Des changements se préparent. C'est le moins que l'on puisse dire. Au niveau professionnel, je vais peut-être travailler en dehors de chez moi. J'en saurai plus à ce sujet la semaine prochaine. Les dés sont jetés, en tout cas.
Chez moi, justement, je fais du rangement. J'essaye de trouver des cartons adéquat pour mes milliers de comics et je jette pas mal de paperasse et de vieilles revues qui n'ont plus d'intérêt. Je garde vraiment trop de choses. Le pire m'attend encore. Un tri de toutes mes bédés qui va s'avérer épique et au terme duquel je jetterai à la face du monde une liste de vente (rien de sûr encore.) Ajoutez à cela les grosses journées de boulot, les soirées à boire de l'eau à Meudon et je n'arrive pas à avancer sur les romans qui, il faut bien le dire, passent toujours après les bédés (dessinateur en manque oblige). Mes deux prochaines nouvelles sont aussi définies dans leurs grandes lignes, mais je n'ai encore rien rédigé.
J'ai réussi à regarder Hitcher la semaine dernière, plus de vingt ans après sa sortie. A la fois émerveillé et déçu par certains côtés de l'intrigue. Mais deux ou trois scènes m'ont époustouflées (notamment la dernière). Regardé, avec Gaby, El dia de la bestia qui n'a pas pris une ride, malgré le doublage obligatoire du DVD à 4 euros acheté à Cora.
Fini le recueil de témoignages sur Hunter Thompson. Le portrait dressé est celui d'un homme dépassé par sa propre légende et qui finit par s'enfermer dans une personnage qui le tuera. Autant le début et l'apogée de sa carrière sont drôles et pleins de fougue et de génie, autant sa fin est pathétique. Vieillard à 65 ans, quasiment incapable de bouger, obliger de boire pour ne pas mourir et adorant qu'on lui lise ses anciens livres. Terrifiant.
Commencé le premier volume de La Tour Sombre dans une vieille traduction très précieuse et pas toujours très agréable à lire. Rien de transcendant pour l'instant.
15:07
Maintenant que le nouveau Black Mamba est paru, je mets en ligne ma nouvelle parue dans le précédent numéro. Sense of wonder 2.0 est donc à lire ici.
14:45
Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas croisé la route des Breeders. La dernière fois, en 94, juste avant l’explosion Cannonball, les sœurs Deal se la jouaient concerts pépères avec pause clope entre chaque morceau et pains assurés. Le 18 avril, sevrées et revigorées, les jumelles les plus célèbres de l’Ohio revenaient à Paris quelques jours à peine après la sortie de leur excellent Mountain Battles.
Assis au fond, dans les confortables fauteuils réputés de la Cigale, les spectateurs non prévenus que nous sommes subissons la demi-heure du set de Daddy Longlegs, un groupe français pas antipathique a priori, mais dont les morceaux entre ressemblant à du sous-Radiohead ou à du Muse pré-pubère suscitent au pire des bâillements et au mieux des applaudissements polis. Au bout de deux chansons, je ne peux m’empêcher de faire remarquer à Christophe, mon Samoan du soir, pilier de ces murs, qu’il s’agit là de l’exemple typique du groupe de première partie dont le meilleur passage est le moment où le chanteur annonce : « C’est notre dernière chanson ! » Je réveille Christophe au moment où les Breeders entrent en scène. Les Deal sisters, toujours aussi massives, sont flanqués d’une nouvelle section rythmique toute masculine et d’un cinquième couteau, une jeune nana de Floride d’après Kim, qui vient les épauler à la guitare, au clavier ou la fois sur quelques morceaux. D’entrée, les Breeders montrent de quel bois ils se chauffent. D’une façon plutôt inattendue, Tipp City, un morceau de The Amps (l’autre groupe monté un temps par Kim Deal) démarre le bal puis les morceaux rapides s’enchaînent sans pause cigarette ; Kim et Kelley ne peuvent néanmoins s’empêcher de papoter entre elles et avec le premier rang. L’ambiance est détendue, les éclats de rire sur scène n’empêchent tout de même pas le groupe d’envoyer des titres de tous ses albums (EP compris) en proportions quasi-égales. Seul le décevant Title Tk semble ne pas avoir les faveurs du live. Ne nous en plaignons pas. Les moments forts, No Aloha, Huffer, Divine Hammer alternent avec des chansons plus calmes ou la voix de Kim Deal, parfaite, nous rappelle pourquoi nous avons tant idolâtré la bassiste des Pixies. La set-list imparable est même agrémentée des immanquables reprises de Guided by voices (les potes de Dayton) et des Beatles, déjà gravées sur disque compact par le groupe il y a quelques années. L’assaut final, un Cannonball en forme de missile atomique met tout le monde d’accord. Le public a le sourire aux lèvres. Je me tourne vers Christophe qui, couché par terre, cherche son monocle qui a giclé sous la pression des « Hahoouhouu Hahoouhouu » de Kim Deal. « Celui-ci, ils ne l’ont pas envoyés dire », lui fais-je remarquer. Lorsque, au bout d’une heure, les Breeders quittent la scène, on se dit que, bien qu’un peu court, ce concert est déjà quelque chose. Mais lorsque le groupe revient mettre le point final à cette escale parisienne, ils finissent de convaincre les pisse-froids. Overglazed, le morceau qui ouvre le dernier album est magnifique puis les deux derniers titres tirées de Pod, Fortunately gone et Hellbound achèvent ce qui, contre toute attentes, s’avère un concert au-dessus de la moyenne. Les sœurs Deal et leurs acolytes sont en forme. Le nouvel le laissait deviner, un live comme celui-ci le confirme d’une bien belle manière…
18:47
Epreuves d'une trad relues, corrigées et renvoyées. Il me reste un peu de temps cet après-midi pour développer quelques idées. Je m'aperçois qu'entre le temps passé à traduire, à écrire et à gérer les divers projets en cours (très chronophage d'une façon peu productrice je trouve), j'en arrive à ne plus mettre en forme les idées sur lesquelles j'ai pris quelques notes. Et ce depuis longtemps. Par exemple, un projet de bédé appelé 1985 (oui, je sais comme le truc de Millar, mais ça n'a rien à voir et je ne pouvais décemment pas l'appeler 1984 et puis 1985 c'est l'année de Retour vers le futur et rien que pour ça...) en est à un seul synopsis depuis septembre. J'ai posé quelques bases, mais il faudrait que je repasse dessus au moins deux fois pour en faire un projet présentable (c'est un one-shot). Un projet, de série cette fois, appelé Nuée, en est au même point. Un premier tome défini dans ses grandes lignes, mais loin d'être finalisé. Bref, mes projets actuels avançant peu à peu, il faut que j'arrive à trouver du temps pour me poser et avancer sur ceux qui sont encore en gestation.
Ce sera pas ce week-end puisque je pars à Paris demain.
Encore un soufflé qui retombe. [Rec] est loin d'être aussi bon que sa réputation le sous-entendait. Blair Witch et ses tas de bois empilés atteignait bien mieux sa cible. Ce n'est pas que le film espagnol soit mauvais, il est même plutôt malin et a deux ou trois bonnes idées dans son escarcelle, mais aucuns des procédés de "peur" qu'il emploie ne fonctionne. On se retrouve face à quelques sursauts (j'exagère, j'ai sursauté une seule fois) et à des images un peu sanguinolentes, mais le trouillomètre à zéro, jamais. C'est con, parce que c'est la seule chose que l'on demande à ce genre de film.
21:03
Gros nettoyage également. J'ai jeté des tas de vieilles revues, de vieilles cassettes et récupéré une morceau (ou ce qu'il en reste) d'une autre vie:
Ouais, pendant quelques années j'ai été le batteur le plus mauvais du monde (heureusement les autres n'étaient pas si mauvais) dans le groupe Bobby Burns. Ca donnait ça ou ça.
En réécoutant, je trouve le son de guitare vraiment bon et l'esprit assez frais. Je passe les défauts sous silence, ils sont assez criants.
Des auteurs de comics citent le fascicule qui les a rendu fous de bédé ici.
Je ne me suis jamais vraiment posé la question, mais c'est sans doute un album de Tintin qui a joué ce rôle dans mon cas. Ma mère m'en achetait un tous les dimanches et j'avais déjà lu toute la collection avant de savoir lire (c'est l'avantage avec les bédés). Puis n'ayant plus de Tintin à m'acheter, elle passa aux Astérix puis au Lucky Luke. Lorsque j'ai appris à lire, j'ai découvert avec stupeur que Astérix n'était pas le gros qui portait les menhirs, mais le petit... Côté comics, je ne me souviens pas plus du choc initial, mais un album reste tout de même dans ma mémoire: L'Araignée et le robot. D'ailleurs, si je le retrouve au détour d'une bouquinerie, je me l'achèterai. Par pure nostalgie.
Le choix de Jim Lee dans la liste me fait penser que mon grand-père, un peu plus tard, allait à la presse de la gare pour m'acheter Tarzan, un mercredi sur deux, il me semble. J'ai vite compris qu'il l'achetait pour pouvoir lui aussi le lire. Pour Pif, ma grand-mère ou lui me donnait une pièce de dix francs et je n'avais qu'à aller l'acheter tout seul au tabac du coin, Chez Ménégazzi. Un jour où une vieille dame nous y servait, mon cousin Benoit et moi, il me demanda: "c'est elle Mémée Gazzi?".
Ma passion pour Superman provient sans doute des Superman Poche que je trouvais dans une bouquinerie proche de chez ma marraine. Une page en couleur, une en noir et blanc. Clark Kent journaliste à la télé et des dessins de Curt Swan. C'était avant que Moore ne baisse le rideau sur le personnage et que Byrne ne le réinvente. Il y avait encore des idées folles et des cases bluffantes (notamment celles jouant sur la double identité et la vitesse). Bizarrement, je n'aimais pas trop Batman et n'ai commençais à l'apprécier que bien plus tard, au moment du film de Burton sur l'impulsion de Damien et Momo, les jumeaux maléfiques qui ont fait la première couche de ma culture comics. Imaginez ça, ils connaissaient le nom des dessinateurs alors que je ne m'y étais jamais intéressé.
Bref, je pourrais continuer comme ça des heures...
Et vous, quelle est la bédé qui vous a fait tomber dans la marmite?
18:00
J'y reviendrais à coup sûr, mais j'ai commencé ce bouquin.
Je n'en suis qu'au début et déjà le personnage apparaît encore plus incroyable que ce qu'il racontait dans ses articles et ses lettres. Il mentait constamment dans ses écrits, mais la réalité, bien que différente (ne l'est-elle pas toujours?), n'en est pas moins hautement déjantée.
Juste un truc qui m'a fait bien rire. Au début des sixties, le bon docteur Thompson habite quelques temps à Rio où il recueille un coati à qui il apprendra à faire ses besoins sur les toilettes...
Dr. Gonzo, un coati, Rio, des toilettes... Certains pourraient écrire un roman à partir de ces éléments...
17:15
Vu Hard Candy, petit film tendu comme un string dans lequel s'exerce un renversement de la figure classique prédateur/chassé. Soufflé par une des scènes les plus difficile que j'ai pu voir sur un écran. Pas une goutte de sang, tout en suggestion, mais ça marche.
Le beau bordel autour de la flamme olympique hier avait quelque chose de bien jouissif. Voir ce grand con de David Douillet avec son badge ridicule ("Pour un monde meilleur", mais on rêve. Pourquoi pas "Pour un univers plus grand" ou "Pour une voie lactée plus jolie"?) se retrouver penaud avec la flamme éteinte à la main, ça valait son pesant de cahouètes. Je ne me sens pas du tout patriote (je crois même que je déteste le patriotisme), mais je trouve qu'il y a un motif de fierté à être français (il y en a pas beaucoup, alors autant les noter): pour foutre le bordel, on n'est jamais les derniers.
Mettre du chaos là où il n'y en a pas me paraît être un bon programme...
11:34
Un Mauvais genre sur Joe Lansdale, probablement un de mes auteurs contemporains favori. Mojo!
Maté The Village. Sorte de métaphore sur les parents ultra-protecteurs, utopie malsaine servie par une narration fondée, comme d'hab, sur un twist final sans intérêt voire même à côté de la plaque. L'idée aurait pu être intéressante si tout ne reposait pas sur l'envie de faire marcher le spectateur. Assez ennuyeux et sans grand intérêt.
16:09
Coup de fil à l'instant. Un gros (mais quand je dis gros, c'est gros) éditeur de bédé accepte un projet commun avec Hervé.
Si c'est pas de la grosse balouze...
En général, je m'abstiens de parler des projets et de tous les dossiers que je monte. Il y en a des caisses et je n'aime pas trop m'avancer, mais après des tas de refus, cette nouvelle est vraiment super bonne.
C'est aujourd'hui que commence, au Etats-Unis, la quatrième saison de Battlestar Galactica. Cet article fait le point sur la série.
Tant qu'on y est, cet autre papier répond à quelques questions sur Southland Tales. Malgré tout ces défauts, quelques semaines après sa vision, certaines images du film continuent de me hanter. J'ai presque déjà envie de le revoir.
10:27
La nuit dernière j'ai rêvé d'une super chanson. Couplet souple et tortueux avec un basse agile et refrain explosion tout en caisse claire pendant que la mélodie martelait le titre qui m'a alors parut superbe. Je me suis réveillé et j'ai essayé de me souvenir de tout pour pouvoir la retranscrire au matin.
Selon le rapport de la Mivilude sur les sectes, il y aurait 250000 satanistes en France. Yeah! Sauf qu'ils y assimilent les goths et les fans de Black Metal comme l'explique cet article.
Je pense qu'ils ont oublié les amateurs de jeu de rôles qui, comme chacun sait, égorgent des enfants avec des dés à 20 faces (et oui, c'est douloureux parce que ça prend du temps) et les gars qui repeignent leur van avec des motifs de flammes (la classe, coco!).
14:00
Après quelques recherches, le film avec Bernard-Pierre Donnadieu dont je parlais hier s'appelle "L'homme qui voulait savoir". Il était réalisé par un Néerlandais à qui on a demandé de faire un remake hollywoodien de son propre film. Ca a donné un long-métrage dans lequel le personnage principal était joué par Jeff Bridges et qui, apparemment, selon des experts bien connus d'ici jusqu'à Alpha du Centaure, n'était pas terrible.
Du coup, j'ai repensé aussi à un film de SF français sous-estimé et dont j'ai sans doute déjà parlé ici: Simple Mortel, de Pierre Jolivet avec l'inimitable Christophe Bourseiller. J'avais adoré à l'époque, un peu moins au revisionnage, mais cela reste une bonne tentative de science-fiction française pas con qui prouvait que le genre peut exister en dehors de ses clichés, des robots et des batailles dans l'espace.
Pour des recherches pour un bouquin, je suis plongé dans ça:
Je connais donc très bien le Marvel Bullpen des années 60 et 70, l'emplacement des bureaux de Marie Severin ou de Herb Trimpe, même si ça ne me servira pas vraiment. Ce qui fera la différence sera l'immersion dans ce bureau de Manhattan et le feeling que j'arriverai à faire passer, même si, àproprement parler, l'intrigue ne se déroule pas vraiment à cet endroit. Probablement un livre impubliable car s'attaquant à une niche trop réduite, mais on verra bien le moment venu...
16:31
- The Mist: Série B de luxe, épisode de La Quatrième Dimension étiré au dimension d'un long-métrage. Twist de fin déchirant. C'est rare.
- Contre-enquête: Capté d'un oeil à la téloche un samedi matin. Jean Dujardin joue un flic dévasté par la mort de sa fille. Twist de fin que je n'avais pas vu venir. Encore plus rare (celui de The Mist, d'ailleurs pourquoi ne pas avoir appelé ce film Brume, bordel; celui de Brume, donc devenait la seule issue au bout d'un moment.). Ce film français m'a rappelé un autre film français des années 80 ou 90 dont j'ai oublié le nom (mais dont j'avais parlé avec le Prof X, il me semble, un jour) avec un Bernard-Pierre Donnadieu au sommet de son art. Là aussi, tout était chiant sauf le final, encore plus retors et vicieux que dans ce Contre-enquête soporifique...
- Hostel 2: Même principe que le premier avec deux changements d'importance. Cette fois les victimes sont des nanas et on découvre le point de vue des tortionnaires. J'aime bien l'idée de montrer les contrées perdues d'Europe d'une façon aussi crade que le Texas profond (on est, après tout, dans deux clichés), mais certaines scènes semblaient clairement extraites d'un autre film (notamment celle du bain de sang, qui est bien, mais étrange dans ce film). L'humour débile de Roth me fait toujours marrer et la partie de foot-head est à mettre dans la même catégorie que le plus long gag con du monde dans Cabin fever ("Ca, c'est pour les nègres!")
- Monster House: Super bon film pour enfants. Scénar impeccable, rythme bien tenu, animation superbe. Le graphisme peut déplaire, je le comprendrai aisément, mais une fois les premières minutes passées, on l'oublie et on marche à fond. En tout cas, j'ai marché à fond. Un long-métrage d'horreur pour les momes qui ne les prend pas pour des débiles. Frais, comme dirait l'autre.
Tous les mardis matin, je passe deux heures dans un LEP de la banlieue pour traduire avec des élèves. Ils sont entre douze et quatorze et cinq d'entre eux s'appellent Jérémy. Fascinant. Du coup, je me demande: - Y a-t-il des années avec des initiales pour les enfants comme pour les chevaux? Ceux-là ont 16/17 ans et seraient donc de l'année des "j". Les parents ont dû se dire que Jérôme était un prénom passé de mode et ont opté pour Jérémy.
C'est con, ils auraient pu appeler leurs fils: Jason, Jean-Michel ou Johnny.
Ha, et fait remarquable numéro 2 (et oui, je suis comme ça, c'est cadeau): il n'y a aucun Kevin dans cette demi-classe...
12:38