Alors évidemment, j’ai oublié de parler de plein de choses depuis un bon bout de temps. Par exemple des films matés chez Toto y’a un bail. Meurtre au dessert : bon casting et bonne idée de base, mais plutôt chiant au final, trop théâtre filmé. Cabin fever : con et drôle avec le gag à détente le plus long du monde, mais pas désagréable. L’émission sur les séries télé d’Arte, vendredi soir, était assez bluffante. Voir Shawn Ryan, le créateur de The Shield, en train de chercher des idées (pas fumeuses, ainsi dites à l’oral) cassait même un peu de magie. Mais, au final, l’émission restait très très intéressantes, notamment sur les rouages de la machinerie télévisuelle. Hier, à Angoulême : bossé chez les gars de Choco Creed (à la maison des auteurs) qui m’ont accueilli avec sympathie et graillé avec Afif. Son second tome va être 100 fois meilleur que le premier. Il a énormément progressé (et il n’en avait pourtant pas besoin).
Lu aussi La Cité des Crânes de Thomas Day. Comment dire… C’est excellent. Vraiment. A la fois totalement pas original, mais porté par la voix (ouais, il n’a pas une écriture, il a une voix) de Day et par sa connaissance de son sujet. On est transporté avec son narrateur et, contrairement au bouquin de Valéry, par exemple où le « je » est aussi de mise, il ne joue pas sur le côté « vrai/pas vrai », petites mesquineries et nombrilisme. C’est un très très bon bouquin, contrepoint violent, méchant, viscéral et sombre de la Cité du Soleil d’Ugo. J’aime pas forcément tout ce qu’il produit (je lui reproche quelques facilités parfois), mais alors là, bluffé. Note : Six Crânes éclatés… facile.
12:50
Moi aussi je suis un vrai auteur de SF. Je prédis l'avenir, et oui. J'ai écris ça dans une nouvelle en cours d'écriture qui s'appelle Fuck City:
"Cinq heures plus tard, je suis dans un avion commercial, assis à côté de Vakuncha, direction Eugene dans l’Oregon, via NY. Je mate le huitième remake de « L’invasion de profanateurs de Sépultures » que je qualifierais de pas mal. Disons que je le place entre celui de Kaufmann et celui de Shyamalan, mais loin derrière le Spielberg de 2008."
Et je viens d'apprendre qu'un troisième remake de Body Snatchers est prévu pour l'année prochaine et qu'il s'appelera "The Visiting".
"Et, un seul groupe de rockabilly français! Les fameux Rockin' Rebels. Les premiers à démontrer que cela était possible avec le format habituel des groupes de rock, que cela passait! Et les Rebels jouaient au Swing Hall avec Asphalt, signaient avec Zermati (qui d'autre?). Ils avaient alors le SEUL guitariste français de rockabilly, Jean-Marc Tommi (sic), le SEUL batteur, Gérard Jet. Ils inventèrent le format et le répertoire des nouveaux groupes de rockabilly".
Alors hier soir, j’ai regardé Henry and June, un film de Philip Kaufman tiré d’Anaïs Nin. Très très décevant, pas du tout à la hauteur de l’ambiance, de l’atmosphère, de l’esprit, de l’intelligence et de l’ivresse du couple Miller/Nin. Le Paris des années 30 est super mal rendu, aucun plan d’ensemble à peu prés trippant, que de la crasse, bref, un regard d’amerloque sur une Europe exotique et bohème. Et puis aucune poésie, aucune envolée lyrique et des scènes de cul plate, bien loin de celles, magnifiques, des bouquins. Bien fade, malgré de bons acteurs. Reste que ça m’a fait repenser à Miller, un de mes auteurs préférés et bizarrement, un des auteurs préférés de Thompson, un autre de mes auteurs préférés. Marrant que ces deux gars aient mis leur vie en scène en la magnifiant, en faisant d’elles des légendes. Quelque chose que peu d’auteurs pourraient faire et que, tiens, Dick a fait aussi dans Siva, en se créant en plus un double dans un but narratif. Horselover Fat, Henry Miller, Hunter Thompson, Spider Jerusalem : même combat, même ivresse de la vie, même amour du MOT, même exclamations sauvages face à l’absurde et à la mort.
Les gars, je vous aime.
Note pour moi-même : La villa Seurat, c’est métro Alésia, on descend le boulevard Alésia et c’est la première à droite…
10:38
Daniel Johnston est fan de Captain America, de Kirby et écrit des chansons magnifiques. Un docu sur lui se sert de toutes les images d'archives qu'il a accumulé tout au long de sa vie. Une interview du gars ici.
Kiss Kiss Bang Bang est un bon divertissement, un peu plus intelligent que la moyenne, mais qui ne restera pas dans les annales. Les acteurs sont formidables, le scénar tordu à souhait et on ne s'ennuie pas une seconde. Déjà pas mal.
10:45
Hier donc: beaucoup de métro pour aller à Bercy puis revenir à St-Cloud et enfin à Montparnasse. Intw de Buchet. Choses intéressantes et projets excitants. Fin de la formation, classique. Dans le train, lu Fell numéro 1 qui est vraiment vraiment excellent. Alors que Desolation Jones 3 est désolant. Ok, Warren, on sait que tu en connais un morceau sur le monde du porno, mais cet espèce de cours sur la chose est 1/mal foutu et 2/totalement inintéressant. Ha, tiens, les acteurs et actrices de porno ont tous de l'herpés. On s'en doutait à peine... Bon, bref, déçu, quoi.
19:58
Paris: Formation à St-Cloud. Plutôt sympa. Bien accueilli. Du bon travail, je pense. Hier soir, bouffe avec l'hôte Toto et le pote Jim. Bonne bouffe, bonnes conversations, bonnes binouzes. Toto se fait brancher par une vieille américaine... Aujourd'hui, tournée habituelle des magasins de comics (Message perso: rien trouvé de ta liste, Pat, sorry). Acheté l'habituel SFX, deux TPB Transmet en promo et les comics du mois dont le Fell numéro 1 d'Ellis. Croisé Jim Lainé chez Gaël avant de rejoindre Mornet et Powell. Bonne interview, malgré un problème avec ma cassette. L'Américain est fasciné par Paris. Lui qui n'était jamais sorti des USA est comme un gamin, les yeux brillants. En sortant de chez Album DVD, Jean-Pierre Dionnet est pendu à son portable, parle anglais avec un accent digne du mien et a, visiblement, un problème de contrat. Il grisonne, Dionnet. Ensuite, longue marche pour rejoindre la librairie Scylla, librairie exclusivement consacrée à la SF. Un endroit tout petit, ambiance jazzy, mais parfait sur les nouveautées et bien achalandé en vieilleries. Bonne découverte.
Demain au programme: interview de Buchet et fin de la formation.
Paris, c'est bien, mais c'est cher et ça fatigue...
Je le savais. J'avais déjà failli m'endormir devant Dead Man, mais bon, chais pas, j'ai tout de même tenté Broken Flowers. Et ben, pas déçu. Bien chiant, dialogues assez nazes, peu d'inventivité, RRRRZZZZ, quoi. Même Bill Murray ressemble plus à Jérome Bonaldi qu'au grand mec dans la lune auquel on pouvait s'attendre... Me tardait que ça finisse, quoi.
18:52
Vu le dernier Six Feet under ever. Etonnante fin. A la fois tout à fait dans le ton de la série et trés émouvante, mais vraiment osée. Je n'aurais jamais pensé qu'ils auraient fait ça. Cinq saisons quasi-parfaites et fin qui ne dévie pas d'un iota par rapport à l'origine de la série. Chapeau.
14:49
Vu The Life and Death of Peter Sellers. Grand numéro de Geoffrey Rush, mais le scénar jour trop sur le côté "il n'était que réceptacle, n'avait pas de personnalité" à mon goût et fait l'impasse sur bien des côtés intéressants du personnage. En même temps, il y aurait des bios sur des personnages qui s'y prête bien plus, à faire. Pas déplaisant, donc, mais on est loin de Man on the moon, par exemple...
14:52
Mes deux dernières trads de bédés ici et ici. Je viens d'entamer celle de Révélations de Jenkins et Ramos (premier épisode dans le BD mag sorti aujourd'hui où on retrouve aussi mes interviews de Gaiman et des gars de E-Ville Press).
Reçu les trois premiers album de la nouvelle collec comics de Lainé chez Bamboo. Pas en core lus. Première impression, la couv et le rabat sont trés Semic. Bon calcul de la part de Jim car il risque de prendre la place en librairie des albums Semic.
Lu The Goon, pas accroché. Eisner award de la meilleure série, ouais, loin d'être convaincu.
Je suis en train de me relire tout Sillage pour préparer l'interview de Buchet et, malgré quelques défauts de cohérence (je trouve), ça fonctionne plutôt trés bien. Il est fort ce Morvan.
14:04
La nouvelle BA de A Scanner Darkly est beaucoup mieux que la première. C'est vraiment trés beau, espérons que le scénar tienne la route. Et que la personne qui a mon roman Substance Mort se dénonce. Sur le champ!
10:11
Vu Million Dollar Baby, hier soir. Ouais, bien, trés classique, trop classique, mais tout de même trés prenant. L'intrigue principale est liée aux autres sous-intrigues de manière magistrale, mais c'est sans doute trop bien foutu pour être vraiment trippant. C'est un film scolaire, quoi, tout y est bien fait, une sorte de petit bijou bien poli sur tous ses côtés. Ca manque un peu de sueur et de transpiration pour un film sur la boxe.
14:46
Je suis pas fan de gros rock qui tache d'habitude (bon, ok, il y a toujours des contre-exemples), mais je reste scotché par Kyuss et son rejeton QOTSA, en ce moment. Y'a du lourd dans mon casque. Petit tour à Paris la semaine prochaine: formation et quelques interviews au programme, dont celle de Powell, l'auteur de The Goon. Va peut-être falloir que je le lise. Je commence à voir le bout de la traduction du roman. Il me reste tout de même un énorme travail de relecture. J'ai l'impression que seul le défrichage est effectué et que le vrai travail, le travail important, va commencer maintenant. Et puis la pression monte dans mon crâne, à propos de mon propre roman. Tout se bouscule, les illustrateurs disent oui et je commence vraiment seulement à appréhender la chose pour ce qu'elle est. Moments difficiles en perspective...
15:52
Rien branlé, hier. Gromanche, quoi. Maté la téloche et notamment, l'avant-dernier épisode de Six feet under. Vu Houellebecq parler dans une émission de PPDA. Intéressant. On peut penser ce qu'on veut du gars (j'ai pas mal de réserve sur son écriture elle-même), mais au moins, il assume avoir écrit un récit de SF et avoue que son sujet de prédilection est l'avenir biologique de l'humanité. Bon, ok, son dernier roman a l'air chiant comme la pluie, mais au moins, il ne fait pas qu'y parler de son nombril. C'est assez drôle de voir les critiques de mainstream faire face à un bouquin d'anticipation, ne pas bien comprendre et éviter le sujet dès que le mot science-fiction est prononcé par Houellebecq. Dans une interview, il indique qu'il vient de lire Jeffrey Ford, par exemple. Rien que cela est réjouissant. Après, évidemment, faudrait lire la bête... Dantec aussi indique clairement qu'il fait de la SF, mais lui habituellement, il est assez peu lisible (essayez Babylon Babies, foutraque land). Et puis il est bien naïf...
En tout cas, le manque de culture de LA critique littéraire dans son ensemble est bien mis à jour par ces trublions qui doivent bien s'amuser de voir ces journalistes cacher leur inculture comme ils le peuvent.
11:01
Bon, j'y reviens un coup. La semaine dernière, donc, je fus à Paris. Aprème comics et binouze avec Jim et Toto. Ces gars là ont de la conversation et une bonne descente, pour sûr. Acheté Kingdom of Fear de Thompson. Soirée avec Yann, Katia, Toto et Bérengère à grailler de la crèpe bien grasse. Content.
Rock en Seine: The Subways: ouais, bien, sautillant, bondissant, ça fait bouger ma tête depuis car j'écoute l'album en boucle. J'aurais avoir les burnes d'écrire des paroles aussi débiles. Athlete: dans le style pop anglaise, j'aimais bien l'album, mais là, non, désolé, les gars. Arcade Fire: pas adapté à ce genre de festival, mais bon, claque dans la gueule tout de même. Queens of the stone age: Puissant, bordel. Pixies: Nuff Said! (Il paraît que Kim Deal habite chez ses parents.)
Vendredi: Goldfrapp: Naze. The Departure: Moyen. Babyshambles: bien aimé. Feist: charmant, bien mieux que sur l'album (le xylophone et le trombone me ravissent). Foo Fighters: sympa, mais un peu lourd sur les ruptures et les solos de batterie. Franz Ferdinand: ça daillait. Je reste étonné qu'un groupe aussi moyen connaisse un tel succès. Surtout lorsque je repense au concert de Deckard, il y a deux mois. En plus, aucune compos vraiment accrocheuse. Comprends pas.
Maté A Dirty Shame: branché cul et drôlerie. Marrant, mais vite oublié, je pense.
Repris mon rythme monastique à base de travail et de binouze. Vivement ce week-end pour qu'on se tire à la plage.
11:48