lundi, mai 31, 2004
Week-end pépère. Lu 100 Bullets t.2, trés bon. Authority 4: bof, ça baisse et Punisher 9, sympa, mais sans éclat.
Je trace à Paris demain pour une réunion de rédaction et je reviens mercredi pour repartir samedi (mais là, c'est pas pour le boulot, nom de Dieu, c'est pour "le" concert).
Donc, voilà, je vais lire pour la revue dans le train et continuer à bosser, quoi.
18:35
C'est un comble, impossible de trouver un album de Death Cab for Cutie à Total Heaven, le disquaire indé et branchouille de la ville. Finalement, c'est au Virgin (pas au Magrinstore) que j'ai trouvé mon bonheur. Bien évidemment, la Fnouille ne l'avait pas. C'est naze la Fnouille.
Et Indian Ocean des Frank and Walters est un superbe morceau. Vraiment énorme. Et ce groupe là est vraiment mésestimé, tellement pas connu que c'est triste, je trouve...
22:26
Vu une curiosité: Where the Buffalo Roam, un film de 80 avec Bill Murray dans le rôle de Hunter Thompson. C'est irrévérencieux et mal foutu, mais l'incarnation est bonne et dans l'ensemble, le film est plutôt marrant, même s'il ne vole pas bien haut. Rien à voir tout de même avec le Fear and Loathing de Gilliam.
Pris une claque à la lecture de 1977, le deuxième volume de la tétralogie du Yorkshire, commencée avec 1974. C'est ultra-glauque (vous n'imaginez pas combien), mais servi par une écriture qui épouse son sujet et parvient à faire ressentir le malaise de la situation et le mal-être des personnages. Certaines scènes s'impriment dans ton cerveau et ne te lachent plus. Du trés trés grand roman noir.
Reçu ce matin le volume du Conan par Barry Windsor Smith sorti chez Soleil. Les couleurs sont respectés et ça va faire le contrepoint idéal à mes lectures de Howard. En effet, je picore des nouvelles par-ci, par-là et j'adore vraiment ça. J'arrive à me mettre dans une situation de naïf et je prend un pied terrible à lire ça.
12:06
Reçu le numéro 1 de Bande dessinée magazine, une nouvelle revue à laquelle je collabore. La couve ressemble à Gala (et c'est voulu, je pense), mais l'intérieur comporte quelques trucs intéressants. J'ai l'impression que ça pourrait fonctionner. Je le souhaite, en tous cas.
J'ai d'ailleurs proposé des idées de nouvelles rubriques assez débiles et si on le fait, ça risque d'être bien drôle.
12:24
En train de lire Brought to light de Moore et Sienkiewicz, en écoutant le dernier Sonic Youth, Sonic Nurse, dont le premier morceau est: Pattern Recognition. Tiens donc! Ils n'ont jamais caché leur passion pour Gibson, les New-Yorkais. D'ailleurs Sister est dédié à lui, à Dick et à Jeter, entre autres. Je les aime. Et le disque est fameux. Pas d'évolution et c'est tant mieux. C'est comme rentrer dans un monde qu'on aime.
La jeunesse sonique, c'est chez moi, c'est mon univers.
Brought to light qui dévoile les secrets du gouvernement caché des Etats-Unis, celui qui a tué Kennedy et qui s'occupe de trafic d'armes et de drogues sur toute la planète en lien avec la mafia. C'est incroyablement précis et documenté.
Le plus hallucinant est sans doute de voir qu'il a fallu de longues et dangereuses enquêtes pour découvrir tout cela alors. Maintenant les mecs sont beaucoup moins discrets et tout le monde s'aperçoit de leur manoeuvres. Les hommes de l'ombre de Bush junior ne sont plus ce qu'ils étaient... Quoique, le watergate, c'était pas des finots, non plus....
16:29
J'ai fini par venir à bout des Puissances de l'invisible de Powers.
Ouais, bon.
Une idée forte, soutenue par un style que je trouve lourd et pataud et un sens du rythme qui lasse trés vite. En gros, y'a des tonnes de choses qui ne servent qu'à donner des touches de réalisme au récit, mais qui finissent par lui nuire. L'accumulation noie les infos importantes et les grandes révélations manquent d'emphase. En plus, je trouve que l'idée aurait pu être poussée plus loin (mais là j'exagère un peu).
Bon, déçu, quoi...
De l'ampleur, de l'ampleur, mais la montagne a accouché de qui vous savez...
J'ai acheté des DVD à 2 euros sur Cdiscount, des trucs nazes, mais fun style La fiancée de Ré-animator ou From Dusk till Dawn. On a maté ce dernier ce week-end et j'étais passablement dégouté: même pour deux euros, j'aurais aimé pouvoir choisir la langue. Y'a que la piste française et l'image oublie le scope et est aussi bonne qu'une vieille VHS pourrie. Comme ça, on a le frisson de la bonne bande vidéo de location, mais sur un CD... Merci la fourmi!
Je pense au LSD en lisant des articles sur Syd Barrett et je me demande si on peut encore trouver du vrai non LSD, comme à l'époque ou il était légal.
Je suis persuadé que non. Peut-être dans certains labos de l'armée...
12:12
Je me suis payé deux fabuleux albums de Guided By Voices, hier. Et puis aujourd'hui, nous étions au parc, à prendre le soleil et à lire pour les Moutons Electriques...
Le scanner continue de turbiner.
Pendant la dernière répét avant le concert acoustique.
Mon bureau: notez que ma secrétaire travaille, hein!
Voilà comment on écrit une chanson à lunette. C'est facile, non?
Kill Bill 2 est moins bon que le premier, je trouve. La technique de dialoguiste de Tarantino y atteint ses limites. On connaît tous ses trucs maintenant et l'effet est considérablement amoindri. Reste des scènes chocs et un divertissement intelligent et haut de gamme. Et puis Ken le Survivant à la fin, c'est incroyable!!
12:59
Bon puisque j'ai un scanner, je vais pouvoir faire rigoler les foules en ressortant des vieilles photos...
Voici juste un petit aperçu, sachez que personne n'est à l'abri.
J'accepte les suggestions.
Momo le Mallrat en train d'imiter Eldritch.
Toto, son compère batteur... Remarquez Benoît, aux choeurs: le groupe des années 90!
Un traducteur bien connue lorsqu'il affrontait les hordes martiennes (pisto-laser courtesy of Boris).
"Mes" guitaristes: une belle paire! (lors du premier concert à Langon)
Juste avant le premier concert; face à une journaliste. J'aime bien celle-ci.
16:57
Putain, une heure et demie dans une église à écouter des chansons nazes et à regarder ma nièce faire sa communion, le cauchemar...
Heureusement, pour sauver la journée d'hier, on a acheté un scanner et gagné 40 euros dessus à cause d'une erreur d'affichage du prix. 79 au lieu de 119 euros.
Et puis j'ai fait la sieste, m'endormant, le bide au vent, le chant des oiseaux dans les oreilles. C'est bien la campagne...
14:13
André-François le dit sur son blog. Je le répéte ici:
En attendant, ainsi qu'officiellement déclaré lors des Imaginales samedi soir, j'ai le très grand plaisir d'enfin pouvoir parler de la création de ma propre maison d'édition: les moutons électriques.
Celle-ci débutera fin septembre ses parutions avec le Panorama illustré de la fantasy & du merveilleux, ouvrage grand format (19x27 cm) de 416 pages, largement illustré, réunissant quelques 80 articles sur les auteurs et illustrateurs des littératures du merveilleux, avec la collaboration de René Beaulieu, Ugo Bellagamba, Francis Berthelot, Bruno B. Bordier, Jean-Daniel Brèque, Fabrice Colin, Raphaël Colson, Olivier Davenas, Sara Doke, Catherine Dufour, Johan Heliot, Rhys Hugues, Stephen Jones, Jean-Marc Lofficier, Patrick Marcel, Xavier Mauméjean, P.J.G. Mergey, Michael Moorcock, Harry Morgan, Alexis Nevil, Laurent Queyssi, Jean Ruaud, Léa Silhol, Thierry Sportouche, Michael Swanwick et Terri Windling.
Une souscription est ouverte jusqu'à fin août, de 31 euros (au lieu de 39 à parution ; port compris). Chèque à l'ordre des moutons électriques, 245 rue Paul Bert 69003 Lyon. Notre distribution/diffusion sera assurée par L'Oxymore.
Le site web www.moutons-electriques.com ouvrira mi-juin.
Inutile de vous dire que je collabore... et avec le sourire!
11:30
Ouais. Hier, on a enfin pu aller à la plage. Et ça fait du bien...
J'ai lu le TPB de The Filth: plein de bonnes idées bien barrées mais presque trop: ça file une impression de fouilli, mais c'est plus novateur que d'autres oeuvre de Morrison. Par contre son délire sur les super-héros me gonfle grave. A quoi il sert, ici?
Lu Je suis Légion de Nury et Cassaday. Putain, on sent le truc français, complexifié pour rien, là où les anglo-saxons auraient foutu la pêche à cette histoire qui s'annonce pourtant trés intéressante. Même les dessins ont des faiblesses dans certaines planches...
08:51
Journée au ralenti. On a marché en ville, rencontré Momo et Carole dans tous les endroits de débauche bordelais et acheté pas mal de choses: des cadeaux pour la nièce, des comics bien entendu (The Filth en TPB et Je suis légion de Cassaday) et j'ai craqué sur un jeu vidéo pas cher: The Thing.
Je suis un peu comme Ugo, au niveau des jeux vidéos, je suis pas un passionné, mais de temps en temps, ça me prends et j'aime bien passer une heure ou deux à jouer. Pour autant, j'ai l'impression que c'est du temps perdu, que c'est beaucoup moins constructif que lire un bouquin ou mater un film...
Bon, la trad est finie (juste quelques trucs à relire), mais j'ai une chiée d'articles à faire...
18:46
French Connection II est vraiment pas terrible et le côté ringardos des acteurs français (totalement involontaire, mais avec la patine, ça marque) n'arrange pas l'affaire. Désolé, mais non, JP Castaldi, j'y crois pas...
Dans le dernier Mad Movies, une putain de bonne interview de James Ellroy à propos des films noirs...
Allez, je spamme une fois de plus mon blog:
Le concert acoustique de Mars Hotel au Titty Twister, c'est demain soir (jeudi), c'est à 22h30 et c'est 3 euros. Nom d'un chien!
19:41
Lu Flex Mentallo de Morrison et Quitely.
Mouais, bon, y'a quelques passages qui ont la pêche (voire la frite) avec de bonnes réflexions sur le genre, mais l'ensemble recycle les thèmes habituels de Morrison.
Cette impression qu'il tourne en rond...
Ce genre de bédé me gonfle de plus en plus. J'aimerai retrouver du sense of wonder un peu pur, que diable.
Lu aussi Mighty Love de Chaykin. Bof, pas terrible non plus. Une bonne intrigue policière, mais l'argument principal (un mec et une nana en collants qui ne connaissent pas leurs identités secrètes) me broute profondèment. Voilà, déçu, quoi.
On verra les Challengers of the unknown, mais comme je ne connais pas l'original, ça va sans doute perdre de son charme, la reprise.
12:42
The Shield c'est trés trés bon, finalement. Le protagoniste est un enculé de première et j'aime ça. C'est moins tarabistouillé que Boomtown, mais c'est cent fois plus réaliste (enfin, je crois, j'en sais rien, dans l'absolu).
J'écoute pas mal Snow Patrol et je mate des clips de My Bloody Valentine. C'est incroyable...
18:11
Vu quelques films:
Détour Mortel: un survival débile dont la crétinerie n'a d'égale que l'efficacité. C'est crétin, mais ça fonctionne, on n'en demande pas plus.
Les Associés, un petit Ridley Scott où il ne se la pète pas, et dont le twist est inattendu et efficace (c'est assez rare pour être signalé).
Je rappelle aux étourdis et aux masochistes que nous jouons au Titty Twister le jeudi 13, c'est à dire jeudi prochain, en acoustique (donc pas besoin de bouchons d'oreilles).
Aujourd'hui (remarquez l'originalité de mes débuts de posts: moi aussi je vous aime, public chéri), c'était Mighty Love du grand Howard Chaykin dans la boîte aux lettres...
Pas encore lu: je me garde ce plaisir pour plus tard...
Pas grand chose à dire. Mes journées se composent de traduction, de traduction et encore de traduction... Mais je m'en sors. C'est trés intéressant d'étudier comme ça, en profondeur, le boulot de Moore (même si c'est du Moore mineur) et je commence à bien apprécier. Je vois même le bout du tunnel et je serai content si j'arrive à être fier de la bête.
Je vais bientôt pouvoir reprendre mes autres activités (lectures, écritures et articles) que j'avais mises en veilleuse pour me concentrer sur ce boulot.
Cet aprème, petite pause (médecin pour le mal de gorge qui me gonfle depuis 3 semaines): achat des comics (dont le numéro 2 de The Escapist, la bédé sur le perso créé par Chabon dans Kavalier and Clay) et de Spirou. Nouvelle formule assez agréable avec des nouveautés sympas. Je trouvais le dessin du nouveau Spirou plutôt bien foutu, mais dans cette deuxième fournée de Paris sous Seine, je reste dubitatif. Ca me plait beaucoup moins et je commence même à avoir peur de ne pas aimer (je suis un putain de rétrograde attaché aux classique, révérant Franquin et son fils Chaland).
J'ai fais péter aussi le DVD des Pixies dont je n'avais pas vu le segment On the road. Comme prévu ça n'a aucun intérêt: on les voit dans le bus et en soundcheck, c'est fun, mais pas transcendant. Mais bon, je me devais d'avoir cette galette.
Par contre, le Best-of...
Remarque, j'en connais qui pourraient se l'offrir (hein, AFR!!).
18:46
Le Combat ordinaire t.2, un bouquin fabuleux, courrez l'acheter c'est extraordinaire, j'ai eu les larmes aux yeux et c'est rare qu'un bouquin me fasse ça. J'ai même pas envie de décrire ou d'en parler. Lisez-le. Vous n'aimerez peut-être pas, mais c'est le seul moyen que j'ai pour faire partager ce que j'ai ressenti...
12:22
Alors, j'ai lu le Superman d'Azzarello et Lee et ça me fait un peu chier. J'aime vraiment le dessin, je suis pas un fana de Lee, mais là , ça me plaît vraiment.
Mais le scénar qui fait de Supes une figure christique avec résurrection et rédemption et tout le tremblement, ça me fait chier car on pourrait faire beaucoup plus intéressant en faisant de lui carrèment un Dieu et pas un sous-dieu destiné à servir et à sauver les hommes, un Jésus quoi.
Sinon, le dernier Ministry of Space conclut sans éclat cette série anecdotique qui vaut plus pour les images qu'elle montre que pour son scénar dont la surprise sent le réchauffé.
20:45
Toto est arrivé vendredi et je l'ai traîné en ville: visites, bouquineries (personne voulait de ses vieux James Bond) etc. Acheté plein de comics et le dernier tome de l'intégrale Chaland.
Vendredi soir, repas tranquille s'achevant sur l'armagnac à domicile. Tranquille.
Samedi, on s'est fait chier à la brocante: heureusement que j'ai trouvé le premier volume de Modesty Blaise (enfin).
Samedi soir, bouffe au pub puis le concert de Chill Out et des Yves. Excellent!!
10:38
Tellement peu de choses à dire que ça risque de prendre de la place.
Les gens qui imaginent et les gens qui écrivent ont souvent des thèmes de prédilection. Pas forcément par choix, pas forcément par goût. Dans la soupe de la création, il y aussi des virus.
Un jour, j’ai fait le point sur toutes les choses que j’ai écrites ou que j’ai eu envie d’écrire depuis que je suis travaillé par la popculture et le storytelling. Des textes, des notes. Et j’ai découvert quelque chose que je ne soupçonnais pas. J’ai mes obsessions inconscientes. Enfin, elles l’étaient jusque là. Maintenant, j’assume, merci.
Ce que j’ai découvert, c’est que deux trios revenaient régulièrement dans mon imaginaire. Le premier, c’est une Beat Generation idéalisée (Burroughs, Kerouac, Ginsberg). Le second, c’est le Ratpack.
Le Ratpack assiégé par des zombies dans un casino de Las Vegas. Le Ratpack en agents secrets mondains psychédéliques. Le Ratpack en pulp-heroes, costard-cravate, jetpack au dos et raygun au poing.
Mais ne rentrons pas dans les détails.
Parlons de Dino plutôt.
Parce qu’on pourrait débattre du charisme de Sinatra, de sa mégalomanie et de son côté ‘’camé du contrôle’’. On pourrait faire une étude très intéressante de l’aspect ‘’faire-valoir ‘’ de Sammy Davies Jr, la star attachante, multi-talentueuse, facile à vivre et facile à vanner. Mais il y a une chose qui ne se discute pas avec Dino : Dino est cool.
Il y a les gimmicks nonchalants d’entrée en scène. On finit son verre, on secoue la tête en titubant : « Qu’est-ce que vous faites dans ma chambre ? », « Depuis combien de temps je suis sur cette scène ? ».
Il y a une voix surnaturelle, un charisme mystérieux, un alcoolisme mondain de ceux qui rendent immédiatement sympathique.
Drôle, secret, bon vivant, désinvolte, totalement classieux : on a envie d’être l’ami de Dino. Ou sa maîtresse. Et il a toujours l’air d’accord.
On se fout de savoir qui est Dean Martin. Ce qu’il fait le matin, à quinze heures, au saut du lit, ne participe pas de son personnage.
On parle d’un gars qui a survécu à une collaboration avec Jerry Lewis. On parle d’un gars qui vole la vedette à John Wayne dans Rio Bravo. On parle d’un working-class hero à la voix de velours avec une coupe de champagne greffée à la main droite. D’un fils d’immigré devenu roi du monde. On parle de subversion dans un costume à dix-mille dollars. De magie. De classe.
Il y a des choses qui ne s’analysent pas Au cul les exégèses :
Dean n’est pas cool. Dean EST le cool.
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Jim Dedieu
http://popculturetrauma.blogspot.com/
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