mardi, juin 30, 2009
Je ne sais pas où vous serez le 15 septembre, mais moi je serai au Zénith pour voir les Pixies jouer Doolittle et toutes ses faces B. Raaaaaahh.
08:48
Lu le dernier album de Paco Roca où l'auteur espagnol change encore une fois de registre et après avoir raconté d'où venait l'inspiration de Dali dans Le Jeu Lugubre (son meilleur livre) et le quotidien d'une unité d'Alzheimer dans Rides nous plonge dans un conte surréaliste intitulé Les Rues de Sable. C'est maîtrisé, beau et inventif. De la grande bande dessinée.
Lu également l'album de l'ami Rica, E dans l'eau, scénarisé par Ozanam. Si l'histoire semble tout droit sorti des 90's, elle tient tout de même super bien la route et marche sur un fil sans jamais tomber dans le cliché. Les dessins, eux, sont impeccables, dans ce style droit/tordu qui n'appartient qu'à lui et clairement influencé par tout une esthétique posters hardcore/Rn'R. Le seul gros défaut à mes yeux reste la couve.
11:05
Lu, sur de mauvaises photocopies, le premier tome de La Brigade Chimérique: c'est pour l'instant à peine une intro de ce qui, à venir, s'annonce grandiose. Déçu par le dessin, mais les photocops y sont sans doute pour quelques choses. J'aurais aimé un peu plus dans ce premier volume, mais on est sans doute dans du comics publié en format franco-belge plus que dans de l'album à la française stricto-sensu. Comme je dis souvent: j'attendrai le TPB.
Chant du coq dans le lointain, ballades dans les vignes et la forêt (nous sommes au milieu des graves, cernés par des vins merveilleux), oiseaux qui chantent et odeurs des fleurs, la vie à la semi-campagne c'est du genre:
Il fallait bien que ça merde. J'ai bien reçu ma box, mes cinquante décodeurs et mes milliers de fils, mais visiblement, France Télécom a cablé ma ligne à l'envers. Wysteria Lane reste donc en dehors du réseau et je continue mes pélerinages au Macdo ou mes visites éclairs à l'atelier. Le temps se partage entre les travaux dans la maison, dans le jardin, les lectures (j'ai rattrapé mon retard sur Walking dead et je picore du Fredric Jameson et du PJ Farmer), les apéros barbecues et le boulot sur des scripts. Comme je ne parle jamais des boulots prévus avant de recevoir les contrats, je peux enfin annoncer que je vais signer un album dans la collection Fusion chez Soleil avec le dessinateur chinois Juzhen Wang Tao, qui signe Matrix lorsqu'il bosse aux US. C'est un one-shot post-apocalyptique qui s'appellera Après la Chute et prévu pour dépoter sévère.
Je bosse en parallèle sur une autre série, mais le contrat arrivant ces jours-ci, j'en reparlerai plus tard.
10:56
L'atelier étant trop loin, les choses à faire à la maison trop nombreuses et le travail nécessitant tout de même que je vérifie mes mails, je suis en train de me faire laminer les oreilles par Bill Haley au Macdo de ma nouvelle ville (et ouais, le wifi n'est pas partout). Par la grâce de ma troupe de gaillards d'amis, le déménagement s'est magnifiquement passé. On a dû péter un record d'efficacité. Merci les gars, vous êtes invités à profiter du barbecue à vie... Le plus dur commence maintenant. Travaux puis installation définitive. Avant ça, j'avais eu le temps d'aller voir le dernier Terminator. Une belle bouse.
12:33
Certains auteurs pourraient raconter n'importe quoi, je les lirais tout de même avec plaisir. Si Michon ou Proust avaient raconté leurs courses au Cora, je me ferais une joie de plonger dans le texte. Certains écrivains, à mes yeux, ne valent que pour leur langue, leur labeur, leur style. Sans les opposer tout à fait à d'autres qui me procurent un plaisir plus lié à la narration qu'à l'écriture, je place ces auteurs en haute estime. Sans doute car leur magie m'est inaccessible et que je ne peux que la considérer comme je regarderais un funambule au cirque. Avec stupéfaction et admiration. Pierre Jourde, dont je lis en ce moment le Festins Secrets, tente visiblement de monter à l'échelle qui mène aux agrées. Il n'y parvient pas totalement à mes yeux par cette volonté évidente et mal maîtrisée "d'en mettre" qui aboutit fatalement à "en faire trop". Mais l'aspect narratif et thématique de son roman, le ton et les idées, sont si convaincants que je trouve le bouquin formidable. Tout comme est formidable le Pinocchio de Winchluss que j'ai dévoré avec retard. En même temps d'ailleurs qu'un vieux one-shot Vertigo que j'avais déjà lu en son temps (1995) et que j'ai redécouvert avec plaisir. It smells like the nineties. Grave. On sent le Tarantino de l'époque Tueurs nés et cette ambiance de No Future peut-être encore plus prégnante par son côté génération X et fin de l'Histoire que celui des Punks. L'époque où j'ai grandi.
Les derniers obstacles levés, nous déménageons samedi. Banlieue, Wysteria Lane, tranquillité, tout ça. Les voisins actuels vont échapper à un sort Hostelien qui aurait immanquablement fini par leur tomber sur le coin du nez. Pensons au surpeuplement carcéral.
Cette nuit, j'ai rêvé que je tabassais, au premier étage d'une usine style entrepot à tissu new-yorkais, des machines et autres jouets déglingués qui m'attaquaient au ralenti. Réveillé, je me suis aperçu que j'avais fait inconsciemment un mash-up entre une attaque de machine et une attaque de zombies. C'était très beau, au ralenti, digne d'un film d'art et d'essai bien éclairé.
13:24
Après un dernier round avec les banquiers, j'ai l'impression de mener au poing. Mais l'arbitre ne me lèvera le bras que vendredi. D'ici là, prudence. Puis déménagement, samedi, si tout va bien. Jacques Kessler annonce de la pluie. Logique. Je couperai mon accès internet en fin de semaine, donc. J'essaierai d'aller voir mes messages tous les deux jours à l'atelier ou au macdo. Pour les urgences, utilisez le téléphone portable.
Warren Ellis reprend une rubrique en ligne. Ca faisait longtemps que ça n'avait pas été aussi bien.
13:37