Récit autobio d'un artiste qui se remémore ses années de galère, la bédé est plutôt juste et honnête. La plupart du bouquin est plus un récit illustré qu'une véritable bédé (le dessin étant trop souvent redondant), mais la nature du projet veut ça. L'auteur a l'honnêteté de ne pas chercher à se rendre sympathique et il livre une vision assez consciente de son expérience. Tout ça n'est pas franchement passionnant, ni même franchement bien écrit, mais l'histoire vaut par son côté récit de formation et pour le témoignage du parcours de la grenouille noire. On regardera avec curiosité les tomes suivants qui, est-il promis, seront des fictions. Un album au chouette format pour les dessinateurs ou les wannabee et les fanas de trames.
15:55
Je viens de mater le film et je suis toujours aussi fan. Contre toutes attentes, le personnage ressort encore plus sympathique. Et la pizza avec Neil Gaiman en bonus vaut son pesant de cacahuètes.
Vu Synecdoche, New York. Super scénario, très Kaufmanien, mais mise en image un peu terne. Ce que construit le personnage principale, gigantesque et labyrinthique n'est pas du tout mis en valeur. Spike Jonze aurait dû réaliser le film, mais il a préféré s'atteler à l'adaptation de Max et les Maximonstres. Dommage, car ce qui aurait pu devenir un grand film semble au final un peu raté. Pas pour les mêmes raisons que Southland Tales, mais les deux oeuvres laissent le même goût partagé, comme si on avait bu du champagne puis de l'huile de vidange ou les deux en même temps...
17:04
Il est rare que des scénaristes de séries télé qui ne sont pas showrunners surnagent dans le flot incessant d'épisodes que je regarde. Mais il y en a quelques uns. Je me souviens avec délice des épisodes d'X-files écrits par Daryl Morgan, par exemple. Et depuis peu, je viens de remarquer une autre auteur à suivre: Jane Espenson. En faisant des recherches sur elle, je découvre qu'elle a bossé sur Buffy, mais comme je ne regardais pas Buffy... J'ai noté son nom en regardant la dernière saison de Galactica et notamment deux épisodes qu'elle a écrit, dont l'un comporte un fascinant monologue digne de celui de Rutger Hauer dans Blade Runner. Hier, en matant l'épisode 11 de Dollhouse, j'ai vu qu'elle en était la scénariste. Et l'épisode s'est révélé être le meilleur épisode de la saison, et de loin. En continuant mes recherches, j'apprends qu'elle va être showrunner de Caprica, le spin-off de Galactica, dont le pilote était déjà alléchant. Cette annonce ne fait qu'ajouter à mon envie de découvrir la suite. Espenson a un blog où elle donne des conseils d'écriture pour la télé (pas lu) ainsi qu'un twitter.
12:00
Annonce importante: Jérôme Meynardie et moi recherchons des personnes intéréssés pour lire notre scénario de long-métrage de SF, Ishiguro Pandore. Il s'agit de faire des commentaires après la lecture, de donner un avis extérieur aux nôtres, nous qui baignons dans ce script depuis très longtemps, de déceler les éventuelles incohérences et tout ce qui ne va pas.
Si ça vous intéresse, écrivez-moi: neurotwist@gmail.com
12:36
Petit rappel pour mes millions de fans. Il y a toujours du CD à vendre (suffit de me passer un mail). Je crois que je ne vais pas tarder à faire une ou deux vidéos (après avoir réengistré Popeline peut-être) en faisant bosser ma nana (sous linux, je le rappelle) et mes potes.
Pour les démonteurs de montres: un PDF des trois conférences de travail entre George Lucas, Spielberg et Lawrence Kasdan qui ont mené à la création du Dr. Jones.
09:05
La nouvelle sur Superman a été accepté même si ce n'était pas du tout ce que l'anthologiste cherchait. Vous lirez donc la bête un de ces quatre...
Aujourd'hui, en écoutant une compil sur Creation records faite par un type sur Spotify (cette idée de pouvoir partager ces compils via le logiciel est révolutionnaire et super agréable), j'ai découvert un groupe que je ne connaissais pas (il en reste encore): Velvet Crush, chainon manquant entre les Posies et les Wondermints et originaire de Rhode Island. La compil est là pour qui a Spotify (pour les autres, il me reste deux invits).
19:25
Je pensais l'avoir fait, mais non. Donc, je n'ai pas parlé de Virtuality, le pilote le plus enthousiasmant que j'ai vu depuis longtemps. L'argument à lui seul est assez intriguant. L'équipage d'un vaisseau spatial parti sur un mission très importante et très longue tue le temps en se plongeant dans un monde virtuel où il peut laisser libre court à ses fantasmes. Mais un bug survient dans le programme. Là où les choses deviennent plus originales, c'est que l'équipage est filmé 24h/24 pour qu'une émission de télé réalité soit diffusée sur Terre. Le pilote est vraiment excellent, mais malheureusement, la chaîne n'a pas commandé de série. Fort dommage. Je parie qu'André-François râlerait car l'équipage est surtout anglo-saxon, mais ce n'est qu'un mince travers en regard de la qualité du produit.
Vu aussi Conversation Secrète, un Coppola peu connu, mais assez fascinant.
On m'a demandé d'écrire une nouvelle sur la guerre et j'ai pondu un truc sur Superman. Il y a de grandes chances pour que ça ne passe pas.
17:59
Calme plat sur ce blog. Heureusement, il y a de la bonne lecture sur la pop culture ailleurs: chez Warren Ellis, par exemple, dont la rubrique est plutôt fun, ou chez JP Dionnet, qui ravit toujours par son éclectisme et ses trésors cachés. Et puis l'un parle de l'autre, ce qui forme une communauté d'esprit à laquelle, à défaut d'appartenir, je m'abreuve.
Entamé Pour Patrie, l'espace, de Francis Carsac, encore un écrivain de SF du Sud-Ouest. Plutôt très agréable pour un récit qui date autant (et en SF, l'âge d'un texte se voit peut-être plus parfois qu'en litt gén). Reçu également le Voisin d'ailleurs de Simak dont on dit un peu partout qu'il s'agit d'un superbe recueil qui, pour le coup, n'est pas marqué par le poids des ans.
Entre les rééditions du Belial, celles des Moutons Electriques (sans parler des essais publiés chez ces derniers) et les autres collections patrimoniales, j'ai l'impression que plus que jamais, la SF se penche sur son passé et travaille son fond, son héritage. Cela revient-il à dire que le présent n'est pas riche? Pas nécessairement. Même s'il n'y a pas eu de mouvement marquant dans le genre depuis les cyberpunks et malgré l'archi-domination dans les rayonnages de la fantasy, l'hybridation et l'ouverture aux autres genres ont permis à la SF de continuer. Et lorsqu'on voit le contrat que vient de signer Alastair Reynolds (1 million de livres sterling pour 10 bouquins), on peut rester optimiste pour la frange d'aficionados purs et durs.
En France, la donne est différente, me semble-t-il. J'y reviendrais.
14:18
Parce qu'il n'y a pas que Jerry Frissen qui a le droit de prendre des photos de son quartier lorsqu'il se ballade. Moi aussi, je peux montrer un suburb français... Visite du quartier derrière une poussette.