Maté Meutre par décret, où Holmes lutte contre Jack l'éventreur. Outre la bonne personnification du détective, le film ne marche pas trés bien. Sherlock ne déduit presque rien et enquête comme un détective moderne. On s'ennuie un peu, surtout lorsqu'on a déjà lu From Hell. Lu le dernier Riadd Sattouf, Le rêve de Jérémie. Trés trés drôle, surtout pour le traitement infligé à cette tanche de Vincent Delerm (j'ai d'ailleurs vu qu'il était, avec Chamfort, parmi ceux qui ne veulent pas de la licence globale, comme quoi la médiocrité peut prendre plusieurs facettes). En parlant de ça, je suis assez ok pour payer une licence dans ce genre, mais à condition qu'on raque aussi (un peu plus cher s'il le faut) pour l'industrie ciné. Mais passons.
Cette année, j'ai traduit un essai, un roman, trois nouvelles, trois bédés, vendu une nouvelle (écrite avec Jim Dedieu et à paraître dans Fiction 3), écrit un roman (il est pas fini, mais presque), participé à un colloque et rédigé une chiée d'articles. J'ai aussi interviewé pas mal de mes idoles (de jeunesse ou non): Alan Moore, Neil Gaiman, John Romita Jr., Moebius etc... Ca paraîtra beaucoup à certains, peu à d'autres, mais globalement, mon année à été assez remplie. J'ai connu des succès et des échecs et j'ai autant, voire plus, de projets dans l'escarcelle pour l'année prochaine. Je mets le blog en pause jusqu'à l'année prochaine et internet en parenthèse pour une semaine (je lirais peut-être mes mails). Une semaine de vacances ne sera pas de trop pour digérer et se reposer. J'ai besoin de me refaire un peu de jus pour repartir avec enthousiasme. Bonnes fêtes à tous, tapez-vous bien la cloche et passez de bons moments.
[edit] Une page consacrée à mon roman est en ligne sur le site de l'éditeur: ici!
Les actes du colloque niçois "La science-fiction dans l'histoire, l'histoire dans la science-fiction" viennent de paraître: revue Cycnos volume 22 n°1 et 2.
Interventions de Roger Bozzetto, Valerio Evangelisti, Jean-Jacques Girardot et Fabrice Méreste, Serge Lehman, Xavier Mauméjean, Michel Pagel, Jean-Jacques Régnier, André-François Ruaud, Olivier Paquet, Margaret Atwood, Laurent Queyssi, Pascal J. Thomas et plein d'universitaires.
2 x 16 euros à André Viola, revue Cycnos, UFR Lettres, arts et sciences humaines, 98 Bd Edouard-Herriot, BP 3209, 06204 Nice cedex 3, à l'ordre de M. l'Agent comptable de l'Univeristé de Nice-Sophia Antipolis.
14:11
Contrairement à ce qu'on dit parfois, il n'y avait pas de vide juridique, car la jurisprudence est source de loi. L'amendement voté revient à inscrire dans la loi les décisions, notamment celle prise par la cour d'appel de Montpellier cette année, qui légalisaient l'échange P2P quand il n'a pas de logique commerciale. Il confirme la jurisprudence alors que l'avant-projet de loi du gouvernement voulait la contredire.
Après un week-end cool à manger, dormir, bosser et jouer aux Chevaliers de la Table Ronde (excellent jeu de chez Days of Wonder), j'ai repris l'écriture avec ses hauts et ses bas. L'épisode 6 ne décolle pas. La fin est bonne, mais je n'arrive pas à démarrer. Alors j'ai commencé l'épilogue. Voilà pour la cuisine interne. Maté Le Géant de fer, hier. J'ai adoré Les Indestructibles du même Brad Bird et je n'ai pas été déçu par celui-ci. Un film de petit garçon pour les petits garçons, tout ce que j'adore: de la rêverie, un robot géant, de la SF fifties, de la paranoïa et des designs trés travaillés.
10:44
Ca faisait bien six mois que j'avais pas acheté de DVD (les temps sont durs), mais vendredi, j'en ai acheté deux: Voyage au bout de l'enfer et Robotjox, le film de Stuart Gordon sur des robots géants avec scénar d'Haldeman. Une curiosité qu'il me tarde de mater. La mini-série Battlestar Galactica passe le 30 décembre sur la 6: plus que conseillée...
Les Ultimates FF de Warren Ellis où les perso sont dans la zone négative sont vraiment trés bons. A la fois super SF et trés osés (dans le sens où pour un comic mainstream, il n'y a pas de baston et que du high concept). Les dialogues sont également excellents...
14:23
Alors bon, ok, Peter Jackson se fait plaisir. Il a son joujou, s'éclate comme un dingue et livre un spectacle bien foutu, riche en aventure et en action tout en gardant son style (quelques plans sont tout droit tirés de Bad Taste, d'une façon assez réjouissante). Mais il y a tout de même un énorme problème dans ce film. On essaye de nous émouvoir avec une histoire qui ne fonctionne pas du tout et sur laquelle le réalisateur s'appesantit: celle de l'amour entre une jolie blonde et un gros gorille monstrueux. Désolé, mais même si c'était bien amené (ce qui n'est pas le cas), ça ne marcherait pas. Alors comme prévu, j'y suis allé par curiosité, appâté par le spectacle promis dans la bande annonce et je n'ai pas été déçu. Pour le reste, je n'ai pas changé d'avis. Je n'ai rien à battre de King Kong... Allez Peter, fais nous un film de zombies...
10:34
Dans le dernier Comic Box, Mike Wieringo se lâche un peu sur Marvel en croyant sans doute que les propos tenus dans un mag français ne reviendront pas aux US. Mais la magie d'internet aidant, un petit fouineur fout le bordel sur un forum et retranscrivant et en exagérant bien les propos du dessinateur... C'est marrant cette propension des gens à dire des conneries hors de leur pays en oubliant l'existence de la mondialisation de l'information...
Dans Comic Box, décidément, il y a aussi une interview de Moorcock. J'y ai appris qu'à la grande époque, il pondait un roman en trois jours et un comic en un. Ca laisse rêveur. Et il parle aussi de Morrisson qui aurait pompé des passages entiers de ses Jerry Cornelius pour Les Invisibles, le vilain...
17:49
J'espère que Garth Ennis touche de la thune d'Hollywood. Après lui avoir piqué son intrigue de Dangerous habits pour Hellblazer, ils lui ont volé tous les personnages secondaires pour le film Punisher (pas trop mal, d'ailleurs, en fait aussi naze que la bédé).
Reçu les actes du colloque de Nice et je suis soufflé par l'article de Serge Lehman qui s'appelle La légende du processeur d'histoires. Non seulement il donne une nouvelle et trés intéressante définition de ce qui fonde le genre "science-fiction", mais en plus, ce faisant, il crée dans son article du sense of wonder, un émerveillement qu'il pose comme fondement même de sa définition. C'est magistral, du grand art. Une fois de plus Lehman me bluffe complètement...
16:00
Je sais déjà que Big Brother a déjà gagné, mais là, il pousse le bouchon un peu loin. Si la loi passe, on ne va bientôt plus pouvoir copier des CD sur K7, par exemple, pour les écouter dans sa voiture. Le simple fait de copier sera illégal. Y'a une pétition à signer, je l'ai fait, je sais pertinement que c'est comme pisser dans un violon, mais il faut que les gens soient au courant tout de même. Si tout ça advient, je pense sérieusement arrêter d'acheter des CD, tant pis. Il va bien falloir faire comprendre aux pontes de l'édition musicale et cinoche que le pouvoir est entre nos mains, pas dans les leurs...
11:20
Le 6° Masters of horror, celui de Joe Dante est une charge lourde contre l'administration Bush avec les soldats morts en Irak qui reviennent sous forme de zombies pour... voter. C'est excellent.
Le 4° Harry Potter est également trés bon. Le début rame un peu puis la machine se met en place. Tourments adolescents et scène finale sombre contrastent et fonctionnent à merveille.
Voici ce que dit Ken Stringfellow à propos de l'annulation du concert des Posies vendredi:
Too bad, but our Bordeaux show was cancelled. The venue was capacity 650, quite a stretch of the imagination for the Posies in France, and as of that week we had sold a whopping 7 tickets. Don’t cry for us—Darius said Preston School of Industry played there for a dozen people and Matt had been there with Oranger or Overwhelming Colorfast and played to similar numbers. I remember when we were supporting the Teenage Fanclub tour in 1993, to packed houses everywhere –UK, France, Scandinavia, Germany, Spain, Benelux—they cancelled their show in Milan as ticket sales were…you guessed it, 7, as of the week before the show. So, it happens o the best of ‘em.
Je faisais partie des 7, évidemment. Quelle ville de merde...
10:25
Encore un excellent concert. Headcases est un groupe d'Angoulème, si j'ai bien compris, plutôt intéressant. trois atouts principaux, la voix du chanteur, le batteur fou dans la lignée John Bonham et le bassiste super inventif qui donne tout le charme à l'ensemble. Frais et original... En bonus, un Grant Hart chanté par Ken Stringfellow lui-même pour conclure leur set. Stringfellow qui vend d'ailleurs lui-même les T-shirts des Posies entre les deux groupes. Sa femme est le sosie de Laurence, la nana de Dave des Disease (cette dernière phrase n'est compréhensible que par trois pélerins dans le monde occidental dans son ensemble). Le set des Posies a été impeccable: démarré fort et électrique, puis calme et re-fort etc. Et changement de guitare entre chaque morceaux, comme dirait Bernard Lenoir. Jon Auer est "gros comme un cochon" (cette expression est copyright, attention), mais chante magnifiquement et balance sa guitare en l'air façon guitar hero. Stringfellow crache des mollards dont il se prend les retombées à chaque pet. Au final, grand moment de rock'n roll avec quelques moments d'émotions.
Et le public d'Angoulème, contrairement à celui des concerts pop de Bordeaux, n'a pas un sac à dos greffé sur le dos...
11:35
Ca va devenir une tradition. Les Posies ont encore une fois annulé leur concert à Bordeaux. Du coup, je trace à Angoulème ce soir. Et je réécoute l'album Frosting on the beater et je me rends compte qu'on a rarement fait aussi bien comme entrée en matière de disque que les trois premiers titres de la galette: Dream all day, Solar Sister et Flavor of the month. Hop, tout le monde est d'ores et déjà d'accord. La patate, les mélodies et les harmonies. Respect. Bon, au lieu d'y aller à pied, je vais me taper trois heures de bagnoles, mais je crois que ça va valoir le coup...
13:48