L'interview de Moebius est parue et je me retrouve en photo dans le mag, diable. Ils auraient pu prévenir, je me serais peigné.
Lu The Gardian of Manhattan, le deuxième perso des sept soldats de Morrison et c'est un peu mieux que Shining Knight. Attendons avant de juger. Conan est toujours aussi bien, vraiment, c'est vraiment une des séries régulières du moment avec Human Target sans doute. Hellblazer blaste bien aussi, en ce moment.
16:35
Week end à la campagne où il est difficile de trouver un mur pour jouer à la pala... Vu The Machinist et contrairement à mes potes, je ne suis pas déçu. Je m'attendais à un truc du genre déjà vu 10 000 fois (genre il est mort, il est dans le coma), et non, c'est plutôt surprenant et bien foutu. Le film m'a fait penser à Spider de Cronenberg (en moins chiant): les deux traitent d'un mec qui devient fou, même s'il ne s'agit pas de la même folie.
Nouveau mix du single de Weezer avec une nana qui lache des Gimme gimme de salope sur les refrains. Beaucoup moins rock'n'roll que Pascal J. Thomas. Il ne paie pas de mine, mais il était au CBGB en aout 77 (l'été de Sam) et y a croisé Joey Ramone. La classe.
10:33
Hier soir, repas indien avec Patrick et Pascal J. Thomas. Il a été question de la Californie, du théorème de Fermat et de SF, bien évidemment. Bonne soirée sympa. Et puis plongeon perpétuel dans la trado. Pas prêt de respirer, le Gino. Ceci dit, un avis positif sur la nouvelle traduite dans Fiction, tellement positif que que la personne en question croyait que Patrick l'avait relue. Et bien c'est faux, sachez-le, je l'ai fait tout seul, comme un grand. Non mais.
17:17
Le nouveau single de Weezer est écoutable là et il est plutôt naze. Back to the future, il ressemble à la sweater song. Trés trés décevant, espèrons que le reste sera un peu mieux. Enfin, pour le moment, c'est limite foutage de gueule. Amusez-vous à chanter la mélodie "If you want to destroy my sweater..." sur le refrain.
12:09
Dure journée de formation, mais les stagiaires étaient sympas: bilan positif. La campagne en Mayenne, ressemble à l'Angleterre, avec une pointe de Japon (les cerisiers roses en fleurs). Lu Les Mémoires de l'homme-éléphant de Mauméjean: vraiment excellent. Mon préféré de l'auteur sans doute. Ceci dit, on y voit que son plan pour conquérir la littérature de genre était déjà en germe puisqu'il fait mention dans son premier bouquin de La vénus anatomique et de Je suis légion. Il avait déjà tout prévu. Ce gars m'impressionne. Commencé le quatrième Harry Potter, impression de redite, attendons la suite avant de juger... Jim, The Peyotl Gospel est dispo, ici. Commande, j'exécuterai...
12:30
Notes prises le 21/03/05 à 18h02 Je suis dans une chambre d’hôtel de Laval, lisant WorldWatch en écoutant Mew (plutôt bien comme musique). La ville est très très triste et moche, plombé en plus par un temps gris parfait pour la Bretagne. Je suis passé par Tours et Le Mans (j’y ai fait mon heure et demie, plus que 23h30). Je dois admettre que je préférais la vue du train entre Antibes et Nice, lorsque le chemin de fer longe la mer et que le soleil brille. Le bleu sur bleu d’alors me réjouissait plus que le déprimant vert sur gris des pâturages parsemés de maisons en pierre du coin. Lu Le Mambo des deux ours dans le train. La suite de Mucho Mojo (Bad Chili, en français, me demandez pas pourquoi). Le bouquin est très bon, très différent du premier et je commence à être accroc aux personnages. Mais le ton détaché et l’humour ne masquent pas le désespoir lancinant qui se dégage de ces livres. Le traducteur m’a juste énervé (c’est un pote de Patrick, mais quand même) lorsqu’au lieu de traduire Charlie’s Angels par Drôles de dames, il fout une note pour expliquer qu’il s’agit d’une série diffusée sur ABC dans les années 70 et très populaires, avant de nous en raconter le principe. Ouais ouais. Pourquoi faire simple ?
12:23
Première tentative d'enregistrer direct sur le PC: résultat, plus de pistes, mais la basse n'a plus de pile et ça manque cruellement. Cette façon d'enregistrer va sans doute changer ma façon de composer. On verra.
La nouvelle version de Theme for the Maimed est donc là.
14:21
Vu La Vie Aquatique et j'ai vraiment beaucoup aimé ce pseudo-Cousteau joué par Bill Murray. La façon dont le film mélange moments décalés, mais toujours sur un ton sérieux et réalisme, notamment dans les relations entre persos, est trés bizarre, trés originale, trés personnelle, trés trés enthousiasmante. Voilà un cinéaste qui a un vrai univers (ici, l'expression n'est pas galvaudé) et dont l'originalité n'est pas que de facade. En plus, il se permet de réhabiliter le zoom. Ce n'était pas une mince affaire.
Vu le docu Arena de la BBC sur Dick: trés bien, plein de témoignages intéressants (Disch, Blaylock, Powers, Robinson et trois des femmes du Maître de Berkeley). Décidément, en ce moment, on n'en sort pas.
15:43
Pour se détendre, après une bonne journée de trad, rien de mieux qu'un peu de musique. Voilà vers quoi je vais tendre inexorablement niveau musical. Dites moi ce que vous en pensez...
19:38
C'est la première fois que je participais à un colloque universitaire. L'aspect colloque, tout comme l'aspect "déconne entre potes" m'ont bien plus. Bon, évidemment, j'ai mis 25 heures pour faire Bordeaux Nice, un jour de grève. Forcément, ça calme. Arrivé à Nice, après un arrêt d'une nuit à Marseille, le temps est magnifique. Rencontre avec Jean-Jacques Régnier, collègue de Fiction que je croyais renfermé et qui me saute dessus pour me faire la bise. On va bien s'entendre, mon gars. Dans l'amphi, j'écoute les autres parler, certains intéressants, d'autres beaucoup moins, mais globalement, le niveau est de qualité. A mon tour, je fais mon speech, montre quelques images en me demandant si les gens qui n'ont pas lu Watchmen vont comprendre quelque chose (apparemment, la réponse est non). Puis, apéro, débat sur L'Armée des douze singes (les paradoxes temporels vont être le nerf de la guerre des débats avec Daniel Tron, pas le film, l'autre, une sorte de fil rouge dont on ne sortira pas d'accord), repas sympa, dodo, colloque (Ruaud, Mauméjean, brillants), repas, promenades (mer, château, vieux Nice) re-colloque, re-apéro, puis repas dans un palace magnifique (voiturier, marbre partout etc.) dans une ambiance qu'un pisse-froid pourrait qualifier de détendue, mais qui fut en fait une sorte de monument tour à tour dressé à la gloire des branleurs de canards, des capotes d'Ugo, bref, de la connerie tordante. Rencontre et revu plein de gens dont j'aime la compagnie. Une sorte de mini-convention plus petite et plus sympa, organisée merveilleusement pas Ugo et Eric (merci les gars, on reviendra).
Un extrait de Watchmen sur l'écran.
Pagel et Régnier sur le grill avec moi.
Laurent Queyssi
Xavier Mauméjean (derrière: P. J. Thomas et Anne Bellagamba)
3/5 du comité de rédaction de Fiction.
Goimard et ses zombies!
You're talking to me?
Hier, 8 heures de train d'affilée : lu plein de trucs. D'abord L'arbre à bouteilles de Joe R. Lansdale, bon petit polar aux personnages originaux, qui reste dans le domaine du bon divertissement. Camp de Concentration de Dish que j'ai décidé de relire et qui ne m'a pas déçu: brillant, apocalyptique, acerbe, écoeurant parfois, un dur voyage dans un univers qui ressemble de plus en plus au notre (Guantanamo, mon amour, pas vrai Marguerite?). Acide Organique deDavid Calvo, recueil de nouvelles, certaines brillantes, d'autres zarb à la Dave qui laissent une forte impression de mal être et de positionnement raté par rapport au monde. Sunk du même et de Fabrice Colin est plus fun, plus drôle et ressemble drôlement, notamment dans l'écriture à leur précédent boulot ensemble (Atomic Bomb) ce qui est à la fois une qualité et un défaut. Déjà rempli de tics, leur style commun fonctionne et joue bien sur l'intertextualité et la question de la position de l'Artiste face au monde (dont il est question tout au long du bouquin). Pas déçu, mais je m'attendais à autre chose qu'à un Atomic Bomb dans un autre contexte. C'est sans doute aussi ma faute. Et puis les fautes d'orthographe et de frappe sont plus qu'agaçantes... Mais les deux bouquins ont vraiment de la gueule, ça c'est sûr.
17:19
Il est arrivé en même temps que les impots, mais il n'a rien à voir.
J'avais écrit une présentation pour Jim Dedieu qui publie ses premiers textes dedans et elle a été coupée pour correspondre aux autres présentations. La voici donc dans son intégralité, en bonus du numéro 1 de Fiction (seules les personnes munies de leur ticket de caisse peuvent lire ce qui suit...)
Deux ou trois chose que l’on sait (for sure) sur Jim Dedieu :
Jim Dedieu est trippant. Jim Dedieu voue une admiration sans bornes à Orson Welles, Grant Morrison, Dean Martin, Ray Davies, Charles Michael Kiteridge Thompson IV, John Carpenter, Quentin Tarantino, Joe R. Lansdale, Luc Dutour, Iggy Pop, Buckaroo Banzaï et tant d’autres que sa tête déborde parfois. Jim Dedieu est un homme de goût. Dès les premiers beaux jours, il se pare de chemisettes bigarrées faisant de lui, l’un des jeunes auteurs les mieux habillés de la place de Paris. Jim Dedieu, comme tout bon artiste inféodé au genre, ne peut écrire que tard dans la nuit, une bouteille de Whisky à ses côtés, en fumant cigarette sur cigarette. Jim Dedieu a un sens de l’orientation hors du commun. Tombouctou, Chicago, Hamburg, Madrid ou Toulouse, il est capable de se perdre dans chacune de ses villes, y compris dans celle où il a vécu pendant vingt ans. Jim Dedieu a besoin qu’on l’aime (et nous l’aimons). Jim Dedieu triture les restes fumants d’un siècle de culture populaire, un drôle de sourire pervers aux lèvres. Les dieux des idées tordus et du style (Jack Kirby, Bill Burroughs) ont lancé sur Terre Jim Dedieu en espérant bien que quelqu’un allait le rattraper. Jim Dedieu est dans Fiction. La classe…
11:36
Une heure et demi à parler avec Alan Moore: le maître est sans doute l'une des personnes les plus intelligentes et réfléchies avec lesquelles j'ai jamais parlé. C'était bien évidemment passionnant, stressant, bluffant, génial, quoi. J'ai mieux compris ce type en parlant avec lui qu'en lisant les dizaines d'interviews que j'avais rassemblées pour préparer le truc.
Par contre, je viens de passer une heure à lire Plates-bandes de Menu et ouais, le mec a peur et gueule un peu à tort et à travers et oublie quelques cibles évidentes. Me fait penser à un bébé qui braille parce qu'il vient de faire sous lui. La revue pour laquelle je collabore est mise en cause, mais je crois que l'ignominie consiste plutôt ici à se croire supérieur. Un auteur indé ne devrait pas cotoyer un auteur populaire. Un fait de l'art, l'autre de la merde commerciale. Menu devrait lire un peu plus et sortir ses oeillères. Menu juge un bouquin à son format. Beau critère. Et il croit attaquer Larcenet en le traitant de vulgarisateur, ce que l'intéressé, sans doute plus intelligent, reprends à son compte. Je comprends son point de vue, enfin j'en ai l'impression, mais son ton systèmatique de guerrier, de croisade et de quête me fait penser à un mauvais bouquin d'Héroïc Fantasy. Ca doit être ça qu'est Plate-bandes: une quête ridicule avec Menu en mage, Satrapi en elfette et Sfar en hobbit! Ceci je suis presque d'accord sur Blankets.
Alan Moore est un auteur populaire, commercial et il a plus apporté à la bande dessinée que pas mal des gars (ou filles, n'oublions l'imposture Satrapienne) que Menu défends....
12:27
Le Seven Soldier numéro 0 ne casse pas des briques. Toujours le même trip à la Morrison, mais comme tout numéro 0, rien ne décolle. Attendons la suite.
Le Mois du Pneu de Remy Cattelain est trés trés drôle. Et je dis pas ça parce que c'est un pote. C'est court, plein de verve et de situations déjantées et c'est sorti chez 6 Pieds sous terre. Je ne résiste pas à vous livrer un petit extrait: "Véronica sélectionna un MP3 de Morrissey, actionna son I-POd et, négligemment affalée sur le sofa, entreprit la lecture d'un vieil Inrock oublié là. C'était la veille de mes trente ans."
Un Américain en balade, de Craig Thompson. Je n'aime pas trop ce mec, en fait. Son Blankets m'avait fait chier et son Carnet de voyage confirme ma répulsion pour ce type de personnage pleurnichard qui se la joue artiste et qui n'hésite pas à laisser sous-entendre un mépris condescendant. J'adore ses dessins, mais son côté cul-cul m'emmerde profondément...
Momo sort la casa et m'a refilé des bédé à lire pour deux Siècles. Et j'ai toujours pas commencé le Luther Awkright de Patrick. Vivement les vacances.
17:08
Je viens de dégotter quelques raretés dont le fameux morceaux des Pixies avec Jay Mascis...
Tiens, d'ailleurs, Dinosaur Jr. première version (avec Barlow et tout) se reforme. Et Gang of Four aussi, ils vont botter le cul à leurs version Bizarro (Franz Ferdinand).
18:21
Trois jours à Paris et dire qu'on a eu froid serait un euphémisme...
Toto se charge de l'accueil, classe. Samedi soir, petit resto à Abesses, tranquille. Dimanche, vu trop de monde en trop peu de temps... Fred est là. Jim redevient capillairement correct et il me fait deux cadeaux: le Promethea 32 et des paroles de chanson assez alléchantes (espérons que je serai à la hauteur). On voit aussi des vieux amis de Lolo, puis je migre chez Gilles Dumay: chez lui, il fait froid, mais y'a du vin chaud. Et il a plus de DVD que Patoche, incroyable... On discute bien, et il m'offre la dernière bédé de Montellier et le dernier Pelot (des rééditions de bons romans de SF). Cool. Petite pensée pour lui qui se fait opérer aujourd'hui. Puis, bouffe chez Toto avec l'ami Yann (dr. Cervodvo) qui a d'ailleurs lancé un blog. Ca fait deux ans qu'on s'est pas vu, mais la soirée se passe comme si on s'était quitté la veille, retrouvant les vieux automatisme de blagues bêtes d'antan. Ca doit être ça, les vieux pote...
Lundi, c'est l'expo Moebius-Miyazaki, assez enchanteresse et mettant bien en valeur les liens entre les deux artistes. J'achète une pièce représentant le Major Grubert. Album est toujours aussi accueillant pour le porte-monnaie. J'achète SFX et quelques comics, dont le Solo, un bon recueil du génial Corben.
Et puis on rentre fourbus, affamés, heureux...
Toto et le docteur Cervodvo, l'immonde tueur au taille-haie.