vendredi, septembre 28, 2007
Quel beau coffret. Il y a quelques groupes dont j'avais même oublié le nom dans le lot Pourtant, merde, les Trashcan Sinatras...
André-François a passé trois jours ici. En ce moment même, il est en bas, sanglé sur mon fauteuil, obligé d'écouter Jaco Pastorius à un volume surhumain. Hier, il a eu droit au documentaire sur Ditko et au pilote de Reaper (excellent, au passage) Si tout marche selon mon plan, il ne reviendra pas de sitôt...
11:00
Gino vous conseille - l'album de Bottom of the Hudson, Fantastik Hawk, un mélange entre Guided by voices et Sebadoh en plus moderne et moins lo-fi. Tout à fait ma came. - l'album de Future of the left, Curses, le nouveau groupe d'anciens MacLusky. Du bon déboitage en règle. Brutal. - l'album de Teenager, Thirteen, un duo Australien, dont quelques chansons sont écrites en collaboration avec Sonic Youth (gage de qualité, ça). De la pop originale aux réminiscences d'un Cure si Robert Smith était né dans la vallée de la mort. - le single de Gravenhurst, Hollow Men, une tuerie, qui étrangement me fait penser à un Slowdive sous speed. L'album est déjà sorti, il y a deux semaines. - l'album de Jakobinarina, de la pop énervée islandaise. Need to say more? - l'album de Palomar, All things forest: une voix de nana craquante épaulée par d'autres chicks en pleine forme. Réjouissant.
16:58
Découverte d'un groupe essentiel: The Screamers. Fin 70's sur la cote Ouest, ils jouaient un proto synth-punk, avant Devo, et leurs chansons déchirent. Pourtant ils n'ont jamais enregistré de disque. Fascinant.
Ne de le dis à personne n'est pas une grosse merde, non, c'est juste un de ces films du dimanche soir un peu mou, bien branlé, mais sans âme, un thriller à l'aspartame où le plus grand moment de suspense est un plan fixe sur une site web qui se charge. Who needs Industrial light and magic? Il y a une belle photo, ceci dit et de bons acteurs. Pour le reste, c'est "plan-plan" et "sans-rythme" qui se roulent des galoches. Quand je pense que ça dure deux heures et qu'il y a encore une demi-heure de scènes coupées dans les bonus... Expérience à tenter: mater le film lors de sa diffusion un jour ou l'autre sur TF1, en format recadré et avec les pubs, je suis sûr que voir quelques pubs pour les lames de rasoirs ou les bagnoles, réveillera l'intérêt. Enfin, pas certain non plus.
15:52
L'autre jour, Etienne et moi parlions du coffret Blade Runner à venir et nous avons dérivé sur Rutger Hauer (qui considère qu'il s'agit de son meilleur film) et Sean Young qui ne tourne presque plus. Mon limougeaud préféré me raconta qu'elle avait eu un accident de cheval juste avant de tourner Batman et avait dû laisser sa place à Kim Basinger. Le reste de l'histoire est dans cet article (et la teub de James Woods collé à sa cuisse avec de la glue, en voila une belle histoire).
18:56
Parmi les dernières bédés lues, outre la formidable intégrale Tif et Tondu tome 3 (scénarisé par Tillieux), je me suis goinfré le Football, Football, de Bouzard, (des extraits ici) série de gag réservée à ceux qui savent qui est Jérôme Rothen (l'auteur répond d'ailleurs à la question: est-il le fils de Johnny Rotten?) et Le Roi des Bourdons de David de Thuin, une drôle d'histoire, mélange du récit de la vie d'un auteur de bédé qui n'arrive pas à publier et d'une histoire d'un super-héros peu ordinaire.
En comics, je suis à peu près toujours les mêmes séries, donc je peux dire ici pour la nième fois du bien du Conan de Dark Horse où Tim Truman, le nouveau scénariste, ne déçoit pas. Le dernier arc de DMZ est excellent et en fait indubitablement la ongoing Vertigo la plus intéressante du moment (j'avoue ne plus rien comprendre à 100 bullets dont je lis les Tpb avec trop d'écart).
12:23
Rocky Balboa n'est pas un chef d'oeuvre, mais s'avère un bon film bien foutu. Evidemment, tout son intérêt réside dans la résonance qu'il offre avec la carrière au cinéma de Stallone qui démontre au passage, même si on n'en doutait pas, qu'il est un bon scénariste et un réalisateur honnête. Le film raconte un deuil, mais parle aussi et surtout d'un type à qui on n'a pas laissé la chance de prouver complètement ce qu'il avait dans le ventre. Le dernier combat de Rocky dans le film, c'est le long-métrage sur Edgar Poe que l'étalon italien rêve de tourner depuis des décennies. Après ce Balboa et un dernier Rambo bien gore, Stallone va-t-il enfin réaliser l'oeuvre de sa vie? Pas sûr. La vie ne ressemble pas souvent à une production hollywoodienne.
That lucky old sun, la nouvelle "oeuvre" de Brian Wilson, présentée à Londres ces jours-ci, tient bien la route. Rien de génial, mais de l'agréable, du familier, de la douceur auditive. Je ne vais pas entrer dans la polémique visant à savoir qui a réellement écrit la pièce car peu importe. Brian est là, vivant, sur scène et ça ressemble tellement à une renaissance qu'on dirait que la vie ressemble à une production hollywoodienne.
Le documentaire sur Ditko est passé hier soir sur la BBC 4. Ross et Gaiman sont allé sonner chez Ditko et ont papoté avec lui. Il leur a même donné des comics. Le film devrait être bientôt sur youtube. Il paraît qu'Alan Moore y chante.
10:24
Vingt bornes en vélo sous trente-cinq degrés et se monter le pont d'Aquitaine sans dérailleur, c'est limite pour mon corps de sportif non-stéroïdé. Heureusement que j'ai une pile immense de comics à lire (sans parler des intégrales Tif et Tondu, spéciale dédicace à Olivier G. et P-P Di., et Spirou) parce que je ne me sens pas en état de faire autre chose.
16:51
Quand je suis arrivé devant le studio de Steve Ditko, en juin dernier, je dois avouer que je me suis dégonflé. Jonathan Ross, lui, a tenté sa chance. On saura lundi s'il a réussi, en matant son documentaire sur youtube.
J'espère que non, mais ça doit être de la jalousie...
16:07
Retour au bercail après deux jours passés à la campagne, dans le rythme indolent du Lot-et-garonne, à travailler, boire l'apéro avec des potes et lire Stormwatch. Ce qui me frappe le plus (on oublie vite les anciennes habitudes), c'est la différence de temporalité entre ici (la grande ville) et là-bas (la petite). On part trois minutes avant l'heure d'un rendez-vous et on y va en voiture. C'est Los Angeles. On ne marche pas. Tout est trop éloigné pour qu'on s'y rend à pied, mais en cacugne on se trouve à l'autre bout de la ville en moins de temps qu'il n'en faut à Steve Vai pour faire une série de quadruples croches. La journée ne passe pas moins ou plus vite, non, le temps s'écoule différemment puisque les activités quotidiennes sont différentes. Le temps de la rêverie dans le bus est à trouver ailleurs par exemple, à réinventer lors d'une autre occasion liée au lieu. Au soleil dans un jardin fait très bien l'affaire par exemple.
Contact prometteur aujourd'hui pour un plan boulot qui pourrait s'avérer très intéressant. J'en saurais plus bientôt.
15:12
Je suis moins collé à mon fauteuil ces jours-ci. Hier, par exemple, papoté avec plein de potes et notamment deux qui m'ont beaucoup aidé (un avec son carnet d'adresse, l'autre avec sa lecture rapide, attentive et intelligente). Je passe pas mal de temps à prendre des contacts, à proposer des projets, à gratter des synopsis plutôt qu'à écrire à proprement parler, mais cette période paiera plus tard. Il faut l'espérer en tout cas. Les histoires se multiplient et les possibilités restent ouvertes. Il va y avoir du déchet, forcément, mais je reste, il le faut bien, optimiste.
Le synopsis du nouveau roman est presque terminé après de nombreuses réécriture et un déblocage mené de main de maître par un geek limousin qui mériterait d'être canonisé (en même temps, une ville moche porterait son nom et des types en vert y joueraient au foot, alors vaut mieux pas).
15:27
Il est arrivé à l'instant. Sous une belle couverture et avec des textes de gars que j'adore (My men Léo Henry et Fred Jaccaud, de futurs grands), le Fiction 6 mélange textes anciens et perles plus récentes. J'y ai traduit un texte percutant de l'excellent Paolo Bacigalupi et j'ai surtout participé au portfolio de mon pote Greg Vezon. J'ai écrit quelques dizaines de mots sur ces images et le résultat est magnifique (je parle des dessins). Comme à chaque fois que je travaille avec un ami, je suis bien plus enthousiaste que lorsque sort une de mes créations solo. Le plaisir de la création est plus intense lorsqu'il est partagé et la joie de voir le produit fini également. Bref, le portfolio s'appelle Paddington et les ombres, une rétrospective et j'espère que vous l'aimerez autant que moi, les enfants.
10:41