mardi, novembre 30, 2004
Bon, ok, ils ont perdus. Mais on a vu un bon match tout de même. Et puis, perso, j'ai pu pénétrer dans une arène digne de Gladiateur et me rendre compte que le pain et les jeux, c'est toujours d'actualité. Sinon, le voyage a été sympa. Toto est toujours aussi classe et les bouclettes de Jim me manquent, mais il est en mode "guerre" là. Et puis, voilà, quoi, c'est bien de les revoir.
Rennes, c'est beau. Les pubs sont bas de plafond et sombres, de vrais pubs, quoi. Mais il y fait froid, trés froid.
17:10
Après le polar noir, le super-héros enjoué des Indestructibles et une VF pas si pourrie qu'on aurait pu s'y attendre. Enfin, Bruno Salomone à la place de Jason Lee, je sais pourquoi, mais j'ai parfois l'impression qu'on se fait avoir.
Le film est excellent. Pas si drôle que ça, en tous cas pour moi: tous les gags qui faisaient rire la salle sont des plans que j'ai lu des centaines de fois dans des comics. Heureusement le côté action/aventure est superbement géré aussi et m'a permis de compenser et de bien apprécier. Alors, je ne me suis pas ébahi lorsqu'Elastigirl s'étend pour devenir un parachute car je savais déjà qu'elle allait faire ça, mais ça ne m'a pas empêché s'apprécier. Et puis le reste de la salle n'a pas capté le clin d'oeil à l'Homme-taupe à la fin, je parie.
La meilleure adaptation des 4 Fantastiques qu'on aura, je pense.
13:23
Y'avait bien eu Le Cousin, excellent film passé inaperçu malgré la bonne performance de Chabat qui prouvait qu'il était un vrai acteur, et plus récemment Le Convoyeur, mais à part ça, ben fallait bien l'admettre, quoi, le polar français était mort.
Je n'aime pas plus que ça Michael Mann dont Olivier Marchal se réclame, mais son 36, Quai des Orfèvres est un petit bijour de polar à la fois noir et humain, viscéral, méchant sans chercher le réalisme à tout prix (après tout, nous sommes dans un film, pas dans un docu). Et l'essentiel est donc là, dans l'humanité du film qui évoque la trajectoire de plusieurs types (flics et voyous) qui se ressemblent plus qu'ils ne s'en rendent sans doute compte et qui flirtent avec le pire et le meilleur (mais surtout le pire) des sentiments humains. Ca remue à l'intérieur et c'est annonciateur d'une bonne nouvelle: Le polar français n'est pas mort.
14:24
Je rêve souvent de fin du monde en ce moment. Peut-être parce que je regarde Jérémiah.
Quoi qu'il en soit, cette nuit, la terre se rebellait contre les humains qui la détruisaient et usait de tous les moyens qu'elle possède pour en réduire le nombre. Résultat, il me reste une image marquante, d'orages à l'horizon, vus depuis le somment d'une colline, d'un tremblement de terre dans une salle de classe où je m'étais réfugié avec les survivants et d'un assaut de "méchants armés" tandis que nous nous cachons dans un gymnase souterrain...
Et c'était pas un cauchemar, je réussissais à survivre.
13:02
Je viens de finir Ubik, le screenplay, par Philip K. Dick.
Et c'est assez hallucinant comment le génie de ce gars ne cesse de me surprendre.
Il a repris l'intrigue de son roman, l'a transposé en un scénar (dont je ne pense pas qu'il puisse être réalisable en l'état, mais qui se lit magnifiquement) qui est une relecture fascinante de l'oeuvre originale. La façon, en particulier, dont il utilise les moyens du cinoche pour figurer l'entropie générale, la déréliction à l'oeuvre dans le roman, est carrèment géniale.
Je connais l'intrigue trés trés bien (j'ai lu le roman un paquet de fois et ai bossé dessus plus d'un an pour un mémoire), mais j'ai tout de même été surpris par la façon dont Dick imaginait la mise en scène de l'adaptation. Certains passages seraient, portés à l'écran, des moments révolutionnaires de cinéma, même si je ne suis pas, par contre, convaincu par la possibilité de filmer tel quel le scénar.
Dans le dernier Bifrost, il y a la magnifique nouvelle d'Ugo Bellagamba: Chimères. Je dis pas ça parce que c'est un ami, mais là, il a fait fort. Il est allé dans une direction inattendue et à mon avis il prouve, avec ce texte, qu'il est un vrai auteur, un de ceux avec qui il va falloir compter dans l'avenir. Je suis sincère...
Il y a aussi un texte de Catherine Dufour, moins original par son thème, mais d'une écriture tellement belle qu'il force aussi le respect. C'est vraiment trés trés trés bien écrit...
Et puis il y a un texte du nouveau venu Luc Dutour, un type dont on ne sait pas grand chose, mais qui lance une mythologie française à la fois passionnante et hilarante. Il s'avère que le bougre parraine un nouveau blog collectif intitulé Les Archives de l'Impossible et que cela lui ressemble bien, pour autant que l'on puisse en juger. Un autre futur grand de la SF française??
18:10
Vu Beautiful Dreamer un docu sur Brian Wilson, l'abandon de Smile, puis sa reprise. On se rend compte qu'il en a chié et que se replonger dans cette musique lui a rappelé de mauvais moments. C'est l'histoire d'un type qui combat ses démons et qui gagne à la fin. C'est beau et la bande son est géniale...
Lu le dernier épisode des Fantastic Four paru en français avec les personnages qui rencontrent leur créateur, Dieu. Et Dieu, c'est Jack Kirby...
Un bel hommage, fin et émouvant.
L'exclusion peut ressembler à ça, parfois (rien de dramatique néanmoins): Mick et moi au festival des Inrocks, le concert complet, moi qui avait pris ma place avant et lui qui rentre chez lui prématurèment.
J'y allais pour voir Snow Patrol et Bloc Party.
J'ai d'abord vu Automato, du hip-hop de blanc pas génial, puis Snow Patrol: manquait la prod du disque et parfois de l'énergie. Sympa, mais sans plus.
Et puis la claque. Bloc Party (tant sur disque qu'en concert) est le groupe de l'année, sans problème. Original et inclassable, pêchu, sans cesse inventif, heureux d'être là, pleins d'énergie et de fun, une prestation géniale. L'accent londonien à la Bob Smith rappelle le Cure de 79 tandis que la musique, même si elle emprunte au post-punk, est trés 21° Siècle.
Et puis, voilà, quoi, c'était vraiment vraiment excellent. Ne les loupez pas, ils font la première partie d'Interpol et vont les enterrer vivants à chaque date, à mon avis.
Et Kings of Leon, me direz-vous?
J'ai tenu deux morceaux!
13:27
Code 46 de Michael Winterbottom est assez bon. Une musique à la Sigur Ros, un couple d'acteurs sensationnels (Tim Robbins, Samantha Morton), un scénar de prospective bien foutu et un visuel de SF bien géré...
Natural City, film coréen est un post-Blade Runner raté, où même les scènes d'actions ne le font pas. Et lorsque le perso, en imper, va s'acheter des nouilles sous la pluie dans une baraque à frite, on baille. Une histoire d'amour entre un homme et une cyborg, deux persos dont on se cogne...
Casshern est un véritable festival d'effets spéciaux et de clichés. Ses créateurs ont voulus tout y mettre, tous les thèmes et toutes leurs idées. Le résultat est un globiboulga indigeste lardé de scènes d'émotions sans émotions et à la lenteur d'un Luc Sonor en pleine possession de ses moyens.
No Blade of grass (Terre brûlée) date de 1971 et est tiré d'un roman de John Christopher. C'est le parent de 28 jours plus tard... Dans une Angleterre post-apo, un groupe d'individu remonte vers le nord pour rejoindre la ferme du frère du chef de famille. C'est méchant, ultra-pessimiste et anglais... Tout pour plaire.
13:16
Les Utopiales, c’est bien, mais c’est fatiguant, mais c’est bien.
Après 4 jours de Festival, on rentre déboité, mais content.
Avant tout, je dois évoquer, mon ange-gardien, celui sans qui je ne serais rien, le gars Bellagamba, qui me trouve un pieu, me gère et s’occupe de moi comme un grand frère. Sans lui, tout cela ne serait pas pareil et assurément moins bien… Et en plus, il m’a offert un super bon bouquin…
De jeudi soir à dimanche en fin d’après-midi, j’ai donc erré dans la cité des congrès de Nantes, parlant à des gens formidables (personne ne m’a gavé, cette année, que des gens biens et intéressants) que je ne peux tous citer, car je suis sûr que j’en oublierais et ça, ça m’emmerderait.
Il s’est passé tellement de choses qu’il m’est impossible de tout raconter. J’ai la flemme et ce serait trop long. Je vais laisser les images parler d’elles même.
Sachez que j’ai discuté avec Paul Di Fillipo et qu’il m’a confirmé qu’il allait scénariser la suite de Top Ten. Alan Moore va même en faire la prequel. Paul va aussi bosser sur un Batman (je n’ai pas de détails) et va faire une histoire courte des X-Men. Bref, sa carrière de scénariste va vite se lancer à mon avis… Lui et sa femme Deborah, sont des gens charmants qui habitent dans la ville de Lovecraft, Providence.
J’ai parlé avec Moorcock une minute et c’était une très bonne minute… Je vais vraisemblablement avoir son accord pour utiliser Jerry Cornelius. Yeah !
Discuté longuement avec Luc Dutour : sans commentaire.
Retrouvé avec plaisirs tous les potes et leur humour drôle, leur enthousiasme intense et leur amitié réconfortante.
Je vous aime tous, et je kiffe Duran Duran !
Tif et Tondu
Paul et moi
Pierre-Paul: Les yeux en couilles de guit.
Tu veux t'asseoir à côté du play-boy?
Sylvie et André-François
2 heures 17 du mat. C'est ça un vrai écrivain, les jeunes...
"Qui a écrit la musique du dernier épisode du Prisonnier??"
"Si vous me faites chier, je vais vivre au Québec!!"
Michael Moorcock
Duran Duran est un groupe qui a osé mettre ses couilles sur la table de mixage. Je suis un fils de Duran Duran et s'il y en a que ça défrise, je les encule!!
C'est facile la musique, c'est simple, pas la peine d'être un virtuose. Encore faut-il avoir du talent. Leur talent a été de retranscrire un état d'esprit, une période, un sorte d'American Suburb qui a aussi trés bien fonctionné dans mon contexte franchouillard...
A l'époque, c'était la bande son de ma vie et cela collait parfaitement. Ils s'adressaient aux kids, quoi.
L'album ressort énormément enrichit et c'est toujours aussi bien. Je me rends compte que j'ai vielli.
Faudrait faire une étude, un jour, sur la banlieue middle-class américaine et son équivalent français de pavillons et de lotissements.
Nous devrions peut-être le faire. Nous y étions... 15:36
Il est fort ce Patrick!! Eric le Viking de Terry Jones est vraiment réjouissant, un film comme on n'en fait plus. Une épopée de fantasy avec des vikings, drôle et pleine d'aventures et de rêves... Sans prétention, mais intelligent et pour tout public. Vraiment trés bien.
13:42
Il fait gris, froid, c'est l'hiver quoi. J'aime pas ça.
Je suis décidemment un gars de l'été qui aimerais bien vivre sous un climat plus clément toute l'année. En short et en tong tout le temps...
Lu Supreme Powers, une relecture déguisée des héros DC sous le label Marvel par JM Straczynski. C'est pas mal, sympa, rien à dire, mais je commence tout de même à me lasser des sempiternelles histoires de super-héros adultes et réalistes. Je commence à préférer les bonnes histoires premier degré et prend plus de plaisir à mater les dessins animés Batman et JLA qu'à lire des comics de super-héros reloaded.
Ce complexe du super-héros dans les bandes américaines devient un peu lassant.
En même temps, je peux pester tout autant contre la bédé française. Lorsque je vois le trés trés surestimé Loisel qui dit qu'il en a marre de dessiner et qu'il va se mettre au cinéma, je rigole doucement. Le mec est un bon dessinateur, point. Il n'est ni un scénariste, ni un metteur en scène (à moins qu'il ne me prouve le contraire). Mais comme il a du succès, il se sent étriqué dans son petit monde de petits mickeys et veut aller voir ailleurs. Sans moi, Régis (ouais, parce qu'en plus, il s'appelle Régis).
17:33