vendredi, mars 30, 2007
Lu Rides une bédé de Paco Roca, un Espagnol dont j'avais adoré, il y a quelques années Le Jeu Lugubre (une réinvention de Dali et de ses inspirations). Cette fois le sujet est la maladie d'Alzheimer. On suit l'entrée d'un vieil homme dans une maison retraite et l'avancée progressive de sa maladie. Au-delà du côté pessimiste de la situation, l'auteur parvient à utiliser le médium bédé d'une façon totalement adaptée à ce qui se déroule dans la mémoire et le cerveau des gens atteints de cette maladie. La couverture seule, suffit à comprendre de quoi il s'agit. Le résultat n'est pas bluffant ou magnifique, mais Roca livre un bouquin bien fichu et démontre son talent. Son style ligne claire et sa narration restent d'une limpidité et d'une efficacité à toute épreuve.
17:22
La bonne parole se propage déjà aux States. Paul Di Filippo en parle sur le blog qu'il partage avec d'autres auteurs de renom. Merci à tous ceux qui ont déjà relayé l'info.
17:22
Neurotwistin’ est le premier roman de Laurent Queyssi. Il a été publié par les Moutons électriques en avril 2006 et reste toujours disponible à l’achat.
La version papier est illustrée de dessins d’Al Covial, Rica, Nicolas Trespallé, Frédéric Grivaud, Patrick Marcel, Tanxxx, Afif Khaled, Laurent Claret et llcooljo.
La version électronique disponible ici reprend le texte intégral du livre augmentée d’une introduction inédite de l’auteur. Seules manquent les illustrations.
L’objectif de cette nouvelle publication est de faire connaître le texte, de donner l’occasion à un public plus large de découvrir le premier roman d’un jeune auteur.
Selon vos envies et vos habitudes, vous pouvez lire ce fichier sur l’écran, l’imprimer et même le copier ou l’échanger avec vos amis. Bien entendu, vous pouvez également acheter la version papier ici-même, ou dans une librairie près de chez vous.
Une source bien informée m'annonce que Fiction 5 est en librairie. On l'achète ici ou là, également. Ma nouvelle Fuck City est au sommaire. Pour les curieux et les fans du dessous des cartes, une anecdote: Tout le début du texte reprend un rêve que j'ai fait, et le reprend tel quel. Si le personnage du sidekick s'appelle Bruno, c'est parce que, dans mon rêve, il s'agissait bien de mon cousin Bruno. Le reste est donc développé à partir de ce début. Il a fallu que je trouve une explication à cette explosion et à cette distortion de la réalité. Le résultat est dans la revue.
18:47
“There is totally a narrative arc to my solo career,” says Frank Black, speaking on the eve of the release of this solo career - surveying compilation. “It sounds trite but in basic language this is what’s happening on these songs: it’s me breaking away from the Pixies and finding myself as a solo artist, finding a band again and forging that together, then losing it and my marriage, and finally getting my obsession with two-track recording out of my system. It’s a total arc.”
En ce moment, à part Bond, je ne lis guère que des bédés.
Pride of Baghdad n'a pas grand intérêt, à mes yeux. Le dessin est magnifique et l'histoire est une vague allégorie animalière. Pas convaincu du tout. Le choix du traitement était casse-gueule. Vaughan s'y est vautré.
Je suis très partagé, en revanche, sur Alec, d'Eddie Campbell, le premier volume de l'autobio du dessinateur de From Hell. Lors de ma lecture, je trouvais ça super enthousiasmant et aussi extrêmement décevant. Comme si le choix de raconter sa vie sur un ton aussi neutre était un excellente idée, mais plus intéressante pour l'auteur que pour le lecteur. Même les passages qui pourraient (devraient?) être drôle ne fonctionne pas ainsi, car Campbell est toujours sur le mode: "Voici ma vie d'il y a longtemps et je vous la raconte". Du tell, don't show, parfois difficile à avaler donc.
15:11
Bon, ok, les Klaxons ont un nom qui craint. Mais leurs titres titillent fort: Gravity's rainbow, Atlantis to interzone, Magick.
Donc, hier soir à leur concert, la question était: allaient-ils invoquer des déesses, l'esprit de Crowley, Thomas P. allait-il apparaître, main dans la main avec J.G B. et le fantôme de Will B.?? La réponse est: presque.
Sympas, les membres du groupe nous ont tous invité à un barbecue chez Simon dans 5 ans. Et les gens dansaient. Ouais, pour de vrai. Et on transpirait. Et certains buvaient dans de petites bouteilles d'eau comme s'ils avaient pris de la drogue. Nous on a bu que deux bières (je sais c'est nul, mais on est vioques) et on a regardé les jeunes à mèches en se moquant. Mais ça nous a plu, en fait. C'était court et bon, comme une moitié de hot-dog avec plein de moutarde. Sauf que ça faisait pas pleurer lorsqu'on arrive à la fin (vous savez lorsque toute la sauce est au fond, coincée dans le pain).
Enfin, leur nom est toujours aussi naze. Klaxons, moi, ça m'évoque la cucarracha jouée super-vite par une 404 customisée.
10:47
Pour la première fois sans doute, une victoire de l'Angleterre en rugby ne me dégoûte pas. J'étais même plutôt content que les français se fassent moucher tant ils le méritaient. Et puis les rosbeefs ont joué à la main, n'ont pas mis un drop et ont globalement (même s'ils étaient loin d'être flamboyants) mérité leur victoire. Pas de coup de pouce de l'arbitre et même une ou deux pénalités manquée. Non, vraiment un match bizarre où les rôles semblaient être inversés: des français hautains et trop sûrs d'eux face à des anglais jouant avec parfois des éclairs de french flair.
En même temps, je n'aimerais pas que ça se reproduise trop souvent.
17:12
Pendant que nous faisions notre petite soirée film d'horreur (au menu, Feast, un bon petit film gore déjanté pêchant par une réalisation maigrichonne), les Wampas se faisaient étriller aux préselections de l'eurovision.
Bon, en vrai, j'en ai rien à secouer, hein, c'est juste que ça aurait pu être drôle, quoi. Surtout que le morceau est pas dégueu. Ce mélange yéyé rock à la Weezer châtouille agréablement la partie de mon cerveau dédiée au rock'n roll..
Yeah, the Man in the High Castle. My friend, Brokk Steingass, legally changed his name to Hawthorne Abendsen, because he's been trying to write "The Grasshopper Lies Heavy", the book within the book written by Hawthorne Abendsen, I mean, the book in the book written by Phillip K. Dick. And in that book, no, in the real world that we are in, Phil K. Dick wrote a book where the axis won the war. And in that book, there's a man, Hawthorne Abendsen,who wrote a book wherein the allies won the war, about our world, see? So in our world, what my freind, Hawthorne Abendsen, the Hawthorne in our world, is trying to do, is write, in our world, the book that, in Phillip K. Dick's book world, is the book about our world.
E.S.
But... isn't that just like any book you pick up, then? About our world, I mean.
A.K.
No, not even close. Well, actually I guess you're right. But he's using the I Ching to do it! Which is what Phil Dick used to write the book about the book by Hawthorne Abendson, which was written by using the I Ching. Plus, Brokk changed his name to Hawthorne Abendsen. But, it, it's all about folding space, too...
Le premier album d'Arcade Fire m'avait scotché, il faut bien l'avouer. Ce maelström abracadabrant, une sorte de Bande à Basile indé, ressortait jusqu'alors, du domaine du jamais entendu. Voix à la pelle, mélodies accrocheuses et surtout, arrangements misant tout sur la dynamique (et rien sur l'harmonie): cet ensemble produisait un effet qui engloutissait l'auditeur peu farouche. C'était nouveau et ça fonctionnait. Neon Bible, le second album du groupe, est plus que décevant. Les nouveaux morceaux ne sont pas vraiment nouveaux (Go cars go tourne depuis des lustres) et la production, infiniment supérieure, perd la pêche et le côté branlougatmordmoilneu du disque précédent. Mais le pire, c'est que la grosse faille d'Arcade Fire apparaît au grand jour sur ce disque et qu'elle est béante, infranchissable. Le groupe ne compose pas de grands morceaux. Certes, ils nous surprennnent avec un "hey" bien placé, un pont ravageur ou un rythmique soutenue dans tous les coins par des musiciens soudards tirés du grand orchestre de Kusturica, mais l'essentiel est absent: il manque des chansons. Des putains de chansons avec des mélodies qui tuent (et pas des gimmicks à fredonner) et de la vraie tripaille. Je suis sans doute blasé (ça, vous le savez déjà), mais je trouve qu'Arcade Fire a déjà tout dit et que le grand groupe annoncé essaye de nous faire croire à une fausse maturité alors que je n'y vois qu'une continuation des mêmes travers. Et puis les MP3 blogs hype qui n'en peuvent plus ajoutent, à mon sens, un peu plus de vacuité à la chose.
Pour la tripe et l'émotion, je vais m'en tenir à Skip James, merci.
17:56
J'ai toujours été un grand consommateur de revues et de magazines, depuis mon adolescence. J'aime le format, le graphisme et les découvertes que je peux faire dans les pages d'un revue digne de ce nom.
La dernière fois que j'ai feuilleté Les Inrockuptibles, j'ai assez vite compris pourquoi je ne l'achetais plus. Aucun sujet ne m'y intéresse, et si, par hasard, un article traite d'un truc qui me branche, je suis immanquablement déçu par l'étroitesse d'esprit et la pose des rédacteurs de la revue. Je me suis aperçu l'autre jour, en discutant avec ma mère, que je ne lisais plus qu'une seule revue de façon régulière: Mad Movies qui, avec ses qualités et malgré ses défauts, me fait toujours découvrir des bons films.
Et puis je viens d'acheter le dernier Chronic'art. Je connaissais déjà évidemment. Ils ont fait un dossier Dick bien foutu y'a une paye, et Greg ne cessait de m'en dire le plus grand bien. Ca parle de film (c'est loin d'être l'intérêt principal à mon avis), de musique, de livre et de jeux vidéos. La partie jeu vidéo m'intéresse parce que je n'y connais rien, mais c'est un domaine qui me passionne à priori, sans que je prenne un réel plaisir à jouer. En clair, ça me fascine tout en restant étranger. Dans le dernier numéro, donc, on me parle du dernier Final Fantasy (j'apprends des tonnes de choses), d'un mouvement de la J-Pop (j'apprends des choses et je découvre des groupes terribles) et des auteurs post-modernes américains (j'apprends des choses, je suis pas d'accord avec tout, mais au moins, on ne me prend pas pour un con). Bilan positif, même si le côté hype m'énerve (comme toujours) et que certains choix critiques ne reflètent pas du tout ce que je pense. Chronic'art n'est pas le magazine de mes rêves, mais je jetterai à coup sûr un oeil à d'autres numéros.
20:18
Terminé le premier jet de la trad, 900 000 signes tout de même. La phase de relecture est lancée. L'écriture continue. Bond prend forme tandis que plusieurs projets bédé s'esquissent bien.
Les journées sont toujours aussi chargées, mais différentes. La routine n'a pas le temps de s'installer. Une des choses appréciable dans ce travail.
17:14