Lu deux bédés forts différentes, mais guère éloignées de la perfection dans leur genre.
Barracuda de Garth Ennis et Goran Parlov est une superbe mini-série pleine de tripes, de personnages incroyables et de situations à faire passer Pulp Fiction pour un film de Rohmer.
Lu aussi Ruminations de Frederik Peeters, un recueil d'histoires courtes qui tâtent avec talent de tous les genres, de l'histoire à chute "classique" à l'adaptation de nouvelles de Brautigan. Le plus fort dans ce livre est l'unité dans la qualité qui se dégage de toutes les histoires. Peeters est vraiment très fort.
Ce matin, je suis allé chercher mon vélo qui sortait de révision. Il ne couine plus et il me faut moins de 15 mètres pour m'arrêter lorsque je freine à présent. Je m'arrête au Virgin pour m'acheter une clé USB. Oui, il faut que je vous raconte. A l'atelier, je travaille sur mon fidèle destrier, le portable Toshiba que j'ai depuis quelques années (trop sans doute). Il est affreusement lent et les copies de fichiers que je fais sur ma vieille clé USB (un cadeau promo du Lombard estampillé Alvin Norge) mettent des plombes. J'ai donc décidé de m'équiper d'une clé dernier cri Sony 8 go. Et ca marche bien mieux. Tant que j'étais au Virgin, je suis monté au rayon bédé et j'ai acheté le Wildcats 3.0 et le Authority révolution de chez Panini (et Maradona, tu l'as Maradona?). Là, pas plus tard qu'il y a quelques minutes, pendant que mon correcteur orthographique se chargeait (voir plus haut, portable toshiba, tout ça), j'ai ouvert le Wildcats et lu le résumé et les fiches persos. Je ne sais pas qui les a écrit, mais je peux tout de même affirmer qu'il s'agit d'un fan de Francis Cabrel. Dans la description de Grifter, on peut lire ces lignes: "Il a dû faire toute les guerres pour être si fort aujourd'hui." Voilà un rédacteur qui cite les plus grands...
15:42
Joli complément à la nouvelle co-écrite avec Ugo. Ce post sur le site Total Dickhead qui évoque la maison du 707 Hacienda Way (qui est aussi le titre de la nouvelle.)
10:47
Plongé avec un personnage dans le New York contemporain, submergé d'image (flickr est magique) et de souvenirs, je repense à ces quelques jours passés à Manhattan. Envie d'y retourner, d'y passer plus de temps que la fois dernière, de me plonger véritablement dans la ville. En attendant, mon protagoniste se ballade en taxi pour aller à l'oraison funèbre d'un de ses amis dessinateur de comics.
17:51
Le nouveau Indiana Jones reprend la formule, n'en modifie quasiment rien (à part des rides et quelques orchestration) et livre un divertissement du niveau des précédents. Je m'étais préservé des critiques et n'en ai toujours pas lu. Il paraît que certains râlent. Bah. Indy n'est plus tout jeune. Nous non plus. Face it...
Ca n'empêche pas de continuer à s'amuser (pour ceux que s'amuser amusent).
17:19
Installé à l'atelier depuis hier. Montage de chaise, connexion etc... Je suis réellement opérationnel depuis aujourd'hui et ça bosse. Je ferai quelques photos bientôt.
Particularismes régionaux toujours. Hier, je suis allé chez le coiffeur à Strasbourg. Au moment de payer, la coiffeuse me demande : "vous étiez déjà là?". Je lui fait répéter pensant avoir mal compris, mais elle me répète exactement la même phrase. Je réponds non, me disant qu'il s'agit sans doute d'une expression du coin pour dire "vous êtes déjà venu?".
Acheté l'album de James, Open Space. J'adore le blog du gars, mais l'album m'a beaucoup déçu. Succession de gags sur le monde de l'entreprise dont beaucoup semble avoir été déjà lu plusieurs fois. C'est dommage parce que le dessin me plait toujours autant. Mais bon, un deuxième tome semble être sur les rails. Je suivrai tout cela d'un oeil néanmoins.
L'autre jour quand je parlais des scénaristes français français qui me bluffent, j'ai oublié de mentionner deux auteurs complets dont j'adore réellement le travail: Fred Peeters, qui vient d'ailleurs de sortir un recueil d'histoires courtes, et Laurent Astier, dont le travail, depuis Gong est vraiment très intéressant. Sa série Cellule Poison est vraiment de la très bonne came. J'ajouterai sans doute des noms au fur et à mesure que mon cerveau me laissera accéder à certaines parties de ma mémoire trouée par des années d'abus cannibiques...
Vu, dans SFX, une photo d'Andy Serkis barbu, en mode Capitaine Haddock. Ca le fait bien.
09:40
Ce matin, dans ma boîte aux lettres, j'ai reçu ça:
Bonjour,
Si tu te sens un peu complexe par la taille de ton "engin", sache qu'il existe des solutions. Quand j'avais 22 ans, quand on deconnait avec mes potes, j'etais toujours mal a l'aise des qu'on parlait de notre "biloute". Eux etaient dans la norme. Pas moi .. un peu juste. Mais c'est fini ca. J'ai pris ma revanche il y a 2 mois en utilisant un procede tout nouveau (sans risque). En 1 mois deja, j'ai vu de vrais resultats.
C'est étrange, biloute... C'est biroute, non?
11:28
Beaucoup aimé Beowulf. Scenario impeccable et réalisation ahurissante bien qu'un peu balbutiante à cause de son côté novateur. Ca jure, ça charcle et la technique ne peut que s'améliorer.
12:13
Déçu par le Journal d'un ingénu, le Spirou d'Emile Bravo. Sans doute parce que Jérôme m'avait fait tout un topo sur l'avancée et la mise en place de l'action. Très bien, Jérôme, encore faudrait-il qu'il y ait de l'action... On est plus dans Les Bijoux de la Castafiore que dans de l'aventure pur sucre, ce qui n'est pas un reproche en soi, mais qui, dans ce contexte, est étrange. Comment Spirou, ce type si peu sûr de lui pourra-t-il devenir un héros? Où est l'aventure? Comment va-t-elle l'attirer? Tout cela est escamoté... Si l'album se présente comme un Spirou year one, il échoue à nous présenter les "origines" du personnage. On assiste à une "origine" de la Seconde Guerre Mondiale et à une bonne explication du comportement de Fantasio, mais Spirou reste ce personnage creux que personne n'arrive à investir. Bravo ne parvient qu'à expliquer son habit de groom et quelques autres détails qui n'avaient pas, à mes yeux, besoin d'explication. En revanche, les motivations de Spirou pour vivre des aventures, l'élément déclencheur de sa vocation, qui auraient dus être les éléments centraux d'un tel projet, ne me convainquent pas. Reste une lecture agréable pour un album dont je ne critique pas le brio dans l'exécution, mais le parti-pris raté. Le moteur est propre et bien huilé, mais il carbure au charbon, pas au sans plomb.
14:32
Back in 1991, I wasn't having any fun 'Til my roommate said "Come on," and put a brand new record on Had a baby on it, he was naked on it Then I heard the chords that broke the chains I had upon me Got to get out with my bros, in some rehearsal studios Then we played our first rock show then watched our fanbase start to grow We signed a deal that gave the dough to make a record of our own Song come on the radio, now people go
Rivers Cuomo sur Heart song, à venir sur l'album rouge. Le disque avec le bébé nu, c'est assez évident, non?
12:47
Un exemple de ce dont je parlais hier m'a été donné par la lecture du dernier Astonishing X-Men de Whedon et Cassaday (celui de mai, en français). Dans le genre "truc en plus", inventive et jouant sur le fait que l'on est dans une bédé et pas dans un film ou une série, une scène se pose là. Whedon remontre une planche identique à celle apparue dans un numéro précédent, sauf que par-dessus les bulles de dialogues, se superposent des bulles de pensées qui dévoilent ce qui se tramait réellement en coulisse lors de la scène initiale. Les personnages se parlaient par télépathie et on découvre ainsi un sorte de parasitage, de double sens au dialogue initial. Ca a peut-être déjà été fait en bédé, je n'en sais rien, mais j'ai trouvé ça très fort de la part du scénariste. Non seulement il utilise une caractéristique des personnages (la télépathie), mais le fait en se servant des possibilités du médium bédé. Et c'est exactement le genre de choses qui me manquent dans la bédé franco-belge. Cette inventivité, cette audace, ces tentatives parfois ratées, mais toujours réjouissantes...
10:19
L'autre jour, Jérôme m'a emmené quelque part dans l'estuaire pour me faire boire un demi dans le troquet d'un bled dont je n'avais jamais entendu parler. Toujours aussi bizarre, ce Charentais. La conversation a tourné sur la bande dessinée de divertissement actuelle et nous en sommes bien vite arrivé au constat qu'elle ne nous satisfaisait plus depuis longtemps. Dans les sorties du moment, nous avons bien entendu évoqué le Journal d'un ingénu d'Emile Bravo. J'ai pensé, mais trop tard, au troisième tome de Autobiography of me two de Bouzard, mais cela s'est bien vite arrêté. Nous ne lisons pas tout, loin de là, et ne sommes même pas au courant de tout ce qui sort, mais nous sentons un manque. Inexplicable et paradoxal en ces temps de suproduction, mais tout de même implacable. J'ai avoué à Jérôme qu'en France, il y avait très peu de scénaristes qui m'excitaient. Trop d'albums sympas et ouais bof. Pas de passages où l'on se dit "ouais, putain!" comme cela arrive parfois dans certains des comics que je lis (même parmi les plus commerciaux). Il m'est arrivé de m'extasier de la sorte sur des bandes de Vehlman, de Morvan ou d'Emile Bravo justement, mais guère plus (même si je dois en oublier forcément, par manque de neurone ou car je suis loin de tout lire. Le scénariste d'Orbital, Sylvain Runberg, par exemple, est très doué). En France, le tout-venant me semble tout de même (suis-je bien partial?) moins bon qu'aux Etats-Unis. Et même dans les comics non-superhéroïques, je trouve plus mon compte que dans les bandes françaises. DMZ, Fell, Local, n'ont pas d'équivalent en France en terme d'audace et d'impact.
Flash-back. Il y a quelques jours dans un pub parisien, autour d'une guinness avec Jim Dedieu. Moi: Je suis en train d'essayer de vendre un projet de polar, une sorte de série en trois tome à la Warren Ellis. Mais du mauvais Warren Ellis. Jim: C'est bien. Parce qu'en France, on aurait bien besoin de mauvais Warren Ellis.
Hier, j'ai repris le tennis après une interruption de plusieurs mois. Aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir 65 ans. Mal partout (et à des muscles qu'on ne soupçonne même pas).
Plus que trois pages pour finir le script de l'album avec Hervé. Surtout, faire beaucoup d'étirements...
Je dédicace samedi à 14h30 au Centre Culturel Leclerc de St Médard en Jalles. Venez me voir...
12:22
Je ne suis pas passionné de carrosserie, de mécanique et je considère que les voitures ne servent qu'à aller d'un point A à un point B, mais j'adore pourtant conduire une bagnole. Contrairement à beaucoup de mes connaissances qui s'ennuient sur l'autoroute, j'adore avaler de l'asphalte sur ce petit monde enclavé et à part. Voir le paysage changer peu à peu, le compteur tourner et traverser ces chers départements français et leurs numéros sur les plaques que nous envie le monde entier (du Bangladesh à la Birmanie) me ravit. Ce que j'aime surtout, c'est l'état mental, quasi-hypnotique que ces routes où la conduite est aisée, permettent. L'esprit vagabonde sans que le mouvement vers l'avant du véhicule ne vienne le perturber. Des histoires me viennent parfois et lorsque ce n'est pas le cas, la route m'offre un moment de détente particulier une rêverie qui peut-être stimulante, épuisante ou simplement agréable. J'aime rouler sur l'autoroute. Mais j'aime aussi les petites routes qui me permettent de m'arrêter et de prendre en photos ce que j'appelle les Stations services de l'Apocalypse. Ted Benoit me racontait un jour que sa femme prend en photo les ronds-points décorés (souvent mal) par des municipalités dont le budget était encore en excèdent à la fin du mandat. La plupart du temps, si je me souviens bien, elle lui demande de poser dessus. Il y a donc, quelque part, une collec de photos de Ted Benoit (oui oui, LE Ted Benoit) devant des ronds-points reproduisant des vignobles ou arborant d'ignobles sculptures. Moi, mon truc, ce sont les stations services abandonnées qui, outre le commentaire sur l'état de notre civilisation (et il y aurait des pages à écrire à ce propos), me procurent un émerveillement esthétique, tout simplement.
D'ailleurs, si vous connaissez des stations services abandonnées (celles qui sont recyclées et deviennent des boulangeries ou autres commerces ne m'intéressent pas), j'apprécierais beaucoup que vous me donniez des adresses ou des emplacements.
Ca me fait penser: j'ai lu La Route de Cormac McCarthy qui m'a fortement impressionné/marqué/travaillé.
Sur un plan personnel, c'est officiel et je peux donc en parler: je vais rejoindre, sans doute la semaine prochaine, l'atelier du Bocal où bossent déjà des tas de dessinateurs et de scénaristes. Heureusement pour eux, le port du casque audio est obligatoire et ils n'auront pas à supporter mes crises mystiques Coltraniennes ou Depechemodiennes.
17:28