jeudi, septembre 23, 2010
Comme le disait André-François il y peu de temps, il est agréable d'aller à Paris passer la journée, comme on irait dans une ville proche, simplement pour un rendez-vous. C'est ce que j'ai fait hier. Mais avec trois heures et demie de train à l'aller et trois au retour, je n'ai guère eu le temps que d'aller à mon rendez-vous et d'acheter quelques comics (ha, et aussi de me faire voler Chronicart par un personnage plus qu'étrange dans le TGV).
J'ai donc pu lire le réjouissant (d'une tristesse gaie ou d'une gaieté triste) The Alcoholic de Jonathan Ames (Bored to death) et Dean Haspiel.
L'excellent Dark Entries d'Ian Rankin et Dell'edera, où Constantine se retrouve dans une émission de télé-réalité qui fout les chocottes.
Et le très décevant Omega the unknown de Jonathan Lethem où l'auteur, que pourtant j'adore, refait la série qu'il idolâtrait enfant en une sorte de version moderne, mais sans âme et sans saveur, en cherchant des effets qu'il croit sans doute révolutionnaires et en oubliant que souvent, la bédé est affaire de coeur et d'immédiateté. Une relecture désincarnée, sorte de best-off des moments forts de la série originale où la passion a été remplacé par une sorte de réflexion a posteriori, comme si l'auteur avait cherché à reconstruire, avec des matériaux nobles, le jouet Goldorak en plastique qu'il avait dans sa chambre à huit ans.
Et tout ça d'autant plus décevant qu'il y a de forts beaux moments dans ces dix épisodes.
La 3D a été inventé pour ça, montrer des seins et du sang qui gicle.
Contrat rempli avec Piranha 3D. Je n'avais pas autant ri au cinoche depuis bien longtemps.
La première saison de Treme est un petit bijou. Rien d'étonnant de la part des créateurs de The Wire. Au-delà de la performance d'écriture et la virtuosité des acteurs, il y a bien longtemps que je n'avais pas ressenti un vrai sentiment pour un personnage sur un écran. Mais je dois avouer que le sort du Creighton Bernette joué par John Goodman (inspiré d'une personne réelle) m'a vraiment touché plus qu'à l'habitude. Et c'est sans doute à ça que l'on peut vraiment juger de la qualité d'une création. Aux émotions qu'elle procure non?
Je m'intéresse depuis longtemps (sans maîtriser à fond le sujet, il faut bien l'avouer) aux e-books et autres expériences de publication sans papier. On en reparlera d'ailleurs début novembre.
Hier, Neal Stephenson, Greg Bear et leurs potes ont lancé une sorte de roman participatif, The Mongoliad, diffusé par épisodes et auquel s'ajoutent des bonus (cartes, wiki, vidéos,nouvelles etc) pour lesquels les lecteurs peuvent participer. L'abonnement coute 5,99 $ pour six mois et 9,99 $ pour un an. Je ne sais pas si ça peut marcher, mais impliquer comme ça les lecteurs dans la création d'un monde me semble assez formidable.
Dans dix ans en France, normalement...
09:32