lundi, avril 26, 2010 Vu Anvil! The Story of Anvil, un documentaire sur un groupe de métal qui a raté le côche dans les années 80 et dont les membres, la cinquantaine, continuent d'espérer le succès. Un de meilleurs films vus récemment.
Lu Panique en Atlantique, le Spirou de Trondheim et Parme. Pas déçu par le scénar, malgré la tendance au huis-clos de Trondheim et cette espèce de narration récursive, qui revient toujours sur elle-même à partir de quelques éléments, cette impression de ne pas avancer, d'une absence de cheminement qui m'embêtait déjà dans Donjon. Le style du dessin me plaît, et même s'il convient à cet univers paquebot 50's, je ne l'ai pas trouvé pas dynamique, plutôt mou et, surtout, l'aspect plaqué, 2D sans profondeur, tout traité sur le même plan et plutôt comme si tout était un décor, ne m'a guère convaincu. On a l'impression d'être dans une série d'illustrations, pas dans une bande dessinée.
Mon pote Greg me conseille souvent des films et il se trompe parfois (mais pas souvent). Et avec Pontypool qui, selon ses termes, "défonçait", on peut pas dire qu'il se soit planté. Bien au contraire. A plusieurs moments pendant le film, je me suis dit: "on frôle le chef-d'oeuvre, là". Pourtant, au départ, on aurait pu se dire que c'était mal engagé: petit budget, acteurs inconnus, huis-clos... Et pourtant tout ce qui pouvait laisser présager le pire se révèle une qualité du film. Les acteurs sont formidables, le huis-clos est superbement géré et n'est pas une pièce de théâtre filmé (en revanche le script a été adapté tel quel en dramatique radio et ça peut le faire) et le manque d'action devient une force. Je ne dévoilerai pas l'argument du film, ça gâcherait tout à ceux qui veulent essayer, mais sachez tout de même que les multiples niveaux de lecture (langage, politique, contamination, médias) sont vraiment denses et passionnants. Vraiment bluffé, tonton Gino.
Des places se libèrent à l'atelier et Alice explique le pourquoi du comment ici. Si vous regardez la photo panoramique, vous le devinerez aisément, mon bureau est celui sous la femme à poil...
15:52
Hier soir, dans un excellent (ça devient une habitude) épisode de Fringe est apparu Peter Weller. Et j'ai eu l'impression de voir défiler ma vie pop culturelle. L'acteur bien ridé et chauve a été de tous mes voyages, j'ai l'impression. De Buckaroo Banzaï à Robocop d'abord, ce dernier était interdit au moins de treize ans, j'avais eu peur de ne pas pouvoir entrer dans le cinéma, puis avec Planète Hurlante (du Dick) et le Festin Nu (du Burroughs), c'est comme si Weller avait accompagné mon cheminement ciné et littéraire. J'extrapole sans doute un peu, mais le revoir comme ça, sans y être préparé, m'a vraiment donné cette impression. Depuis 2004, Weller est retourné à la fac et a topé un diplôme d'Histoire de l'art. Il est spécialisé dans la Renaissance italienne. Et ça, c'est la classe.
Je suis plongé dans le Contre-jour de Pynchon et je vais sans doute y passer du temps. Temps qui, en cette période de relecture pénible, me manque. Et je délaisse ce blog. Pas la moindre seconde pour parler de ce qui me passe par le crâne et comme en plus il fait beau les weeks-ends, je ne peux pas résister à l'envie de dire oui quand Iris me demande d'aller faire du "Bhyo" (du vélo). Ha oui, c'est que je suis devenu expert en une autre langue en construction. Pas beaucoup de vocabulaire, mais des prononciations bizarres qui demandent d'un peu se creuser la tête pour savoir parfois de quoi il s'agit.
Et si vous trouvez que je délaisse vraiment trop ce blog, sachez qu'en vérité, c'est la faute du volcan...
08:52
Gamin, je suis allé faire un séjour chez mon correspondant espagnol, Javier. On s'amusait bien, mais il faisait une chaleur à crever et on allait tous les après-midi à la piscine avec ses potes. Et tous les jours, on entendait la dame de l'accueil de la piscine municipale appeler des gens pour qu'ils viennent répondre au téléphone. A chaque fois, Javier et ses potes se marraient comme des baleines. Face à mon incompréhension, ils ont fini par m'expliquer qu'il y avait un petit malin fan des Simpsons qui faisait les mêmes blagues que Bart à Moe à la dame de l'accueil. - El senor Camela al telefono, por favor. Benito Camela... Le plus drôle était le soupir fatigué de la dame lorsqu'elle comprenait. J'apprends aujourd'hui que l'idée des Simpsons est tirée de vraies blagues téléphoniques qui ont eu lieu dans le New Jersey dans les années 70. Et Red, le patron du bar, était moins sympa, mais encore plus drôle, que la dame de la piscine en Espagne.