lundi, juin 30, 2003
Malgré des dialogues (ceux de l'idylle entre le héros et sa conquête) et des acteurs (le gars de Simon et Simon, Yeark) affligeants, Prince of Darkness est un putain de bon film qui m'avait déjà marqué la première fois que je l'avais vu il y a dix ans. Avec un début lent et une montée progressive du suspense pour aboutir à un final réellement angoissant, le flick fonctionne bien. La beauté plastique de la scène finale et de la traversée du miroir s'inscrit dans la rétine et n'en ressort pas. Carpenter explique l'effet tout con dans le DVD et c'est même dommage car ça gache un peu le truc en y enlevant du mystère.
Puis les histoires qui mêlent physique quantique et religion, j'adore!!!
Plus que 3 galettes dans la même collec...
D'ailleurs je me rends compte que je n'ai jamais vu Fog.
Le nouvel appart' me donne l'impression d'être en vacances. J'ai même une vue sur un palmier...
Je suis encore dans les cartons, mais c'est agréable néanmoins.
Blogger m'a bouffé le texte sur Prince of Darkness que je venais d'écrire. Tant pis, j'en parlerais plus tard.
Juste un mot alors sur Pilules bleues de Peeters dont j'ai déjà dit beaucoup de bien, il y a peu. C'est une autobio sur sa vie amoureuse et sa relation avec sa meuf. Elle et son fils sont séropositifs et Peeters fait partager ses angoisses, ses doutes et surtout son bonheur avec finesse et surtout, surtout, un sens de la narration en bande dessinée rarement vu. Ce mec va faire de plus en plus mal. Je mettrais bien de l'argent sur lui, mais personne de censé ne pourrait parier contre moi...
14:19
Hier soir, premier repas SF bordelais. Ca a démarré petit (nous étions 4 à l'apéro et 3 au repas), mais c'était vachement sympa. On remettra ça un de ces quatre.
Demain, je ne bosse pas pour faire et porter des cartons. Il me tarde d'en avoir fini et d'être véritablement installé.
Je me débat avec mon article sur Kirby et j'écoute Frank Black sur BBC 2.
13:29
Je suis plongé dans la retranscription d'un débat entre Eisner, Romita, Buscema et Royer dans un Jack Kirby Collector et je suis émerveillé par les anecdotes que racontent ces gars. Quels réservoirs à histoires. Dommage que Chabon soit dékà (et plutôt bien) passé par là. Il devrait tout de même y avoir quelque chose à faire. On y réfléchira...
La bonne affaire: j'ai acheté l'intégrale des nouvelles de Dick chez Amazon pour 30 euros alors que chaque volume coutait 280 balles à la base.
14:25
J'ai pris un peu plus de plaisir à jouer samedi. C'était pas bien difficile et même si collectivement, on a été moins bons, j'ai moins galéré en jouant avec ma propre basse. L'organisation était en dessous de tout (on a perdu l'après-midi pour rien) et le public pour le moins "familial". Bref, le gig ne va pas me laisser un souvenir impérissable.
En plus j'ai l'impression que l'on a de plus en plus de travail pour vraiment fonctionner en tant que groupe et pas en tant qu'individus séparés.
Hier, plage. La canicule ne te laisse pas trop le choix. Je dois faire un milliard de cartons pour déménager, mais il fait vraiment trop chaud.
Un putain de cauchemar. Concert de merde! Après un début potable, je casse la mi grave, le truc qui arrive une fois tous les 25 ans, quoi. Résultat, un gars me prête une 5 cordes: je me suis donc embrouillé avec ma corde supplémentaire pendant les 2/3 du concert. A oublier trés vite.
On a vu nos 2 fans, et oui, on en a 2: déjà pas mal!
Concert ce soir et demain soir ainsi que le 25 juillet dans le cadre des Vibrations Urbaines de Pessac.
On tente une reprise (le Shine on des House of love) même si on n'apprécie pas trop l'exercice.
Je me verrais pourtant bien jouer de la basse dans un groupe de reprises des Pixies qui s'appelerait Velouria, Gigantic ou Stormy Weather. Ou alors, The French Pixies, un truc ridicule du style.
Je ferais ça à 50 ans et on ira jouer dans des soirées de gens de notre âge, des gars qui fêteront leur 50 berges dans une salle des fêtes pourave et où la moitié d'entre nous sera chauve.
Frédérik Peeters livre un album de science-fiction totalement atypique. Du jamais lu à faire découvrir pour ouvrir de nouveaux horizons.
Lupus de Frédérik Peeters est sorti il y a quelques mois déjà, mais même avec un peu de retard, nous ne pouvions passer à côté de ce livre aussi atypique qu’intéressant. L’auteur en est un jeune Suisse né en 1974 dont Les Miettes, scénarisé par Al Rabin, nous avait déjà ravit.
Ici, Peeters signe les script et les dessins d’une drôle d’histoire qui mêle science-fiction et histoire d’amour pour finir par intégrer une touche de drame et de thriller.
Tout débute par l’arrivée de Lupus et Tony, deux amis d’enfance en vacances, sur Norad, une planète où ils vont pouvoir assouvir leur appétit de pêche et de drogues. Après s’être ravitaillé en produits planants, ils vont entrer dans un bar pour échapper à la pluie acide. C’est à ce moment que Lupus va craquer pour Sanaa qui va lui demander de l’emmener avec lui. C’est ainsi qu’un trio va se constituer et passer quelques jours sur la côté escarpée des pitons, endroit réputé pour la pêche…
Vous le voyez, on est loin de l’album de science-fiction standard, celui dont nous voyons passer 10 exemplaires chaque mois et dont les différences serait moins longues à énumérer que les doigts d’une main. Et pourtant, il s’agit bien de science-fiction. Les deux personnages principaux se baladent dans l’espace à bord d’un vieux vaisseau conteneur et se font des vacances gonzo à la Fear and Loathing in Las Vegas. Peeters utilise un décor de space-opera, mais se place plus dans l’esthétique low-tech ; il s’abstient d’utiliser des idées nouvelles, mais parvient pourtant à ne pas faire du côté SF un simple arrière-fond. Les personnages sont les fruits de l’univers décrit et ne fonctionneraient pas transposés dans notre présent. Et c’est là où, justement, Lupus devient un tour de force, dans cette adéquation entre le propos et sa forme. Un tel triangle amoureux est, somme toute, une situation assez classique, mais Peeters transcende ce point de départ en l’adaptant au genre dans lequel il veut l’intégrer. C’est donc à une histoire d’amour peu banale que nous avons à faire. Elle s’inscrit dans un cadre où elles n’ont d’habitude peu droit de citer et s’y épanouit parfaitement jusqu’à un final renversant qui change la donne et pourra faire bouger le cap pour le second volume.
Peeters réussit un album de science-fiction qui parvient à entrer dans l’intime. Il prouve ainsi sa maîtrise du 9° art et l’efficacité de son trait et de son découpage. Son noir et blanc reste toujours au niveau de ses personnages et les décors ne sont jamais utilisés dans de grandes cases faites pour l’esbrouffe (ce qui n’est pas le cas dans la majorité des bandes de SF ou de fantasy actuelles). Le point de vue est focalisé sur l’action et les expressions des personnages. La balade dans la ville est en ce point symptomatique. Peeters ne nous laisse entrevoir qu’une infime partie de l’architecture de la cité, préférant se concentrer sur ses protagonistes. Un choix justifié, judicieux et malheureusement trop rare dans la bande dessinée moderne.
Avec Lupus, Frédérik Peeters prouve qu’il peut toucher à tous les genres avec bonheur et qu’il parvient aussi, chose plus rare, à les dépasser pour en faire un hybride assez personnel. Un très bon album dont le souvenir tarde à s’effacer.
Et cela, c’est de plus en plus rare…
- que certains disent Dick tandis que les poseurs des journaux mainstream parisiens disent K.Dick.
- que certains intellos (notamment les critiques du Masque et la Plume, mais ça peut s'étendre àun bon paquet) finissent leur phrases par "comme ça" lorsqu'ils ne trouvent plus d'adjectif après avoir employé le mot "contemplatif" ou "évanescent" dans leur appréciation d'un film.
- que Vincent Delerm mériterait qu'on lui chie sur la gueule.
10:58
Blogger change, mais ne fonctionne pas trés bien...
Répét', ce soir. Il fait trop chaud pour faire de la musique, surtout dans une petite pièce. Tiens cette nuit, j'ai rêvé que j'allais répéter avec The Kills et que le chanteur des White Stripes était là aussi. Vraiment zarb, d'autant que je n'apprécie guère ces groupes.
Gimme sum sun and wind
Gimme sum coke and gin
You're not as blonde as I am
I'm not as young as you are
Don't tell them I was with u
cos I won't remember your face anyway 14:13
Etre à l'écoute des élèments, ceux qui te ralentissent et te font avancer, d'aident ou te trempent, la vie saine et paisible, celle où ton corps se sent bien...
Je suis de retour depuis hier et mon nez est déjà rempli de pollution.
Presque pas lu sur le bateau, à peine la moitié de The crying of lot 49 de Pynchon. Pas le temps, ni l'envie d'ailleurs. Une vie si différente. Trop de choses à raconter qui ne peuvent l'être ici.
Ecouté Piebald entre deux vagues et surtout le morceau The Stalker, petit condensé magique de rock'n roll crétin et jouissif.
Vu 24 hour party people, évocation de la vie du label Factory qui suit le parcours de son leader, Tony Wilson. Quelques scènes merveilleuses, dont celle où Martin Hannet produit les morceaux de Joy Division. Bon film sur la pop music, un des meilleurs. A quand un film sur le Boston de la fin des années 80?
11:51