Lu sur les conseils de Jimmy B., guitariste de Memphis, Tennessee, et grand fan de Galaxie 500 et de Luna (mais surtout des premiers). Wareham, dans son récit dénué de pudeur d'un musicien qui joue dans des groupes qui ne percent pas, n'épargne rien. Ni la routine chiante des tournées où il faut porter le matos, ni les hôtels pourris, ni les fans tarés, ni la visite chez une pute allemande, ni le divorce qui le rend malade. Il parle aussi pas mal de musique (mais comme je goûte guère la sienne, de musique, des passages entiers m'ont paru dénués d'intérêt), a des avis bien éloignés des miens sur un tas de sujets et n'a vraiment pas beaucoup d'humour. La valeur de témoignage du bouquin pour quiconque aime la pop music est indéniable, mais j'aurais préféré lire le même livre de la plume d'un musicien que j'apprécie. Allez, au pif: Black Francis, Robert Smith (oh, oui, ce genre de mémoire par fat Bob, ça serait de la bombe) ou Martin Carr.
18:15
Versus d'Antoine Chainas est un sacré livre. Pas qu'il s'agisse d'un tour de force, non plutôt d'un(e) (attention, les clichés arrivent) tabassage en règle / plongée dans la noirceur d'un personnage déglingué / exploration du quotidien policier dans une grande ville française / travail sur des âmes brisées / coup de pied dans les couilles des lecteurs de Marc Levy. On pense à David Peace pour les ténèbres qui planent, bien différentes sous ce soleil noir, que dans la grisaille anglaise, avec cependant un côté éminemment français, cette gouaille, ce parler poulaga bien particulier qui surprend dans un livre si récent et au thème si peu propice à la blague. Il y a du San Antonio dans ce style, notamment avec des énumérations qui reviennent souvent, logorrhée d'un des personnages principaux qui rappelle des procédés similaires chez Bérurier. Reste qu'on n'avait pas aimé un polar de la sorte depuis la découverte de Joe Lansdale et avant ça, pour placer le livre dans une filiation plus "évidente", depuis Les Racines du mal. Je vous épargne les "révélations du polar français" et "auteur à suivre". Antoine Chainas vaut mieux que ça.
09:38
C'est l'histoire d'un physicien de Los Alamos dont les supérieurs s'inquiètent du comportement. Il l'envoie donc chez un psy qui racontera plus tard, en utilisant pour son patient le pseudonyme de Kirk Allen, leurs reconctres (on peut lire l'extrait en question ici et ici.) Apparemment, le physicien (s'il était vraiment un physicien) avait lu, une série de SF d'aventure dont le héros partageait son nom. Petit à petit, il s'était persuadé que c'était lui dont le roman racontait les aventures. Il avait relu plusieurs fois sa "biographie" et les souvenirs étaient revenus. Il avait alors ensuite amassée une tonne de documentation (cartes etc) sur la planète sur laquelle il pouvait encore se rendre à loisir. Pour certains, cet homme était Cordwainer Smith. Pour d'autres, il s'appelait en réalité John Carter.
Mon pote Momo est un cynique au cœur de pierre qui ne comprend pas comment on peut aimer les comédies romantiques. Il y a pourtant tant de points communs entre une comédie romantique et les comics de super-héros (par-delà la dose de romance feuilletonnesque inhérente aux longues séries mettant en scène des personnes plein d'hormones). Moi, j'aime les comédies romantiques. J'en ai vu pas mal et, même si je connais le schéma par cœur, je prends plaisir à déceler les variations sur le même thème introduites par chaque film. J'en ai découverte une bien sympathique, Nick and Norah's infinite playlist (beau titre malheureusement traduit par Une nuit à New-York) grâce à ce blog. Et comme j'apprécie beaucoup le style du gazier, je le laisse en parler et je vous laisse méditer sur cette question qui me turlupine: pourquoi dit-on VGE pour parler de Giscard et PPDA pour parler de Poivre D'Arvor? Ne devrait-on pas dire VGDE? Et ne devrais-je pas arrêter avec mes conneries, parfois?
13:26
Hier, j'ai entendu The King of rock'n roll sur Nova et j'ai trouvé ça bizarre. Mais comme Prefab Sprout sort un nouvel album aujourd'hui, j'ai peut-être le début d'une explication. Ou pas. En attendant...
Lu Steranko: tout n'est qu'illusion. Les lecteurs de ce blog savent que le sujet me tient à cœur. Le bouquin n'est pas une étude très poussée (sujet difficile à traiter autrement, sans doute), mais un panorama chronologique de la carrière de Steranko. On apprend plein de choses et l'auteur, Guillaume Laborie, visiblement un vrai passionné, écrit plutôt bien, ce qui n'est pas toujours évident dans ce genre d'exercices. J'ai peur que le sujet ne soit pas très vendeur vu le nombre de traductions du bonhomme ici et leur ancienneté, mais le boulot des Moutons Electriques dans la catégorie des essais s'enrichit une nouvelle fois d'un excellent volume. Le livre sur Kirby est arrivé dans le même colis. More soon.
Lu les deux premiers tomes du Long John Silver de Dorison et Lauffray. Impression diffuse de louper tout un tas d'éléments. Honte à moi, mais je n'ai pas lu (ni même jamais vu une adaptation de) L'Ile aux Trésors de Stevenson dont la série se veut une continuation. Les dessins de Lauffray sont sans doute le style que je préfère en narration réaliste. Quelques planches sont magnifiques, mais quelques autres, trop franco-belges à mon goût en nombre de cases et de bulles, sont moins bien foutues narrativement. L'illustrateur déchire, le raconteur d'histoire est compétent, pas fabuleux.
Vu Ponyo sur la falaise. Rien à dire. Fabuleux. Arriver à s'adresser ainsi aux enfants relève de la magie, pas de la compétence.
Repris le travail à un rythme d'enfer. Pas parce que c'est la rentrée, mais plutôt parce que les délais, les délais, les délais. Enregistré une petite émission vidéo pour le net où j'ai raconté plein de bêtises sur James Bond avec le camarade David Frécinaux. Mon bureau à l'étage n'est que provisoire, mais l'environnement de travail est le meilleur que j'ai eu depuis belle lurette. Ca va le faire...
12:02