lundi, décembre 31, 2007
Je suis d'accord dans les grandes lignes, pas dans tous les développements cités, mais l'article d'Ugo devrait vous donner à penser jusqu'à ce que, ce soir, vous vomissiez votre champagne...
Même constat pour les deux autres excellents papiers: celui d'Olivier Paquet (je suis encore moins d'accord avec certains propos, notamment sur le cyberpunk et les conglomérat) et celui de Sylvie Denis (la pertinence de ses analyses ne cesse de m'épater).
Ca me fait penser: j'espère que le dernier volume de la trilogie de Johan Heliot a définitivement scellé le cercueil du steampunk français (pas de jugement de valeur, c'est juste que ce "mouvement" si on peut l'appeler ainsi perd chaque jour un peu plus de sa pertinence). Ce qui ressort de ces articles est à la fois enthousiasmant et déprimant. Oui, il faut s'y remettre, repartir vers l'avant et relire John Brunner plutôt qu'Harlan Ellison, mais je ne vois pas grand-monde capable de cet exploit par les temps qui courent.
15:25
Un chouette article sur le son, la compression et les nouveaux formats d'écoute de la musique et la nouvelle version d'un morceau de bibi. Commentaires par mail souhaités...
15:03
Ca faisait bien dix ans que je n'avais pas lu un numéro de Preacher. Je tombe sur le premier Tpb et je m'y remets, comme ça, par hasard. J'avais ressorti quelques Hellblazer d'Ellis et les deux premiers recueils de Preacher en me disant qu'un jour, peut-être. Et ce jour est arrivé. Et ça commence par une introduction de Joe Lansdale dont je ne me souvenais pas (sans doute parce que je ne connaissais pas le Texan à l'époque de la sortie du recueil). Et ouais, tout s'imbrique bien, là. Lansdale, le fantôme de John Wayne et un vampire, ok, je discerne un schéma. Donc, Preacher c'est toujours aussi bien, même pour le trentenaire un peu désabusé que je suis devenu. Parallèlement, je suis plongé dans Salammbô et..., enfin, vous savez, quoi. Salammbô.(Et du coup, je me demande ce que fous Layla).
Private joke: Hier, je suis allé à Alpha 47.
14:58
Le dernier post laisse peut-être penser que je suis devenu un roi du pétrole et que ça signe des contrats à tour de bras. En réalité, je ne suis que sur un album signé. Tous les autres ne sont que des projets et donc, pour le moment, c'est encore la grosse loose, qu'on soit bien d'accord. Les projets, c'est super. Les contrats, c'est mieux.
Il y a deux jours, rencontre sur le réseau avec un dessinateur non seulement très doué, mais en plus hyper-motivé par un de mes projets (la seconde catégorie est bien plus rare, croyez-moi.) Tellement motivé qu'il me relance sur le projet en question plusieurs fois et qu'on finit par se lancer ensemble. Trois heures plus tard, le gars sirotait une binouze sur mon canap en papotant avec moi. Il habite à quelques centaines de mètres de ma tanière. Coincidence ou signe du destin, peu importe. Ce sera bien plus facile de travailler ainsi, en tout cas.
Je n'en parle guère en ces lieux, mais je suis encore sur une tripotée de projets bédé à divers stades d'avancements ou d'abandon (si vous saviez le nombre d'histoire qui passent à la trappe...), dont un avec ce petit brigand sacrément fortiche d'Elric. J'en ai terminé un autre avec un Argentin, je fais un album avec un Italien et je collabore avec un français exilé à Hong-Kong. Grâce soit rendu au fantôme dans la machine qui a inventé l'interweb. Je passe sur les projets avec les français, ça devient banal...
Anecdote personnelle (oui) et significative (?): Impossible de trouver l'album de démo de Rivers Cuomo à la Fnac. On le recevra peut-être la semaine prochaine, explique le vendeur. Direction le Virgin, où il est, comme il se doit, au rayon Weezer. Alors Denis Olivennes, il est bien gentil avec son rapport sur l'industrie de la musique et le téléchargement blablabla, mais si il faisait correctement son boulot, il en vendrait peut-être un peu plus des disques... Oui, je sais, on pourra me rétorquer que les deux n'ont rien à voir, mais sur le coup la coïncidence des deux événements m'a frappé.
11:36
Le fan que je suis se délecte d'écouter les démos de Rivers Cuomo et de lire le Black Dossier. J'aurais beaucoup de choses à dire sur les deux.
Commençons par le League of extraordinary gentlemen: Black Dossier (ça spoile).
J'en suis à la moitié et c'est un truc assez dément. Moore n'avait pas menti. On part des origines de la terre, des dieux de panthéons imaginaires (Cthulu y compris) pour arriver jusqu'à 1958 où se déroule l'action du bouquin. Entre temps, tout y passe. Inutile de détailler: c'est jouissif de relire l'histoire de la planète sous cet angle. L'érudition du gars est impressionnante et les liens qu'il arrive à tisser coupent parfois le souffle.
Ceci dit ce bouquin et ceux qui le précèdent ne sont pas des chefs d'oeuvres. Il s'agit seulement de récréation, de la création d'un univers parallèle uniquement pour s'amuser et amuser le lecteur. Pas d'idées, pas de réel propos. Le livre ne propose que le postulat suivant: Et si on réécrivait l'histoire du monde en mêlant histoire et personnages de fiction? Au passage, le scénariste semble faire un melting-pot de ses dadas: la dictature orwellienne fait écho à d'autres oeuvres du barbu et l'utilisation ultime de protagonistes empruntés est une constante chez lui, par exemple.
C'est fascinant, vertigineux, virtuose, mais ça reste un plaisir de fan (certes un milliard de fois plus doué que les autres) pour les fans.
18:02
Maigre pêche, presque ridicule, mais bon, ce sont tout de même: Les sorties de la semaine...
- L'album de Dave House, un angliche qui fait de la musique d'amerloque... Album en streaming ici.
- Une fois n'est pas coutume, un groupe rital: Stearica. Allez la Juve!
- Et la daube de la semaine, un album de reprise des tubes indés à la flute de pan. Ceci dit, Standing in the way of control est meilleure ainsi.
16:20
I do not know how to read or write musical notation. I have written more songs than all of the members of the Beatles, the Who, or Rolling Stones combined.
Je suis un grand fan de Paul Williams. Des deux Paul Williams, en réalité. D'un côté le fondateur de Crawdaddy, pote de Dick et ancien exécuteur testamentaire du barbu de Fullerton. De l'autre, le compositeur et interprête du Phantom of the opera, auteur de chansons pour les Turtles et d'un album magnifique, Someday Man. Quand je dis magnifique, c'est vraiment magnifique. Du niveau des Zombies, quoi.
Bref, je viens d'en apprendre une digne des Archives de l'impossible. C'est lui qui a composé le générique de The Love Boat.
17:07
Reçu le fameux coffret Blade Runner. Ca a indéniablement de la gueule. Maté dix minutes du making-of et je suis ravi de constater que Scott avoue sa dette à Moebius et à Métal Hurlant, tandis qu'un producteur évoque The Long Tomorrow, sans le citer réellement. Oui. Comme l'a dit Philiiiipe Manoeuvre il y a vingt-cinq ans, tout Blade Runner est dans The Long Tomorrow.
Mais c'est loin d'être Philip K. Dick qu'on assassine.
14:17
Aucun des deux ne m'a autant convaincu que le premier, signé Vehlman et Yoann.
Le Gall s'emprête dans une histoire temporelle peu originale et le ventre mou du bouquin semble sans fin. On lutte pour arriver à la fin, sans avoir décroché un sourire. Celui de Tarrin n'hésite pas à afficher son rapport à Franquin, mais manque de pêche de de dynamisme. J'avoue avoir loupé les références à l'homosexualité de Spirou et il me semble même que le groom embrasse Seccotine. J'attends que l'angliche lyonnais m'explique.
Je parlais du perso avec un pote scénariste qui me disait que Spirou était difficile à faire vivre, parce qu'il manque d'identité. Au contraire, cette coquille vide (il est encore plus que Tintin, à mes yeux) peut servir pour tout faire...
Un site auquel je collabore m'a demandé mon top 10 des albums de l'année. Ca donne ça:
1 Fields : Everything Last Winter 2 Black Francis: Bluefinger 3 John Vanderslice : Emerald city 4 Motion City Soundtrack: Even if it kills me 5 Editors: An end has no end 6 Silverchair: Young modern 7 Maximo Park : Our earthly pleasures 8 les Savy Fav: Let's stay friends 9 Pinback : Autun of the seraphs 10 Thurston Moore: Trees outside the academy
19:33
Je m'enflamme, je m'emballe, mais il n'y a vraiment pas de quoi.
Un album et deux curiosités, voila tout:
- Aarktica est un new-yorkais parti s'installer en Californie du sud. Pourquoi je dis-ça? Je n'en sais rien, mais écoutez tout de même Seventy Jane. Je peux chanter exactement comme lui, si j'ai assez bu. Ouais.
- Japancakes fait dans le concept album en reprenant l'intégralité de Loveless, le mythique album de My Bloody Valentine, en instrumental. Cela donne un autre regard sur ces morceaux. Intéressant, mais ça ne le fera que deux écoutes...
- Autre curiosité, le premier single d'un groupe défunt depuis 17 ans, le seul à avoir été tête d'affiche de l'Hacienda sans avoir de deal avec une maison de disque. Et c'est pas mal, si si. Ca s'appelle Plenty et ce sont des One concert wonders. Non? Si.
Allez, cassez-vous maintenant, j'ai du boulot!
17:32
Pas de sorties de la semaine, last week. Je sais, les gens, je sais. Mais je travaille beaucoup et comme disait Misou-Misous "yé souis pas oune machine". On verra cette semaine.
Passé le week-end à réanimer des mannequins face à un formateur laurentpaganelliesque. Donc, en gros, si vous faites un arrêt cardiaque devant moi, je suis censé savoir quoi faire... Le mot important, là-dedans, est "censé".
Je viens de commander, grâce au superbe site Dickien, le coffret Blade Runner avec une belle réduc. Parce que bon, demain sort la première saison de la Twilight Zone et dire que je l'attends depuis que j'ai 12 ans est à peine exagéré...
19:04