Lu Conan le Texan, le magnifique ouvrage de Simon Sanahujas & Gwenn Dubourthoumieu. C'est pas donné, mais c'est vraiment magnifique. Je rêve de faire un jour un tel voyage (peut-être pas sur les traces de Howard, mais me perdre au fin fond du Texas, ça ouais.)
14:13
Vu Last Days, le film sur les derniers jours d'un simili Kurt Cobain. Réussi à ne m'endormir qu'une seule fois durant le visionnage. Tout le monde ne doit pas pouvoir en dire autant. C'est assez drôle. Le personnage principal mange des céréales, se prend la tête dans les mains et fait même des pâtes. Mais bon, il ne se pique pas. Jamais.
18:21
Il y a parfois des films passés inaperçus qui représentent pourtant la quintessence de genres. J'ai déjà parlé ici du magnifique Spartan de David Mamet et je viens de découvrir un autre film de ce type. Il s'agit de La Dernière légion, un long-métrage d'aventure plutôt pour enfant qui mêle la chute de l'Empire Romain à la tradition Arturienne d'une façon qui m'aurait complètement fait chaviré si j'avais eu 12 ans. Comme j'en ai bien plus, j'ai simplement apprécié ce divertissement pour ce qui l'était. Ils sont bien trop rares, de nos jours, les films qui ne cherchent pas à se la jouer...
12:39
A lire le livret accompagnant Alone 2, le second album de démos de Rivers Cuomo, le leader de Weezer, on regrette vraiment que l’ambition du musicien de remplir des stades l’ai poussé à s’éloigner des compositions qui avaient formées un grand disque, Pinkerton. Dans ces lignes où il se livre avec une grande honnêteté, Cuomo explique que le manque de succès du deuxième album de son groupe l’a conduit à revenir à des formules pop plus simples et à tourner le dos à la complexité grandissante qu’il intégrer dans ses chansons. Son souhait de toucher le plus grand nombre nous a sans doute privé de morceaux aussi fascinants que ceux de Pinkerton et on se prend à rêver de ce qu’il nous aurait offert s’il avait accepté de faire une carrière à la Robert Pollard. Le second regret provient lui de l’écoute du disque. En passant ces démos, on se dit que, décidément, Cuomo a le don pour écarter de superbes morceaux qui auraient largement eu leur place sur les albums de Weezer (au détriment d’autres qui ont atterri sur les disques et qui sont plus que dispensables). Et donc oui, cette collection de démos couvrant les années 92 à 2007 est bien meilleure que le dernier Red Album du groupe. Outre le copié/collé des Pixies (I was scared), celui de Nirvana (Paperface, morceau de jeunesse) et une reprise du Don’t worry baby des Beach Boys franchement foirée, on retrouve ce qui fait la qualité des meilleurs morceaux de Cuomo. Des mélodies inattendus sur des suites d’accord clichés, des ballades d’une tristesse à faire pleurer un supporter de Barack Obama le jour de l’investiture, des chansons pop catchy et même un hymne destiné à l’équipe des USA de foot pour une coupe du monde dans laquelle ils ont été ridicule (le résultat donne un morceau plein d’espoir en l’avenir, on peut toujours rêver). En bonus, et comme dans la première collection de démos sortie l’année dernière, Rivers Cuomo offre trois morceaux de son opéra-rock jamais terminé : Songs from the black hole. Et pointe alors un troisième regret : celui que cet album qui aurait pu être magnifique n’ai jamais vu le jour… Mais l’espoir de voir sortir toutes les démos de ce disque de moins en moins mythique augmente de jour en jour. En même temps que celles de voir un album de Weezer retrouver le niveau d’antan ? N’exagérons rien et profitons simplement de cette plongée dans les archives d’un des songwriters pop les plus intéressants des années 90.
17:57
Depuis la naissance de ma fille, je n'ai guère le temps de faire de la musique. En revanche, je compose des chansons a capella dans un autre genre. Après mon succès "Papounet", je viens de pondre une scie intitulée "La famille rototo". Prends ça, Henri Dès!
18:34
La synchronicité est un concept qui m'a toujours fasciné. Pourquoi lorsqu'on pense à quelqu'un, on reçoit un coup de fil de lui le lendemain? Pourquoi plusieurs oeuvres sur des thèmes similaires et novateurs paraissent souvent en même temps?
Et surtout bordel: pourquoi alors que j'ai déjà du travail de traduction par-dessus la tête pour les mois à venir, des opportunités et des projets de bédé se débloquent-ils tous en même temps??
Je ne me plains pas, hein, je m'interroge...
Et je pleure aussi un peu sur mes heures de sommeil.
12:48
It is demonstrable that power structures tend to attract people who want power for the sake of power and that a significant proportion of such people are imbalanced-in a word, insane.
La suite de mes aventures en bédé semble réjouissante, mais j'hésite toujours à trop en dire. Pas de la superstition, non, je ne saurais expliquer pourquoi. Bref, je reparle des projets à venir bientôt.
17:49
Aujourd'hui, il n'y avait pas grand monde à l'atelier. J'en ai profité pour changer mon bureau de place et faire des photos, histoire de vous montrer les lieux.
Là, c'est Jérémy qui fait semblant de bosser. Il dessin Shin chez les Humanos.
A gauche le bureau d'Alice (Okhéania, Weena) et à droite le mien, à peine installé de ce matin.
Le bureau de Pierre-Mony (Crossfire) flou.
A gauche, le bureau d'Anton (Miki, Quatre) et son poster des Sisters of Mercy. A droite, celui de James dont l'album-tuerie Malice et Catastrophe sortira bientôt (je prédis qu'il va en bluffer plus d'un).
A gauche le bureau de Nadine qui colorie plein d'albums et à droite, Anissa qui est architecte.
Le bureau d'Arnaud (Nini chez Delcourt), l'autre scénariste égaré dans ce monde de gens qui savent dessiner.
Le coin larve.
En partant tout à l'heure, je suis passé devant Mollat et j'ai vu qu'ils avaient fait une vitrine Bond en prenant le titre d'un ouvrage qu'il me semble avoir déjà vu quelque part...
Quantum of solace tente le difficile pari de mélanger le personnage dur et froid des romans de Fleming et une certaine tradition des films bondiens. Et même si le résultat ne plaira pas sans doute aux nostalgiques de Connery, il est indéniable que le mix fonctionne et que 007 est entré dans le 21ème Siècle. Niveau psychologie et alcool, c'est tout bon. Il manque juste les quatre paquets de clopes de par jour et le côté fonctionnaire londonien. Mais puisqu'on est dans l'action à fond, c'est compréhensible. Le dépaysement est là aussi et le goût du luxe de Bond s'affiche enfin. La brute n'aime pas les hôtels miteux. L'intrigue ne reprend rien de la nouvelle originale Quantum of Solace, mais pique plutôt une intrigue secondaire à For your eyes only. Quant au quantum du titre, en faire une organisation tentaculaire à la SPECTRE est une excellente idée dans le genre hommage au passé. L'idée de la réunion dans un opéra face à la Tosca est excellente, tout comme ce clin d'oeil à Goldfinger pour le meurtre de la belle Fields (dont on apprend le prénom que dans le générique, rien de sexuel malheureusement...). Ce qui manque vraiment à ce film, c'est un intrigue de Fleming, tout simplement. Bond parcourt le monde, mais le côté posé de la seconde moitié de Casino Royale ressort grandi de la comparaison. Craig n'est pas le Bond de Fleming, loin de là. Il est plus dur, plus brutal, son côté torturé est plus affiché. Le 007 littéraire ne boit jamais pour oublier. En tout cas, il ne se met pas la tête dans des moments de déprime, comme il le fait dans le film dans l'avion. L'alcool est présent, tout simplement, jamais utilisé comme médicament quelconque. Sans lui, Bond ne fonctionne pas. Quantum of Solace est un spectacle moins bluffant que Casino Royale, moins surprenant. Le spectateur est maintenant habitué à ce nouveau 007 et l'intrigue suit son cours sans s'attarder sur lui. Le final, dans l'équivalent 2008 d'une base secrète (en gros, on n'est pas dans les Indestructibles), ne joue pas dans la surenchère. Appréciable. Quantum of Solace a vraisemblablement écrémé les spectateurs. Ceux qui, passée la surprise de cette nouvelle incarnation, rejetteront le personnage et ceux qui, comme moi, attendent de pied ferme la suite.
L'option choisie par les producteurs me plaît. Mais l'idée d'un Tarantino de faire un Bond à la Fleming dans les années 60 (avec la cicatrice, please) me botterait à mort. Encore une bonne idée qui restera un rêve.
Message personnel au Ian Fleming's trust: J'ai une super idée pour un roman dans la continuité de ceux du créateur. J'ai juste besoin d'une petite avance. Vous n'aurez qu'à le faire traduire en rosbeef dans la foulée...
Trente euros, une affaire. Bref, à l'intérieur est publié le script original (qui ressemble à un pitch plutôt) du numéro 1 des FF par Stan Lee. Et je dois avouer qu'il y a pas mal d'idées intéressantes qui n'ont pas été exploitées ensuite. La femme invisible est censée rester invisible et porter un masque pour qu'on la voit. La torche ne s'enflamme que quand il s'énerve et pour une durée de cinq minutes. Reed Richards ne peut pas s'étendre trop longtemps car c'est super douloureux. Et la chose n'est pas un héros à proprement parler. Il est amoureux de Susan et est prêt à tout pour la conquérir, c'est pour cela qu'il reste dans le groupe. Il ne tient pas à faire des bonnes actions et, d'après Lee, le lecteur doit toujours s'attendre à ce qu'il puisse trahir les autres. Niveau physique, il est difforme, mais pas forcément en brique, c'est une chose plutôt visqueuse d'après la description de Lee (assez vague, il faut bien l'avouer). Je ne sais pas si c'est Kirby qui a enlevé ses éléments ou si Lee a changé d'avis ensuite, mais la série ressemble plus, dans ce pitch initial, à une bédé de monstres que de super-héros, c'est assez troublant.
10:08
Hellboy 2 est assez formidable. Très riche visuellement, assez drôle et surtout, Del Toro sait filmer des scènes d'actions sans faire shaky-shaky avec sa caméra. Alors, certes, on entre plus dans l'univers du réalisateur et on s'éloigne de celui de Mignola, mais justement, ce mélange est savoureux. Un pur bonheur.
19:23