jeudi, mai 31, 2007
Donc, j'ai vu Zodiac hier soir.
Excellent. Le film réussit le tour de force d'entraîner le spectateur dans le délire du personnage principal d'une façon quasi-naturelle (ca en devient surnaturel). Je n'en étais pas encore convaincu, mais oui, Fincher est un très bon cinéaste. Il fait là son entrée dans la cour des grands à mes yeux. La réalisation est à la fois bluffante sans devenir troublante (pas d'effets gratuits, quoi), très novatrice (le plan piqué à GTA3 est d'une audace stupéfiante) tout en restant classique. Je ne crois pas que Fincher ai jamait filmé aussi près de ses personnages, avec autant d'empathie. Il y a du Hitchcock dans ce film, et du Coppola (lorsqu'il touche aux protagonistes). Magistral.
10:53
Ca faisait longtemps que j'écumais les librairies pour trouver ces recueils. J'avais mis la main sur un (le troisième), mais les autres, assez rares, restaient hors de portée. Mais, la magie d'internet blablabla...
Ce matin, j'ai reçu le plus dur à trouver, Hitler peignait des roses, et cerise sur le gâteau, il est dédicacé (si c'est bien Ellison et pas un bouquiniste facétieux).
A l'aide. Qui peut me dire comment Nick Tosches désigne la coolitude de Dean Martin dans Dino??
Je croyais que c'était la Longaneza, mais je ne suis pas sûr. Ca m'aiderait beaucoup (pour la rédaction de ma notule sur les Rivaux de Bond concernant Matt Helm, pour tout avouer).
16:05
L'autre soir, l'ORTF proposait un film à grand spectacle, un de ces trucs hollywoodiens bouffis du dimanche soir: Troie. Moi, l'Illiade, j'adore. Contrairement à la plupart de mes contemporains, je préfère même à sa suite maritime, l'Odyssée. C'est dire. Les manipulations des dieux, les bastons ultra-violentes, l'aspect inacessible d'une langue disparue et dont je ne peux qu'imaginer le rythme et la poésie. Tout cela me fascine. Du coup, ben Troie, j'ai enregistré. Pour voir. Je n'ai regardé péniblement que la première moitié et c'est peu dire que je suis déçu par cette bouse cosmique. Passons sur les acteurs lamentables et mal castés (des bellâtres pour jouer des guerriers méditerrannéens couverts de cicatrices, c'est pas vraiment ça) et sur la mise en scène (pas terrible, mais on a vu pire). Ce qui m'embête le plus dans ce film, c'est la position bizarre voulue par les créateurs du truc: on n'est jamais dans une guerre de Troie version Illiade avec des dieux omniprésents et qui manipulent tout le monde (la version que j'aurai aimé voir, la seule, la vraie possible, je vous rappelle qu'à l'époque, les dieux existaient vraiment, ils faisaient réellement partie de la vie quotidienne des héros antiques), mais on n'est pas non plus dans quelque chose de plus réaliste, craspec, empreint d'une sauvagerie antique qui aurait pu, à défaut, fonctionner dans ce cadre. Ce n'est pas en appliquant les recettes narratives et l'imagerie du XX° Siècle à ce genre de projet qu'on parviendra à me faire rêver. Rassurez-moi, Troie s'est planté au box-office, hein?
10:53
Je me sors peu à peu du marathon de lectures bondiennes. Le boulot est loin d'être fini, des articles à rédiger et une montagne de réécriture, mais je peux "m'évader" un peu. Je lis donc ça:
Et j'écoute le dernier Silverchair. Oui, je sais, c'est pas banal, mais pourtant, la pop que distille ce groupe depuis l'album Diorama (arrangé par Van Dyke Parks et tout bonnement magnifique) mérite vraiment le détour.
17:37
Dans la grande tradition de la pop anglaise, à la fois ironique dans les paroles et sérieuse dans l'acharnement scènique, Kaiser Chiefs ont remplis leur contrat. Mettre le feu tout en distillant leurs hymnes promis à être repris dans des salles plus grandes (des stades?) que le Krakatoa de Mérignac.
La première partie, c'était Good Shoes. Pas mal, catchy et fun. Jugez plutôt.
Ha: je n'échangerai pas un baril de Cornelius contre deux de Battles.
11:24
Quand on n'est pas marié, on ne peut pas fêter son anniversaire de mariage. Alors on trouve d'autres prétextes de réunir ses potes pour fêter quelque chose qui y ressemble. Et ça donne un excellent week-end.
Pendant que d'autres se mariaient, eux, réellement. Tous mes voeux, Alan et Melinda (et joli chapeau).
C'est malheureux, mais Ségolène semble presque soulagée. Heureuse de ne pas être élue et d'éviter les emmerdements, mais on sent qu'elle souhaite tout de même s'accrocher à la tête du PS. Elle a pris tout le monde de vitesse (et surtout un Strauss-Khan vert de rage) en annonçant très vite qu'elle resterait là, dans un discours qui était l'exacte antithèse de celui de Jospin en 2002. "J'assume mes responsabilités..."
Talonette, lui, a balancé un discours de Miss France. Quand on leur demande ce qu'elle souhaite, ces nunuches répondent toujours "la paix dans le monde". C'était à peu près la teneur de son intervention: "On va aider l'Afrique, faire une union méditerranénne (ma vie sera la tienne), et être à la pointe de la lutte contre le réchauffement climatique". Putain, c'est beau comme du Chirac jurant qu'il se baignerait dans la Seine.
20:59
Spider-Man 3 est beaucoup moins enthousiasmant que son prédécesseur. Pourtant, l'action est partout et les conflits sont amplifiés. Mais le problème est qu'il s'agit toujours des mêmes batailles : le bizarre love triangle se déroule jusqu'au bout tandis que Parker n'en finit pas de lutter avec la mort de son oncle et le côté obscur de son pouvoir. Les défauts des comics qui ne terminent jamais leur story-arcs définitivement sont ici repris à l'échelle cinéma. On ne s'ennuie pas, la réalisation est impeccable, mais le scénario est bien plus faiblard que celui des deux précédents films. Et c'est la fête aux coïncidences.