jeudi, novembre 30, 2006
Le Père Noël lui-même a opéré sa sélection de bouquins des littératures de l'imaginaire. Il se trouve qu'un excellent ouvrage dont le titre commence par Neuro et fini par in' s'y est glissé.
Envoyez vos lettres aux Père Noël, donc, il a pas des goûts de chiotte.
18:30
Et j'ai tout de même appris quelque chose que j'ignorais. Le titre de travail de l'album était Whore. Sinon, le bouquin est bien écrit, intelligent, mais sans doute destiné aux branques comme moi (Jim, tu peux y aller en confiance).
10:49
Les US aussi font de la bonne musique pop. D'un genre différent, plus catchy, plus rentre-dedans, mais lorsqu'ils ne se prennent pas au sérieux, les groupes parviennent à obtenir les mêmes effets que leurs homologues britons, sans utiliser les mêmes armes.
Pour la différence archétypale entre un groupe américain et un anglais, comparez ce clip de Zolof the Rock & Roll destroyer et celui, plus bas, d'Art brut. Les noms des combos signifient déjà l'essentiel, il me semble.
The Host est très étrange. Le film oscille entre le film de monstre, la satyre politique, le pur drame familial en effectuant des va-et-vient incessants entre tous ces genres. Les acteurs sont formidables, presque autant que la créature, et on est perpétuellement surpris. Ca change d'Hollywood.
Tiens Hollywood, justement. L'autre, nous avons regardé un film à la télé, En Bonne compagnie, ça s'appelait, avec Dennis Quaid. Un récit d'initiation dans le monde de l'entreprise qui suivait pas à pas la structure du mythe du héros de Joseph Campbell (ou sa version abrégée à l'usage des scénaristes californien plus vraisemblablement). A tel point que le dernier plan du film montrait le héros, courant vers le soleil couchant, alors que son mentor lui annonçait sur son portable la naissance d'une petite fille. Regardez donc le plan final du dernier Matrix si vous ne voyiez pas de quoi je parle. Ou celui de l'épisode III. J'étais tout de même sidéré de l'utilisation de tels "trucs" dans un film de ce genre.
18:04
Pro-life est le deuxième épisode de Masters of horror de Carpenter. Moins bon que le premier, il n'en reste pas moins une bonne série B d'horreur de gauche, du pur Carpenter, quoi. Une sorte d'Assaut dans une clinique d'avortement avec un bébé-démon. Du pur délire de divertissement. Quelque chose me dit que Big John n'a plus aucune ambition et s'amuse bien à faire ces téléfilms. Je ne m'ennuie pas à les regarder, mais je sens bien que le bon temps est bel et bien passé. Il me reste ma collec de DVD...
17:49
Battlestar Galactica subit donc une baisse d'audience pour sa troisième saison. Une des raisons invoquée est la tonalité pro-irakienne des intrigues. En tout cas, c'est ce que prennent en exemple les spectateurs conservateurs qui ne voient guère au-delà de ce qui est posé sur l'écran. Alors certes, la série essaye de passer outre les simplifications et les stéréotypes en présentant des humains face à une occupation. Et oui, l'actualité entre en résonnance. Le propos, comme toujours dans Galactica, reste intelligent, nuancé et surtout hors des sentiers battus pour ce type de programme de SF. Je n'ai aucune idée quant à savoir si la baisse d'audience provient de la tonalité de cette saison (en même temps, si c'est le cas, les spectateurs qui se détournent sont bien mauvais de n'avoir rien vu avant), mais j'espère que la série n'est pas en péril. Cette troisième saison va plus loin, tape plus fort que les précédentes. Quelle déception si a série s'arrêtait sans que les scénaristes ne puissent conclure.
Je viens de mater le match de rugby et le meilleur joueur du match (pour une fois le "talent d'or" n'est pas usurpé) s'appelle Elvis. Moi je trouve ça cool.
La vidéo du week-end, je la pique à Colin parce que je n'ai pas de talent. C'est de la pop anglaise ultime avec phrases catchy et définitive, une sorte de poésie de pluie et de béton aux relents de veste en tweed et de pubs enfumés. Ca fait chaud au ventre, quoi. Nous discutions, l'autre jour avec André, du peuple anglais, capable du pire et du meilleur: outre à bière, supporter de foot "kick & rush" et en même temps ça!
Sans trop faire exprès, j'ai joué l'entremetteur. Présenter un dessinateur doué à un type qui veut bien le publier, c'est toujours agréable, surtout quand les deux sont des bons potes. Bref, on en reparlera le moment venu (et oui, Gilles, tu peux gueuler, tu n'en sauras pas plus ici...).
Le synopsis est véritablement plié. C'est reparti dans la trad et l'écriture proprement dite. Je risque de ne pas trop émerger d'ici Noël.
11:46
Donc, j'ai vu Casino Royal et ouais, y'a du mieux. Le problème c'est qu'il y a encore deux films: un premier qui est une sorte d'excroissance puis l'adaptation proprement dite du livre qui est vraiment formidable. Avec un réalisateur plus couillu, cela aurait pu donner un magnifique film. En l'état, il ne s'agit que d'un bon divertissement avec un personnage qui se rapproche de celui imaginé par Fleming. Les scènes d'actions sont encore à mon sens de trop. Le public est trop habitué pour qu'on le sevre comme ça. Reste que cette version est bien plus courageuse que ce à quoi j'aurais pu m'attendre, mais encore bien en deça des attentes du spectateur idéal qui sommeille en moi.
Nous avons fini le synopsis. Pour l'instant impossible de savoir si c'est de la merde ou de la bombe. Sans doute aucun des deux. J'en vois déjà certains aiguiser leurs griffes...
19:50
Hier soir, devant une bonne bouteille de Rioja, je crois que j'ai regardé pour la 183° fois Un éléphant ça trompe énormément, compilation d'amitié moderne et d'expressions délicieusement surannées. Et c'est toujours un bonheur, même si je préfère le deuxième volet du dyptique: Nous irons tous au paradis.
Je passe le week-end à La Rochelle, mais je ne vous abandonne pas comme ça.
Ha ça non.
Ca a failli être un bon vieux Ramones, mais non. Ce sera une excellente chanson pop. Et française, s'il vous plaît.
J'ai lu Le Prestige il y a tellement longtemps que je ne me souvenais plus des détails de l'intrigue avant de voir le film. Je connaissais le secret central, mais c'est tout. Il ne me semble pas que le truc d'un des magiciens ait été révélé à la fin, comme dans le film. D'une façon assez hollywoodienne, Nolan s'est servi de la révélation pour faire un twist qui, même si on ne connaît pas le truc, ne tient pas la route. Trop évident. Mal foutu. Dommage qu'il ait voulu jouer cette carte parce que le reste du film est presque parfait. Gestion de l'écoulement du temps excellente, allers-retours et multiples narrateurs bien gérés, le réalisateur n'est pas un manchot du récit. Et le plan final. Mamma mia. Après Les Fils de l'Homme et avant The Host, décidément, les films de la fin d'année déboîtent bien.
11:39
Toto me l'avait dit: Spinto Band, c'est Fraggle Rock. Ouais, c'est vrai qu'ils bougent la tête. Le problème c'est qu'ils en oublient de jouer correctement leurs morceaux (qui ne sont pourtant pas des chansons daubesques). C'est dommage et décevant. Ils devraient prendre quelques leçons en regardant des DVD de Pavement. Heureusement que les Kooks, malgré un chanteur en état d'ébriété avancé, font le boulot et enfile les titres de leurs albums, indifférents aux cris d'admirations des dizaines de jeunes filles qui hurlent à chaque son (voulu ou pas) émanant de la bouche du leader. Enfin, c'est pas tout ça, mais papa attends dans sa voiture devant la salle...
Ah, oui, Boy kill boy devient vite insupportable. Un géant qui a le look de Neil Young qui essaye de chanter comme Jeff Buckley, c'est lourd. Surtout quand les compos sont déja entendues à ce point.
10:06
Le numéro 7 de Desolation Jones entame un nouvel arc qui s'annonce plutôt fort. Le rapport avec Dick n'est pas encore évident, même si un roman du barbu apparaît déjà.
Et je dévore également le Fantômas de mon ami Etienne qui est un livre formidable (et je dis pas ça parce que j'ai un texte dedans). Comment ça, vous ne l'avez pas encore acheté?? Allez-y, diantre. 14:05
Lu trois des nouveaux titres de Wildstorm. Avec Wildcats et Authority, on ne voit guère où veut en venir Morrison. Ennis s'en tire mieux. Son Midnighter est intriguant. L'avant-dernier numéro de Planetary est la conclusion de l'histoire (la suite ne sera qu'un épilogue). A la fois pétard mouillé et suite logique du ton et du rythme de la série, il manque toutefois un peu du style du début de ce petit bijou.
Saul Williams vs Grand Corps Malade. The Cure vs Indochine. Elvis vs Johnny. Pixies vs Eiffel.
Comme tous les ans, je reviens des Utopiales en disant que c'était formidable (bon, en fait ça l'était pas trop au niveau de l'organisation en fait) et que je me suis bien amusé. C'était encore le cas grâce à tous les gens avec qui j'ai eu le plaisir d'échanger trois mots ou quelques milliers. Je suis même allé chercher un prix (pas que pour moi le prix, mais pour l'ensemble de l'équipe de Fiction et surtout pour André, nous ne sommes que des sous-fifres). Et j'ai dormi avec Sherylin Fenn aussi... Back au bureau avec des souvenirs de sourires, de nouveaux projets et l'envie renouvellée.
Comme j'ai fait trois photos merdiques, je pique celle d'Etienne. La première est de Fred Jaccaud.
Cory Doctorow est cool.
Etienne et le Professeur X : "Tu vois, mon gars, une pinte, ça se descend comme ça!"
Un nouvel ami.
PKD power.
"Ouais, André. Fiction a gagné un prix. Non, non, tout s'est bien passé, j'ai pas parlé. Mais tu connais pas la meilleure... Jean-Jacques a un pull jaune..."
Fred Jaccaud. Notez le très seyant collier Sci-Fi sur ma pomme.
Vu Shinobi, là-bas, un bon film japonais qui est une sorte de X-Men au moyen âge. C'est à la fois plein de combats superbement exécutés et de longs passages contemplatifs magnifiques. Une fois pris dans le rythme du film, on ressent peu à peu une sorte de magie. Un long-métrage rare.
Juste avant de partir, vu Prête-moi ta main, avec Chabat et Charlotte Gainsbourg (ils étaient pas avec moi, hein, juste sur l'écran). Quant un pool de scénariste bosse bien, le résultat est à la hauteur: des gags qui tombent super régulièrement sur une intrigue convenue, mais l'essentiel n'est pas là. Ca fonctionne.
Le livre de mon pote Etienne, Les Nombreuses vies de Fantômas, est sorti. Il est superbe et contient une de mes nouvelles. Courez l'acheter, bande d'incultes...
09:23
Bon aujourd'hui, c'est férié. Mais moi je bosse. Et pourtant, j'ai pas beaucoup dormi. La faute aux voisins évidemment. J'ai du m'endormir tranquillement vers minuit trente après un bon repas dans un restau brésilien (et un excellent vin Chilien également). Mais à une heure et demie, un boum boum continue me réveille. Je parviens à me rendormir puis une heure plus tard, le bruit de la grosse caisse d'une chanson de merde fait vibrer les murs et me réveille pour de bon. Oh putain. J'attends un quart d'heure, me retournant dans le pieu, me rendant compte que vraiment, mon voisin a des goûts de chiottes (ça doit être une espèce de compil d'instrumentaux entre le lounge et le dub, avec des basses répétitives et affreuses). Puis, n'en pouvant plus, je descends et sors. Le voisin qui fait du bruit habite dans un petit studio qui donne sur une petite terrasse. La porte de son appart est ouverte et quinze ou vingt personnes sont là, l'oeil aussi vif qu'un animateur de Fun radio, un verre en plastoc à la main. Et ça parle fort. Non, pardon, ça ne parle pas fort, ça gueule. Je m'approche du groupe et je hurle: "Vous allez baisser votre musique de merde, ouais!?!" J'ai pas l'impression que personne ne m'ait vu ou même entendu. Mais je suis obligé de revenir chez moi parce que le chat noir qui rode dans l'immeuble vient d'entrer dans mon appart. Je le rattrape dans le salon et sort avec lui dans les mains. Je retourne devant les fêtards victimes d'amusie et je lève le chat en l'air, le tenant à bout de bras, toujours vêtu de mon pyjama Simpsons (pas de commentaires). Ha, tiens, cette fois un type me remarque. "Vous nous cassez vraiment les couilles, là!!" je lui lance et il semble comprendre de quoi, je parle. Je lâche le chat et je rentre chez moi. La musique baisse. Pendant une heure, puis peu à peu, elle remonte jusque vers quatre heures où "les invités" partent (on les entend descendre l'escalier) et où la "musique" s'arrête.
Qu'y a-t-il de plus énervant que ça? Je sais que parfois je peux devenir soupe au lait, mais là, ouch, j'avais des envies de fracasser la minichaine (ça ne peut pas être chose) du malotru. Je réfléchi à des représailles. Je pense que je vais aller le réveiller très tôt un de ce matin. Un dimanche, de préférence. Si vous avez d'autres idées, je suis preneur. Ca va chier dans le ventilo.
10:32