vendredi, octobre 24, 2003 Une bédé pour June (et Gaby aussi, mais plus pour June quand même).
Hector Umbra est un peintre qui est obsédé par d’étranges petites créatures qu’il ne cesse de représenter sur ses toiles. Il est déprimé aussi, à cause de la mort d’un de ses amis qui a sombré dans l’abus de substances illicites. Alors, lorsque Osaka, un autre de ses camarades, DJ de son état, disparaît à son tour, il va effectuer un drôle de voyage sur ses traces.
Surprenant objet que cet album du à l’Allemand Uli Oesterle. Tout démarre comme un Taratino d’outre-rhin, avec ses dialogues à rallonge à propos de pop-culture et puis tout s’envole au son de la musique électronique jouée par Osaka. On passe d’un univers urbain branché à un monde fantasmagorique qui oscille entre références fantastiques et idées brillante volées à la science-fiction à deux sous des années 50. Bref, Oesterle surprend, mais au-delà de cela, il accroche l’œil par un style en totale adéquation avec son propos et par une narration sans faille. Son dessin qui ressemble à du Brüno, mais en plus sombre, est pour beaucoup dans le plaisir que l’on prend à se laisser entraîner dans une histoire qui est comme un tourbillon. On n’en voit pas l’issue et c’est tant mieux.