lundi, juin 28, 2004
Quelle bonne journée, hier. Pique-nique à la plage, léger coup de soleil, baignade qui a duré des heures et mon frère qui nous a mis une branlée aux billes...
Vu Excalibur de Boorman. Pas mal au niveau de la mise en scène, mais pas assez de folie à mon sens. Trop linéaire, et la magie pas exploitée comme je l'aurais aimé. Pas assez anglais...
Lu Country de Tosches. Y'a un moment où il explique que le rock est déjà mort et enterré lorsque Elvis arrive. La déchéance a déjà eu lieu avec les singles suivants Rock around the clock de Bill Haley. La forme n'est déjà plus pure et la flamme a déjà vacillée.
Et puis, il y a plusieurs chapitres sur le mystérieux Emmet Miller, personnage mythique et ultra influent qui a réellement existé. Le passsage sur sa photo est assez grandiose.
15:43
Substance mort (A scanner darkly, en anglais) est en train d'être adapté avec Keanu Reeves. Mais, avant cela, Soderbergh et Clooney s'intéressaient au projet. Une boîte d'animation avait essayé de les convaincre. C'est long à charger, mais ça vaut le coup!
J'ai plein de choses à faire, mais les choses créatives: impossible.
Et je sais pas pourquoi. Je suis motivé, en forme, mais je bloque.
Alors, je sors. Bibliothèque. Je me gave. Lu L'envers du rock de Nick Kent: les passages sur Wilson et Barrett sont pas mals, les autres, bof. Les Rolling Stones sont des blaireaux, on le savait déjà, merci.
Et puis trois Nick Tosches dans la pile: Country, Héros oubliés du rock n'roll et Dino.
Et j'écoute le Smile enregistré cette année à Londres.
Viens de finir un texte ou j'avais décidé de me frotter à la singularité. Pas sûr d'avoir eu les balloches pour le faire. Il en ressort un truc au pessimisme alarmant, du sans espoir certifié. Pas sûr non plus que le texte fonctionne et qu'il ait un intérêt hors du jeu littéraire sur la sf et son futur.
Vais le faire lire, on verra bien.
16:21
Parfois, j'ai l'impression qu'il y a comme des redites: cet aprème j'ai bossé avec un "associé" en buvant de la Leffe. Vu des planches plutôt superbes et parlé avec un excellent dessinateur...
Je sais plus si j'ai écrit ici que Dark Blue est naze. Je suis sûr, par contre, de ne pas avoir parlé de Ladykillers. Assez sympa et plutôt drôle même si trés anecdotique.
Depuis le retour de Paris, j'ai passé mon temps à interviewer des bédémens: Ange, Moynot, Bajram et Andrevon (dont la bédé avec Afif est vraiment trés bonne, je dis pas ça parce que c'est un pote). Demain, je continue, puis je finis quelques autres boulots tout en délirant sévère avec Jim sur notre top projet cool qui plaira qu'à nous, mais qui nous plaira tellement qu'on en sera hyper fiers!
23:23
J'avais détesté Killing Zoé, mais j'ai vraiment bien aimé Les Lois de l'attraction du même Roger Avary. Dur d'adapter du Ellis, mais le résultat péte bien, certains plans étant d'une beauté formelle absolue. Assez étonnant, même.
18:39
L'événement éditorial de ces dernières semaines, c'est la création de la maison d'édition Les Moutons électriques, dont j'ai déja parlé. Il y a maintenant un site qui va bientôt s'étoffer et proposer notamment une de mes nouvelles. Mais je préviendrai...
J'ai lu pas mal de choses dernièrement.
Le dernier Galaxies est sans doute un des plus faibles qu'il m'ait été donné de lire. Quasiment pas de bons textes. Cédric Chaillol s'en sort pas mal pour une première publication, mais le texte façon style de théâtre par un nouvel auteur de 70 ans est à la limite du foutage de gueule. La nouvelle du Cubain est ennuyeuse et le rédactionnel est pathétique. Edito et courrier des lecteurs sont de bons exemples de ce qu'il ne faut surtout pas faire...
Niveau bédé, lu le recueil d'Amy Racecar de l'excellent David Lapham. Assez génial, tant dans l'exercice de style (un personnage valise qui meurt toujours à la fin) que dans le fun que l'on prend à le lire.
Les deux premiers numéros de Firestorm se laissent lire bien agréablement et la série peut s'avérer trés bonne si cela se maintient. Du bon mainstream, quoi.
Bad Ideas est un délire sans intérêt avec du Mahfood dedans. Pour moi, c'est suffisant.
Et puis, j'ai picoré les premières nouvelles des Seigneurs de l'instrumentalité et j'avoue ne pas être déçu. Je pensais vraiment l'être vu tout le bien que l'on m'en avait dit, mais je retrouve toutes les qualités que l'on m'avait tant vanté dans ces textes.
Hier soir, nouveau batteur.
On joue le 3 juillet à Martignas et le 10 à Lacanau (surf, baby, surf!).
11:47
Y'a des jours comme ça où tout se goupille bien, t'es heureux d'être en vie, t'es motivé pour tout, bref tu fais partie du truc et tu es sûr d'être là où tu devrais être...
Finalement, je ne l'attendais pas, ce concert. J'avais toujours été persuadé qu'ils ne se reformeraient jamais et que, même s'ils le faisaient, cela ne serait pas bien.
Pauvre fou!
J'ai commencé par acheter des bédés et à me taper une pizza avec Jim. Puis on a bossé chez Toto. Journée plutôt SF barrée que Rn'R donc.
jusqu'à l'arrivé au zénith, ravitaillement en bière à un stand:
"Tiens, c'est le batteur, à côté, là.
- Où ça?
- Là, là, juste là, à trente centimètres de toi, man!"
Et David Lovering a donc signé nos billets et on a échangé quelques mots. Tout se goupillait à merveille...
Puis dans la salle de concert, une atmosphère étrange a commencé à monter. Le truc presque palpable à l'échelle cosmique, un si grand nombre de personnes aussi excitées par la même choses, ça ne donne que d'excellentes vibes.
Lorsque le premier morceau débute, c'est une explosion de sourires aux lèvres, de cerveaux tournicotés par l'émotion et de cris primaux.
Et ça dure une heure et demie comme ça.
A chaque morceau, je passe une demi-seconde, à me resituer et à me rendre compte que je ne fais pas un rêve, un de ceux que je faisais à 17 ans.
Personne n'y croit vraiment sans doute, et eux non plus doivent se demander comment c'est possible. C'est impossible qu'ils jouent aussi bien, c'est impossible que les morceaux n'aient pas vieillis, c'est impossible qu'ils prennent tant de plaisir...
C'est tellement bien que j'ai pas eu envie que ça s'arrête.
Et ça s'est donc fini dans un pub hors du temps, où tout le monde venait me parler en voyant mon T-shirt du groupe et où on est parti après avoir fait la bise à des inconnus dont un s'appelait Higgins.
Une parenthèse donc, un moment magique.
Le premier qui dit que j'exagère ou que je suis mytho, je lui fais passer un quart d'heure à la Phil Collins!
Y'a des choses dont j'ai oublié de parler à propos d'hier. Notamment, qu'on a vu Dominique Leglou, le supermégacool journaliste du foot de Stade 2, une de mes émissions de télé préférées. Et puis un des potes de Fred était un sosie parfait du Peter Jackson qui joue deux rôles dans Bad Taste.
Aujourd'hui, journée tranquille post-longue soirée...
Cinéma: Wonderland, ouais bof, pas terrible. Puis visite au Parc Georges Brassens où se trouve un marché au livre. Acheté un vieux Paul Pope et un Tarzan par Stan et Vince pour pas cher.
Et demain, on va essayer de bosser...
Sinon, on a peut-être vraiment tué Reagan en créant un flux de particules qui lui a vrillé sa pauvre tête de Alzheimer avec notre soirée bizarre.
20:09
La journée d'hier fut à la fois totalement surréaliste, totalement, réjouissante et véritablement stimulante.
A la gare de Bordeaux, un type s'arrête pour me serrer la main: je ne le reconnais qu'au bout de quelques secondes.C'était un des jeunes collégiens à qui j'avais "enseigné" la bédé, il y a deux ans. Evidemment, il avait bien changé et je ne l'avais pas reconnu.
Arrivé vers 14h chez Toto, on est reparti aussitôt se promener puis aller au rendez-vous avec Laurence (une autre) et on s'est assis en terrasse vers 16h. Jim Dedieu nous a rejoint, tout en chemise coolos et en cheveux frisés. Puis, tout le monde s'est greffé petit à petit: d'abord Fred, puis on s'est tapé un cigare avant d'aller dans un pub. Là c'est Vince et ses potes qui ont débarqués. Ensuite, on a bu une Guiness avec Jim Lainé. Direction une crêperie. Bon, là on est douze à table, on mange de la fondue dégueulasse et on bouge dans un bar où un groupe avec un chanteur qui ressemble à Pol Beauté reprend de titres rocks qui vont bien, en tous cas pour le public qui danse. Ouais, drôle d'endroit. On a fini au Requin Chagrin, un bar sans trop d'âme (à mon sens).
Cette énumération ne rend pas justice à tous ce qu'on a fait et tout ce qu'on a dit, mais les échanges avec les deux Jim étaient passionnants. L'un d'eux a regretté de ne pas voir le "Gino bourré".
Bien évidemment, je suis passé chez Album, hier.
Lu Seaguy 1: ouais, bof. Marre du sempiternel truc sur les héros. Ellis est moins focalisé et beaucoup plus SF. J'en veux pour preuve son excellente relecture des Mechas Japonais dans Tokio Storm Warning, à mettre en parallèle du bouquin de Morvan Meka (dont j'ai fait la critique sur actuabd). Du même Ellis, Red est un truc sur un tueur de la CIA qui charcle sévère et qui sans péter bien loin, reste plaisant à lire. Kinetic est bien. On en est au 3, il ne se passe rien, mais c'est bien. Inexplicable!
Lu aussi le number one de la mini-série Authority par Ennis et Fabry. Parfois, un bon gros Ennis, ça fait plaisir: "Sod off, you wankers!"
Me reste le 4ème Conan et un Grendel par Wagner et Tim Sale...
17:29
A Paris pour ma première confèrence de rédaction. Entendre la phrase "On a un bon angle, là, Coco" m'a semblé surréaliste. Mais tout était surréaliste. Le sandwich grec bouffé sur un coin de table, le voyage en train avec Hervé, la réunion donc (mais sacrèment intéressante et enrichissante tout de même) et puis la soirée où Toto m'a fait goûté de l'absinthe. Ca a un goût de détergent et ça déboite. Il était tellement content que je sois là qu'il s'en est bu trois, le bougre.
Et ce matin, bien évidemment, on s'est levé trop tôt et j'ai passé le voyage de retour à somnoler dans le train, au lieu de lire.
16:37