vendredi, juin 28, 2002
J'ai des habitudes...
Tous les ans je fais une compilation pour chaque saison de l'année. La beach compil' , celle de l'été, est en route et j'essaye de suivre certains préceptes: pas deux fois le même groupe et essayer de ménager temps forts et temps faibles. Bref, j'essaye de faire du bon boulot.
Ca commence fort avec Goldchainz et l'impeccable sample de Stéréolab puis ca continue avec la reprise du Panic des Smiths par Pete Yorn et ca enchaîne avec Saves the Day et Mc Lusky. Bon, en gros, ça part pas mal et je m'éclate à faire cela.
Vu Ghost World (quel beau titre) hier soir. C'est l'adaptation ciné de la bd éponyme de Daniel Clowes et c'est réalisé par Terry Zwigoff à qui l'on doit le documentaire, qui moi, m'a retourné : Crumb.
A la fois proche et trés lointain de l'oeuvre originale, le film est un putain de bon flick, un de ceux qui procurent un empathie incroyable envers les personnages. J'adore les losers, les filles intelligentes et les monomaniaques, et là j'ai été servi. On retrouve certaines scènes qui sont apparemment transposées littéralement de la bd alors que d'autres sub-plots sont inédits. Ce mélange délicat offre un mix qui ne frustre ni le lecteur ni le pur cinéphile. La tonalité générale est plus drôle, faut dire que le style graphique de Clowes ne prête pas à sourire, et l'ensemble est plus digeste que l'oeuvre originale. Mais, ce qui m'a le plus touché est ce ton général, ce monde fantôme dans lequel j'ai l'impression d'errer depuis quelques années déjà.
"Je déteste 99% de la population de la Terre" dit un des protagonistes qui fait penser à Crumb dans son comportement et dans sa passion pour les vieux morceaux de blues du delta des années 20. Ouais, moi aussi je déteste ces branleurs qui se croient cools parce qu'ils écoutent du reggae et j'ai grandis dans un décor qui ressemble à cette suburb anonyme. Alors, voila, je me suis reconnu dans ce film, ouais! Je devrais peut-être pas le dire et sortir de ma posture white middle-class (quoi que j'inventerais bien le terme prolo-class), mais non, je suis toujours un adolescent et il m'arrive encore d'écouter les Buzzcocks.
Mon post d'hier a entraîné des réactions.
D'abord, hier soir, Neult m'a appelé en me disant qu'il était mort de rire de se ballader en bonnet. Je lui ai donné tous les détails de sa présence et ce qu'il faisait exactement là. C'était plutôt drôle comme situation.
Puis, tout à l'heure, c'est un dénommé Fabrice qui m'a envoyé une longue analyse assez pointue de mon rêve. Marrant à lire. Merci gangster!
Sinon, Gilles Goullet se plaint de ne pas tout comprendre. C'est vrai que je suis un peu allusif parfois.
J'ai fait un rêve trés étrange cette nuit. Ou plutôt, un cauchemar. J'ai l'impression que je l'ai déjà fait, tout en ne le sachant pas vraiment si j'ai eu cette idée pendant que je rêvais... Dylan Dog style!
Bon, en gros, il y avait une maladie, une sorte de virus qui avait un nom comme "bactérie + un prénom" (je ne me souviens plus du prénom) et qui rendait les gens malades, en faisait des zombies. Je me retrouvais dans ma ville natale, hantée par les créatures. J'étais avec une partie de ma famille et nous nous réfugions dans ma vieille maison.
Le lendemain, les zombies paraissaient avoir déserté, mais il n'y avait quasiment plus personne sur Terre. Apparemment, ils étaient tous morts et nous étions sauvés. A un moment, nous sommes partis en voiture et nous avons croisé Neult qui revenait à pied de faire les courses, un panier de victuailles sous le bras et un bonnet sur la tête. Nous trouvions cela logique, car il habitait à côté...
J'ai quand même eu trés peur le premier jour, beaucoup plus que lorsque je me regarde la triogie des zombies de Romero.
Weird!
Amis psychologues et autres farfouilleurs de cervelles, j'attends vos commentaires...
16:40
Vendredi soir, comme prévu, nous avons hurlé dans un bar qui semblait peu réceptif, à l'exception de nos amis qui, par politesse, applaudissaient par moment. Pedro Delgado n'est plus le roi de la montagne... il boit trop.
Samedi, passé la journée avec André-François et son pote Patrick Marcel. Nous étions parti pour manger puis nous avons échoué sur une terrasse et y sommes resté tout l'aprés-midi. Autant dire que nous avons été "hyper-actifs", mais la journée fut néanmoins super agréable. Les deux gars sont super sympas et intéressants.
La pizzeria qui nous a recueilli ensuite, après avoir récupéré le reste de la bande, était dégueulasse puis le grand moment est arrivé. Je rêvais d'emmener mon frère au Koslow pour lui faire découvrir une soirée new wave. Le résultat a été à la hauteur des espérances et la soirée fut bonne, mais fatiguante.
Aujourd'hui, je suis déboité, victime d'un long week-end bien rempli.
11:18
Vincent et moi avons répété en vue de jouer demain soir. Ouais, je sais, la fête de la musique c'est le jour où les mauvais vont dans la rue pour faire entendre combien ils sont nuls. Pourquoi ne pas ajouter notre pierre à l'édifice de la médiocrité??
Donc, ce sera en acoustique car Jean-Phi travaille et il y aura trois guitares (Neult, Vince et moi). Ca se passera au Down Under où Doriane a bien voulu nous accueillir.
Evidemment, sous cette formule, on ne s'appelle pas Mars Hotel, mais Pedro Delgado.
Petit, je rêvais de faire le con en justaucorp et qu'une fille m'appelle Tiger (prononcez Tijère). Puis, plus tard, j'ai arrété de me prendre pour un super-héros, mais j'ai continué à suivre les aventures de mon ami Peter, celui qui marchait la tête basse et dont l'ombre était celle, maudite, de son alter-égo. Hier, j'ai vu le "vrai" Peter: il habite vraiment à New-York et sa copine Mary-Jane ressemble à une fille dont on est tous tombé amoureux au moins une fois, une de celle qui été à l'école et à laquelle on n'a jamais osé parler. Moi aussi, à l'adolescence, j'ai commencé à envoyer par jets un liquide visqueux et moi aussi j'ai senti le poids des responsabilité s'appuyer de plus en plus sur mes épaules. Puis j'ai jonglé entre les buildings, mais pas en virevoltant et en faisant des cabrioles, non, en traçant avec mes potes, la tête remplie de rock'n roll et de fumée prohibée.
Parfois, le gamin se réveille et revient te coller un vieux sourire exempt de toute arrière pensée. Hier, l'enfant a été là pendant deux heures...
Sam Raimi est DIEU.
Tobey Macguire est un grand acteur.
Willem Dafoe aussi et même Vincent Guérin (ancien joueur du PSG) malgré sa coupe de cheveux adaptée n'aurait pu faire mieux.
Jonah Jameson est vraiment un salaud et Betty Brant est bonne (belle allitération).
Ditko était là lui aussi au détour de certaines scènes et même Bruce Campbell était de la fête.
Mais le plus important est que Spider-man sait vraiment que le pouvoir entraîne des responsabilités et qu'il fout des putains de branlées à ceux qui osent toucher un cheveux d'une personne innocente.
It's hard to get to know you, but once people do, they're in for a wild ride. You had a rough childhood, and it reflects in your speech and mannerisms- you're focused on things like whores and crack babies, which fascinates people at first but may ultimately drive them away. Despite your somewhat depraved outward persona, you're a truly decent person who craves and deserves love and friendships.
Emile Bravo nous avait déjà ravi avec les deux premiers tomes de sa série prépubliée dans Okapi. Après le prix Goscinny du meilleur scénario décerné à Angoulême en janvier dernier, il nous revient avec un troisième tome des Aventures de Jules à la hauteur des précédents. Pas de science-fiction dans Presque enterrés, mais de la pure aventure où le héros et sa (petite ?) copine Janet se retrouvent enterrés vivants après une sortie spéléologique qui tourne mal. A partir de ce postulat difficile à mettre en scène en bande dessinée, Bravo parvient magistralement à développer une intrigue passionnante. En plus de l’humour et de l’aventure, certains dialogues parfaitement intégrés à l’histoire finiront d’accrocher petits et grands par leur portée universelle. L’auteur traite de l’homme et de sa place dans son milieu sans être jamais moralisateur ni énoncer de fausses vérités. Une bande dessinée très intelligente sous un enrobage divertissant. Avec son trait proche de la ligne claire sans en être vraiment, Bravo possède à la fois son dessin et ses personnages. Qui a dit qu’on ne pouvait plus faire de la bande dessinée de qualité proche de l’esprit de celle des années 50/60 ? L’auteur y parvient sans convoquer de trop nombreuses références et sans entrer dans un post-modernisme trop souvent utilisé par des scénaristes en mal d’imagination. Les trois tomes de cette séries sont des must d'abord destinés aux gamins, mais qui n'en finissent plus de me ravir...
Bravo Emile!
Oups! Oublié de parler d'une nouvelle de Calvo et Colin: Atomic bomb, dans l'antho Jours de l'an 2000 publiée il y a déjà quelques temps chez Nestiveqnen. Tout est dit dans le titre: un petit bijou d'inventivité et de folie condensé en une écriture maîtrisée. Ces deux là assurent...
Le roman Atomic bomb doit sortir bientôt chez le Bélial'. Ugo l'a lu et m'en a fait des éloges. Encore un bon moment en perspective.
15:12
Abattoir 5 de Vonnegut est un cadeau que m'a fait Etienne en novembre dernier. Toujours en avance, je l'ai lu cette semaine et j'avoue que le bougre avait raison. J'avais déjà lu Le breakfeast du champion, sans vraiment accrocher, mais là, je suis resté un peu sur le cul. C'est vraiment un grand livre qui traite de la guerre et d'un ignoble massacre d'une façon intime, quasiment viscérale. Un livre difficile sur un sujet difficile, mais un réel plaisir de lecture. Merci, Etienne.
En parlant de plaisir de lecture, je suis plongé dans l'Atlas des brumes et des ombres de Patrick Marcel, qui est un guide de lecture sur le fantastique. La partie historique, bien qu'extrêmement condensée, est remarquable et les analyses de bouquins sont fines et surtout, surtout, donnent envie de découvrir une chiée de romans... C'est un peu le but de ce genre d'ouvrages, non?
Sinon, j'ai passé la semaine à Paris, à former des bibliothécaires un peu plus sympas que la moyenne. Rencontré Emmanuel Moynot, auteur de bd passionantes et un éditeur de chez Delcourt qui m'a appris certaines ficelles du boulot. Passé une soirée sympa chez mon pote Toto. Imaginez trois anciens lycéen marmandais en goguette à Paris et vous comprendrez que je fus fatigué le lendemain...
Suis rentré avec Toto qui voulait voir des gens à Bordeaux. Résultat: légère chouille et fatigue accrue.
Et puis, j'ai toujours pas vu Spider-Man.
Par contre, j'ai vu l'épisode II et, pour une fois, je suis d'accord avec Momo. Un tas de gens disent que c'est nul et encensent la première trilogie. Ils n'ont pas l'air de se souvenir de degré de ridicule qu'a pu atteindre un film comme Le retour du Jedi. Les Ewoks: Beurk!!!!
Non, le film n'est vraiment pas mal. Certes, l'analyse psychologique n'est pas super poussée, mais je ne m'attendais pas à ça. Ce qui est important est que la République chute et qu'Anakin devient méchant en même temps qu'amoureux. Son pouvoir est trop dur à maîtriser pour un gars de son âge et on a tous été assez adolescent pour pouvoir comprendre cela. Le contrat est rempli, que les pisse-froids aillent se faire foutre.
Ah, autre chose, je cherche à quitter mon job. Mon chef ne veut pas me virer pour que je puisse bénéficier du chomage. Toute proposition qui me ferait travailler 10 heures par semaine pour une paye équivalente à celle de Messier est la bienvenue.
Vu sur le site de Fabrice Colin parmi les moments qu'il juge intéressant dans sa biographie:
"Eté 90 à Philadelphie. Je viens de découvrir les Pixies. Je m'achète la cassette de Doolittle juste avant de partir. Je suis bloqué pour un mois dans une famille middle class de banlieue, et cette cassette est ma seule amie. Evidemment, les gens chez qui j'habite n'ont jamais entendu parler des Pixies."
Je pourrais presque en dire autant et raconter ma première rencontre avec ce putain de disque. Allez, je ne peux pas dire qu'il a changé ma vie, mais il a certainement changé beaucoup de petites choses. Je savais que je n'étais pas le seul - mon pote Neult par exemple dont le premier groupe s'appelait Velouria - mais je m'aperçois que cet album exerce un pouvoir de fascination hors du commun. Pourtant, tout cela doit être remis dans un contexte et une certaine époque. Gilles Goullet, à qui je l'ai fait écouter il y a deux ans en lui vantant les mérites de la chose, ne l'a pas ressenti de la même façon. Tu es arrivé trop tard, mon Gillou...
Que tu ceux qui se sont sentis floués par le succès d'une chanson (SLTS) qui n'était qu'une parodie de la formule Pixies hurlent avec moi:
Bon, il va falloir que je prenne le temps de raconter mon voyage. Il y a pas mal de choses à dire et je n'ai pris aucune note. J'ai vraiment relaché la pression durant 15 jours.
En gros, la mer, le soleil, les palmiers, le rythme tranquille du catamaran qui vogue. Bref, la tranquilité ultime.
Lu Le temps du twist, un vieux roman de Joël Houssin. Assez divertissant, d'ailleurs, le bouquin ne semble pas avoir d'autres ambitions. Objectif atteint, donc pour cette aventure qui prend des allures de pochades, notament dans sa vision de l'alcoolisme.
Lu aussi Pages perdus de Paul DI Fillipo, recueil de nouvelles qui jouent avec l'histoire de la science-fiction et avec bon nombre d'auteurs hors où à l'intérieur du genre. Parfois agréable, mais le plus souvent tournant à vide, le recueil regroupe trop de jeux littéraires qui passent bien isolément, mais qui deviennent indigeste dès lors qu'ils sont regroupés.
Commencé Blade Runner 3 de Jeter que je ne vais sans doute pas finir. Chiant et handicapé par une écriture (ou une trado?) ampoulée et surchargée.
Sinon, je vais bien, merci.
Avis au Parisiens: je serais chez vous la semaine prochaine. Alors, on se manifeste pour m'inviter à bouffer...
16:37