La suite tant attendue (ou pas du tout, d’ailleurs, peu importe) des vacances…
Avant de partir de Nice, j’ai acheté deux chemises à fleurs. Ben ouais, Ugo l’avait déjà fait et puis je devais voir mon maître en la matière à Toulouse, alors…
Et là, je dois dire que j’ai vu que « le futur de la science-fiction française », c’est pas une mauviette. La vendeuse de chemisette lui a carrément ouvert le pied en lui marchant dessus avec la pointe de son talon aiguille. Ben, le gars Ugo, il a pas sourcillé. Il a dit « non, non, c’est bon, j’ai rien », alors que le trou dans son pied et le sang qui en coulait me rappelait une scène fameuse de Brain Dead (quoi, j’exagère, viens le dire ici !). Il aurait même pu se faire offrir une chemise gratos, mais il est incorruptible, le Bellejambe, dur au mal.
Deux secondes avant le drame...
Lorsqu’on s’est tiré du magasin, c’est à peine si j’ai pu distinguer une petite goutte de larme perler au coin de son œil droit, tandis qu’il se forçait à ne pas boiter.
Impressionnant.
Et puis, nous nous sommes tirés vers Toulouse, logés chez l’oncle et la tante, dans leur superbe maison avec piscine. Comme d’hab, l’accueil fut chaleureux, sympathique et sans chichi. Comme j’aime. Et la vue de la chambre, c’était ça.
Alors, on a pris le métro à Toulouse. Beaucoup moins seventies que celui de Marseille, et vachtement moderne, même, car il n’a pas de pilotes. Rendez-vous avec Jean-Marc (Monsieur Dedieu, comme l’appelle son ami GM) au Capitole. Pas déçu, belle chemisette. Égal à lui-même, le bougre. Repas sans alcool dans un troquet à la mode puis superbe terrasse près d’une église (me rappelle plus du nom de la place). Lolo et moi découvrons pourquoi Le Procès d’Orson Welles est super trippant et on tchatche comme si on n’allait jamais s’arrêter. On a toujours quelque chose à se dire. Et c’est intéressant. J’aime bien.
Puis on bournille des heures. En réalité, on se fait toutes les librairies de la ville en demandant partout : « Vous avez Les mémoires de l’Homme-éléphant ?? C’est de Xavier Mauméjean. » Et on nous dit partout que c’est épuisé. La librairie de SF de la ville est bien, mais ils n’ont pas non plus le bouquin que je chercher.
On se finit dans un bar de la place St-Pierre et c’est bien.
Le soir, on rencontre enfin Willem, le petit cousin, qui est sympa comme mec, mais qui pleure dès qu’on le met dans mes bras.
On trace le lendemain et voilà, it’s over.
On passera une semaine de plus à la campagne à faire des barbecues, mais bon, retour au boulot quoi….
Pour info, sachez que depuis hier, je vis officiellement avec une neuropsychologue.
Comme un image, le nouveau film d'AgnésJaoui ressemble au précédent. Elle nous remet en scène des bobos qu'elle analyse à travers leurs petits défauts (ici, c'est leur réaction face au succès). Ca fonctionne, mais c'est agaçant. D'abord parce que les acteurs (Bacri et la fille de Balasko en tête) ne fonctionnent que sur un registre. S'ajoute à cela le fait que leurs personnages sont odieux tous les deux. Ils s'affrontent et sont aussi désagréables l'un que l'autre. Dans le coin droit, un gros con d'écrivain imbu et dans le gauche, sa fille complexée qui ne fait que chialer et rejetant ceux qui veulent l'aider.
Bref, c'est drôle parfois, mais ça ne va pas chercher bien loin. Comme si les auteurs n'osaient pas s'attaquer à de vrais sujets et se contentaient de traiter, film après film, des petits défauts de chacun, de leur mesquinerie, de leurs lâchetés, mais jamais de leur vraie personnalité et de leur passion.
Et ouais, paradoxalement, je trouve que ça manque de vrais sentiments tout ça...
13:41
Deux films de peur, deux remakes: Le cercle s'éloigne de l'original japonais dans un sens trés hollywoodien et fonctionne différemment. Il reste agréable, bien que beaucoup moins mystérieux, mais l'essentiel est qu'il fonctionne, n'est-ce pas?
Psycho de Gus Van Sant est trés bizarre. Remake en couleur et presque plan par plan du classique d'Hitchcock (dont je suis en train de lire les entretiens avec Truffaut), le film est à la fois totalement identique et différent de l'original. Les quelques différences qui émaillent le film (hormis les acteurs et la couleur) sont marquantes. Contre toutes attentes, j'ai trouvé ça plutôt intéressant.
Après avoir fait leur Miyazaki, les Coréens font leur Takahata avec Oseam, l'histoire tragique d'un frère et d'une soeur orphelins sur fond de bouddhisme. L'animation est pas super et l'intrigue totalement vaine (à mon sens). Bof bof.
Samedi, visite interdite dans le grand théâtre de la ville. On a visité plein d'endroits prohibés au public. La scène est magnifique, les charpentes immenses et la vue depuis le toît surprenante...
11:55
Ouais, le film est excellent. Sans doute la seule transposition valable de l'univers steampunk littéraire. Graphisme et animation impeccables, personnages bien complexes (trop pour les gamins, sans doute) et action démesurée bien trippante.
Bref, c'est sublime ET intelligent.
Mais le mieux c'est encore le générique de fin et ses espèce de cartes postales sépia qui font travailler l'imagination et qui permettent d'appréhender un monde fascinant à développer. Enorme!
18:06
Jejune est un groupe qui n'existe plus, mais qui reste assez marquant dans le genre emo. The early stars est un morceau assez sublime, tiré d'un split single avec Jimmy Eat World (à l'époque où ils n'étaient pas ce qu'ils sont) que m'avait prété ce vieux Yann. J'ai du passer ce truc à la radio à l'époque où j'en faisais.
C'est une petite leçon de montée (en tension et en progression d'accords) servie par un bon vieux son vinyle des familles.
Et c'est là.
18:24
Mensonges et trahisons, le dernier film avec Edouard Baer est trés drôle et fonctionne à merveille. Un peu comme Bienvenue au gîte: rigolo sans être trop grosse déconne, avec des personnages travaillés.
Le Terminal est à l'américaine, lui. Spielberg joue sa partition de metteur en scène classique et Hanks tient le film sur ses épaules. Pourtant, la Zeta-Jones, avec ses deux expressions essaye de lui ruiner ses effets, mais il est trop fort le Hanks. Il arrive à jouer avec un ballon de volley alors une mauvaise actrice, c'est du gâteau.
17:45
Vu Evil Dead au cinoche, hier soir, avec les potes.
Finalement, c'est trés corneillien comme situation: je t'aime, mais je dois te tuer tout de même. Et puis unité de temps et de lieu...
Je ne me souvenais plus du sérieux de la chose, les deux suites ayant oblitéré le ton de ce film-ci dans mon esprit.
Mais, il n'en reste pas moins que, pour l'époque, certains plans étaient trés inventifs. Leur efficacité est telle qu'ils font partie du langage cinéma depuis.
17:30
La nouvelle série animée The Batman est sympa. Même si le graphisme des persos n'est pas génial, le design de la ville est superbe et on peut s'attendre à de bons moments avec une Catwoman moderne et même Bane...
13:30
Lolo m'a ramené le Spin avec les Pixies en couve. Super article.
Mes parents m'ont enregistré le concert diffusé sur MCM des Eurockéennes de Belfort.
Excellent!
Bon, alors, ça traduit, ça traduit, mais ce soir, faut penser à aller faire un peu de rock'n roll. Faut que je parle de Theme for the maimed, d'ailleurs sur le site du groupe.
J'aurais bien évoqué les DVD de Star Wars, mais c'est trop honteux.
Alors, je vais replonger et continuer. Tiens, j'ai appris comment on disait 'prélèvement vaginal' en anglais...
18:18
Poussé par un buzz incessant (Gaiman en tête)et les critiques soit dithyrambiques soit poubelleiesques, j'ai terminé à l'instant Light de M. John Harrison (L'ombre du Shander, en français, Lumière était trop simple et trop évident sans doute, un titre avec un mot inconnu fait plus SF).
Il s'agit d'un space op moderne, un méta-Space op disent certains, bref d'un truc qui se veut une sorte de pont entre littérature générale et Space opéra. Il est vrai que cela ne manque pas d'ambition, surtout au niveau de l'écriture et des personnages, mais la construction dramatique pèche un peu à mon goût.
Pour autant, et même si je peux comprendre les reproches fait par les tenants d'une certaine SF, le livre marque.
Il marque d'abord par les images qu'il créé (et en cela, il est un putain de bon livre de SF) et ensuite par sa modernité, qui vire parfois aux clichés (surtout au début), mais qui permet des développements aux auteurs qui vont s'engouffrer dans la brêche après avoir lu ce livre.
Reste que l'ambition du bouquin est mal placée. Je ne vois pas comment un lecteur de litté générale, pas habitué à la SF va réussir à suivre dans les vingt premières pages de la chose. Impossible. Et c'est réellement un problème. Comme amener de nouveaux lecteurs à un genre qui se veut ouvert et moderne si, pour pouvoir lire un bouquin, il faut être un "habitué" du genre?
Un non-lecteur de SF, un gars qui n'a pas le background (même s'il a lu quelques Bradbury ou quelques Asimov) ne pourra pas passer le barrage que contitue la méta-fiction SF qui existe dans ce roman comme dans des milliards d'autres qui lui sont contemporains.
Que faire??
Allez relire Breton. Formez lez rangs. Amenez des lecteurs en leur offrant des trucs plus simples et en les alternant avec des trucs plus "difficiles"...
Vu une interview de Stefan Wul, hier sur ma téloche. Ben, ça fait toujours rêver, même si il nous parle de fusée, d'astronefs et pas de mathématiques interconnectées ou d'hélices randomnisés....
20:01
J'aime ce type. Et ses Originals ont vraiment l'air trés bons. Je suis pas trop dans le délire mods, mais je sens qu'il va savoir m'en parler, l'homme au nom de singe.
16:53
J'aime pas les centres commerciaux. Pourquoi aller s'enfermer dans une usine à air conditionné qui pue remplie de gens tassés alors qu'il fait beau dehors et que la ville offre des magasins plus sympas, des bancs, des terrasses etc.
Bon, on est tout de même allé à Album hier pour voir et la boutique m'a bien plue. Bien achalandée et belle disposition. Du coup, me suis payé le DVD des Maîtres du temps et un TPB de Transmet.
Vu La mort dans la peau, l'aut' jour. Pas mal. L'ambiance pays de l'est guerre froide me botte assez, je dois dire, l'absence de glamour du film aussi.
Aujourd'hui, petite promenade sur les quais avec les potes. Sympa...
18:56
There is a discarded scene in his unpublished papers at California State University at Fullerton, in which the German high command break through by scientific means into a real alternative world in which the Allies won the war. They send agents to Abendsen to find out if somehow he has crossed over, and then written his book upon his return. This scene would establish too strongly the Allied alternative history, and recomplicate things to an unwanted degree, introducing another science fiction element. Wisely Dick dropped the scene.
16:52
C'est la première fois que cela m'arrive...
Je me fais une petite scène sur les méchants, je voulais me la jouer enlevé, fun, à la histoire courte des Invisibles, un truc sympa qui montre que le gars est cool et s'amuse à être un terroriste.
Je me retrouve avec un personnage qui a envie d'être tragique et qui évoque sa condition même de protagoniste dans l'intrigue.
Deux journée de plage. Dernier week-end estival de l'année probablement, dernier pique-nique.
Ration de comics: Kinetic est sympa, mais se déroule sur un rythme pas du tout adapté au format comics...
Conan est, par contre, trés trés bon. Dans l'esprit d'Howard et assez différent de la version Marvel des années 70 pour paraître nouveau. Formidable lecture.
Phamton Jack est de pire en pire. Cette fois-ci il tire dans les couilles de Saddam Hussein. Ca finit par devenir ridicule et les dessins ne sont pas bons. J'arrête.
Par contre, je continue Firestorm, du bon mainstream de super-héros avec un perso adolescent qui sors un peu des sentiers battus et de bons dessins.
13:22
Bouffe de tricandilles et de magret hier soir avec Patoche. Bon pinard, cigare pas terrible, guiness impeccable, discussion agréable: une bonne soirée.
Il m'a parlé de la télé d'avant et je dois dire que La brigade des maléfices (un X-files à la française, avec des types en side-car) me paraît alléchant.
Apparemment la TV française a été créative un jour.
Ouais, mais il y a longtemps.
11:21
Je passe le plus clair de mon temps de travail à interviewer des gars et à écrire des articles. Résultat, la fiction ralentit...
Mais, mon autre gros projet est toujours aussi enthousiasmant et les gars avec qui je vais y collaborer sont motivés, passionnés et surtout, surtout compétents. Je n'en dis pas plus pour le moment.
Par ailleurs, sachez que le site des Moutons Electriques est opérationnel. Allez y faire un tour.
16:47