par certains côtés aussi éloigné que l'époque des chevaliers en Europe. On peut voir des photos de Wyatt Earp et lire ses récits des événements, mais la fiction (et la mémoire sélective des protagonistes conjugée à l'absence de plusieurs points de vue) a passé dessus une couche de peinture jolie, certes, mais ajoutant du flou.
La vie de Wyatt Earp et tous les films qu'elle a inspiré (j'ai regardé My darling Clementine hier soir, d'où ce post), le Deadwood réel vs celui de la série, les lettres de Calamity Jane (à mon avis fausses), le Warlock d'Oakley Hall (qu'il faudra bien que je lise un jour). Toute cette tension entre faits et légende me fait osciller entre le désir de voir des oeuvres fidèles et un côté "tant pis pour le matériau de base, seul compte le résultat artistique" qui est sans doute fondateur de nombres d'envies de récits chez des créateurs. Quant à savoir si j'en ferai quelque chose un jour. Possible. Prendre une de ces histoires du point de vue du pianiste au fond du saloon, du barman ou de la pute moche qu'on ne voit qu'au second plan pourrait être une approche intéressante.
Lors du dernier tournoi que j'ai fait, à Bègles, le type qui s'occupait des inscriptions m'a raconté qu'il détenait le record du plus long échange dans l'histoire de la ligue de Guyenne: 26 minutes. Pour un seul point. Impressionnant. Mais pas autant que ça.
Vu The Lovely Bones, le dernier Peter Jackson. Le moins que l'on puisse dire est que c'est inégal. Avec des ruptures de ton qui gâchent tous les effets. Et une esthétique toc digne d'un magazine pour pré-ado. Mais la mise en scène de quelques scènes reste impressionnante. Dommage qu'on ne ressente quasiment aucun enjeu durant tout le film. Un ratage avec de bons moments. Et de gros problèmes de scénario.
Est-ce que je vous ai dit que le Forteresse de Solitude de Jonathan Lethem était un des bouquins les plus enthousiasmants que j'ai lu depuis longtemps? Et que la saison 3 de Breaking Bad, malgré les mêmes défauts que les saisons précédentes, déchirait? Et que les premiers épisodes de Treme, la nouvelle série des gars de The Wire, était formidable?
Je parie que j'ai même oublié de vous dire que j'allais parler à la médiathèque de Lourdes, avec Greg Vezon, le 3 juillet à 14h30, d'uchronie, de post-apo et de nos influences respectives.
Finalement, je sais pas si les vacances me réussissent vraiment. Depuis mon retour, ça n'a pas été la grande forme. D'abord une sinusite tonitruante pour mon crâne, puis une douleur dans la couille gauche, puis droite, puis les deux. Le genre de truc très agréable. Et assez étonnant. Je n'avais mal que debout, l'inflammation s'attaquant à je ne sais plus quel canal ne se manifestant que lorsque le poids des bourses pesait dessus. C'est dans ses moments-là que l'on regrette de ne pas porter de slip, mais que voulez-vous, j'aime la sensation de liberté que procurent les caleçons, ce petit vent qui souffle parfois lorsque tu es en bermuda dehors...
Je suis donc allé signer des livres à Aulnay sous Bois le 12 juin bourré d'anti-douleurs et avec des envies de pisser digne d'une femme enceinte de huit mois et demi. Moment de panique lorsque la bibliothèque où se trouvaient les chiottes a fermé, avant le salon lui-même. Allais-je pisser dans le parc? Je suis finalement arrivé jusque chez mon pote Toto qui avait préparé un grandiose apéro. Boire des bières : mauvaise idée.
Fièvre toute la nuit et le lendemain, l'ami Anton ne m'a pas tant accueilli que recueilli, fiévreux et crevé comme un orphelin de Dickens. Et c'est peu de dire que j'ai pas fait honneur au super repas préparé par l'auteur de Miki. Parfois, je mérite pas mes amis.
Depuis, j'ai passé mes journées à sommeiller devant des matchs pourraves de coupe du monde, à regarder Breaking Bad et à essayer, sans grand succès, de bosser, en me gavant d'antibiotiques (il s'avère qu'il s'agit d'une sévère infection urinaire, assez banale, mais bien corsée). Le pire étant sans doute cette envie de rien, cette lassitude qui me prenait dès le lever, malgré mes douze heures de sommeil. Pour une fois que j'avais de l'avance dans mon boulot, j'ai tout dilapidé d'un coup. Et je suis déjà en retard. La course est repartie....
12:49
Evidemment, j'avais oublié d'en parler, mais demain, je serai en train de signer des bouquins (ou pas) aux Futuriales d'Aulnay sous bois. Viendez, y'aura du beau monde.
09:34