vendredi, juin 24, 2011
J'ai lu le How To Write Science Fictionde Paul DiFilippo qui, contrairement à son nom, n'apprend pas à écrire et encore moins de la SF, mais qui reste passionnant. L'auteur détaille sa fascination pour Pynchon et les romans remplis jusqu'à la gueule, ces maxi-récits auxquels il s'est essayé lui aussi, notamment avec Ciphers dont il analyse ici le processus de création. C'est aussi passionnant que l'Ecriture de King, dans un autre genre.
The Pains of being pure at heart: bons morceaux, son brouillon (reproduire la prod léchée de Flood et Alan Moulder reste difficile sur scène). Deux bons groupes en première partie (Victory Hall et Liquid team). Hier, solde et tournée des disquaire: une chemise à carreaux (me manque plus que la moustache pour être un vrai kakou) et un vinyle de Promise Ring. Puis, tiens, j'ai fait un peu d'électricité dans ma cuisine. Et je vais en reprendre une dose ce soir, je pense, avec Kyuss. 10:31
Quand je vois le prix des vinyles à la Fnac (ou chez les disquaires indés, d'ailleurs), je me dis qu'on continue de se faire tondre. Les gens n'achètent plus de CD et les hipsters (ou les vrais amateurs de musique qui n'ont jamais arrêté de le faire) se mettent aux vinyles: alors augmentons le prix des 30 centimètres, se dit l'industrie du disque, et continuons d'entuber ceux qui, poussés sans doute par une vraie passion, continuent de daigner mettre de l'argent dans nos fouilles.
Il est sans doute temps de se mettre à tout acheter en CD, je pense (eux ont sérieusement baissés depuis dix ans) et à n'acheter les vinyles qu'en occasion.
13:47
Comme à chaque fois, l'expo du CAPC m'a fait penser à une vaste escroquerie. N'allez pas croire pour autant que je suis allergique à l'art contemporain dans son ensemble. Mais entre le Guggenheim de Bilbao et l'ancien entrepôt à pinard, il n'y a pas photo. L'expo Dystopia aurait pu être une belle idée, mais comme souvent, elle a été exécutée avec prétention et sans véritable souci d'ouverture. Que voulez-vous, l'art contemporain, c'est pas pour nous les prolos, les sans-grades, les basiques. Ca demande un certain état d'esprit, une connaissance des concepts et du marché... C'est pas de l'émotion, c'est de la recherche, de l'idée, un moyen de faire réagir.
Ouais, en gros, c'est souvent de la branlette.
Lee Ranaldo a donc lui aussi participé à l'escroquerie en jouant du lieu avec sa guitare. La journaliste de Sud-ouest est assez tolérante. Et pourtant, le gars est celui qui compose et chante mes morceaux préférés de SY. Mais voilà, je ne suis pas du tout le public pour ce genre de performances.
Je vais retourner écouter Sister en attendant les vrais concerts: Pains of being pure at heart mercredi et Kyuss lives! vendredi.
Il y a des chances pour que samedi, je sois sourd...
11:49
Après une médiocre fiction sur the Germs, le docu sur les Minutemen, un des groupes les plus novateurs et intelligents (et donc je me sens proche pour d'autres raisons sans doute plus sociales, avec ce côté regular joes) a fait figure de bouffée d'air frais. We jam econo reprend des dizaines de témoignages sur le groupe pour former une approche cohérente de la musique et de l'esprit du groupe. This band could be your life. Vraiment.
What we do is secret est un film médiocre sur l'intéressant Darby Crash, le chanteur des Germs, groupe inintéressant à mes yeux.
En revanche, on y voit un acteur jouer le rôle de Claude Bessy, le journaliste de Slash, emblématique de la scène punk de L.A. de l'époque, ici en bonne compagnie. L'occasion de faire plus ample connaissance.
Il est aussi l'immortel auteur de ces lignes : There was never any such thing as new wave. It was thepolite thing to say when you were trying to explain you were not intothe boring old rock & roll, but you didn't dare to say punk, becauseyou were afraid to get kicked out of the party and they wouldn't give you coke anymore.
Paul Banks, le chanteur d'Interpol, n'a pas seulement la nuque longue. Il a aussi une tonalité proche d'Ian Curtis et ne dit pas que des conneries (quand il ne résume pas ma pensée, comme ici): I'm talking about the point in my life when music became all. That time, like in ninth grade, doing homework with music on. Riding on the bus to school. Having music on and being on another planet because of something you hear. And then you get to live with it forever, hopefully. But when it first starts happening and when you're transported by the music, all the records that interacts with that period of my life will always be the holy grail.
J'ai écris un roman là-dessus. Vous le lirez peut-être un jour... ou pas. C'est tiré d'une interview d'Interpol dans la revue The Big takeover (courtesy of Pierre S.) dans lequel le groupe clame son amour pour Bob Mould et les Boo Radleys. Dans le même numéro, Mould dit qu'il adore le premier album de Charlotte Hatherley. Moi qui en ait toujours fait l'apologie en ces lieux, je jubile.
Inutile de préciser que je me suis immédiatement abonné à une telle revue...
Sinon, Lol est revenu. Voici un des morceaux qu'il a composé. Les paroles de Robert sont inspirées de Gormenghast.