dimanche, décembre 31, 2006
Comme promis, Toto et moi avons passé un peu de temps à préparer une compil de l'année écoulée. Le résultat est la combinaison de nos choix, la règle était de ne garder que les morceaux sur lesquels nous étions d'accord tous les deux (snif Jon Auer...). Il reste une heure treize de musique qui représente notre année 2006.
Comme d'hab, artistes ou maisons de disques, cette compilation sert à faire découvrir de la musique et ne vise aucun but lucratif. Si vous désirez que nous retirions un des morceaux, envoyez nous un mail.
Track-list: Art Brut : Emily Kane The Automatic: Raoul The Spinto Band: Oh Mandy The Thermals: A pillar of salt Mew: The Zookeeper's boy The Kooks: Naive Motion City Soundtrack: Everything is allright Band of horses: The Funeral The Pipettes: Pull Shapes TV on the radio: Playhouses Thow Yorke: Harrowdown Hill Ampop: My Delusions Guillemots: Train to Brazil Midlake: Roscoe John Vanderslice: Exodus Damage Peter Bjorn and John: Young folks I'm from Barcelona: We're from Barcelona The Shins: Phantom Limb Matthew's celebrity tribute: Prince covers Hey!
15:36
J'ai toujours pensé que Black Francis s'était gouré lorsqu'il avait nommé l'album Trompe le Monde ainsi. Il expliquait qu'il s'agissait d'une expression française, hors si je connais "trompe la mort", il me semble que Trompe le monde n'existe pas. J'explique ça innocemment sur le forum du gars et l'Artiste lui-même vient publiquement reconnaitre son erreur. J'ai résolu le mystère ici (sans faire exprès).
Dire que les quelques jours de vacances qui s’annoncent vont faire du bien est un euphémisme. Je suis un peu cramé. Fatigué et plus trop motivé. Et le big rhume de cette semaine m’a bien défoncé pour couronner le tout. Besoin d’un peu de vide et de sortir de la routine de la trado lourdingue. Besoin aussi de retrouver un peu de motivation pour l’écriture tant chaque session fut laborieuse ces derniers temps. Alors bon, je vais continuer forcément à bosser (Mr. Bond part avec moi), mais dans un autre contexte, loin de mes bases, et dans trop réfléchir et gérer plusieurs choses à la fois. J’en chie, en ce moment, parce que je fais trop de choses à la fois, mais j’ai la nette impression que je suis en train d’apprendre le métier. The hard way, comme dirait un type qui porte un chapeau mou. Mais pas le droit de se plaindre : je traduis, j’écris, je scénarise, j’ai beaucoup de projets (dans plusieurs domaines dont certains très surprenants sans doute). Si je m’en sors bien de cette passe difficile, l’année devrait être bonne. Un bouquin à finir, un autre à rédiger (le Bond), un autre encore avec André (les premiers feed-backs sur le synopsis sont plus qu’encourageants), un première bédé à paraître (si rien ne change) en novembre, des textes à lire, à diriger etc… Je devrais y voir plus clair en avril. Si tout se passe bien.
Sur un plan personnel (mais qui a à voir avec ma capacité de travail), les poussées de sarcoïdoses se raréfient d’une façon très très encourageante et lorsqu’elles surviennent durent peu de temps. Du coup, je bosse plus et je vais sans doute pouvoir encore augmenter le rythme.
Allez, l’année prochaine sera bonne. Obligé.
Si vous êtes arrivé jusqu’ici et que vous avez survécu à ce petit bilan sans intérêt, passez vous aussi de bonnes fêtes.
Et revenez dans les parages vers le 31 décembre, Toto et moi vous préparons la compil’ de l’année 2006.
16:13
On me pose souvent la question : « Tu fais quoi en ce moment ? » Et justement en ce moment, je ne chôme pas. Je passe donc mes journées à traduire puis à écrire et lorsqu’il me reste du temps ou du jus, à bosser sur le bouquin sur James Bond. Sans parler des pages de script à rédiger et des synopsis de projets divers... Aujourd’hui, je suis en plein dans mon rhume de début d’hiver. Les choses sont donc un peu plus laborieuses. Enfin, si je trouve le moyen de poster ici, c’est que je ne suis pas trop mal en point.
Ha, et sinon, chose importante, je cherche des dessinateurs. D’urgence. J’ai des projets que j’estime valoir le coup qui ne demandent qu’à être remis entre les main de personnes compétentes avec leurs mimines. Et il y en a pour tous les goûts.
Hier soir, donc, concert gratos. Passons sur Bikini Machine qui représente à peu près tout ce que je déteste en musique : plans faussement rétro, paroles censées cacher la vacuité de la musique, groupe pseudo-branché à la Little Rabbits fin de règne ou à la Katerine. Merdique. Puis un contraste saisissant est apparu entre les deux derniers groupes : Just Jack et Adam Kesher. Autant l’anglais et son funk moderne et propret (qui casse pas des briques, mais qui reste sympa) a enthousiasmé le public et s’est visiblement fait plaisir avec son set impeccable, autant les bordelais d’Adam Kesher ont pris tout le monde de haut, prenant des poses ratées de stars annoncées (mais vu leur niveau, ça ne risque pas de marcher) au détriment de leur musique, de toute manière loin d’être aussi dansante et agréable qu’ils se forcent à la faire croire. En plus, le chanteur a un charisme de naseaux de cheval après un steeple-chase qu’il essaye de compenser en se la jouant « j’enairienàfoutrejesuisdéfoncé ». Son monologue de début de set a donné d’entrée le ton : puant et hautain. Ce qui pourrait à la limite passer s’ils assuraient…
Il me reste une invit' pour le concert de ce soir à Barbey avec :Minor Majority, Bikini Machine, Just Jack et Adam Kesher. Si ça branche quelqu'un...
15:08
Maté The Devil and Daniel Johnston, un film sur la vie et l'oeuvre de ce songwriter dessinateur. Poignant et dingue, le film ne sombre jamais dans le trash et offre un superbe protrait d'un de ces artistes dont la sincérité ne peut être remise en doute.
13:29
« Le copyright, c’est un monopole qui a tendance à entraîner des concentrations. Désormais, dans le domaine artistique, on a 3 ou 4 compagnies qui contrôlent la musique, et autant pour le cinéma et l’édition... D’une certaine manière, c’est comme un retour au mécénat, l’ancêtre du copyright, lorsqu’un artiste ne pouvait exercer son talent qu’avec l’appui des puissants, et pas autrement. Le pape ou le PDG d’Universal, c’est du pareil au même. »
Une (mini) interview avec Doctorow, pour une fois en français.
17:02
Dans la postface du Bureau des Atrocités, Charles Stross conseille à ceux qui ont aimé son livre de lire Les Puissances de l'invisible de Tim Powers. Il est vrai que Atrocity Archive et Declare (titres originaux) ont des thèmes en commun, mais l'analogie s'arrête bien vite. Là où Powers essaye de démonter les arcanes des services secrets en essayant d'être réaliste (en gros, agent secret c'est chiant, pour le montrer, je vais écrire chiant), Stross joue la carte fun, écriture souple, drôle et rythme soutenu. Ma préférence va évidemment au Bureau des Atrocités. Autant je m'étais emmerdé en lisant Declare, autant je suis impatient d'entamer Jennifer Morgue, la suite des aventures de Bob Howard (tiens, un homonyme du Texan). L'idée de base du bouquin: les mathématiques, à un niveau élevé, permettre de rentrer en contact avec un univers qui nous est inconnu à nous autres, gens du peuple, et qui est, schématiquement, un monde de monstres lovevraftien. Howard est donc un agent de la laverie, l'agence des SS qui s'occupe de ces choses-là. Au programme: théories folles, mains de gloire, théorèmes de Turing inédits etc. A ce stade, ceux qui sont susceptibles d'aimer ce bouquin se sont déjà reconnu. Sortez la carte et cliquez à gauche...
14:18
Tiens, BBC6 passe du Mega City Four, c'est bien la première fois. Ha merde, Wiz, le chanteur vient de mourir. Un des groupes de ma jeunesse. Du temps où on écoutait des cassettes, les jeunes, et où les Ipods s'appelaient des walkman et pesaient lourd. C'est con tiens.
11:38
Parmi les nouvelles séries télé de la rentrée, j'en ai regardé quelques unes. Je n'ai guère accroché à Ugly Betty dont le thème ne m'intéresse guère. Par contre, la série qui remplace Lost pendant sa pause s'appelle Day Break et c'est un mix entre Le Fugitif et Un jour sans fin. Dans chaque épisode, le héros essaye de s'innocenter d'un crime qu'il n'a pas commis. Il n'y arrive évidemment pas et se réveille toujours le même matin (et non, pas le jour de la marmotte). Après trois épisodes, j'aime plutôt: c'est en tout cas cent fois mieux que cette nullité de Prison Break.
Le truc vraiment excellent, c'est Studio 60 on the sunset strip, qui raconte le quotidien d'une équipe qui crée chaque semaine un show genre Saturday Night Live. Je n'ai vu que deux épisodes, mais je suis emballé. Faut dire que le créateur et scénariste est encensé par pas mal de monde dont Warren Ellis. Sur son blog, l'anglais en parle souvent et explique que ce Aaron Sorkin, par ailleurs créateur de A la Maison Blanche, écrit plus de dialogues que l'épisode peut en contenir. Il demande alors juste à ses acteurs de parler plus vite. Et il est vrai que ça fuse. Et que les dialogues sont percutants, vivants, parfois drôles, mais jamais artificiels comme peuvent l'être parfois certaines répliques qu'on dit en pensant: "Whoua, quelle bonne réplique."
J'ai maté The Second Civil War de Joe Dante, ce week-end et c'est vraiment très bien. Drôle, irrévérencieux, parfois complètement con, mais jamais crétin, bref du grand Dante. Cela raconte comment la deuxième guerre de Sécession se déclenche, dans d'Idaho, de nos jours. Et c'est plus fort et méchant que Michael Moore.
J'ai vu aussi Les Infiltrés, le dernier Scorsese et j'en parle dans le forum où, Jim, lui, fait les louanges de Primer...
16:10
Le mois dernier j'ai lu un article dans Wired sur le nouvel athéisme. Il est là, allez-y. C'est super intéressant, mais cela ne s'applique pas vraiment à mon milieu. Comment dire? Oui, je suis globalement d'accord. Marre d'entendre parler de Dieu, de foi, de spiritualité à tout bout de champs. J'ai le droit moi aussi de faire de l'évangélisation à rebours et d'affirmer que Dieu n'existe pas et que ceux qui y croient heurtent mes convictions. Sauf que. Personne ne me les brise avec Dieu. A part quelques persos dans des séries télé américaines, personne ne vient m'exhiber sa foi sous le nez en me disant que c'est formidable. C'est sans doute parce que je suis un blanc middle-class (en train de sombrer dans la lower, mais bon, faut savoir ce qu'on veut) un peu cultivé et que je fréquente des gens qui me ressemblent. Au pire, j'ai déjà rencontré des gens qui portent une minuscule croix et qui vont à l'église (et encore, si on ne leur en parle pas...) ou d'autres qui ne boivent pas d'alcool ou font le ramadan. Mais tout cela reste privé et ne me concerne pas. Tout ça pour dire que j'agirais comme les nouveaux athées le jour ou mon entourage ressemblera à celui que décrit l'auteur de l'article. Pas avant.
Une grosse révélation ce week-end. Cela me semblait tellement évident que je n'en avais jamais parlé: pour moi les chiffres ont un sexe. Je n'explique pas pourquoi ni comment, mais cela me semble aller de soit, depuis que je suis tout petit. Or, des quatre personnes à qui j'ai fait cette révélation, j'étais le seul à être dans ce cas. Suis-je normal? Etes-vous, vous aussi dans mon cas? Mathématiciens, adeptes du sexe des nombres, répondez-moi! En attendant, ma liste. Et n'esayez pas d'argumenter contre, c'est comme ça et c'est tout, je le sais depuis toujours:
J'ai donc vu L'Enfant, des frères Dardenne, palme d'or à Cannes le truc, ça déconne pas. J'avoue ne pas comprendre, mais alors pas du tout, l'engouement des critiques autour de ce film: le concept du "on regarde la misère en face, avec des plans séquence, caméra à l'épaule" ne me semble ni très original, ni très frappant. Ce n'est pas mauvais, plutôt bien joué, mais vraiment c'est typiquement le genre de film que je trouve complètement surévalué par une critique sans doute tellement engoncée dans son parisianisme bourgeois qu'elle confond réalisme social avec profondeur du propos.
La vidéo du week-end est une petite perle pop de M. John Vanderslice.
Les lecteurs réguliers de ce blog connaissent mon admiration pour la série Battlestar galactica. Les autres peuvent lire cet article qui parlent des réunions de travail des scénaristes que l'on peut écouter ici. Fascinant.
10:23