lundi, juillet 31, 2006
Lu le tome 3 de Scott Pilgrim et ben c'est toujours aussi bien, vraiment. On commence en plus à bien s'attacher au personnages et la structure intrigue/jeu vidéo ne déconcerte plus du tout.
Je suis toujours sur un synopsis de bédé (à la nième version) et dans un roman jeunesse. L'été est chaud.
Lu le dernier Rock & Folk avec le Pink Floyd en couverture. J'aime pas Pink Floyd. Je supporte les deux premiers albums, mais je trouve leurs chansons suivantes trop lisses, dépourvues d'harmonies et de mélodie, rythmiquement robotiques, bref, pas terrible. Mais le succès d'une telle musique me fascine, je dois bien l'avouer. Et en lisant le dossier sur le groupe, j'ai eu quelques réponses. Notamment sur les origines des membres du groupes (presque tous étudiants en archi ou en arts plastiques) et sur la façon d'appréhender l'écoute. En fait, il semblerait, selon les spécialistes qu'il s'agisse d'une musique qui remplit l'espace, d'un truc fait pour la quadriphonie, de sons d'espaces. C'est sans doute vrai, mais ça ne m'excite pas plus pour autant.
Il y a aussi un article d'Eudeline qui sous-entend (et c'est la première fois que je vois cette théorie) que Syd Barrett ne faisait que simuler pour être tranquille. Homme de peu de foi.
12:46
En attendant son nouveau film La science des rêves, j'ai lu hier une interview de Michel Gondry où il parlait de celui qui le suivra. C'est une comédie avec Jack Black qui bosse avec un pote dans un vidéoclub qui ne loue que des VHS. Il devient aimanté à cause d'un accident avec une centrale électrique et efface toutes les cassettes. Du coup, lui et son pote vont retourner les films eux même pour les mettre sur les cassettes.
Quelle idée géniale.
La bande annonce du Dahlia noir n'a rien de bien excitant par contre. Josh Harnett, beuh.
10:09
En tombant sur une vidéo d'un truc préparé pendant la conférence sur Lost à la convention de San Diego, j'ai découvert The Lost Experience, un jeu qui se déroule sur internet et qui dévoile par petites doses des indices sur le mystère de Lost. Si j'avais du temps je farfouillerais un peu et je vous ferai un résumé, mais comme je n'en ai pas, débrouillez-vous. En tous cas, le concept est trippant et c'est bien foutu...
L'autre jour il faisait trop chaud pour que je bosse en haut, dans mon bureau sous les toits. Je suis donc descendu pour travailler dans le salon sur mon portable en ayant au préalable mis mon fichier en cours (un truc dont je parlerais quand j'aurais le droit) sur ma clé USB. Mais comme j'avais déjà fait ça la veille ou deux jours avant, mon fichier n'était pas sur mon ordi fixe et j'ai donc effacé la dernière version en niquant plus de 9000 signes de boulot. Aargh. J'en parlais avec André lorsqu'il est passé. Il a semblé comprendre l'angoisse que c'est. Bon, aujourd'hui, j'ai fini par rattraper et même dépassé mon retard. Le truc positif, c'est que j'ai l'impression d'avoir amélioré le passage que j'ai réécrit. Evidemment, il est complètement différent, mais si cette différence est positive, tant mieux. J'ai tout de même perdu du temps, mais bon. A lesson learned.
Hier, maté un film de merde. Pas un de ces nanards sympas que l'on prend plaisir à regarder parce qu'ils sont drôles, mais un vrai truc calamiteux avec une idée de départ merdique, un traitement naze, des scènes de suspense aussi passionnantes que les posts où je raconte ma vie, des acteurs rivalisants de manque de passion à délivrer des dialogues improbables. Bref, une bouse cosmique qui s'apelle Final Cut. En plus, il y a un truc qui me taraude, c'est que là-dedans et ce n'est pas la première fois que je vois ça, les voitures futuristes sont des deux chevaux ou des DS. Les films à petit budget amerloques qui ne peuvent se payer des designeurs de bagnoles utilisent de vieilles Citroën pour symboliser les caisses du futur. Etrange, non? Bref, c'est tout de même un des pires films (je ne parle pas des merdes Z ou B qui font tout de même passer un bon moment) que j'ai pu voir (après celui de BHL tout de même, rassurez-vous).
Je cite L'homme qui marche parce qu'il résume formidablement bien ce que je pense.
Canicule, petit chien, est revenu. Chaud, chaud, chaud. 36 ° C. c'est beaucoup à l'ombre, alors au soleil... Alors attendre le soir en recherchant un endroit frais où se tenir, lire des comics et autres bédés, attendre le frais, le frais. Mais pas trop frais car nous aimons l'été, ses chaleurs, ses fièvres. Nous aimons l'été à la folie lorsqu'il fait grésiller les champs de blé et ramollir le goudron. Nous aimons l'été. J'aime l'été et jamais je ne me plaindrais d'avoir trop chaud, non, j'aime l'été, ses journées longues, ses soirées où s'installe le frais crépuscule tant attendu. J'aime aller me promener dans les bois le soir "à la fraîche", et le soir rose. J'aime ses nuits de grillons, ses nuits d'oiseaux silencieux et de chauves-souris rapides. J'aime ses matins de coqs chantants dans l'aube grise. J'aime ses après-midi de sieste et de repos. Oui je célèbre l'été qui me donne la joie de vivre et le coeur léger. J'aime avoir chaud, j'aime le soleil qui écrase et la pluie d'orage qui se fait attendre. Je suis content de le voir revenir et donner toute sa force le bel été. J'aime l'été aussi fort que je déteste l'hiver.
Et écouter Skip James, un ventilo à ses côtés, par 33 ou 34 degrés, avec un peu de transpiration accrochée à la peau, ça met dans l'ambiance. Ha, si j'avais un porche...
16:04
C'est Etienne qui m'a vraiment chauffé sur Veronica Mars. "Vas-y, regarde cette série, c'est de la bombe!" qu'il m'a dit, avant d'ajouter "essaye de tenir les deux ou trois premiers épisodes et puis ensuite ça devient excellent." C'est donc ce que j'ai fait et je ne le regrette pas.
Sous des allures de teen-show ensoleillé et bêta, la série se révèle super bien écrite et captivante. L'héroïne (il s'agit là d'une vraie héroïne, bigger than life, qui fait des trucs impossibles au commun des mortels dans chaque épisode) enquête sur deux plots: celui qui court sur une saison (un Laura Palmer-like) et une petite investigation par épisode dont l'intérêt varie, mais globalement va croissant lorsqu'on a compris la mécanique du show. Car voilà, Veronica Mars fonctionne sur une formule et un second degré qui permet à plusieurs types de publics d'apprécier. On a droit en plus à chaque épisode à un extrait de chanson intégré dans les dialogues et à quelques répliques vraiment bien senties. Il y a aussi du symbolisme mythologique à deux sous, de la dénonce naze et plein de trucs ratés (le perso du bad boys chicano sosie de Chick pue du fion), mais globalement, c'est un très bon divertissement qui dépasse souvent son ambition et amuse sans prétention. Une série pas con et distrayant, c'est assez dur à trouver pour ne pas se gâcher le plaisir lorsqu'on en trouve une.
11:12
J’avoue avoir eu quelques frissons lorsque la musique a retenti (la même que le premier film en 78) et qu’est apparu le logo de Superman. Le générique fait dans le style de l’original passe encore, mais au final, trop d’éléments m’ont rappelé le long-métrage de Donner pour que la pilule passe complètement. On est presque dans le remake, si on regarde de près. Les péripéties sont les mêmes, les relations entre personnages ont un peu évoluées (se sont modernisées), mais c’est tout. Le ménage à trois ne prend pas vraiment (le personnage de James Marsden est trop transparent, trop gentil, trop tout, c’est lui aussi un plus qu’humain). Seul un twist (aisément devinable ceci dit) vient ajouter une pierre énorme à la mythologie du personnage : la bédé va vite devoir en tenir compte à mon avis ; et elle le fera, comme elle le fait toujours. J’avais peur qu’il n’y ait pas assez d’action et sur ce point précis, je ne suis pas déçu. Superman vole vraiment et il fait montre de toutes ces capacités. Mais Clark Kent n’existe pas, il ne sert à rien, c’est une endive qui erre dans les couloirs du Planet se demandant pourquoi il est revenu. Là, ils auraient dû aller jusqu’au bout (quitte à ce qu’on hurle à la trahison) et virer le gars du Kansas pour ne laisser que le gugusse en pyjama. La fin est trop longuette, trop démonstrative, trop tout pour fonctionner et au final, on regrette que Singer ait voulu être à ce point « fidèle » au matériau de base (vieux de trente ans, il faut le rappeler). Il fait mumuse avec un mythe sans vraiment s’en emparer, comme paralysé par la peur de défaire ce qu’avait bien réussi Donner. A la place, il aurait dû lui mettre un coup de boule. Il y a des scènes superbes, l’ensemble se tient, Luthor est merveilleux, l’humour bien géré et l’action péte comme il faut, mais on est déçu parce qu’il ne s’agit pas du Superman des années 2000, mais bien celui du Siècle passé. Dommage.
16:07
Puisque tout le monde le fait, je dois moi aussi revenir sur l'événement sportif du week-end dernier.
Federer a foutu une branlée à ce petit con de Nadal. La classe et le talent l'emportent sur la hargne sauvageonne. Faut le voir, le Suisse, arriver sur le court avec une veste de costard (sans que cela ne soit trop prétentieux) tandis que son adversaire se retire le slip de la raie avant chaque service.
17:23
Deux auteurs que j'aime dans le Monde des livres d'aujourd'hui. Le polardeux David Peace qui, au-delà des étiquettes, livre une des série de bouquins la plus noire, sombre et désespérée que j'ai jamais lu. Et le science-fictionneux Alastair Reynolds qui produit du Space Opera intelligent et qui en plus (ça se voit dans Century Rain) aime le jazz.
Un petit groupe anglais bien inspiré vient de lâcher l'hymne de mon été: ça s'appelle Charlotte et c'est par Air Traffic.
11:40
Dominique A. fait une chronique dans la revue publicitaire gratos de la fnac, Epok. C'est souvent bien vu, même si je ne sais pas toujours de quel chanteur obscur il parle, au moins il a quelque chose à dire. Je me souviens d'avoir entendu Le courage des oiseaux, sa première chanson diffusée sur les ondes, lors de l'émission de Lenoir alors que j'étais encore au lycée. C'était suffisamment différent et frais pour m'intéresser. Puis, je n'ai plus fait grand cas de ses disques: d'autres choses à aller défricher, sans doute. Là, j'écoute son dernier album, L'horizon, et c'est beau. Y'a du souffle, des ambiances, des paroles évocatrices pas prétentieuses et même de la bonne petite pop entraînante. Je suis peut-être passé à côté de quelques disques formidables, du coup...
12:32
Histoire de pas passer pour le dernier des ringards, le gars qui, entouré de nerds SH, ne sait même pas de quelle couleur est le slip de Spidey, je me suis lu les deux premiers Civil War et CW Frontline. Bon, j'avoue l'annonce version "grand public, on vous refait le coup de la mort de Superman", m'avait intrigué et donné envie. Bon, le concept du cross-over n'est pas à se rouler par terre de plaisir: les héros doivent s'enregistrer auprès de l'état pour devenir des fonctionnaires que le pouvoir pourra contrôler ou sinon ils seront hors la loi. Il y a donc des gars qui le font et d'autres qui se rebellent (au premier rang desquels, ce bon vieux Cap qui, on a beau dire, est un bon symbole de l'idéal américain et pas de de ce qu'en ont fait les mecs qui piétinent cet idéal depuis des siècles). L'idée sent la resucée, évidemment. On pense au Miller et au Moore des années 80, sans doute en avance sur leurs temps et plus récemment aux Incredibles (qui repiquaient un brin l'idée de Watchmen, tout de même). Le traitement est, pour une fois, un peu rapide, je trouve. Tout se déclenche hyper vite (peut-être parce que je n'ai pas lu les chiées de séries régulières liées à l'événement, sans doute) et dès le deuxième numéro, tout le monde a presque choisi son camp. Le problème à mon sens est que certains héros ne réagissent pas comme leur comportement antérieur le laisserait supposer. Je passe sur ce truc d'illuminati qui pue la mauvaise idée tant le plan théorie du complot est usé jusqu'à la corde et, qui plus est, inadapté à l'univers des super-héros. Donc, ça se laisse lire sans déplaisir (au moins, il se passe quelque chose), mais cette nouvelle avancée vers l'âge adulte risque de laisser un goût amer tant le sense of wonder est laissé de côté. Sans doute la conséquence de toujours faire appel à des scénaristes plus à l'aise dans le polar que dans la SF. Les folles idées sont dans la fiction spéculative, pas dans le roman noir. Ce que je retiens tout de même et qui m'a le plus marqué est le sort réservé à Speedbal, un jeune héros présent lors de l'incident à l'origine de la mort de nombreux civils. Il est privé de ses droits élémentaires comme dans un remake bédé de Guantanamo. On sent là (sous la plume de l'anglais Jenkins, que je viens d'interviewer d'ailleurs, checkez votre kiosque) une dénonce de ce que fait l'administration en place sous couvert de guerre contre le terrorisme. Si on ajoute à ça le rapprochement idéologique de tout le cross-over avec le patriot act, je me demande si les comics s'engagent "contre" en faisant semblant de ne défendre que la liberté? Le public américain des comics est-il contre Bush? Est-ce que les auteurs vont oser aller assez loin?? J'attends sans trop d'illusions, simplement pas mécontent qu'il se passe enfin quelque chose dans cet univers marvel gravement sclérosé, mais pas super enthousiaste non plus...
Laurent Lolmède fait des petites bédés excellentes qu'il envoie gratos par la poste. Et dorénavant, il a un blog.
Samedi soir, discussion improvisé avec un retraité encore fringuant, immigré espagnol qui nous expliquait, avec son léger accent ibérique, que, depuis le temps qu'il était ici, son coeur allait à l'équipe de France. En quelques minutes de philo de comptoir, il a essayé de nous faire partager son bonheur et a énoncé quelques évidences. "Les soirs, comme ça, a-t-il dit, les gens oublient leurs soucis. Ceux qui n'ont pas de travail n'y pensent plus et pendant quelques heures, tout le monde est sur un pied d'égalité". "C'était la fonction du Carnaval, avant", j'ai répondu. Deux heures plus tard, j'ai vu qu'il avait bien raison. Tout le monde souriait à tout le monde, les mecs bourrés n'étaient pas agressifs et rien n'énervait personne. Rien que pour ces quelques moments, ce qui se passe en foot vaut le coup. Tant que ça ne masque pas non plus ce qui se passe par ailleurs, hein.
Manu est un philopophe à l'aise lorsqu'il s'agit de parler de Félix Guattari ou de Steve Ditko, mais je ne le savais pas pointu sur le foot. Et pourtant, il a prédit le résultat, la manière et a affiché sa confiance longtemps avant le coup d'envoi. Il avait même prévu un cigare à fumer pour fêter la qualification. Bluffant, le gars...
Hier, balade en vélo sur le bassin puis baignade dans l'océan après la grimpette d'une dune immence. Mal partout aujourd'hui, mais enfin, y'a pire.
17:55