Jim Dedieu et moi avons écrit une nouvelle intitulée Planet of Sound. Elle est d'ailleurs reprise dans le numéro virtuel de Fiction et donc lisible ici. Nous y racontons l'histoire d'un groupe de rock appelé Sugarmaim dont le chanteur Chuck Stone est trop peu connu. Heureusement Youtube nous permet de redécouvrir des trésors, comme cette vieille démo de Theme for the maimed. Le mystère autour de l'existence de Sugarmaim s'épaissit encore.
Julien fait péter un meme. Je suis censé donner cinq choses que vous lecteurs, ignorez à mon propos…
1 : Avant de jouer de la batterie dans Bobby Burns et de revenir à la basse dans Mars Hotel, j’ai commencé ma carrière dans les groupes locaux dans une formation qui s’appelait Disease (le contraire de Cure, voyez, fin, hein ?). J’avais 16 ans, je jouais de la basse et c’était plus que naze.
2 : Avant ça, j’ai fait de l’aviron pendant un an. Et même quelques compètes. Je suis toujours arrivé dernier, sauf une fois, avec mon pote Fred Lecomte, on a fini avant-dernier. Une victoire personnelle.
3 : Le premier roman que j’ai essayé d’écrire appartenait à la série Agence Arkham. Mica et moi avions pondu un synopsis, puis nous avons seulement rédigé quelques pages. Mica a déménagé et voila.
4 : J’imite super bien Apu (le personnage des Simpsons). Et pas Garcimore, comme les jaloux veulent le faire croire.
5 : Je suis une saloperie de fan bas du front. J’ai un autographe de tous les Pixies, sauf de Joey Santagio.
Déçu. Pour le moins. Ca commence, dans les premières minutes, par deux micros-perches dans le champ. Rien de tel pour sortir du film.
Puis le plan adaptation de théâtre et contagion de la paranoïa ne marche pas du tout. Même le jeu d’acteur sent trop la scène. Et pire, il y a des moments où l’on se demande ce qu’on fout là. Léger ennui.
Ce soir, Primer au cinoche. Déjà vu et déjà adoré.
Je n'ai pas pris de notes pour les évènements de jeudi à dimanche. Je n'avais pas le temps. Passé jeudi et vendredi à répondre à des questions de collégiens et de lycéens, à boire des coups le soir, à regarder Les Frissons de l'angoisse (putain de chef d'oeuvre), à gagner 60 centimes au casino, à discuter des nazis et de l'Aube (le département) etc. Le week-end proprement dit à été plus cool. Signatures et soirées plus calmes. Bref, beaucoup de choses sympas. Rentré épuisé et malade. Retour à la routine.
Les Moutons Electriques étaient bien représentés.
Johan Heliot. Un peu plus loin: Marc Lizano.
Le dimanche après-midi a été plus difficile. Zombies, anyone?
10:38
Plus d’internet. Pas de blog. Que s’est-il passé durant ma période déconnectée ?
Lundi 12 février.
Depuis hier soir la box ne fonctionne plus. Appel au services techniques : elle est niquée. Ils vont m’envoyer une autre, mais pas avant une semaine.
Je me mets donc au boulot. Plus qu’une soixantaine de page avant d’avoir fini le premier jet de la trad en cours.
Pas d’internet signifie que je ne peux pas lire les journaux sur la toile. Je pars donc m’acheter Libé et je prends aussi les Spider-man et Marvel Icons du mois de février.
Pendant le repas de midi, la téloche montre un extrait de la reformation de Police, la veille aux Grammy Awards. J’ai une faiblesse pour Police depuis ma jeunesse et ça ne passe pas. Où est Youtube quand on a besoin de lui ?
Je passe le début d’aprème chez Rémy. J’utilise son ordi pour regarder mes mails (j’en attendais un important) et poster un petit mot sur le blog pour prévenir de mon état : déconnecté.
Retour au boulot. Re-trad et écriture sur le roman en cours. La journée s’achève vers 20 h après plus de deux heures plongé dans la chronologie problématique de l’angliche, là, vous savez, James machin.
Martini rouge et bon repas puis l’épisode 7 de la troisième saison de Lost. On découvre encore quelques petits fragments du mystère tout en restant fasciné par la connerie des personnages. Un épisode de Arrested Development (encore une référence à l’angliche, merde) puis quelques chapitres de la bio de Lester Bangs.
Du mal à dormir. Puis rideau.
Mardi 13 février.
Visite dans le centre pour faire faire les passeports. Passage à la Fnac. Trente euros sont tombés du ciel suite au voyage à Angoulême (une histoire qui ne vous regarde pas) et j’ai décidé de sagement les investir dans le DVD de L’Antre de la folie.
J’appelle Momo, c’est son anniversaire.
Journée de boulot plus dure. Pas moins motivé, non, mais y’a des jours où cela avance moins bien. Le cerveau patauge, tourne à vide. On sent bien qu’il est inutile de forcer sur la corde.
J’avance néanmoins dans la trad, moins dans l’écriture, puis je repars dans le Bondage.
Dans la soirée, c’est Lester Bangs encore puis Rome épisode 4, le plus sanglant de la deuxième saison, avec une scène d’après-bataille ahurissante.
Crevé. Dodo.
Mercredi 14 février
Dans l’émission du matin sur Canal une chroniqueuse naze parle de Brian Wilson. Tant d’approximation en deux minutes, ça doit être voulu. La rigueur faite femme.
Au courrier, reçu Mad Movies. Article pas terrible sur Primer (il y avait tant d’autres choses à dire), mais la bonne nouvelle est que le film sort enfin en France.
Autre bonne nouvelle, une notule sur les deux dernières parutions de la Bibliothèque rouge. Le chroniqueur est enthousiaste et attend déjà les volumes sur l’angliche et sur Conan. Bien.
Rendez-vous à 17h30 en ville pour partir à Arcachon. JB Andréaé et Claude Cachin sont d’une ponctualité effrayante, quasi-suisse.
Un peu plus d’une heure plus tard, nous posons nos affaires à l’hôtel. La chambre est immense et elle donne sur le casino et le bassin. J’ai l’impression d’être en vacances. Petit pot de bienvenue où je retrouve Johan Heliot et Fabrice Colin. Nous ne nous sommes pas vu depuis novembre. Soirée agréable qui se termine dans un bar de pécores à l’ambiance hispanique. Pourquoi n’y a-t-il pas de bars goths dans les stations balnéaires ??
Panne d'internet pendant au moins une semaine. Je suis chez Rémy pour taper ce post. Pas de téléphone fixe non plus. Au besoin, reste le portable.
A partir de jeudi, je suis à Arcachon pour le festival de littérature jeunesse. Johan Heliot et Fabrice Colin me surveilleront lors des dédicaces du week-end. Et il y aura un stand des Moutons Electriques.
15:03
Ca y est, c'est officiel: j'en ai marre de l'hiver. Au début, c'est marrant, il fait froid, on porte des habits chauds, il neige un coup, c'est sympa et puis, là, un vendredi, alors que j'écoute les sessions de studio des Beach Boys, j'ai envie de sortir la pièce virtuelle où se trouvent ses sons et de découvrir un beau soleil et des palmiers. Ce n'est pas de la musique faite pour la pluie. Et je ne crois pas être un humain fait pour le froid.
J'arriverais assez facilement à me contenter d'un hiver d'un mois. Très facilement.
16:38
Larcenet a encore frappé. C'est un peu toujours pareil, mais c'est un comme un bon plat: on ne s'en lasse pas.
Alors mettons les choses au clair une bonne fois pour toute : je pisserai à la raie des cadavres de tous ceux qui se permettront de donner des leçons aux auteurs sans avoir eux même passé moins de quinze ans à étudier le monde par le dessin et l’écriture. Voilà, c’est dit.
Maintenant que la bédé (oups, sorry, la bande dessinée) fait régulièrement la couve de téléramuche et des Inrocks, que les bien-pensants culturellos médiathéco socialistes (putain, c'est beau comme du Le Pen ce que j'écris, et sans doute aussi con, mais j'ai besoin de raccourcis pour me faire comprendre, désolé) adooorent Sfar, Satrapi et le meilleur album d'Angoulème tous les ans, quel qu'il soit, je crois que le combat va se mener ailleurs. Tout ceci ressemble de plus en plus au cinéma. Avec ses Auteurs médiatiques qui traitent de sujets "intéressants et adultes" d'un côté et, de l'autre, les bédés de genre, dont on se contrefout parce que, de toutes façon, elles sont lus et qu'il n'y a probablement rien de bien. Le fossé entre Cahiers du Cinoche et Mad Movies est en train de se créer dans la bédé. Et comme je l'ai toujours été, je vais sans doute me placer du côté des trucs déviants, des concepts barrés, des intrigues pleines d'idées folles et des bandes rigolardes et cons. Je ne sais pas s'il va falloir vraiment choisir son camp de la sorte, mais je n'échangerai sans doute pas un baril d'Ellis contre deux de Satrapi ou Dupuy et Berbérian. Affaire de goût. Ouais, je sais, je suis pas hype.
Ce n'est même pas une prévision, que je fais ici, tout est déjà là.
Pas de faux procès, les gars, je ne fais pas de jugement esthétique. Aimer Morrison et DMZ ne m'empêchera pas de lire Le Photographe où les auteurs chéris de Joseph Ghosn. Et de les apprécier (pas pour les mêmes raisons et pas de la même façon sans doute). J'aimerais juste que tous soient traités sur un plan d'égalité par la critique.
Un numéro Spécial de Fiction en attendant la mise à dispo gratos de Neurotwistin'. C'est là. Et dans cette sorte de Best-of-vitrine, y'a le Planet of Sound que Jim Dedieu et moi avons torché une soir d'ivresse. Flatteur.
17:12
I hate Macs. I have always hated Macs. I hate people who use Macs. I even hate people who don't use Macs but sometimes wish they did. Macs are glorified Fisher-Price activity centres for adults; computers for scaredy cats too nervous to learn how proper computers work; computers for people who earnestly believe in feng shui.
Je viens de lire les Lettes de Calamity Jane à sa fille. Et comparé à ce que je savais du personnage, j'ai encore du mal à y croire. Les deux hypothèses sur l'authenticité du texte demeurent, mais je ne sais pas, au feeling, j'ai l'impression que c'est un coup monté. L'histoire serait pourtant plus belle si c'était vrai.
Prof X. parlait, l'autre jour à Mauvais Genre, de l'Ouest qui construit sa propre légende en même temps que son Histoire. C'était très bien vu. Et le même principe appliqué à notre civilisation nous permet de comprendre comment Robin des Bois et le Roi Arthur, entre autres, ont pu sortir ainsi de l'inconscient collectif.
Intéressant, en tous cas, ce bouquin. Pas tant par son contenu que par ce qu'il entraîne comme réflexions.
18:47
Je n'ai pas mis le nez dehors depuis trois jours. Je vais peut-être sortir tout à l'heure. J'attends le coup de fil qui doit me dire si ma voiture est réparable ou si on s'est fait avoir... Je ne sais pas si c'est le contrecoup du week-end et du début de semaine stressant et inhabituel, mais je suis tout calme. Je dors comme un bébé, comme si mon corps avait besoin de se débarasser de toute l'adrénaline qu'il a produite. Je parviens à bosser normalement et j'ai repris le rythme. Il faut tout de même que j'arrive à trouver un peu de temps pour boucler un projet bédé auquel je crois énormément. Et, en ce moment, ce n'est pas facile. Je commence à comprendre les gens qui débranchent le téléphone pour bien bosser. Il y a des jours où cela serait préférable.
Pas aimé la nouvelle de RC Wilson dans le dernier Bifrost. Intrigué par le début, puis déçu. Je crois que je n'aime pas les nouvelles qui finissent des milliards d'années dans l'avenir. Pas lu encore celle d'Egan. Je suis client de Luc Dutour (parce qu'il m'envoie des bonnes bouteilles de vin, c'est tout). Entamé La Nef des Fous et là aussi, déçu. Je vais continuer un peu, mais si ça ne me passionne pas plus que ça, je vais vite laisser tomber. C'est pas très bien écrit, pas franchement original et l'intrigue peine (au bout de cent pages) à décoller. J'en reparlerai.
16:35