lundi, mars 31, 2003
Jeudi matin, formation de quelques bibliothécaires n'y connaissant que pouic. Je retrouve une vieille connaissance (Angelique), moment sympa.
L'aprème, je passe chercher Patrick avant d'aller à l'aéroport. C'est lui qui va faire office de traducteur. En plus, il connaît déjà Howard Cruse pour l'avoir rencontré en Angleterre. Pourtant, c'est moi qui vais le reconnaître dans le hall à bagages (avant cela, Patrick m'a fait visiter la tour de contrôle: belle vue panoramique, assez impressionante). Retrouvailles pour eux, rencontre pour moi. Je les laisse à l'hôtel et repart bosser à l'aménagement du gymnase.
Je les rejoint vers 21 heures avec Mick et Manu pour un petit repas sympa. Je cesse de comprendre l'anglais vers 23h11, bloqué par une fatigue insistante et abrutissante. Je parviens enfin à me coucher. Je ne vais guère dormir de quelques jours...
18:41
Non, je ne suis pas mort, seulement archi-débordé. Je suis en train de préparer des conférences pour ce week-end (d'ailleurs les bordelais seront les bienvenus à celle que j'animerais samedi à 15 au château Palmer sur BD et SF). Demain, je vais chercher Cruse et c'est parti pour 3 jours démentiels.
Adichat.
14:05
Débordé! A cause de ca!
Aujourd'hui j'ai fait l'aller-retour jusqu'à Angoulème en camionnette. Je me sens l'âme routière. D'ailleurs j'ai bien rit en voyant un camion plein de poussière sur lequel le gars avait écrit avec son doigt (en enlevant la poussière): "Je nettoierais mon camion quand Bush sera moins con". Ouais, ça m'a fait rire. C'est ça la solidarité des routiers...
Warren Ellis m'a confirmé qu'il allait bien bosser sur le script d'Albator que doit réaliser Olivier Dahan et produire Jean-Pierre Dionnet. Bizarre, bizarre...
17:39
Mon article sur le cyberpunk est paru dans Pavillon Rouge. Dommage qu'il n'y ait pas d'illustrations originales, mais cela semble réservé aux maîtres (André et Patrick).
Hier soir, justement, St-Patrick en compagnie du sus-nommé et de la bande habituelle. Guiness (un peu), bonne bouffe et fou rire qui fait mal au bide. Bonne soirée, quoi.
Vu Men in Black II. Plus drôle que le premier.
14:25
Ashley Wood signe Popbot, une bande dessinée ultra-originale qui va certainement marquer les esprits. Un choc ! Parmi les traductions américaines qui nous parviennent, la majorité sont des adaptations de comics de super-héros dus aux deux grandes compagnies DC et Marvel. Certes, des éditeurs s’éloignent parfois des sentiers battus et proposent des titres tels que : Strangers in Paradise, Hellboy, Sin City ou même le chef d’œuvre primé Jimmy Corrigan.
Il semble néanmoins que les éditions Carabas prennent un risque en publiant l’OVNI qu’est Popbot. Recueil des premiers épisodes de cette série à la périodicité peu régulière, l’album français se présente sous la forme d’un épais livre à la couverture souple et au papier de bonne qualité, idéal pour mettre en valeur les illustrations d’Ashley Wood. Oui, Ashley Wood, celui dont je parlais dans mon panorama des nouveaux talents américains sans medouter alors que son Popbot allait être traduit. Car c’est bien de son œuvre dont il s’agit, même si Sam Kieth a signé le scénario du premier épisode, le reste est entièrement du à l’imagination de ce Canadien résidant au Etats-Unis et né en 1971. Connu pour son travail sur Hellspawn, série dérivée du personnage de Todd MacFarlane, il prend une autre voie avec cette série qui ne ressemble à rien de connu. Car ce qui frappe d’entrée à la lecture de Popbot, c’est la folie et l’originalité de la bande. Evidemment, le premier indice est le graphisme hors-norme de Wood. Surtout composé de splash pages et utilisant de nombreuses techniques (crayons, peinture, photographie, ordinateur, trames), on pourrait penser à Bill Sienkiewicz ou à Dave Mc Kean (on a connu pires parrains), mais sans vraiment qu’une influence majeur et unique ne se dégage. Le dessin de Wood est un choc graphique perpétuel. Chaque page renouvelle une expérience étrange relayé par un scénario qui n’est pas moins bizarre. L’utilisation du texte inclut dans les dessins est novatrice et intéressante. On passe d’une pin-up à une scène d’action menée par des robots sans transition et tout cela nous semble, une fois immergés dans l’album, tout à fait naturel. L’intrigue est à la fois simple et complètement déstructurée est difficile à suivre. Un chat chanteur de rock fait appel à un Sherlock Holmes, issu du 19° siècle pour échapper à Moriarty, dans le but d’arrêter ceux qui le menacent. Autour de ce personnage principal atypique vont s’agiter ceux qui sont à sa poursuite et qui ne vivent pas forcément à la même époque que lui On croisera des robots femelles agressifs, un clone d’Andy Warhol qui radote et même une apparition du Maxx de Sam Kieth. Bien entendu, le Popbot du titre, un robot créé au 19° siècle va jouer un rôle dans cette intrigue complexe.
Au croisement de différents styles, steampunk, science-fiction, fantastique, Popbot est ce que l’on pourrait appeler une bande post-moderne (le chat Kitty nous rappelle d’ailleurs American Flagg une des premières bédé de SF post-moderne). Pour autant ce terme qui résume parfaitement le melting-pot (pop ?) ultime mis en place ici commence à être galvaudé et ne saurait à lui seul résumer un tel délire narratif et graphique.
Réservé à un public motivé ou fanatique de ce genre d’OVNI, Popbot est un livre magnifique dont on attends la suite avec impatience. Nul doute que, malgré une diffusion restreinte, la bande marquera et influencera de jeunes auteurs des deux côtés de l’Atlantique.
Le clip d'Untitled # 1 (le premier morceau de () de Sigur Ros) est sublime. A l'image de la chanson, mais aussi complètement original. Vraiment trés bon.
14:16
Hier soir, réunion avec les autres groupes en vue de préparer le tremplin du 11 avril. Comme je l'avais prédit, ce sont des petits jeunes et il y a l'inévitable "groupe de Hardcore qui déchire sa race"; ils s'appellent NitroHardcore (oui, je sais). En plus, ils sont du même bled que moi et c'est moi et les Bobby Burns qu'ils venaient voir jouer lorsqu'ils sont allés à leurs premiers concerts. Il y a aussi un groupe de pop: People on holiday et un de rap: la Récidive.
La salle est terrible et on va vraiment prendre du plaisir à jouer. Nous sommes sûrs de ne pas gagner, mais aussi certains de nous amuser.
10:43
Deux jours à Issy les Moulineaux, banlieue riche et triste.
Promenade dans Paris où les endroits que je préfère sont ceux qui te font sentir que tu es français. Comme cette petite boulangerie dont la façade n'est pas refaite et où une foule de touristes se pressent pour acheter qui une baguette, qui un croissant. Ce sont ces quelques endroits clichés fabriqués exclusivement pour "faire" français qui me paraissent, et c'est paradoxal, assez magique. C'est "ca" la France et pas le pays dans lequel je vis tous les jours.
Je n'en suis qu'à la moitié, mais je ne peux m'empêcher de parler de Dreamericana, le dernier roman de Fabrice Colin.
Livre génial et complexe qui doit beaucoup (surtout le livre dans le livre), et je pense que c'est tout à fait conscient de la part de l'auteur, au Glamorame de Brett Easton Ellis: caméras qui suivent le perso, une traversée en bateau, des explosions terroristes et jusque dans le titre du livre. Je n'ai pas finit le bouquin, mais déjà plein de questions se posent et je ne suis pas sûr que la fin va y répondre. Je sens que mon cerveau malade va aller chercher pas mal de ces réponses dans la relation au bouquin d'Ellis...
C'est un livre fascinant, diablement inventif, allez, je le lâche: génial!
(Ceci n'est nullement du copinage, je ne connais pas le sieur Colin; je suis simplement admiratif. Prosternation, prosternation...)
14:26
Le deuxième court d'Animatrix a un twist dickien. Un de plus. Ce truc est en train de tellement passer dans les moeurs qu'il ne fera bientôt plus aucun effet.
Je serais à Paris dimanche et lundi...
C'est Ottavio Bottechia, le cousin de mon grand-père. Il a gagné le tour en 24 et 25. Il a connu un tragique destin (y'a même eu une bédé sur lui dans Spirou en 54).
14:19
Non seulement Vidocq est filmé avec une caméra en forme de truelle, mais en plus, il souffre de défauts narratifs majeurs. Les personnages ont autant d'épaisseur que du papier à cigarette et leurs motivations, leurs passés sont complétement zappés. Beuarg!
Hé hé! Encore un lien trouvé grâce à Chryde. Je peux témoigner. C'est parfois encore plus dur en vrai...
10:40
Drawing on cultural as well as musical influences, the Raveonettes have taken their inspiration from trashy B movies for Whip It On's packaging and Denmark's Dogme95 theoretical film collective for the current incarnation of their sound. When it came time to record their band's debut, Sune and Sharin decided to work within a set of prescribed rules: e.g., a) all the songs would be recorded in the same key: Bb minor; b) no more than three chords were allowed; c) each song had to be under three minutes; d) no high hat or ride cymbals were allowed in recording the album.
Petite bouffe sympa avec mon cousin Pascal, hier soir. J'ai été élevé en même temps que ce mec et il va se marier. Ca ne me rajeunit guère, mais me fait plaisir pour lui néanmoins.
Grosse fatigue aujourd'hui.
J'ai oublié, dans mon post d'hier de parler de mon article pour Pavillon Rouge sur le Cyberpunk qui paraîtra dans le prochain numéro prévu pour le 15 mars.
J'ai rencontré Afif Khaled et Rémi Cattelain, hier. Deux gars trés sympas qui font de la bédé et dont vous allez surement entendre parler d'ici peu.
Un nouveau e-zine qui promet: Singularity, l'équivalent d'un piqure d'héroïne dans la rétine...
Radio hautement recommandable: BBC 6. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder la playlist. Et puis, c'est l'occasion de réécouter les Sundays et autres vieilleries du label Rough Trade.
Message personnel: clique sur le lien, Neult, tu vas peut-être y arriver...
Jean-Pierre Andrevon le fait sur son site (où il parle de l'ami Afif Khaled qui va débarquer d'une minute à l'autre). Pourquoi pas moi?
Deux nouvelles terminées et acceptées: une qui se situe dans l'univers de Neurotwistin' et qui paraîtra dans une antho rétro-futur dirigée par André-François Ruaud chez Nestiveqnen. L'autre est pour une anthologie sur Philip K. Dick sous la houlette de Richard Comballot.
D'autre part, toujours un projet de roman en collaboration, la bédé avec Niko et un projet de série télé avec Mick.
Enfin, pour la détente, une nouvelle fantastique sur le feu. il y est question d'un étrange homme invisible.
Le grand projet mainstream P.M. est toujours à l'état de foetus. C'est assez énorme. Attendons l'été...
12:05
June parle du Combat ordinaire de Larcenet et dit vrai. It kicks ass!
C'est vraiment une trés bonne bédé. Celle du mois, sans hésiter...
Larcenet m'avait déjà bluffé avec L'Artiste de la famille et il réédite l'exploit içi.