lundi, mars 30, 2009
Un blog sur lequel je vais régulièrement et que je n'avais encore pas mis en lien à gauche: celui de Jerry Frissen, scénariste belge de Lucha Libre vivant à LA. Il écrit plutôt bien et a un goût très sûr. La bédé franco-belge manque de types comme lui...
11:15
Profité récemment d'une promotion chez Midtown comics pour acheter Watching the Watchmen signé pas Gibbons. Lecture fascinante et plongée dans le processus de création d'un dessinateur plus que méticuleux. Le plus étonnant est sans doute le fait que Gibbons ait tout gardé, de la note prise pendant qu'il était au téléphone avec Moore jusqu'au dessin fait sur une nappe, mais qu'il ait vendu assez vite toutes ses plnches originales de Watchmen d'un coup à un type qui l'a prévenu tout de suite qu'il allait les revendre et faire du bénéfice. Un artiste, pas un businessman, quoi.
20:07
Assez enthousiasmante, cette mini-série. Fun, bien construite (avec une petite faiblesse au numéro 4 cependant) et intelligente. Quelques tics deviennent vite agaçants (la fin d'une phrase hors d'une bulle sur la page d'après par exemple), mais je chipote. Je connaissais déjà le boulot de Ba sur Casanova et je découvre celui de Gerard Way, le scénariste qui ferait mieux d'arrêter de faire de la musique de merde pour les gamines qui croient que l'émo a commencé avec Dashboard Confesionnal pour se concentrer sur les bédés. Umbrella Academy fait d'ailleurs mal à Casanova tant, dans le même genre d'histoires, l'un atteint son but alors que l'autre fait de la bouillie en essayant d'expliquer en para-texte ce qu'il a voulu faire. Pour couronner le tout, la traduction française est parfaite à mes yeux.
Je m'attendais à être déçu par le premier arc de Milligan sur Hellblazer (tout ce qu'il a fait récemment me déçoit), mais j'ai été agréablement surpris. Le personnage retrouve une vie privée et l'intrigue fantastique marche. A l'occasion d'une recherche sur le scénariste, je me suis aussi aperçu que c'était lui qui écrivait les aventures du skin Thalydomide (ça s'écrit comme ça?) dessinée par Brendan McCarthy que je lisais, gamin, dans USA Magazine.
Terminé aussi Anna Mercury. Du Ellis sympa avec une bonne idée et surtout énormément d'action bien servie par des dessins au-dessus de la moyenne pour du Avatar Press.
10:35
L'autre jour, hantant les rayonnages du Virgin en compagnie de Momo, je me laisse tenter par cet album, que mon marvel zombie préféré qualifie de "pas mal" ou "sympa", je ne sais plus trop. Sympa, ça l'était à peu près autant qu'une bière chaude ou que d'attendre chez un dentiste. Pas nul à chier, non, plutôt pro, mais totalement dispensable à mon avis. J'ai capté le propos, d'accord, j'y adhère même plutôt, mais je préférerais qu'au lieu de commenter l'état actuel des super-héros et d'annoncer qu'il vaudrait revenir aux vraies valeurs et à l'aventure comme avant, les scénaristes appliquent le projet. De Watchmen à Authority, le méta-texte sur les SH a fait du mal, on le sait depuis longtemps. Mais je commençais à espérer que tout le monde avait compris et qu'on allait peut-être revenir à des bédés funs, pleines d'idées qui retournent la tête et surtout, lisibles par les enfants. Mais visiblement non. Et puis cette obligation de faire du super-héros enferme tant les créateurs sans espoir de sortir de leur bastille qu'ils me font presque pitié. Je ne suis pas fan de Straczincky, mais même quand Ellis (que je préfère) fait du SH chez Marvel, c'est globalement de la merde (le dernier truc que j'ai lu étant son arc de Thunderbolt. Pas terrible). Je suis dégoûté de ce genre de travaux "post-moderne", c'est sûr. Pas encore des histoires de super-héros dans leur ensemble, mais je sens que ça approche.
Heureusement, je lis de bons livres. Du Jeff Noon et du William Heaney, tandis que les comics s'accumulent sur un tas.
Fin de transmission, ça sent bon la béchamel, en bas...
12:39
Le final de Galactica n'est pas décevant. Et c'est étonnant. Il y a juste cet arrière-plan déiste qui laisse un goût douteux, mais ça ne date pas d'hier dans la série. De nombreuses questions sont résolues et le cliché final passe plutôt bien. Plus qu'à attendre 20 ans avant qu'une série de SF de ce niveau soit de nouveau créée...
17:10
Les amis. Visiblement, je poste de moins en moins ici. C'est qu'en bonne internet bitch que je suis, je poste les petites sentences sans intérêt sur Twitter ici. En plus, avec Blip, je peux mettre quelques morceaux en ligne sans obliger les lecteurs du blog à se taper de la musique s'ils n'en ont pas envie (suivez mon regard...). Bref, pour ceux qui veulent, c'est là-bas. Je viens d'aller me jeter une binouze en terrasse et sur ce, je replonge. Out.
18:36
Il y a une tradition bien française, il me semble, qui consiste à récupérer les chanteurs anglo-saxon qui ne vendent pas une galette dans leur pays et de faire croire à Mme Michu que le gars est célèbre "ailleurs". Exemples: Kezhia Jones, le clone de Céline Dion dont j'ai oublié le nom, j'en passe et des pires. Dernièrement, c'est le type qui chante la pire chanson de l'univers depuis Bali-balo, qu'ils essayent de nous refourguer: Like a hobo. Tu peux pas entrer dans un magasin sans entendre cette scie et les gens le sifflent même dans la rue. J'imagine bien Stéphane Guillon siffloter cette daube... Ecouter de la merde, brave gens, votre cerveau n'a nul besoin d'être sollicité outre mesure pour consommer...
16:24
Je suis faible. Je suis allé voir Watchmen. Et je me suis fait chier. Grave. J'ai tellement lu la bédé et le film est un tel décalque que je pouvais anticiper sur la scène suivante. Je me disais même "tiens, ce fondu au noir marque la fin de l'épisode 1, celui-ci de l'épisode 2 etc." Evidemment les épisodes les plus intéressants (celui autour de Rorschach avec le psy par exemple) sont évacués pour des raisons de place. Logique. L'arrière-plan 80's politique et social ne résonne pas trop dans le film car Snyder ne le fait jamais décoller, mais le côté ridicule des super-héros est bien rendu. Je ne peux pas croire par exemple que la scène de cul dans le vaisseau n'est pas mauvaise exprès... Watchmen est, pour moi, entre autres choses, un oeuvre sur la bédé. Or, dans le film, on ne parle pas cinéma. Enfin presque pas. J'ai noté la chevauchée des Valkyrie à un moment opportun et des images de films sur le mur d'écran d'Ozymandias (Mad Max, Rambo etc...). Mais, rien d'autre. Et le discours sur les films de super-héros dont le film aurait pu se faire le véhicule est sabré. Je m'attendais à pire, à bien pire. Mais en même temps, j'aurais peut-être aimé assister à pire, histoire de voir au minimum une idée originale. Juste une...
14:18
Lu ça, donc. Pur fun. Narration à l'ancienne pour une uchronie déjantée qui mélange nazis et catcheurs mexicains dans un graphisme tramé au taquet. Un peu d'ambition sans se prendre au sérieux et surtout, surtout, un objet magnifique. C'est sans doute ça l'avenir. De nouveaux formats, intelligents et pensés par les créateurs et sur lesquels les gamins élevés aux mangas pourront craquer, eux qui ne sont pas conditionnés par le 46CC. Je le souhaite en tout cas...
09:18
Zack Snyder n'a rien compris à la bande dessinée, art de l'ellipse. Dans son film, le masque de Rorschach est fluctuant, mouvant, toujours en train de se modifier. Voilà ce qu'il a tiré de la lecture de la bédé et qui dénote un manque flagrant d'imagination. Hier soir, accoudés devant une bière, quelques alcooliques et moi avons découvert la vérité sur le masque de Rorschach. Dans chaque ellipse de la bédé (dans chaque espace inter-iconique, dirait Peeters), Rorschach change de masque. Voilà pourquoi il ne s'agit jamais de la même forme.
Alan, tu peux être fier. Avec quelques bières dans le cornet, nous réévaluons ton oeuvre à son juste niveau.
10:17
