mardi, octobre 31, 2006
La fiction envahit les blogs. Cet espace que beaucoup utilisent pour se raconter ou transcrire leurs états d'âmes est une réserve fictionnelle intéressant. J'ai des preuves. Lorsque André raconte sa journée à la plage en ma compagnie, il oublie le plus marrant. Lorque Toto parle de son concert d'I like trains (il n'a pas encore fait le vrai reporte, mais m'étonnerai qu'il l'évoque), il oublie de raconter l'aventure étrange qui lui est arrivé. Moi-même, je mens comme un arracheur de dents, j'embellie, je coupe, je licencie poétiquement. J'ai même, il y a un bail, caressé l'idée de lancer une blog fictionnel où un personnage raconterait sa vie et ce, sans que personne ne sache qu'il n'existe pas. Et puis, vous savez ce que c'est. Pas le temps, tout ça...
Mais même si ce que vous lisez est éloigné de la vérité (qui peut, de toute manière prétendre à la vérité), ce que j'introduis dans ces pages reste une partie de moi, de mes obsessions, de mon quotidien...
Et j'ai quoi en échange?
Outre le plaisir à m'occuper de ce blog, et quelques retours de temps en temps, j'ai tout de même un sentiment de communication à sens unique. Quelque chose qui est satisfaisant et même obligatoire en fiction, mais pas ici.
D'où l'idée de demander au lecteurs de ce blog de m'envoyer un message par mail pour me dire qui ils sont, où ils habitent et pourquoi ils lisent mes élucubrations. Pas la peine de me faire un discours où de me raconter votre vie si vous n'en avez pas envie. Mais un petit mot pour me dire que vous existez et que vous me lisez serait sympa. Il y a certains réguliers qui sont des proches et dont je sais qu'ils me lisent, mais il reste pas mal d'inconnus(ou même des connaissances qui me lisent sans que je le sache) et je suis curieux de nature.
Sinon, je serai à Nantes aux Utopiales de jeudi à dimanche. Venez me parler, je risque d'être près du bar...
09:49
Ca tourne au ralenti. Comme disait Pica, "j'ai pris une bonne chistolle". Crémaillère chez Yann où je retrouve avec plaisir Chico et Rica puis migration vers un pub, histoire d'enquiller de la pinte avant de finir à la soirée Hang the DJ. Musique très décevante (comment ne peut-on pas passer I Predict a riot dans ce contexte?) et foule trop jeune, trop agressive parfois. J'ai dix ans de trop. On vient me demander si j'ai des ecstas à vendre.
Le week-end dernier, sur la télé d'une chambre d'hôtel, je suis tombé sur la fin des Chroniques de Riddick. Le plan final est parfait: iconique, annonciateur, conanesque, magistral.
Hier soir, c'est la fin du quatrième épisode de Heroes qui m'a bluffé. Pourtant rien d'exceptionnel, mais le sense of wonder bien amené fait toujours plaisir. En trois lignes de dialogues, tout un potentiel pour l'avenir de la série se révèle et est alléchant. C'est marrant parce que je suis sûr que je détesterais la même histoire si elle était traité en bédé. Il y a autant de clichés que d'idées originales, mais la sauce prend. Le fait qu'il s'agisse d'un programme télé avec ses codes et ses règles y est sans doute pour beaucoup. Reste que le nombre d'idées branques qui défilent par épisodes est plus que réjouissant.
Il existent des groupes géniaux et totalement méconnus. Je ne crois pas à la thèse du "tout ce qui est vraiment bon finit par percer". Ce n'est pas vrai. Il y a des milliards de perles et de trésors dans tous les domaines de la culture qui ne rencontrent pas le succès qu'ils mériteraient. Bref. J'adore Sunday's Best, un groupe plus que méconnu dont le dernier album, The Californian, est un petit chef d'oeuvre. Quelques uns des anciens membres du combo viennent de former The Little Ones et c'est énorme. Lovers who uncovers est un excellent titre. Le EP est superbe. Faites passer le message.
14:39
J'ai trente et un ans aujourd'hui, mais c'est hier que quelques potes se sont réunis pour boire un pot avec moi dans un pub plein de Liverpudlians avinés. Entre deux chants de supporters et quelques rôts aux relents de Guinness, j'ai papoté et même reçu des cadeaux à base de Lester Bangs, Richard Farina, Moleskine, Nick Kent, Shirow et j'en passe. C'est gentil et ça fait chaud au coeur (la dernière phrase serait mieux sur un skyblog, je sais, et je vous emmerde).
Mercredi soir, on a enfin trouvé le film de l'année: Les fils de l'homme. Sur un canevas et un scénar classique, Cuaron parvient à faire le long-métrage de SF le plus réjouissant depuis un bail. L'extrapolatios est simple, mais bien foutue, les personnages ont une vraie épaisseur et la mise en scène est plus que bluffante. Au moins trois plan-séquences sont à tomber par terre et le procédé d'immersion qu'ils impliquent parvient totalement à son but. Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas enthousiasmé autant pour un film. il me tarde déjà le DVD.
Ma communication du colloque de Nice est publiée ici. J'y parle de Watchmen, d'uchronie et quelques autres petites choses.
12:24
Les papys de Samiam se sont reformés et un nouvel album vient de sortir. Brut, produit à la truelle et avec un chant plus gueulard que jamais. C'est beaucoup mieux que le précédent et bien agréable de les retrouver. Je ne cesse d'alterner entre différentes périodes et en ce moment, j'ai l'impression que le rock américain est insurpassable et que les rosbeefs ne sont que des popeux mièvres. Mais ça me passera vite.
11:40
Pour ceux qui n'auraient pas lu Planet of sound dans Fiction n°3 (mais sachez que je ne vous aime pas), la séance de rattrapage pour l'odyssée planéto-pixienne rédigée avec l'agrégé-cosmique Jim Dedieu, se trouve ici.
11:48
Ce n'est sans doute pas dans la nouvelle vague de comics Vertigo que l'on doit chercher les séries les plus enthousiasmantes du moment (à l'exception peut-être de DMZ), mais plutôt chez Image. Qui l'aurait cru, hein? Après Casanova qui dépote bien grâce à son format et à certains parti-pris imaginaires, voici que déboule Phonogram. L'idée: la musique est de la magie. Littéralement. Et les singles pop influent sur le monde qui les entoure pour qui sait déceler ces choses là. Enter the Phonomancers et le héros, David Khol. C'est très bien foutu (notamment au niveau des dialogues) et c'est très très anglais, versé dans l'exégèse de la brit-pop. Et c'est sans doute le premier comic-books de ma vie où j'ai reconnu les endroits où se trouvaient les personnages en me disant "tiens, mais j'y ai vu un concert, là aussi, moi..."
Histoire d'en faire râler quelques uns, sachez que hier, à la plage, nous nous sommes baignés...
10:25
Ca a commencé comme une soirée tranquille à boire des Beamish et à jouer à "trouver le groupe dont la chanson passe dans le pub" et ça a fini à la soirée Hang the DJ, à se trémousser sur Hey Ya! Et donc, j'ai la gueule de bois.
13:25
Ha, la frénésie du web. Ca peut être amusant ou pathétique, mais ça reste le plus souvent futile. Un exemple décliné en trois phases avec Thomas Pynchon.
Bon, cette fois, j'ai le feu vert du chef. Je peux donc annoncer que mon second roman s'intitule L'Héritier du Chaos et qu'il s'agit d'un bouquin de fantasy jeunesse dans une nouvelle collection chez Mango: Territoires Lointains. Il sortira en 2007, mais je n'ai guère plus d'infos actuellement. Je replonge dans mes corrections. Si vous habitez à Tours, je passe à la radio, ce soir.
11:46
Ca n'a pas l'air de bien se renouveler, la zique est toujours la même, mais y'a Tom Savini et des modifications corporelles fendardes. Alors, bon, pourquoi pas...
Hier soir, rencontre avec Xavier, un animateur radio de Tours qui m'a interviewé. Mes bafouillements seront en ligne un de ces quatre ici.
Vu les deux premiers épisodes de la saison trois de Battlestar Galactica et comme d'habitude, c'est très très bon. La métaphore irakienne fonctionne étonnament bien dans ce contexte et la série prend un nouvelle ampleur. Bluffant.
10:43
Changement de look pour que le blog soit plus synchro avec ça. Le site n'est pas encore fini, notamment en terme de contenu. De l'indulgence, please. Les liens seront désormais sur le site. Seuls restent ceux des blogs. Si vous en avez à me signaler (j'ai pas fini et j'en ai déjà oublié des caisses, j'imagine, n'hésitez pas).
15:49
Aujourd'hui, relectures et interviews au programme. Hier, une bonne nouvelle niveau porte-monnaie est tombé. J'en dirais plus quand je pourrais. Un pote me reproche gentiment de ne pas être assez précis lorsque j'évoque mes projets et mes travaux aboutis ou non. Il aimerait plus de détails. J'aimerais parfois moi aussi pouvoir plus en dire, mais ce n'est parfois pas possible. J'attends l'annonce officielle pour parler de mon second roman, par exemple. Mais je dirais tout le moment venu.
En attendant sachez qu'un de mes articles est paru dans Fiction n°4 (qui devrait sortir très bientôt): ce numéro est superbe (couve de Moebius). Vous pouvez l'acheter directement par Paypal ici. Et vous l'aurez même avant qu'il ne sorte en librairie.
Tiens, je pique ça sur le blog de Sneed. Il s'agit d'une série créé par Arthur Qwak dont j'avais déjà parlé ici à propos de Lolo Cordova, son excellente bédé. Ben, là, non seulement c'est beau, mais en plus, c'est Mr. Smith qui a composé la musique du générique.
En bas des pages de documentation de Wordpress, il y a cette phrase, plutôt marrante: Code is Poetry. Ouais, ok, mais moi je ne connais pas la versification.
Du coup, j'en chie des ronds de chapeau pour un résultat pathétique.
Si quelqu'un pouvait m'aider à me dépatouiller de quelques embrouilles (après je pourrais m'en sortir) avec la feuille de style CSS et les différents blocs, je lui serai éternellement reconnaissant (je lui offrirai même un truc, tiens).
Dans la série des inventions de SF qui deviennent vraie, voici la dernière: la Bitchun Society qui récompense ses membres par le système de Whuffies, comme dans le bouquin de Doctorow, Down and out in the Magic Kingdom (Big up, Gilles).
J'ai oublié de parler de la première partie de Mogwai. C'était Eugene Kelly, l'ancien leader des Vaselines. Et du coup, il a repris trois titres de son ancien groupe que la bande à Cobain avait elle déjà repris. Je me disais que certains membres du public ont dû se demander pourquoi ce gars avec sa guitare et son harmonica s'amusait à reprendre Jesus don't want me for a sunbeam ou Molly's Lips. C'est assez drôle et triste en même temps que les seuls morceaux que connaissaient les gens étaient justement cela. Le gars n'est reconnu pour ce qu'il a créé que par l'intermédiaire d'un autre groupe. Il doit se dire que lui aussi aurait pu avoir droit au succès. Ou peut-être qu'il s'en fout. Ca serait rassurant en fait...
11:19
Mogwai joue fort. Très fort. Dès le début du concert, j'ai vu certains membres du public reculer vers le fond. Equipé de mes bouchons d'oreilles, j'ai assisté au déferlement sans serrer les dents. J'aime les changements de volume et je regrette souvent un nivellement sur disque (pas sur ceux de Mogwai, ceci dit) et je n'ai pas été déçu. On passait de passages calmes à des torrents sonores en un instant. Comme prévu. Parfois le son semblait vivant, palpable. On aurait dit qu'il m'entourait, me réchauffait. Il faisait trembler mes vêtements et chaque coup de grosse caisse percutait l'intérieur de ma poitrine. Romuald m'avait prévenu: "Ils jouent tellement fort que cela devient oppressant". Mais lorsqu'ils sortent les distos et qu'ils lachent le bruit pendant trois ou quatre minutes, cela devient hypnotique et l'ont a pas envie que ça s'arrête.
Ca n'a rien à voir, mais au retour, dans la voiture, j'ai appris que Vincent était une encyclopédie vivante du Heavy Metal. J'avais jamais entendu parler de la New Wave of British Heavy Metal, moi. Et saviez-vous que la rédactrice en chef de Hard Rock Magazine s'appelait Nelly Saupiquet?
10:24
Lu Shogun Magazine et c'est presque pitoyable. Surtout comparé aux équivalents en manga grand public. Seul Lolita HR cultive une originalité assez forte pour me donner envie de lire la suite. C'est peu. Et pourtant, je trouve l'initiative super louable et très pertinente dans le paysage éditorial actuel. Je sais qu'il y a des choses à venir alléchantes, mais il va falloir qu'il y ait plus de 15% de choses intéressantes pour que je continue à acheter le mag.
15:42
Je vais recommander des choses dans la barre de gauche, petit à petit, ils vont s'ajouter ici. On va un peu tester ça. Si vous voulez acheter quelque chose dans cette liste, passez par ma boutique, ça me fera gagner trois sous sans vous en faire perdre...
17:12
Je viens, à l'instant, de signer mon premier contrat bédé.
Ajoutez la visite dans l'appart des Hollande/Royal aux remous actuels sur le Rainbow warrior: quelqu'un essaye de faire craquer la Poitevine. Ceux qui osent dire que le mieux placé pour cela (au niveau des infrastructures barbouziennes et journalistiques) est le ministre de l'intérieur sont des mauvaises langues, bouh, pas bien. Les coups bas commencent et doivent réjouir certains socialistes qui attendent le gros faux pas pour prendre la place maintenant que Jopin est out. Sa nervosité par moments laisse à penser que cela pourrait arriver, même si je n'y crois guère. En tous cas, ça commence fort.
11:38
Vendredi soir, j'ai profité de l'invit' de Fabrice au Festival du livre de poche pour manger du foie gras, de l'agneau et boire du bon pinard. Nous nous sommes finis à la terrasse d'un pub de banlieue. Dire que c'était sympa d'enfin parler plus de trente secondes avec le gars serait un euphémisme.
Dans mon roman, y'a un machine dont la seule utilité est de s'éteindre toute seule une fois qu'on l'a allumé. Et là je viens de découvrir "l'objet qui paraît suspect". Si on le touche, un compte à rebours démarre, une sirène retentit et il s'éloigne en roulant. Pas mal, non?
12:35