dimanche, août 29, 2004
Journée de répét à Barbey hier. Depuis la scène, la salle a l'air plus petite. On verra comment ça fait quand il y a du monde. C'était assez intéressant, comme de travailler avec un producteur qui avait de bonnes idées pour les morceaux. Les structures étant correctes, on a surtout bossé des détails et les voix.
D'ailleurs hier soir, Momo m'a appelé, il ne m'a pas reconnu. Après une journée à chanter, je parlais comme un type de 80 ans...
Sinon, Kevin Smith encouane la suite de Clerks et ça, ça me fait bien plaisir...
13:07
Vu Standing in the shadows of Motown, qui, comme son nom l'indique, retrace l'histoire des musiciens de la Motown. C'est drôle, émouvant, beau et surtout ça groove (même à 70 ans). Le seul défaut c'est Ben Harper qui chante...
18:57
La nouvelle chanson des Pixies (une reprise) est là.
Lu Mémoire courte de Nicolas Rey, un roman aussi long qu'une novella, écrit avec plein de facilités et qui se la joue sur un trentenaire désabusé qui baise et qui sniffe de la coco. Trés trés original. Encore un bouquin sans imagination qui surfe sur la hype. Finalement, mon truc avorté n'était pas plus mauvais que ça. En tous cas, les personnages y étaient moins caricaturaux...
Petite forme aujourd'hui. Les retrouvailles avec Neult hier soir ont été arrosées à la Guinness. Demain, on passe la journée à Barbey pour répéter sur scène avec du vrai son et des vrais éclairages.
15:28
Lu le dernier Galaxies: les nouvelles de Najman et de Marshall Smith sont plutôt bonnes. Le reste, bof, du Galaxies, quoi. Un dossier mal ficelé et mal écrit sur un auteur dont la nouvelle publiée ne me donne pas envie d'en savoir plus. Un édito et un courrier des lecteurs ridicules. Bref, toujours les mêmes gros défauts (avec en prime des erreurs de mises en pages et des blocs de textes qui manquent: où est passé le nom du traducteur du texte de Marshall Smith??).
11:48
Lu le troisième et dernier épisode de Chosen.
Ben c'est vraiment nul. La fin à la The Omen est presque risible. Déjà vu 10 000 fois et même pas bien foutu, pas trés fin. C'est comme le twist de The Village (je me suis fait spoiler volontairement). Heureusement que je n'y suis pas allé, j'aurais regretté mes 8 euros.
Fini le premier jet de la deuxième nouvelle de Neurotwistin'. La machine est bien lancée, on dirait. Je retravaille un peu et j'envoie à ceux qui veulent lire (manifestez-vous par mail).
10:59
Thompson: It was a show, you know? I enjoyed it. It's an audience and i'm there to perform ans that's what I'm focused on. It's a gig. It's not the coming of the aliens or something. 17:49
On dit que pour des civilisations primitives, un certain degré de science est vu comme de la magie. C'est ce qui m'est arrivé hier, à un niveau personnel.
Ca faisait plus d'un mois que j'avais mal au cou, une douleur qui me descendait jusque dans l'épaule et qui m'empêchait de tourner la tête d'un côté.
J'ai ouvert les pages jaunes et pris rendez-vous chez un ostéopathe et donc hier, je m'y pointe.
Dans la salle d'attente, le vieux qui passe avant moi entre courbé en deux et ressort 10 minutes après en marchant normalement. Putain, je me dis, c'est un miracle!
Sauf que Jésus ressemble plus à celui de Soeur Marie Thérèse des Batignolles ou à celui de Moorcock qu'à une Superstar. Petit, 100 kg, les cheveux grisonnants, pas jouasse, mais au final assez sympa.
Il m'appuie sur les deux épaules et me dit "qu'en effet, c'est bien bloqué".
A partir de là, j'ai rien compris. Il m'a fait allonger sur le dos, à saisi ma tête et la faite tourner vers un côté comme quand James Bond tue ses adversaires en leur brisant la nuque. Cracack!
De l'autre côté pareil: Cracack!
Un bruit surprenant...
Ensuite, il me demande de plier mes bras sur mon torse, les coudes en l'air et appuie sur moi de tout son poid (là, avec les 100 kg de barbaques qui m'arrivent sur le rable, je me dis que je vais mourrir, mais en fait non)et RECRAC et cette fois encore plus fort. Et encore une fois.
"C'est bon, c'est débloqué, là" qu'il me dit, le remetteur de vertèbres en place.
Fin de la tournée des bouquinistes aujourd'hui. Acheté Chacun son tour de PJ Farmer et un bouquin de Robitaille sur Miller dont il a été longtemps le secrétaire...
Deux vieux albums de Guided by Voices à Total Heaven et Iron Wolf de Chaykin, Moore, Mignola et Russel. Et puis la dose de comics habituelle.
Ajouté une anecdote sur Jason Lee dans la rubrique Chansons du site. Merci pour les retours. Apparemment, cette rubrique plaît. Les autres vont aussi venir s'y coller, je pense.
Vu Les Chroniques de Riddick. Malgré un début quasi-nul (une invasion planètaire totalement pas ccrédible) et la moitié du film passée en roue libre (sans enjeux, avec des personnages en carton et simplement de l'action), la fin atteint son objectif. Bon, évidemment, si on le jugeait sur sa dernière bobine, le film serait supérieur à Pitch Black, mais on ne peut oublier ce départ raté qui laisse une impression de gachis.
Télémaque de Calvo et Azuélos
Après Kaarib et Ak, David Calvo poursuit son incursion dans le monde de la bande dessinée avec Télémaque, en compagnie de Thomas Azuélos, un dessinateur qui signe son premier album, mais qui avait déjà collaboré à de nombreuses revues.
On retrouve donc ici le monde onirique et déjanté de Calvo à travers les tribulations dans un Marseille en « réhabilitation » d’un jeune homme dont on ne sait s’il est dérangé psychiquement ou bien pourvu d’un pouvoir extraordinaire. Reste que, pour peu que l’on prenne son temps et que l’on veuille bien égarer son esprit dans ce labyrinthe, on suit le parcours de ce Télémaque en étant aussi perdu que lui, mais également fasciné par cette façon d’appréhender le monde. Car il s’agit ici de cela, d’une vision de l’univers bien particulière, celle d’un Calvo qui va de plus en plus loin dans son cerveau en quête d’idées et qui en ressort des expériences étouffantes et ébouriffantes. Servi par le graphisme iconique et fou d’Azuélos, le scénariste se laisse aller et revient sur son obsession pour la Grèce antique une fois de plus (on se sent proche de Kaarib, tout de même) tout en évoquant son ville, un Marseille qui est en train de disparaître. Le voyage est prenant, exigeant, ne plaira pas à tout le monde, mais ravira à coup sûr ceux qui goûtent les histoires déjantées et les melting-pots étranges entre rêve, sociétés secrètes, mythologies, urbanisme et sentiments, le tout servi par des personnages crédibles et vivants. Un trip, en quelque sorte...
J'ai tenté un truc. C'est loin d'être fini, mais j'ai besoin de feedback, n'hésitez pas.
Vu Dark Fury, de DA de Peter Chung qui fait le lien entre Pitch Black et Les Chroniques de Riddick. Trés trés bon. Scénar mince, mais inventif et action brillament réalisée. J'espère que, vu le succès d'Animatrix, ce genre d'initiative va se reproduire.
Acheté la dernière bédé de Calvo, Télémaque. Trouvé un vieil Ellison en Marabout et Among Madmen, un roman de Jim Starlin et de sa femme.
Acheté Le Banni d'HowardHughes et Fletch, avec Chevy Chase, pour voir ce que cela donne.
A la campagne depuis quelques jours, le rythme s'est encore ralenti...
Lu Honni soit qui Malibu un trés bon bouquin de Philippe Garnier sur une bande d'écrivains qui essayèrent de bosser à Hollywood. De Nathanael West à James Cain, on découvre pas mal d'anecdotes sur les lieux et les hommes de l'époque. Plaisant.
Je bournille sévère dans divers textes de Harlan Ellison en ce moment. Je reste fasciné même si le gars est assez pathétique. Il est devenu le vieux con qu'il dénoncait dans les années 60, sans problème.
Et malgré son talent, il me décomplexe; je me dis qu'il faudrait faire comme lui, rentrer dans le tas, se lâcher la bride, empoigner le canon et viser, écrire des textes courts de manière ultra-rapide encore et encore, quitte à en jeter la moitié. Ouais, pourquoi pas...
Faut défourailler et c'est le moment.
"Tu lis quoi?
- Les invisibles.
- Depuis que je te connais, j'ai l'impression que tu lis ça éternellement.
- Hahaha.
- Pourquoi tu ris?
- C'est ta phrase, on dirait que tu l'a piochée dans le bouquin."
Vu I, Robot. C'est pas si horrible que tout le monde semble le dire. Evidemment, les tics du blockbuster sont là et la réflexion sur les trois lois est trés limitée, mais l'ensemble fait passer un bon moment. Pas Minority Report (ni Le Procès d'OrsonWelles), mais j'ai vu vraiment pire.
J Mascis + the fog, c'est le chanteur de Dinosaur Jr + Bob Pollard + Kevin Shields. Yeah.
Lu Armaggedon Rag (sur les conseils d'un auteur français barbu de talent) et je suis pas déçu. Même si l'intrigue fantastique est au second plan, le reste est suffisamment fort pour emporter le morceau. Le dialogue entre le "héros" et son pote Froggy est un trés grand moment, trés lucide sur les années 60 et les rêves des hippies.
Adieu les bouclettes. Dearly missed. Jim a pris de l'avance et nous traite de branleurs.
Préambule : Notre famille et nos amis sont formidables. Nous ne roulons pas sur l’or en ce moment et ces vacances n’auraient pu se faire sans l’accueil chaleureux de tous nos hôtes. Qu’ils en soient ici publiquement remerciés.
Avant de partir, c’est André-François, qui faisait le touriste à Bordeaux. On a larvé avec Patrick en terrasse tout un après-midi puis mangé au Blarneystone, histoire de continuer de parler de tous les projets excitants qui s’annoncent à nous.
Mardi, passage au bled puis départ pour Marseille, le mercredi matin. Nous allons chez ma cousine Cathy et son mari Jean-Marc. Chouette appart, piscine dans l’immeuble, leurs enfants ne sont pas là et nous squattons dans la chambre d’Antoine, poster de l’Oème accroché sur la porte (brrr, frissons). Le jeudi, nous prenons le bus et le métro pour aller arpenter le vieux port. On prend même le Ferry-Boat, une institution dont Pagnol parle dans un de ses films, un petit bateau à moteur qui relit un côté du port à l’autre. Le mélange entre une si grande ville (plus grande, en superficie, que Paris) et la mer si proche est très inhabituel pour moi. On pègue, on colle, la proximité de l’eau fait que l’air de la mer vient se coller à la peau. La rue piétonne ressemble à n’importe qu’elle rue piétonne de n’importe quelle ville de la même taille : les mêmes chaînes de magasins, les même gens, c’en est presque triste.
On passe aussi du temps à lézarder au bord de la piscine, je trouve même des idées pour écrire.
Le lendemain, on se visite Aix, très jolie ville bourgeoise mais néanmoins charmante et on s’arrête à Salons (où il n’y a rien à voir) terrassés par la chaleur et une cacugne pas climatisée.
Le soir, Cathy et Jean-Marc nous emmènent sur une plage marseillaise, manger une pizza dans une ambiance authentique (« La pizza de Laurent, là !). L’eau est propre, chaude, la bouffe est bonne bref tout est sympathique et le dépaysement fonctionne à plein. Bonne idée. Petit Marseille by night au retour. Parfait.
Le samedi, il faut qu’on aille en haut de Notre-Dame de la Garde. Le vent a balayé la pollution (qui était pire que chez moi), mais attise les incendies. Le ciel est noir et le vent empêche parfois d’avancer. N’empêche que le panorama est beau, la ville qui s’étend est anarchique, mais a plutôt de la gueule.
On file à Cassis par la route des montagnes et on découvre un charmant petit port de plaisance, lieu de week-end des Marseillais de la haute. On mange à la Défonce, un restau original dans une rue minuscule. Ça doit être ça, les vacances…
Promenade sur le port : Pourquoi as-tu oublié tes cigares, Jean-Marc ???
Dimanche matin : départ pour Nice !
Sirius nous saute dessus dès l’arrivée : c’est un Carlin, le même chien que dans Men in Black et il appartient à Ugo et Anne. Nous squattons chez eux, passant notre temps à nous émerveiller devant la beauté de la petite Margot, création biologique et mystique qui gazouille pour les autres et pleure lorsque je lui parle. Heureusement, Sirius m’aime bien.
On part à la plage avec Anne en traversant le vieux Nice, plutôt beau, mais rempli de touristes qui vont de bourgeois m’as-tu vu au beauf en marcel et en nu-pieds (rien à voir, Patrick, ne t’énerve pas). Anne nage super loin pendant que nous bataillons sur ces affreux galets. Pff, c’est nul cette plage. Des galets, pas de place, les gens se matent, vive l’océan.
Le soir, Eric Picholle nous rejoint : très sympathique, très intelligent et passionné, le gars est plus qu’intéressant. La discussion va des Condensats de Bose-Einstein à Heinlein en un rien de temps et la phrase « j’ai longtemps détenu le record de dépassement de la vitesse de la lumière » résonne encore dans ma tête. Promenade nocturne à deux à l’heure dans les rues de Nice, encore une très bonne journée qui s’achève.
Ugo tiraillé entre son roman et sa progéntiture: "Je fais quoi maintenant? Tancrède ou Margot?"
Le lendemain, on se contente de ne rien faire : quelques bouquinistes, un DVD, on larve, quoi. Et le soir on mange au Gésu, un resto rital réputé chez les niçois. Et, en effet, c’est plutôt très bon.
Le lendemain matin, on doit partir...