lundi, décembre 30, 2002
Pas mal de choses se sont passées...
Achat de la compil anniversaire du label Dischord (from Washington DC) et du dernier Godspeed you black emperor (presqu'un an après que David m'en ait parlé). Du calme et du bourrin, en gros, bien que les choses soient plus nuancées et compliquées.
Hier et aujourd'hui, nous étions en week-end dans le Périgord noir. Nous nous sommes donc baladés dans des vieux villages médiévaux et on a mangé comme des fous.Entre moyen-âge et préhistoire, la région est superbe et les châteaux magnifiques (tout droit sortis de contes de fées). Nous avons visité le musée de la préhistoire (je ne cesse de m'émerveiller sur les hommes de Néanderthal et j'ai bien aimé la Venus de Brassempouy) et La Roque St Christophe, un endroit hallucinant, ancien habitat troglodyte de centaines de personnes au moyen-âge et lieu de la découverte du deuxième crane de néanderthalien (après celui de Dusseldorf).
Bref, un petit séjour trés trés agréable et hautement dépaysant.
Les morceaux de la démo de Mars Hotel sont ici.
Evidemment, j'attends vos commentaires...
19:13
Pas super content!
Un "blagueur" est allé sur mon compte enetation pour changer l'intitulé des commentaires...
C'est quoi ce bordel?!?
J'en ai profité pour changer moi même l'intitulé, mais j'ai tout de même les boules.
Ca me fait pas rire.
19:30
J'ai la gueule de bois.
"T'es un peu à côté de tes pompes aujourd'hui" vient de me dire Laurence.
Tu m'étonnes!
La soirée s'est passée dans un clair obscur réjouissant. Commencée doucement, les "vieux potes" ont joyeusement trinqués et ont finis dans une boîte de nuit dans laquelle il n'avait pas mis les pieds depuis une dizaine d'années...
On ne se sent plus vraiment chez nous dans le bled qui nous a vu grandir. Peu importe, hier, c'était chez nous car nous étions ensemble.
L'important était là. Nous nous sommes retrouvés, nous avons ris, et nous avions dansé, un verre de whisky à la main, l'oeil vitreux...
Je suppose que je ne suis pas le seul à ne pas être joli à voir aujourd'hui.
Evidemment, j'ai eu une pléthore de cadeaux. Du DVD Spider-man à l'album de Carla Bruni (j'adore, elle me rappelle la nana qui pousse la chansonnette dans The Party) en passant par un nécessaire à crêpes (je vais devenir un tueur de la galette).
Je passe encore la journée dans mon bled avant de réintégrer mes pénates demain. Au programme, quelques visites à de la famille et la grande réunion avec mes potes ce soir. Tous ces gars dispersés vont se retrouver ce soir, dans un remake des années lycée. Risque d'être plaisant, fou et alcoolisé...
12:04
J'écris ceci de mon nouvel ordi; un portable Toshiba.
Passé l'anecdote, je suis super heureux car j'ai réussi à me connecter à internet sans trop de problèmes, ce qui relève de l'exploit.
Sinon, le week-end a été passé au studio. La démo est donc terminée et nous sommes assez satisfaits. 6 morceaux pour une durée totale de 17 minutes et 33 secondes dont un est carrément raté. Impossible de savoir pourquoi, sans doute un ensemble de choses, mais l'essentiel (et pour rester positif) est que nous avons réussi 5 morceaux. Alles, c'est bientôt sur la toile et les potes et les fidèles recevront leur exemplaire dès que les pochettes seront prêtes. On va peut-être essayer d'en vendre quelques uns, on va voir.
Le résultat est bourrin et va sans doute en surprendre certains. Je suis content car nous ressortons assez aisèment de cette expérience qui peut être traumatisante pour un groupe. On s'entends bien et cela s'est super bien passé. On s'est même fait une pause gastronomique, un midi.
N'hésitez pas à réclamer votre exemplaire en m'envoyant un mail!
Vu deux films trés bons: L'Echine du diable et Le Voyage de Chihiro. Ils n'ont rien à voir, mais sont réellement excellents. Deux univers particuliers, qui semblent hors du temps (mais ne le sont pas vraiment). J'ai du mal à vraiment en parler car il y aurait trop à en dire et je ne suis guère motivé...
22:21
Ca fait un bail que je n'ai pas parlé de la BD.
Ben, en fait, Niko a recommencé les 5 première planches suite aux conseils des auteurs qu'il connaît dans le coin. Apparemment c'est beaucoup mieux car, il vient de m'envoyer un mail dans lequel il me dit qu'il n'a eu que des retours positifs (dont celui de Dumontheuil, ce qui n'est pas rien). C'est donc agréable à entendre et c'est donc maintenant à moi de jouer. Je dois finir le synopsis et fignoler le dossier avec Niko. Ce serait vraiment génial d'être pris, et encore plus si ma nouvelle pour l'antho d'André-François était publiée (les deux sont liés et partagent le même titre).
Espoir/attente/déception/angoisse/joie/ on se calme...
11:30
12 heures de boulot! Noooon!
Rencontré Michel Slitinski ce matin. C'est le gars qui est à l'origine du procès Papon. On a adapté la rafle de sa famille en BD avec une classe de 17 nanas. Expérience enrichissante...
Sale journée de bouclage ensuite. Vraiment crevé.
Ce soir, j'enlève le cerveau: bière et foot!!
20:19
Le deuxième Harry Potter est meilleur que le premier, et de loin. Plus de suspense, une intrigue nettement approfondie et des moments assez drôles. Je n'en espérais pas temps.
Le texte est parti. Je peste sur des défauts que je vois encore et j'ai des idées d'améliorations, mais voila, il faut bien s'arrêter quelque part et puis il y a avait un délai à respecter.
L'attente va être longue et... angoissante.
En attendant, je profite un peu du calme retrouvé pour me détendre avant d'entamer les corrections pour le texte sur Dick.
11:01
Quelle journée!!!
Encore une fois, nous sommes allés plus vite que prévu.
On a finit d'enregistrer (je me suis juste rendu compte hier soir avant de m'endormir qu'il manquait un choeur sur un refrain). Je pensais ne pas chanter et j'avais un mal de tête pas possible. Il a fallut que je le fasse tout de même car les guitares étaient terminées et je pense m'en être pas trop mal tiré étant donne mes maigres compétences vocales. Le mixage devrait permettre de rendre tout cela plus agréable. Je pense que l'on va avoir un gros son qui va rattraper quelques faiblesses d'éxécution.
Hier soir, le concert de Nada Surf était trés bien. Pour une fois que le public bordelais s'enflamme. Le son à Barbey est vraiment trés bon et le groupe avait la pêche et j'avoue avoir été agréablement surpris (par rapport à leur dernière visite dans nos contrées). La première partie, Vega 4, était assez pitoyable. Une bonne soirée tout de même, mais une journée éreintante, emplie de sons différents et d'émotions diverses. Si tous les jours pouvaient être comme celui-ci.
14:35
Presque fini...
L'histoire d'Harry est terminée tandis que la deuxième, la parallèle, est en voie d'achèvement. Il faudra certainement quelques relectures et un paquet de retouches et je ne sais toujours pas, au final, quelle va être la réaction face à ce texte. Dur de jeter un regard un tantinet objectif sur une nouvelle sur laquelle je suis encore impliqué à mort. Je compte bien finir ce soir et y passer le temps qu'il faudra.
Mon autre partie créatrice est aussi en effervescence. Le parcours depuis le moment où je compose un morceau assis sur mon lit ou mon canapé avec ma guitare jusqu'au studio est long. La chanson n'est d'abord que quelques accords par dessus lesquels je fredonne une mélodie en yaourt. Puis des paroles débiles se greffent. Règle d'or: il faut que cela sonne bien c'est tout, le sens ne compte pas. Ensuite, c'est le passage par le quatre pistes qui me permet de tester les possibilités. Je rajoute des guitares, que Vincent va changer de toutes façons, et une deuxième voix qu'il change moins souvent. Ensuite, je joue le morceau aux autres qui montrent inconsciemment assez vite si cela leur plait. Dans ce cas, on commence à répéter et le morceau devient autre et passe par une seconde naissance.
L'aboutissement ultime est bien entendu le passage en studio où le morceau est encore une fois reconstruit par strates (les instruments jouent les uns après les autres). Le moment le plus fun pour moi va être de rajouter les quelques arrangements finaux et les harmonies à la voix.
Me tarde.
09:46
L’édition française de Jimmy Corrigan apparaît comme une œuvre tellement riche qu’il semble impossible d’énumérer tous les effets perçus et les sensations ressenties à la lecture de l’ouvrage. Tentative vouée à l’échec.
Grâce à son dessin ligne claire, Chris Ware pose une fois pour toutes un type de graphisme qui va lui permettre de jouer sur d’autres cordes, une partition qui ressemble à une symphonie appliquée au 9° Art. Son dessin clair et précis lui offre la possibilité de mettre en scène de minuscules détails à l’importance capitale, mais aussi d’offrir de grandes et belles cases de décors où sa maîtrise de la couleur apparaît réellement. Capable de créer des atmosphères claires ou sombres, il parvient aussi par des mises en pages et des enchaînements de cases audacieux à faire passer l’état d’esprit de Jimmy. Cette question du point de vue est très importante si l’on veut bien comprendre et apprécier l’œuvre. Ware nous plonge très souvent dans la tête et les pensées de son héros et parfois même sans que l’on s’en rende compte. Telle case, qui n’a apparemment rien à voir avec l’action en cours, est, en fait, une vue sur la pensée immédiate de Corrigan, une sorte d’image subliminale qui nous plonge dans le cerveau névrosé du personnage. On peut ainsi retrouver des cases où un Jimmy adulte côtoie un Jimmy enfant, synchronicité virtuelle, façon pour l’auteur de montrer l’état d’esprit réel de son protagoniste. L’utilisation des rêves est tout aussi déroutante. Ils apparaissent sans prévenir et leur vraie nature n’est dévoilée que lorsque le personnage se réveille, à la façon d’un Little Nemo quarantenaire, à moitié chauve et dépressif. Ware, grâce à ce type d’effet, parvient à faire partager d’une façon intime au lecteur les sentiments que vit son personnage. La solitude, l’ennui et la dépression nerveuse transpirent littéralement des pages de l’œuvre. Sentiments peu réjouissants, ces sensations existent jusqu’à parfois remettre en cause la vie. Le leitmotiv du saut est un symbole de cette extrémité envisagée parfois comme une libération et qui, couplée à la thématique du super-héros, ressemble plus à une malédiction. Le fantasme infantile de l’homme volant renvoie, comme de nombreux autres scènes dans le livre, à de grands mythes illustrés, pour la plupart assez prosaïquement tel cet oedipe expédié en deux pages d’une manière… efficace.
En mêlant ces idées de mythes et de malédiction, on aboutit à des thèmes proches de la religion qui nous permettent de nous interroger réellement sur la nature du personnage. Le père absent remplacé idéalement par le surhomme (quoi de plus facile à introduire dans une bande dessinée américaine ?) fait-il du personnage un autre fils de Dieu avec qui il partagerait les mêmes initiales ? L’aspect quotidien ne cache-t-il pas une vision plus globale et profonde de la nature humaine ?
Passionné à la fois de science-fiction et de Moebius, je pourrais aller jusqu’à faire de Jimmy Corrigan une des innombrables incarnations du personnage de Michael Moorcock, Jerry Cornelius, sans être sûr que beaucoup me suivent sur ce terrain. La nature protéiforme du personnage, qui évolue à différentes époques (sous l’identité de son grand-père dans une grande partie du livre) ferait pencher la balance en ce sens, mais la nature de la relation entre James Corrigan et le monde nous interdit de le faire passer seulement pour une incarnation de l’air du temps, un personnage creux que l’on peux remplir des comportements de son époque. Cette question de la temporalité est très importante car elle amène, elle aussi, de nouvelles questions. La non-linéarité apparente de l’ouvrage n’est qu’un écran de fumée. Ware envoie le lecteur sur de fausses pistes, des impasses temporelles (rêveries éveillées dont conscientes ou travail de l’inconscient durant le sommeil) qui sont autant de paradis perdus ou de cauchemars, autant d’utopies ou de dystopies personnelles.
Jimmy Corrigan ressemble en cela à tous le monde. Sa vie intérieure est parfois plus riche que sa vie « réelle » et le tour de force du livre est d’arriver à concilier les deux en un patchwork prenant pour base une intrigue qui apparaît, au premier abord seulement, comme assez fine.
Le livre est une œuvre forte et dense, qui fait passer le lecteur par tout un tas de sentiments et qui se prête à la relecture et à l’interprétation.
Une somme de questions sans réponses, au final. Un peu comme la vie…
Revu Halloween, hier soir. Toujours aussi bon.
Vivent les DVD qui permettent de revoir des bons avec une autre qualité que celle des jeudis de l'angoisse ou des K7 de locations pourries.
Acheté le dernier Tori Amos pour mon frère, mais interdit de l'écouter avant Noël. Grmpf!
Ecouté les sessions de Brian Wilson en train de créer Good vibrations: génial. On dirait un Mozart en train de diriger un orchestre plutôt qu'un auteur de pop. Ce mec entendait les sons dans sa tête et essayait de les reproduire. Il n' a pas pu finir Smile, son chef d'oeuvre annoncé, mais les quelques morceaux qui subsistent sont fabuleux. On ne devrait pas être autorisé à écrire des chansons et à les produire avant d'avoir fait une cure de Brian Wilson. Il y aurait sans doute moins de merde sur le marché.
14:52
Comme prévu balade et écriture. Agréable dimanche dans un froid qui sent bon Noël (la même température m'énerve dès la Saint-Sylvestre passée).
Dans mon escarcelle: Le DVD du Seigneur des Anneaux, le dernier album de Sigur Ros, idéal pour façonner une ambiance de lecture un peu triste, et le dyptique Smiley Smile/ Wild Honey des Beach Boys.
Content!
On ne devait qu'enregistrer une partie de la batterie et la finir demain. Et puis on devait ne faire que 4 ou 5 morceaux.
Après cette première journée de studio:
On a fini 6 morceaux à la batterie, à la basse, et quelques parties de la guitare de Vince.
C'est pas beau, ça?
Bon, ok, c'est pas parfait. Ca flotte parfois un peu et il y a quelques pétouilles (que l'on devrait arriver à masquer), mais l'ensemble est pas mal. J'entends par là qu'une certaine énergie se dégage des morceaux. Et c'est vraiment, ce que l'on a de meilleur à offrir, l'énergie.
Une bonne journée de plaisir et je ne suis même pas obligé d'y revenir demain. Je vais pouvoir écrire...
Le gars qui nous enregistre, Pascal, est bassiste et il possède une belle Precision Bass sur laquelle j'ai enregistré. Putain de son!
Bon allez, j'arrête de m'emballer. On va finir tout ça et les mettre sur la toile pour avoir des retours.
Si vous voulez écouter de la bonne musique dans des versions inédites, c'est ici.
Demain, commence l'enregistrement et je me demande encore si nous sommes réellement prêts. On a assez de temps pour réparer les éventuelles erreurs de toute façon.
Le week-end et la semaine vont être intenses et je suis déjà crevé.
Hier, vu La Planète au trésor. Pas génial. A part un plan qui était dans le trailer, rien d'exceptionnel. Du Disney, quoi.
10:37
Peu de posts car beaucoup de travail.
J'ai la tête dans le guidon et cela n'est pas prêt de s'arrêter. J'ai un programme de boulot qui me tient pour encore quelques mois, sans compter un festival de BD à organiser.
Et puis, je cherche toujours un appart' et il faudrait que je fasse ça à plein temps pour arriver à trouver.
J'avance péniblement dans mon texte. Comme si cela ne suffisait pas, j'ai eu le gars du studio au téléphone et on va devoir y aller samedi ET dimanche car on doit finir les prises de batterie ce week-end. Autant de temps de perdu pour l'écriture. Ou alors j'écrirais là-bas pendant que Neult tapera comme un sourd (j'espère) sur ses fûts.
Mick m'a demandé si j'avais un titre pour l'embryon de texte qu'il a bien voulu lire. Je me suis alors rendu compte que non, mais que cela n'était absolument pas un problème. Je n'ai jamais eu de mal à trouver un titre; cela vient même assez facilement et c'est quasiment la seule chose. Je chéris mes titres...
Laurence m'aide beaucoup en me soutenant et en me parlant du travail que j'effectue. Je teste sur elle quelques idées d'intrigues saugrenue et le ping-pong m'aide à y voir plus clair.
Ugo a trouvé un poste de prof et va pouvoir enfin réaliser son rêve. Sous vos yeux, un gars va réussir sa vie (je dis sous vos yeux car vous aller assiter à son ascension dans vos librairies).
Visite au CAPC, le musée d'Art Contemporain de Bordeaux. Expo sur Les années 70; l'art en cause.
Je suis quelqu'un d'ouvert (enfin, je veux le croire) et d'assez sensible à l'art, mais là, rien, que dalle, nada. Je n'ai ressenti aucune émotion, ni intellectuelle, ni purement esthétique. Les intallations présentées n'ont pas fonctionnée sur moi. Je dois être hermétique au tas de gravier...
En suivant, nous avons flané sous la pluie à la brocante et j'ai acheté l'intégrale du Jeune Albert de Chaland. D'ailleurs, cela me fait penser que je n'ai pas parlé ici de La Parabole de la soucoupe, un bouquin de la collection Pierre de Gondol chez Baleine en hommage à l'auteur disparu: anecdotique, mais fun. Les deux auteurs (Pelé et Prilleux) y mêlent allégrement espionnage durant la guerre froide à Metal Hurlant, F-52 et autres fanzinothèque.
Lu aussi les TPBs existants de la série 100 Bullets. C'est du grand polar, un monument de bd noire avec intrigue à tiroir et personnages magnifiquement caractérisés par des dialogues dans la langue vernaculaire qui, depuis Mark Twain, fait le sel de la littérature américaine. Vraiment trés trés bon.
Et demain, je reprends le boulot. Snif.
Mais c'est tout de même mieux que l'hôpital.